Champignons prédateurs de nématodes (1939)

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Titre :

Champignons prédateurs de nématodes

Année de production :

1939

Pays de production :

France

Réalisation :

Jean Comandon
Pierre de Fonbrune

Durée :

12 minutes

Format :

Muet - Noir et blanc - 35 mm

Langues d'origine :

Français

Sous-titrage et transcription :

Sous-titrage

Archives détentrices :

Institut Pasteur

Générique principal

Gén. début : "Comandon et de Fonbrune - C.R. Soc. de Biologie, t.129, p.p. 619, 620, 623"

Gén. fin (lettres capitales) : "Institut Pasteur"

Contenus

Sujet

Observation de l'organisation et de l'action des champignons prédateurs.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

traitement du sujet par des prises de vues successives entrecoupées de cartons explicatifs.

Contexte

Le sujet biologique

En 1939, Descazaux et Capelle quelques Hyphomycètes prédateurs étaient capables, dans certaines conditions, de capturer et de détruire les larves de certains Nématodes parasites des équidés, des bovidés et des ovidés. C’est ainsi que Arthrobotrys oligospora et Dactylella Bembicodes détruisent les larves des genres Strongylus et Trichonema des Equidés et des genres Hemonchus, Nematodirus, Cooperia, Ostertagia et Trichostron gylus des Bovidés et des Ovidés. Dactylella oligospora détruit difficilement les larves des Strongylinés. (Julien-Antoine Descazaux et M. Capelle "Contribution à l'étude des Champignons prédateurs de larves de Nématodes parasites des animaux domestiques" dans le Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, Année 1939 92-7 pp. 284-288)

Le cinéma scientifique à l'Institut Pasteur

Jean Comandon a demandé à l'Institut Pasteur d'accueillir son laboratoire, démarche logique puisque son appareillage permettait d'étudier les micro-organismes, spécialité pasteurienne. Ce laboratoire a fonctionné de 1933 à 1970. Parallèlement, de 1941 à 1967, le docteur Thévenard met en place un laboratoire central spécialisé dans les travaux cinématographiques. Dans le premier laboratoire fut installé l'appareil de micro-cinématographie conçu à Boulogne dans la propriété d'Albert Kahn. Cet appareil impressionnant par ces dimensions avait nécessité l'aménagement du sol du laboratoire. Unique en son genre, et conçu artisanalement, chacune de ses pièces avaient été adaptées aux besoins de Jean Comandon. Par exemple, la caméra à grande vitesse de Labrély avait été modifiée par le constructeur d'optique Debrie, afin d'augmenter le temps d'exposition d'un photogramme. Son utilisation était complexe, longue, mais les résultats d'une incroyable finesse. L'optimisation de chaque partie de l'appareil lui permettait ainsi d'obtenir d'aussi bonnes images que celles produites quelques années plus tard avec un microscope à contraste de phase. Véritable outil d'investigation, il a permis à ses auteurs de décrire dans une quinzaine de films des micro-organismes comme les amibes et les nématodes (petits vers). Ces descriptions cinématographiques ont contribué à l'identification de différences espèces d'amibes. L'autre réalisation importante de ce laboratoire fut la mise en évidence de champignons prédateurs de nématodes. L'appareil ne fut pas utilisé par d'autres pasteuriens. L'analyse des rapports d'activités montre qu'un seul pasteurien s'est adressé au laboratoire pour les besoins de sa recherche. Interviewé, M. Reculard explique que la technique était très lourde d'utilisation et qu'un film demandait plusieurs mois de réalisation. Malgré les qualités exceptionnelles de cet appareil de micro-cinématographie, il fut démantelé à la retraite de Jean Comandon.

Éléments structurants du film

• Images de reportage : Oui.
• Images en plateau : Non.
• Images d'archives : Non.
• Séquences d'animation : Non.
• Cartons : Oui.
• Animateur : Non.
• Voix off : Non.
• Interview : Non.
• Musique et bruitages : Non.
• Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Par les cartons qui scandent le cours du film, les interventions cinématographiques sont indiquées : "micromanipulation", accélération et grossissement de la prise de vues. Ces cartons précèdent les prises de vues correspondantes à leurs contenus : on dit à l'avance ce qui va être montré. Ce procédé induit une interprétation des images.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Pas de représentation, film d'étude en Biologie.

Diffusion et réception

Public

Professionnels de la recherche (et particulier en Biologie)

Descriptif libre

Carton : " De nombreuses espèces de Champignons inférieurs du terreau peuvent se nourrir de Nématodes qu'ils capturent par divers mécanismes." Noir, puis carton : "Dactylella Ellipsospora, Grove. Fructifications". Vue micro-cinématographique correspondante. "Les filaments mycéliens présentent de place en place des boutons adhésifs (largeur 8). Vue micro-cinématographique correspondante. "l'adhérence est considérable et spécifique pour les Nématodes." Vue micro-cinématographique correspondante. "Les boutons se disposent parfois en chapelets incurvés".

Carton "Stypolaga Hadra, Dreschler. Le mycélium non cloisonné présente d'actifs mouvements protoplasmiques". Vue micro-cinématographique correspondante. "Au contact d'un Ver, le filament sécrète une masse de substance adhésive". Vue micro-cinématographique correspondante.

Carton "Arthobotrys Oligospora, Fresinius. Fructifications ; bouquet de conidies." Vue micro-cinématographique correspondante. "Exclusivement en présence de Nématodes, le mycélium forme des pièges constitués par des anneaux anastomosés dont la surface est très adhésive". Vue micro-cinématographique correspondante."Le protosplasme des cellules du piège manifeste une grande activité (vue accélérée x 160). Mise en évidence de la substance adhésive par micromanipulation. (06:52)

Carton (lettres capitales) : "Réactions à l'irritation locale, des cellules de champignons prédateurs de nématodes (micromanipulation)" Carton : "Aspect des cellules non excitées d'un piège arthrobotrys oligospora". Vue micro-cinématographique correspondante. "Le léger frottement de la paroi cellulaire par une petite sphère de verre provoque une accélération de mouvements protoplasmiques". Vue micro-cinématographique correspondante. "Expérience sur un autre piège. Refoulant les vacuoles, le protoplasme s'accumule vers la région irritée." Vue micro-cinématographique correspondante. "L'excitation peut se transmettre aux cellules voisines. Observer la cellule supérieure". Vue micro-cinématographique correspondante."Un très léger contact suffit à provoquer le phénomène". "Lorsque, en présence de Nématodes, le champignon a formé des pièges, les cellules du mycélium sont aussi parfois irritables." Vue micro-cinématographique correspondante. (10:41)

Carton : "Stylopaga hadra. Le mycélium est non cloisonné ; les particules sont entraînées par le protoplasme qui présente des courants dans les deux sens". Vue micro-cinématographique correspondante. "Dès qu'on irrite une région du filament, l'excitation se propage à distance : Les courants du protoplasme se dirigent vers le point irrité." Vue micro-cinématographique correspondante.

Contributeurs

• Auteurs de la fiche : Joël Danet