Dance, little children (1961)

De Medfilm



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Titre :
Dance, little children
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Interprétation :
Durée :
24 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

dance, little children
presented by the KANSAS BOARD OF HEALTH in cooperation with the U.S. PUBLIC HEALTH SERVICE

Informations recueillies sur IMDB :
Producteurs : Russell A. Mosser et Arthur H. Wolf
Scénariste : Margaret Travis
Directeur de la photographie : Norman Stuewe
Monteur : Chuck Lacey

(English)

dance, little children
presented by the KANSAS BOARD OF HEALTH in cooperation with the U.S. PUBLIC HEALTH SERVICE

Informations recueillies sur IMDB :
Producteurs : Russell A. Mosser et Arthur H. Wolf
Scénariste : Margaret Travis
Directeur de la photographie : Norman Stuewe
Monteur : Chuck Lacey

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Présentation de la procédure de recherche de contacts lors d'une épidémie de syphilis

(English)

Presentation of the contact tracing procedure during a syphilis epidemic

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Une épidémie de syphilis se déclenche dans la population adolescente d’une petite ville fictionnelle des États-Unis. L’ampleur de l’épidémie est telle que le service de santé local n’y suffit pas et fait appel au Département de santé de l’état. Un délégué du Département est dépêché sur place pour interroger tous les jeunes contaminés et essayer de retrouver tous leurs partenaires sexuels dans l’objectif d’enrayer l’épidémie.

(English)

A syphilis epidemic breaks out in the teenage population of a fictional small town in the United States. Due to the magnitude of the epidemic, the local health service must call upon the state health department. A field representative of the department is dispatched to the town where he interviews the infected teenagers and attempts to find all of their sexual partners in order to stop the epidemic.

Contexte

Contexte médical : Aux États-Unis, à la fin des années 1940 et jusqu'au milieu des années 1950, le nombre de personnes chez qui la syphilis est diagnostiquée baisse considérablement, suite à l’introduction de la pénicilline et à la mise en place de programmes de dépistage de grande ampleur (dépistage systématique avant le mariage, pendant la grossesse, avant une embauche, chez les donneurs de sang, les personnes hospitalisées ou incarcérées et les immigrants). Les chiffres atteignent un minimum historique en 1955, si bien que l'on imagine que la syphilis est en voie d'éradication et que les mesures mises en place sont partiellement levées car les crédits fédéraux diminuent. Dans les années 1960, le nombre de personnes contaminées remonte rapidement (Green et al. 214-217).

Contexte social : Ce film a été tourné quelques années avant le début du mouvement de libération sexuelle (milieu des années 1960). L’évocation de la sexualité (a fortiori la sexualité des adolescents) dans un film utilitaire s’adressant à un public tout-venant est encore particulièrement taboue. Le fait que le sujet soit abordé ici malgré tout montre combien il a de l’importance pour le commanditaire (en l’occurrence, le Kansas Board of Health et le US Public Health Service).

(English)

Medical context: Between the late 1940s and the mid-1950s, the number of people diagnosed with syphilis in the United States considerably dropped following the introduction of penicillin and the implementation of large-scale screening programmes (systematic screening took place before marriage, during pregnancy, before hiring an employee as well as among blood donors, immigrants and people being hospitalised or incarcerated). In 1955, the numbers reached a historic low – so low that people believed syphilis would be eradicated and that the measures in place were partially withdrawn as federal funding was decreasing. However, in the 1960s, the number of people infected quickly rose (Green et al. 214-217).

Social context: This film was shot a few years before the sexual liberation movement began (the mid-1960s). Evoking sexuality (especially teenage sexuality) in a utilitarian film intended for anyone was still particularly taboo at the time. The fact that the topic is discussed in this film in spite of everything is a testament to just how important it was to the sponsor (the Kansas Board of Health and the US Public Health Service).

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film joue beaucoup sur les émotions suscitées chez le spectateur. La petite jeune fille timide qui n’a pas su se refuser au jeune homme riche dont elle est éperdument amoureuse éveille la pitié, le jeune Dom Juan arrogant dont elle est victime, la colère. Les jeunes et les parents reçus par le délégué régional déploient une gamme d’émotions et de comportements si large (honte, effroi, fierté, fanfaronnade, dénégation, etc.) que chaque spectateur doit pouvoir s’identifier à au moins l’un d’entre eux. Quant aux délégués régionaux du Département de santé de l’état, ils sont présentés comme des personnages à la fois si sérieux, minutieux, compréhensifs et bienveillants qu’il semble qu’on ne puisse que leur faire confiance et soutenir leur travail (c’est-à-dire accepter de collaborer avec eux si la situation devait se présenter).

Un soin particulier a été apporté à l'apparence physique des personnages féminins importants de ce film. Lynn Corwin est vêtue d'une robe droite et élégante qui descend sous le genou. Son tissu est foncé et son décolleté est sage. Lynn porte un collier de perles et pas une mèche de sa coiffure ne bouge. Ces différents éléments signalent une jeune fille sage et bien éduquée. Elle est à la fois une victime innocente et la preuve que même une jeune fille convenable peut attraper la syphilis. La jeune fille que Hal Grover rencontre "dans une autre ville de l'état" (6') et dont le film sous-entend que c'est elle qui lui transmet la syphilis, porte un chemisier rouge (une couleur qui évoque la prostitution ?) et un pantalon à grands carreaux dont les lignes claires soulignent ses formes. Ses cheveux mi-longs sont lâchés et volent au vent. La féminité qu'elle dégage est très différente de celle de Lynn. Elle est perçue comme plus libre, moins retenue, plus provocante. Ces éléments la désignent comme quelqu'un qui a de mauvaises mœurs et par qui il n'arrivera rien de bon. Enfin, la jeune fille anonyme que John Camp essaie d'identifier (17'40) est également blonde (est-ce une coïncidence ou bien sommes-nous en présence d'un stéréotype ? Lynn, la brune, est la victime innocente et réservée d'une relation d'un soir alors que les deux jeunes filles insouciantes qui se laissent draguer sont blondes.) Cette jeune fille anonyme a la particularité d'être très grande et d'avoir les épaules larges et carrées, ce qui ne semble pas correspondre à l'idéal "classique" de la féminité (femme plus petite que l'homme, svelte et avec des formes arrondies). Un projecteur doit être braqué sur elle car les boutons de son chemisier brillent. Cela a pour effet de rendre son chemisier blanc légèrement fluorescent et de faire apparaître autour d'elle une sorte de halo qui lui donne un air un peu malfaisant. En outre, lorsque John Camp la repère, elle se tient debout, seule, et affiche un petit sourire narquois qui donne l'impression qu'elle est en train de chercher sa prochaine victime. En plus de ce message tacite transmis visuellement, elle est désignée par la voix off comme "une source potentielle de syphilis" (a potential source of syphilis).

(English)

This film plays heavily on viewers’ emotions. The shy young woman arouses pity when she is unable to refuse the rich young man with whom she’s head over heels. Meanwhile, the arrogant young Don Juan, in taking her as his victim, provokes anger. The teenagers and the parents called on by the regional representative exhibit such a wide range of emotions and behaviours (shame, terror, pride, boastfulness, denial, etc.) that each viewer can surely identify with at least one of them. As for the regional representatives of the state health department, their characters are portrayed as being serious, meticulous, understanding and caring. It seems as though they can but be trusted and supported in their work (i.e. should the situation arise, viewers should accept to collaborate with them).
Particular care was given to the physical appearance of the main female characters in the film. Lynn Corwin is first seen in a straight and elegant dress which falls below the knee. Its material is dark and its neckline is sensible. She is wearing a pearl necklace and not a strand of hair is out of place. These various details are signs of a respectable and well-brought-up young woman. She is both an innocent victim and proof that even a proper young woman can catch syphilis. The woman whom the film indirectly accuses of giving Hal Grover syphilis is the one he meets "in another part of the state" (5'40). She is seen wearing a red long-sleeve shirt (a colour evoking prostitution?) and a plaid trouser with white lines that accentuate her curves. Her blond shoulder-length hair is down and blowing gently in the wind. The femininity that she radiates is very different from that of Lynn. She is perceived as being more liberated, less reserved and more provocative. These details portray her as being someone of bad character, from whom no good can come. Finally, the young anonymous woman that John Camp tries to identify (17'40) is also blond. (Is this sheer coincidence or inspired by certain stereotypes? While Lynn, a brunette, is reserved and an innocent victim of a one-night stand, the two carefree women who part-take in a pick-up are both blond). Nevertheless, the anonymous woman has the distinctive feature of being very tall with broad square shoulders, which does not seem to correspond with the “classic” ideal of femininity (a woman who is smaller than a man, slender and curvy). A spotlight must be pointed at her because the buttons on her cardigan are shining when Camp spots her standing alone, surveying the people around her with a slight smirk as if she were scoping out her next unsuspecting victim. In addition to this message which is only visually conveyed, the voice-over refers to her as a "potential source of syphilis".

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Contrairement aux films de prévention des infections sexuellement transmissibles, Dance, little children reste vague sur les symptômes de la syphilis, même si certaines de ces conséquences à long terme sont évoquées, notamment celles qui affectent des "victimes innocentes" (les bébés de mères syphilitiques). En outre, il ne donne absolument aucune consigne de prévention (ou alors seulement en creux si l’on imagine que le spectateur prenne les réactions de certains personnages comme des exemples de ce qu’il ne faut pas faire). Il n'évoque pas non plus les modalités de traitement de la maladie.
Ce film est davantage un film de présentation et d’information sur l’efficacité du procédé de la recherche de contacts et sur le dévouement et le sérieux des délégués régionaux des Départements de la Santé des États américains pour éradiquer une épidémie de syphilis.

Le délégué régional du Département de santé est le héros (presque le super-héros !) auquel on fait appel lorsque le service de santé local est dépassé par l'épidémie de syphilis. Il est attendu avec impatience et les membres du service de santé local poussent un soupir de soulagement en le voyant arriver. C'est quelqu'un de sérieux, consciencieux, minutieux, persévérant et méthodique qui ne recule devant aucune difficulté. Il sait s'y prendre avec les adolescents et leurs parents pour obtenir les informations dont il a besoin. Si sa mission n'est pas entièrement couronnée de succès, ce n'est pas en raison d'une défaillance de sa part mais parce que "quelqu'un a été oublié" (one who was forgotten).

Néanmoins, on relèvera que le processus de recherche de contacts n’est pas expliqué jusqu’au bout puisque le film ne mentionne jamais ce que les délégués régionaux vont faire des noms des partenaires sexuels des jeunes qu’ils ont vus en entretien. Que va-t-il arriver aux personnes dont les noms ont été donnés ? Vont-elles être convoquées à leur tour pour un entretien ? Leur entourage sera-t-il mis au courant ? Va-t-on leur proposer des examens ou un traitement ? C'est là l'un des points faibles de ce film. Le flou et l'incertitude qui subsistent pourraient remettre en cause la collaboration éventuelle de certains spectateurs s'ils rencontraient un délégué régional chargé de faire de la recherche de contacts.
Les médecins sont présentés avant tout comme des professionnels qui accomplissent leur devoir, notamment en signalant au Service local de santé les cas de syphilis qu'ils diagnostiquent, comme la loi les y oblige, et ceci malgré les pressions ou les reproches éventuels des notables locaux (ici, le père d'Hal Grover) qui veulent préserver la réputation de leur famille.

Les médecins sont également présentés non pas comme des blocs de savoir monolithiques et froids mais comme des personnages très humains : "Dr Sam", aveuglé par de fausses représentations sur sa patiente, commence par se tromper de diagnostic (ce qui peut être mis en lien avec le surnom de "grande dissimulatrice" qui désigne parfois la syphilis). Cependant, après un temps de réflexion et une plongée dans ses livres, il reprend ses esprits, envisage le bon diagnostic et rappelle la patiente pour prendre les mesures nécessaires. Quant au médecin de famille des Grover, bien qu’il subisse les foudres du père de Hal et soit obligé de lui rappeler la loi, il fait ensuite preuve de compréhension et de bon sens devant son désarroi.

On remarquera la présence d'une infirmière dans le bureau du Service de santé local mais elle ne dit pas un mot (c'est le responsable du service qui donne son nom et explique qu'elle a d'autres tâches à accomplir que de retrouver tous les partenaires sexuels des personnes malades). L'infirmière en question a l'air particulièrement mal à l'aise ou peut-être est-ce simplement la personne qui joue ce rôle qui ne sait pas quelle contenance adopter ?

(English)

Contrary to films on preventing sexually transmitted diseases, Dance, Little Children remains vague with respect to the symptoms of syphilis even though some of its long-term consequences are mentioned, notably those that affect "innocent victims" (the babies of syphilitic mothers). Moreover, the film gives absolutely no information on preventing infection (although viewers may indirectly take the reactions of certain characters as examples of what they should not do). The film also does not touch on methods for treating the disease. It rather seeks to present the effectiveness of contact tracing and the serious dedication of regional representatives from the American state health departments when it comes to eradicating a syphilis epidemic.
The regional representative of the health department is the hero (almost the superhero!) you call when your local health service is overwhelmed by a syphilis epidemic. He is anxiously awaited and the members of the local health service sigh in relief when they see him come. He is someone serious, conscientious, meticulous, perseverant and methodical who never backs down from a challenge. He knows how to deal with teenagers and their parents in order to obtain the information he needs. If his mission is not entirely successful, it is not due to a slip on his part but rather the “one who was forgotten”.
Nevertheless, contact tracing is not fully explained since the film never mentions what the regional representatives do with the names of the sexual partners given by the teenagers they interviewed. What will happen to the people whose names are given? Will they also be called to an interview? Will their families be informed? Will they be asked to undergo testing and offered treatment if needed? This is one of the weak points of the film. The vagueness and the uncertainty that persist could jeopardise the potential collaboration of certain viewers if they were to be contacted by a regional representative in charge of contact tracing.
Doctors are above all presented as professionals who carry out their duties, especially by notifying the local health service of cases of diagnosed syphilis. In so doing, they fulfil their legal obligations despite potential pressure or criticism from powerful people in the community (in this case, Hal Grover’s father) who wish to preserve the reputation of their family. Furthermore, doctors are not portrayed as frosty and rigid fountains of knowledge but as very human individuals: "Dr Sam", blinded by false perceptions of his patient, begins by misdiagnosing her (which can be linked to the nickname sometimes attributed to syphilis: “the great pretender”). However, after some reflection and some reading, he comes to his senses, considers the right diagnosis and calls the patient back in order to take the appropriate measures. As for the Grover’s family doctor, although he braves the wrath of Hal’s father and is forced to remind him of the law, he shows understanding and common sense vis-à-vis Mr Grover's distress.
A nurse is notably present in the local health department office but she does not say a word. (It is the head of the service who says who she is and explains that she has been interviewing the patients but can only do so much as she has a lot of other duties). The nurse in question appears to be particularly uncomfortable or perhaps it is simply the person playing her role who does not know which attitude to adopt.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

L’oie blanche
Ext. nuit. Un jeune homme, Hal Grover, raccompagne chez elle une jeune fille, Lynn Corwin. Ils s’embrassent mais on sent une gêne entre eux. Hal fait un compliment maladroit à Lynn (You’re alright/Tu es une chic fille). Il reste très vague sur la date de leur prochain rendez-vous.
Lynn rentre chez elle. Sa mère est restée debout à l’attendre. Pendant tout leur échange, Lynn essaie de cacher son désarroi et de raconter sa soirée avec entrain. Le spectateur comprend que la famille de Lynn est plus modeste que celle d’Hal (la mère d’Hal fait faire ses vêtements sur mesure par Mme Corwin). Lynn remercie sa mère de lui avoir cousu une robe élégante grâce à laquelle elle est certaine d’avoir d’impressionné Hal (ou bien essaie-t-elle de s’en convaincre ?). Sa mère lui répond qu’alors cette dépense en valait la peine. Cette réponse met le spectateur de 2018 mal à l’aise car elle sonne comme la réflexion de quelqu’un qui se féliciterait d’avoir fait un bon investissement (en l’occurrence, cette dépense aura permis d’attirer un bon parti). Elle transforme Lynn en objet.
Une voix off évoque un prix à payer bien plus élevé que celui de la robe elle-même. (3'58)
C'est la faute à l’érotisme ambiant
Succession rapide de plans montrant des publicités pour de la lingerie et du parfum, des couvertures de romans de gare, des magazines de charme et des magazines féminins, des affiches de cinéma où des couples s’embrassent ainsi que des photos plus ou moins suggestives d’actrices (dont Brigitte Bardot). Musique forte et très rythmée, voire trépidante. La voix off condamne le culte que la société voue au sex appeal « comme si c’était l’essence de la personnalité ». D’après ce commentaire, les jeunes ne font que reproduire dans leur comportement ce qu’ils voient en permanence tout autour d’eux.
Alors qu’en tout début de film, la musique était instrumentale (et très proche de la musique d’ambiance d’un épisode de série américaine de la même époque), quelqu’un met en marche un jukebox Seeburg HF 100G qui diffuse une chanson de style rockabilly, Dance little children. Alternance de plans sur le bassin de jeunes filles en train de danser le twist (qui vient juste d’apparaître au moment où ce film sort), sur des jeunes gens en train de se réjouir de ce spectacle et sur des couples. (5'30)
La fille par qui la syphilis arrive
Ext. jour. Hal et ses deux copains vont voir des courses de dragsters dans une autre partie de l’État. Ils se déplacent dans la voiture de sport d’Hal, une Chevrolet Impala rouge, signe à la fois de l’aisance financière de sa famille et de l’envie de sa génération de vivre à 100 à l’heure. Après les courses, ils vont s’amuser en ville. Le « divertissement » se présente sous la forme d’une jeune fille qui porte un pantalon à grands carreaux particulièrement voyant et qui marche nonchalamment dans la rue. Ils l’abordent, elle monte en voiture avec eux.
Ext. nuit. Les copains d’Hal, le collectionneur de conquêtes féminines, l’attendent dans sa voiture devant la chambre de motel où il se trouve avec la jeune fille. Finalement, elle s’en va. L’un des copains d’Hal s’étonne qu’il ne la raccompagne pas. Hal répond qu’elle n’habite pas loin et que de toute façon, ses parents lui interdisent de fréquenter des garçons. Cette réponse déclenche l’hilarité des trois compagnons. Plan sur la jeune fille de dos qui s’éloigne d’une démarche nonchalante. (7'55)
Épidémie de syphilis à Oakdale
Discussion entre l’un des médecins d’Oakdale et le responsable du service de santé local en présence de l’infirmière du service. Le médecin et ses confrères ont signalé l’apparition soudaine de plusieurs cas de syphilis. Une épidémie vient de commencer chez les adolescents entre 12 et 19 ans. Comme ce petit service de santé n’a pas les moyens de s’en occuper, ils ont fait appel au Service de santé de l’État qui leur envoie un délégué régional formé à ce genre de situation : John Camp.(9'24)
De fausses représentations aveuglent le médecin
Le Dr Sam Holdeene reçoit en consultation Lynn qu’il connaît depuis toujours. Elle se plaint d’une éruption cutanée sur tout le corps. Après l’avoir examinée, il conclut à une allergie alimentaire et lui prescrit un traitement. Lynn s’en va.
Gros plan sur le visage soucieux du médecin. La voix off se confond avec une voix intérieure qui lui suggère qu’il s’agit peut-être de la syphilis. Sam n’arrive pas à croire que quelqu’un comme Lynn pourrait attraper une maladie vénérienne. Est-ce parce qu’il imagine qu’une jeune fille aussi bien élevée que Lynn ne pourrait pas avoir de relations sexuelles hors mariage ?
Néanmoins, le médecin étant un homme de science, il fait fi de ses émotions et consulte un livre sur la syphilis. Ses conclusions tirées, il téléphone à Lynn pour lui demander de revenir le voir. Entre-temps, la voix off a mentionné les ravages de la syphilis, affirmé clairement qu'elle se soigne et insisté sur la nécessité de soigner Lynn. (12'55)
La recherche de contacts :
John Camp reçoit des jeunes gens et jeunes filles chez qui les médecins d’Oakdale ont diagnostiqué la syphilis. Il leur demande à tous le nom de tous leurs partenaires sexuels (avec l’accord de leur médecin traitant mais en dehors de la présence de leurs parents car l’entretien est confidentiel).
La plupart des parents réagissent de façon véhémente. Un père désavoue sa fille. Les termes qu’il emploie (You’re welcome to her, « Je vous la laisse ») suggèrent même qu’il autorise John Camp à avoir des relations sexuelles avec elle. Une mère accuse les cours d’éducation sexuelle d’avoir éveillé la curiosité de son fils pour ces « saletés » (filthy things) et d’être ainsi à l’origine de sa maladie. Un autre père se dit surpris que son fils ait eu le courage d’avoir des relations sexuelles. Il est manifestement fier de ses exploits mais utilise un terme particulièrement méprisant, voire grossier, pour le désigner : pantywaist, qui désigne un personnage masculin faible ou efféminé (il est intéressant de noter qu'au sens propre, ce mot désigne un sous-vêtement pour enfant composé d'un short et d'une chemise boutonnés à la taille et que ce terme pourrait être compris à tort comme panty waste, qui désigne un dépôt de sécrétions vaginales dans un sous-vêtement féminin). Il précise cependant qu’il ne sermonnera pas son fils parce que c’est à l’Église de le faire. Cette réflexion sous-entend que pour ce père, l’abstinence est la seule façon d’éviter la syphilis. Le film ne fait jamais référence ni même allusion au préservatif.
D’autres parents sont convaincus que ce n’est pas la faute de leur fils s’il est tombé malade. La dernière mère dit le contraire.
De façon générale, les réflexions de tous les parents mettent en évidence à la fois une grande raideur, un grand désarroi, une absence totale de communication entre parents et enfants et une totale ignorance de la part des parents, de ce que vivent leurs enfants. Si, comme on peut le supposer, ce film était destiné à des parents d’adolescents, il est possible que cette séquence ait été conçue comme un miroir visant à faire prendre conscience aux spectateurs de l’impact de la rigidité de leurs propres attitudes sur le comportement de leurs enfants. Cette stratégie a-t-elle porté ces fruits ? Elle peut aussi bien avoir conforté certains parents dans les fausses représentations qu’ils avaient de leurs enfants.
Les réactions tout aussi diverses des adolescents et adolescentes reçus par John Camp (honte, défiance, agressivité, indifférence apparente, tentative « chevaleresque » de protéger l’honneur de sa partenaire en refusant de donner son nom, etc.) sont aussi l’occasion pour le film de dissiper quelques idées fausses et de faire passer quelques messages. Exemples : La syphilis ne s’attrape pas sur le siège des toilettes mais par un rapport sexuel avec une personne contaminée ; Refuser de donner le nom de ses partenaires équivaut à les condamner à mort ; Le délégué régional agit pour le bien de la communauté et son unique objectif est de stopper la transmission de la maladie. (16'38)
La partenaire anonyme
Le film s’attarde sur une situation particulière : la relation d’un soir (a pick-up) avec une partenaire qui n’a pas donné son nom. John Camp sort de son bureau pour aller enquêter sur les lieux de la rencontre simplement muni d’une description très vague. Malgré cela et en dépit de la foule, il réussit à identifier cette « source potentielle de syphilis ». Pourquoi serait-elle davantage une source potentielle de syphilis que les autres personnes touchées par l’épidémie ? Le film ne le dit pas mais la grande taille de cette jeune fille, ses épaules carrées, son sourire énigmatique et la musique dramatique qui accompagne son apparition à l’écran lui donnent une allure vaguement malfaisante. Le film garde le silence sur ce que va faire John Camp après l’avoir si brillamment identifiée. Va-t-il aller lui parler ? Et si oui, que va-t-il lui dire ? Ce silence est l’un des points faibles du film. Le flou et l’incertitude qui planent ici pourraient faire douter le spectateur de la réponse à apporter s’il était sollicité lors d’une procédure de recherche de contacts. (18'50)
La syphilis ne respecte pas les frontières
Autre complication : l’un des partenaires cités vit dans un autre État. John Camp alerte le Département de santé de cet autre État. C’est l’un de ses collègues qui va essayer de retrouver la trace du jeune homme. Comme celui-ci a déménagé, il doit faire une enquête de voisinage pour découvrir où il vit désormais. (Comment se présente-t-il aux voisins ? Comment explique-t-il pourquoi il recherche telle ou telle personne ?) Ses recherches sont couronnées de succès mais une fois encore, le film ne dit pas ce qu'il va faire après avoir obtenu les coordonnées de celui qu’il cherchait.
L’épidémie d’Oakdale s’étend à l’ensemble du pays et au-delà (Mexique). (18'58)
Colère et désarroi d’un père fortuné
Le père d’Hal Grover fait de vifs reproches à leur médecin de famille. Il lui reproche d’avoir enfreint le secret médical en signalant la maladie d’Hal au Département de santé et le menace de poursuites judiciaires. Le médecin lui rappelle que la loi l’oblige à signaler toutes les maladies vénériennes qu’il diagnostique. M. Grover exprime sa honte et celle de sa femme de façon véhémente. Cependant, il perd de sa superbe quand il explique qu’il a dit à Hal qu’il ne voulait plus le considérer comme son fils et qu’Hal lui a répondu qu’il ne l’avait jamais fait. (Violons.) M. Grover a pourtant satisfait tous les souhaits matériels de son fils depuis sa plus tendre enfance et s’est toujours montré financièrement très généreux avec lui. Que pourrait-il vouloir de plus ?
Le médecin hasarde une réponse : le comportement de Hal et ses multiples conquêtes féminines indiquent peut-être qu’il recherche quelqu’un qui se soucie de lui et l’aime. (21'05)
Bienveillance et compréhension de la part des parents aux revenus modestes
Le docteur Sam reçoit Lynn Corwin et ses parents. Il vient manifestement de leur annoncer le diagnostic. Mme Corwin essuie quelques larmes. M. Corwin irait bien donner une bonne raclée à Hal mais le médecin l’en dissuade. Lynn explique qu’elle est tout aussi fautive que le jeune homme, qu’elle a trahi la confiance de ses parents. Elle a accepté une relation sexuelle parce qu’elle voulait qu'Hal l’apprécie. Elle fond en larmes, sa mère la console, tandis que le docteur Sam discute avec M. Corwin (peut-être des modalités du traitement). On observe ici des comportements parentaux très stéréotypés en fonction du genre avec une mère qui exprime son émotion et répond à celle de sa fille tandis que le père réagit d’abord en protecteur (et vengeur de l’honneur de sa fille) puis en être rationnel concentré sur sa discussion avec le médecin.
La voix off explique que Lynn a plus de chance que les autres jeunes car ses parents à elle, sont compréhensifs. Elle guérira de la maladie physique mais peut-être pas de ses conséquences émotionnelles (Lesquelles ? Le regret d’avoir cédé à un Dom Juan ? La honte d’avoir perdu sa virginité avant le mariage ? La tristesse de ne pas avoir été aimée en retour ?) (22'11)
Coup de tonnerre final
Tous les malades vont être traités, l’épidémie de syphilis à Oakdale va s’arrêter. La tension retombe. Mais comme dans certains thrillers ou films d'horreur, il y a un coup de tonnerre à la toute dernière minute. Quelqu’un a été oublié. Plan de dos sur la jeune fille au pantalon à grands carreaux que Hal et ses copains avaient rencontrée le jour des courses de dragsters et qui s'éloigne de façon nonchalante suivie par un jeune homme irrésistiblement attiré. Le film se termine sur trois questions : Est-ce votre ville ? Est-ce votre fille ? Est-ce votre fils ? Reprise de la chanson Dance, little children.

Tout en ayant manifestement comme objectif de présenter la recherche de contacts et d’obtenir l’adhésion des spectateurs à cette procédure en les convaincant de son efficacité et en les informant sur son cadre légal (obligation pour les médecins de déclarer les maladies vénériennes, secret médical, confidentialité des entretiens avec le délégué du service de santé), ce film ébauche également une critique sociale (le fils des nantis se comporte comme un Dom Juan, son père est démuni par rapport à lui, les parents d’origine modeste sont bien plus compréhensifs, leur relation avec leur fille est plus proche) et une analyse psychologique en mettant en évidence les difficiles relations parents-enfants à l’adolescence. Est-ce délibéré ? Il est difficile de répondre à cette question en l’absence d’éléments complémentaires.
Enfin, l’un des points faibles de ce film réside très certainement dans la mise en cause assez unilatérale de jeunes filles comme « points de départ » de l’épidémie de syphilis (the tall aggressive blonde, a potential source of syphilis, pour la jeune fille anonyme du stade, et la jeune fille au pantalon à grands carreaux voyant « à cause de qui » la menace de la maladie plane toujours à la fin du film). Après tout, Hal Grover, le séducteur impénitent, a bien dû propager un certain nombre de germes également !

(English)

The Naive Girl
Exterior/Night. A young man, Hal Grover, drops a young woman, Lynn Corwin, off at her doorstep. They kiss but there is some uneasiness between them. Hal pays Lynn a rather awkward compliment, "You’re alright", and is very vague with respect to setting a future date.
Lynn goes inside. Her mother has waited up for her. During their exchange, Lynn tries to hide her distress and to enthusiastically tell her mother about her evening out. Viewers understand that Lynn’s family is more modest than Hal’s family (Hal’s mother has her clothing made to measure by Mrs Corwin). Lynn thanks her mother for sewing her elegant dress, which she is certain helped her to impress Hal (or is she trying to convince herself of this?). Her mother replies, “Well then, dear, what the dress cost was worth it”. This reply makes viewers in 2018 ill at ease as it sounds like the reflection of people who congratulate themselves on making a good investment (in this case, a mother invested in attracting a suitable partner for her daughter). She therefore transforms Lynn into an object.
A voice-over mentions that the price to pay is in fact much higher than the dress itself. (3'58)
The Culprit: Prevailing Eroticism
Barrage of shots showing advertisements for lingerie and perfume; the covers of airport novels, adult magazines and women’s magazines; cinema posters of couples kissing; and more or less suggestive photos of actors (including Brigitte Bardot). Loud and very rhythmic – even wild – drumming is heard in the background. The voice-over disapproves of how society worships sex appeal “as if it were the essence of personality”. According to this commentary, teenagers simply imitate what they constantly see in their surroundings. While the music was instrumental at the very start of the film (and very close to the background music heard in an episode of an American TV series at that time), someone makes a selection on a Seeburg HF 100G jukebox and a rockabilly song, Dance, Little Children, begins to play. Viewers see alternating shots of the bottoms of young women dancing the twist (which had appeared just before the film was released), of young men enjoying the view and of young couples. (5'30)
The Young Woman: The Source of Syphilis
Exterior/Day. Hal and his two friends go to see drag races in another part of the state. They take Hal’s sports car, a red Chevrolet Impala, a sign of both his family’s wealth and his generation’s desire to live life in the fast lane. After the races, they go looking for entertainment in the city. The “entertainment" ends up taking the form of a young woman who is spotted walking nonchalantly through the city wearing a plaid, figure-hugging trouser. They drive up next to her and strike up conversation. She climbs into the car with them.
Exterior/Night. Hal’s friends wait for him, the collector of female conquests, in his car in front of a motel room where he is with the young woman. Finally, she leaves. One of his friend’s is shocked that he is not driving her home. Hal replies that she does not live far and that her parents do not allow her to be out with boys. The three pals burst with laughter at this reply. The camera films the girl from behind as she walks nonchalantly away. (7'55)
Syphilis Epidemic in Oakdale
One of the doctors in Oakdale speaks with the head of the local health department in the presence of a nurse. The doctor and his colleagues have reported a sudden appearance of several cases of syphilis. It is the start of an outbreak among teenagers between 12 and 19 years of age. As this small health department does not have the resources required to handle it on their own, they have called upon the state health department which is sending them a regional field representative trained for this type of situation: John Camp. (9'24)
Doctors Blinded by False Perceptions
Dr Sam Holdeene has an appointment with Lynn, a patient he has known forever. She complains of a rash on her entire body. After examining her, he concludes that it is a food allergy and prescribes a treatment. Lynn leaves his office. Close-up of the doctor’s worried face. The voice-over blends into an inner voice that suggests that she may have syphilis. Sam cannot imagine that someone like Lynn could catch a venereal disease. Is this because he figures that a young woman brought up as well as Lynn could not possibly have sexual relations outside of marriage? Nevertheless, being a man of science, the doctor pays no heed to his emotions and consults a book on syphilis. After coming to a new conclusion, he telephones Lynn and asks her to come back and see him. Meanwhile, the voice-over mentions the devastating effects of syphilis, clearly affirms that it must not go untreated and insists that Lynn be treated. (12'55)
Contact Tracing
John Camp meets with the young men and women who have been diagnosed with syphilis by the doctors of Oakdale. He asks them to name all of their sexual partners (with their family doctor’s consent but without their parents being present as the interview is confidential).
The majority of parents react vehemently. A father disowns his daughter. His exact words ("You’re welcome to her") even suggest that he gives John Camp permission to engage in sexual relations with her. A mother blames sexual education for arousing her son’s curiosity for these “filthy things”, and for his disease. Another father says that he is surprised that his son had the courage to even do the deed. He is clearly proud of his son’s exploits but refers to him using the particularly contemptuous or even crude term “pantywaist”, a man or boy who is effeminate or weak. (It is interesting to note that this term literally refers to a child’s undergarment whereby a shirt and pants are buttoned together at the waist and that it can be misinterpreted by some as “panty waste”, which calls to mind vaginal discharge found in the underwear of women.) He specifies however that he will not preach to his son as that is the Church’s job. This reflection implies that, for this father, abstinence is the only way to avoid syphilis. The film never makes reference or alludes to condoms. Other parents are convinced that it is not the fault of their son if he became infected. However, the last mother says the opposite.
Generally speaking, the thoughts shared by all parents simultaneously highlight their inflexibility, their tremendous distress, the total absence of communication between them and their children and their complete ignorance with respect to what their children are experiencing. If this film’s target audience is parents of teenagers, which could very well be the case, it is possible that this sequence is intended to act as a mirror, seeking to help viewers understand the impact that their rigid attitudes can have on the behaviour of their children. Did this strategy work? It may have also comforted some parents who have had false perceptions of their own.
The equally diverse reactions of the teenagers interviewed by John Camp (shame, defiance, aggressiveness, apparent indifference, attempted "chivalry" to protect the honour of his or her partner by refusing to give a name, etc.) are also an opportunity for the film to clear up some misconceptions and to pass along some messages. For example, syphilis cannot be caught on toilet seats but by having sex with an infected individual, refusing to give the name of sexual partners is equivalent to sentencing them to death, regional representatives act in the best interest of the community and their unique goal is to stop the transmission of the disease. (16'38)
The Anonymous Partner
The film places particular emphasis on a specific situation: a pick-up with an anonymous partner. Armed with a very vague description, John Camp leaves his office to investigate a known hang out. Despite having little to go off of and the crowd, he manages to identify the “potential source of syphilis”. Why would she be a more likely potential source of syphilis than the other people affected by the outbreak? The film does not say anything of the like, but the remarkable height of this young woman, her square shoulders, her mysterious smile and the dramatic music that accompanies her appearance on-screen give her a vaguely devilish look. The film does not mention what John Camp will do after identifying her with such brio. Will he speak with her? If so, what will he say to her? This silence is one of the weak points of the film. The vagueness and uncertainty that hovers here could make viewers have doubts regarding the response they should have if they are contacted for contact tracing. (18'50)
Syphilis Knows No Border
Another complication arises: one of the sexual partners named lives in another state. John Camp alerts the state health department in question. It is one of his colleagues who will try to track down the young man. As this individual has moved, the representative must make inquiries in the neighbourhood in order to find out where he now lives. (How does he introduce himself to the neighbours? How does he explain why he is looking for so and so?) His search is successful, but once again the film does not say what he does after obtaining the contact details of the person in question.
The Oakdale epidemic spreads throughout the country and beyond (Mexico). (18'58)
The Anger and Distress of a Wealthy Father
Hal Grover’s father criticizes his family doctor. He accuses him of breaching medical confidentiality by reporting Hal’s disease to the state health department and threatens him with legal proceedings. The doctor reminds him that he is required by law to report all venereal diseases that he diagnoses. Mr Grover vehemently expresses the shame he and his wife feel. However, he loses his haughtiness when he explains that when he told Hal that he did not want to claim him for a son, Hal replied that he had never done so in the first place. (Violins). And yet, Mr Grover had satisfied all of his son’s material desires since his early childhood and was always financially very generous towards him. What more could he want? The doctor hazards a response: Hal’s behaviour and his multiple female conquests perhaps suggest that he is looking for somebody who cares. (21'05)
Kindness and Understanding among Parents of Modest Income
Dr Sam meets with Lynn Corwin and her parents. He has clearly just shared his diagnosis with them. Mrs Corwin wipes away some tears. Mr Corwin would love to give Hal a good hiding, but the doctor dissuades him. Lynn explains that she is just as much at fault as Hal, that she betrayed her parents’ trust. She agreed to have sexual relations with Hal because she wanted him to like her. She breaks down in tears and her mother comforts her while Dr Sam speaks with Mr Corwin (perhaps about methods of treatment). The parental behaviour, in terms of gender, is very stereotypical: the mother expresses her emotions and tries to help her daughter cope with her own, whereas the father immediately plays the role of protector (to avenge his daughter’s honour) and then of a rational being concentrated on his discussion with the doctor. The voice-over explains that Lynn is luckier than the other teenagers because her parents are understanding. She will rid herself of the physical illness but perhaps not of its emotional consequences. (Which consequences exactly? The regret of giving in to a Don Juan? The shame of losing her virginity before marriage? The sadness of not having been loved in return?) (22'11)
Final Twist
All of the infected will be treated and the syphilis outbreak in Oakdale will come to an end. The tension subsides. Yet just like in some thrillers or horror films, there is a twist at the very last minute: someone was forgotten. The young woman with the plaid trouser that Hal and his friends met the day of the drag races is shot from behind as she nonchalantly walks down the pavement, followed by a young man who is irresistibly attracted to her. The film comes to a close with three questions: Is this your town? Is this your daughter? Is this your son? The song Dance, Little Children plays once again.
This film clearly aims to introduce viewers to contact tracing and to gain their support for this procedure by convincing them of its effectiveness and informing them of its legal framework (the obligation of doctors to report venereal diseases, to uphold medical confidentiality, to ensure the confidentiality of interviews with the representative from the health department). Furthermore, it also critiques society (the son of the well-to-do behaves as a Don Juan, his father has no control over him, parents of humble origin are much more understanding, their relationship with their daughter is closer) and puts forth a psychological analysis by highlighting the tumultuous parent-child relationship during adolescence. Is this deliberate? This question is difficult to answer in the absence of additional information.
Finally, one of the weak points of this film undoubtedly resides in its rather unilateral accusations that young women are the source of the syphilis outbreak (“the tall aggressive blonde, a potential source of syphilis” when speaking about the anonymous woman from the stadium and the young woman with the figure-hugging plaid trouser “because of whom” the threat of the disease still hovers at the end of the film). After all, Hal Grover, the unremorseful seducer, must have also spread his fair share of germs!

Notes complémentaires

Références et documents externes

Orgeron Devin, Orgeron Marsha, Streible Dan, Learning with the lights off: Educational film in the United States, Oxford University Press, 2012
Green T., Talbot M. D., Morson R. S., The control of syphilis, a contemporary problem: a historical perspective, BMJ Sexually Transmitted Infections, 2001, 77:214-217 (consulté le 4 décembre 2017)

(English)

Green, T. et al. "The control of syphilis, a contemporary problem: a historical perspective". Sexually Transmitted Infections, vol. 77, no. 3, 2001, pp. 214-217. BMJ Publishing Group, doi: 10.1136/sti.77.3.214. Accessed 4 December 2017.
Orgeron, Devin, et al. Learning with the lights off: Educational film in the United States. Oxford University Press, 2012.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs
  • Traducteurs_vers_anglais : Sherry Stanbury
  • Transcription Anglais : Chloé Bourgogne
  • Sous-titres Français : Chloé Bourgogne
SNSF-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet Neverending Infectious Diseases