Centre des psychonévrosés du GMP P. Laignel-Lavastine (1915-1916 ?) (1915)

De Medfilm



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Titre :
Centre des psychonévrosés du GMP P. Laignel-Lavastine (1915-1916 ?)
Année de production :
Pays de production :
Durée :
06 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - DVD
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

« Centre des psychonévroses de G.M.P. »

Contenus

Sujet

Présentation de commotionnés dans une cour, puis dans une chambre d’hôpital, souffrant de différents maux.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le film montre une série de patients, dont les démarches sont altérées, selon un même dispositif. Un carton explique la souffrance de l’homme filmé (avec une certaine empathie quand il y a des explications lacunaires), puis il marche dans une cour, surveillé par des hommes de santé, enfin il défile, nu (ou avec un drap) dans une chambre d’hôpital.

Contexte

Dès 1915, la priorité française est donnée à la récupération des effectifs au profit de l’armée et de l’économie de guerre. De là est née la suspicion qu’un grand nombre de malades ou de blessés, soignés dans les formations du Service de Santé, qui pourraient essayer de se dérober à leur devoir militaire. Ce film donne à voir des troubles spectaculaires, qui contribuent peut-être à diffuser l’idée de souffrance non simulée.
Quoiqu’il en soit, le film présente le service de Paul-Marie Maxime Laignel-Lavastine. Né en 1875, issu par sa mère d’un milieu médical normand, il porte un grand intérêt pour la neurologie. Il devient médecin des hôpitaux en 1907, et dès 1909, chef du laboratoire d’anatomie pathologique rattaché aux cliniques des maladies mentales. Au début de la Première Guerre mondiale, il est désigné à un poste dans une ambulance chirurgicale, près de Coin en Picardie, puis il devient chef du centre des psychonévroses du Gouvernement militaire de Paris - poste qu’il occupe lors du tournage de ce film.
Il est courant, pendant la Grande Guerre, d’enregistrer par des films les troubles nerveux des soldats blessés, pour les hôpitaux et les grandes cliniques qui ont les moyens. Par exemple, on retrouve cette pratique dans l’hôpital du Val-de-Grâce ou dans le service du Docteur Sollier à l’hôpital de Lyon. Les titres insistent souvent sur la localisation des hôpitaux et les docteurs.
Les explications « suite de bombardements », « hystéri[e] post-émotive », et « marche forcée en captivité » nous informent également des maux propres à une guerre « moderne », particulièrement violente. La nudité des patients s’explique, dans la mesure où le neurologue a besoin d’appréhender les corps pour diagnostiquer un traitement.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film montre « frontalement » des commotionnés, habillés en tenue militaire dans la cour, puis nus (ou couverts d’un drap blanc) dans une chambre d’hôpital. Auparavant un carton indique ce dont ils souffrent. Le dispositif épouse une logique de démonstration.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Les images peuvent choquer des spectateurs non avertis. Le traitement est clinique : une succession de cas non guéris nous est présentée : les malades se succèdent mais les cadres de la cour et de la chambre sont les mêmes.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Médical (termes techniques employés)

Audience

Descriptif libre

Le film consiste en une succession de plans fixes, qui mettent en exergue les patients et leurs troubles.
« Dysbasir hystérique suite d’appendicite » (faute dans le carton).
Plan d’ensemble avec une profondeur de champ relativement importante : un homme, habillé, avance vers la caméra, puis fait des demi-tours. Il est surveillé par un médecin, en blouse blanche, sous un préau à gauche. Le patient tombe à droite du cadre. Plan moyen, intérieur : on voit une armoire, un lit et une fenêtre dans la chambre d’hôpital. Le même homme, nu cette fois, avance vers la caméra, puis fait demi-tour et quitte le champ par la gauche.
« Danse gitane hystérique post-émotive ».
Plan de la cour, cadrage identique (mais séquence plus courte) : deux hommes de santé aident un homme, en tenue militaire, à se mouvoir - un homme est à l’écart sur la gauche. Plan intérieur : le même homme, de dos, peine à avancer. Un homme, en blouse blanche, entre par la droite de l’image et aide le commotionné, qui avance en faisant de « petits bonds ». Il s’appuie sur la couchette pour tenir droit et l’infirmier s’écarte.
« Tremblement hystérique à forme de sclérose en plaques suite de marche forcée, en captivité ».
Plan de la cour : un homme de santé, en blouse blanche, aide un homme (relativement petit) à avancer (surveillé par un homme qui porte l’uniforme militaire à gauche), puis il le laisse autonome. Seul dans le champ, le patient sort un mouchoir, ses gestes sont saccadés. Il est finalement à nouveau aidé par l’infirmier. Plan intérieur : le même homme nu, mais il a conservé son couvre-chef, avance vers la caméra. Il retire sa casquette et la tient dans sa main droite. Il a des difficultés à la remettre, puis faire demi-tour : on distingue l’infirmier qui le surveille à droite.
« Torticolis et démarche hystériques, en compas, suite de bombardement ».
Plan de la cour : le personnel de santé observe le patient sous le préau. L’homme marche les jambes écartées et ne semble pas maîtriser le mouvement de ses bras. Il fait demi-tour, puis manque de tomber. Un homme, en blouse blanche, le suit en poussant une chaise roulante sous le préau. Plan intérieur : le même homme, nu, avance et fait des demi-tours. À l’arrière-plan, un homme de santé surveille, à gauche, et le lit est occupé par un malade. Le patient quitte presque le champ, par la droite.
« Astasie-Abasie trépidante hystérique, suite de bombardement ».
Plan de la cour : un homme avance avec difficulté, maintenu par un homme en blouse blanche, et un homme en uniforme militaire. À l’arrière-plan, sous le préau, on aperçoit des béquilles et un homme qui tire un fauteuil roulant. La séquence de la chambre d’hôpital n’apparaît pas pour ce patient.
« Opisthotonos avec dysbasie cérébelleuse par lésion occipitale ».
Plan de la cour : un homme a beaucoup de mal à se mouvoir, il est aidé par deux hommes en blouse blanche. D’autres hommes de santé, sous le préau, restent vigilants (un patient semble être installé sur un fauteuil roulant à l’extrême gauche du cadre). Le patient est habillé d’une longue chemise blanche, et sa tête est bandée. Le demi-tour est difficile à effectuer pour lui. Plan de la chambre : le patient est couvert d’un drap blanc. Il est toujours soutenu par deux personnes, alors qu’une troisième, à l’arrière-plan, observe. La fin est abrupte, sans conclusion.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Camille Lehmann, Emmanuel Nuss