Battling Brucellosis (1946)

De Medfilm



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Titre :
Battling Brucellosis
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
19 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

THE UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE
BUREAU OF ANIMAL INDUSTRY
Presents

BATTLING BRUCELLOSIS

PRODUCED BY THE MOTION PICTURE SERVICE
OFFICE OF INFORMATION

SUBJECT MATTER ELMER LASH
SCRIPT R. N. NEWTON
CAMERA GEORGE ORTLIEB
SOUND REUBEN FORD

DIRECTION
WALTER K. SCOTT

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Lutte contre la brucellose.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Les grands projets de l'éleveur de bovins Tom Wilson et de son fils sont mis à mal lorsque la brucellose atteint leur troupeau. Fort heureusement, leur exploitation sera sauvée car même s'il n'y a pas de traitement contre la maladie, il existe une procédure extrêmement précise et scientifique pour éradiquer cette maladie.

Contexte

La première moitié du XXe siècle est une période de grand bouleversement pour l'agriculture américaine avec l'arrivée progressive de la mécanisation (en particulier du tracteur qui remplace les chevaux et les mules), de l'électricité et de l'utilisation progressive puis de la généralisation des pesticides et herbicides. En 1900, un Américain sur deux vit dans une ferme. En 1950, ce n'est plus le cas que d'un Américain sur six, notamment en raison d'une demande importante de main-d’œuvre en milieu urbain et dans l'industrie pendant la guerre.
Dans cette période, le nombre de vaches (laitières et races à viande) augmente de 20 %. (Source : United States Census of Agriculture-1950).
Le premier cas de brucellose humaine est signalé aux États-Unis en 1906 alors que la forme bovine de la maladie y est connue depuis la première moitié du XIXe siècle. Il est possible qu'à cette époque la maladie ne se soit que très rarement transmise à l'homme. Cependant, il faut noter que dès la fin du XIXe siècle, des médecins signalent qu'ils trouvent chez certains patients une "troisième fièvre", différente du paludisme et de la typhoïde, et dont les symptômes pourraient correspondre à ce qu'on a appelé par la suite "fièvre ondulante" (ou brucellose humaine).
Aux États-Unis, l'incidence de la brucellose chez l'homme (transmise par les bovins et les porcs qui font partie des hôtes primaires des organismes responsables de cette maladie) atteint un maximum en 1947 : 6 321 cas signalés (soit 4,4 pour 100 000).
Le US Department of Agriculture lance une campagne d'éradication de la maladie chez les bovins sur l'ensemble du territoire américain le 1er juillet 1934. Au cours des dix premières années de la campagne, 65 millions de bêtes sont testées (par le test d'agglutination). 2,5 millions de bovins font une réaction positive et sont abattus. Sans qu'elle soit directement nommée dans le film, une allusion est faite à cette campagne et à ces résultats à (3'18).
Le premier Inter-American Congress on Brucellosis s'est tenu à Mexico City en 1946, le deuxième à Buenos Aires (Argentine) en 1948 et le troisième à Washington en 1950.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film se donne un cadre scientifique garant de rigueur et de modernité dès le générique. En effet, l'ensemble du générique (mis à part le tout premier carton) est présenté sur une image montrant, au premier plan, un tube à essai bouché à moitié rempli d'un liquide rouge et, au second plan, une pipette d'où tombe une goutte qui va se mélanger avec un autre liquide déposé sur une plaque quadrillée. Cette image annonce le test d'agglutination qui est détaillé dans le film et permet de diagnostiquer la brucellose chez les bovins.
En revanche, une fois que le film commence, les éléments liés à la modernité sont très peu nombreux dans cette ferme. Il n'y a que le téléphone et une trayeuse électrique. Toutes les autres tâches sont accomplies à la main ; la charrette qui emmène les vaches malades à l'abattoir est tirée par un cheval. Cela peut surprendre quand on sait que ce film est réalisé à la fin d'une période de grand bouleversement et de modernisation de l'agriculture américaine (cf. paragraphe Contexte ci-dessus). En réalité, la ferme des Wilson se situe à mi-chemin entre le passé et le présent de 1946. Ce choix a peut-être été fait pour permettre à tous les fermiers-spectateurs de s'identifier à Tom Wilson, qu'ils travaillent encore de façon très traditionnelle ou qu'ils aient franchement pris le virage de la modernisation.
L'arc narratif secondaire mettant en scène le fils aîné des Wilson qui attend impatiemment la naissance d'un veau qu'il pourra élever lui-même rappelle fortement Farmer Boy (Un Enfant de la terre), le tome 2 de la série de livres Little House on the Prairie (La Petite Maison dans la Praire) de Laura Ingalls Wilder publié en 1933*. L'intérêt de Bud Wilson pour les travaux agricoles et les veaux en particulier rappelle l'enthousiasme d'Almanzo Wilder pour ces mêmes activités. Mis à part le téléphone et la trayeuse électrique mentionnés ci-dessus, les installations agricoles, les divers outils dont disposent les deux familles et la structure même des deux exploitations (structure familiale) sont très proches alors que plus de 60 ans les séparent. Cette proximité révèle probablement le souhait de présenter une image idéalisée du fermier américain, ancré dans une tradition constitutive de l'identité nationale et du mythe américain (la description de la vie des pionniers telle que l'a faite Laura Ingalls Wilder, avec ses motifs d'autosuffisance et d'attachement à la terre, tient d'ailleurs une place non négligeable dans la construction de ce mythe). Bud est présenté comme un jeune garçon typiquement américain, fils de fermier, passionné et travailleur qui mérite que ses grands projets se réalisent.
Pour compléter ce tableau, les dernières images qui mettent en scène, non plus Tom Wilson et son fils aîné, mais Tom et son plus jeune fils, tous deux en train de regarder leurs terres et leurs bêtes, reprennent des thèmes évoqués par la voix off dans les premiers instants du film : la transmission d'un patrimoine familial et l'espoir d'un avenir radieux lié au travail de la terre.

Réalisé deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le film présente la question de la lutte contre la brucellose comme un combat militaire. Le texte de la voix off est truffé de termes militaires (cf. Descriptif libre). La bactérie Brucella abortus est un ennemi perfide et malfaisant, un envahisseur et un assassin qui attaque sans prévenir ; les mots "lutte", "combat" et "bataille" reviennent plusieurs fois. L'éleveur de bovins Tom Wilson n'est pas loin du soldat, dont les efforts vont permettre de repousser l'ennemi et de sauver le gagne-pain de l'un des éléments constitutifs de la nation (ses fermiers), ce qui en fait un modèle à suivre par les autres éleveurs de bétail américains.

  • Dans la traduction française de la série de Laura Ingalls Wilder parue aux Éditions Flammarion en 1978 puis partiellement rééditée en 2011-2013, Un Enfant de la terre est le tome 4.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

On peut s'étonner de constater qu'à une époque où les cas de brucellose humaine atteignent un maximum historique (cf. paragraphe Contexte ci-dessus) les problèmes posés aux êtres humains par la transmission de la brucellose bovine soient à peine évoqués. La "fièvre ondulante" (ou brucellose humaine) est juste nommée en passant. Au contraire, c'est un argument économique qui est avancé à deux reprises pour justifier la nécessité d'éradiquer la brucellose bovine en suivant les procédures détaillées dans le film. À (2'26) : this tiny vicious germs plies a trade that has cost cattle growers millions of dollars (ce petit microbe malfaisant fait perdre des millions de dollars aux éleveurs de bétail). À (14'59) : This vaccine called strain 19 is worth millions of dollars to cattlemen throughout the nation (Ce vaccin appelé souche 19 évite aux éleveurs américains de perdre des millions.)
En revanche, la médecine vétérinaire est présentée comme bénéficiant des avancées de la science et de la technologie modernes. D'abord, le vétérinaire (aimable, sérieux et disponible) se déplace en voiture. Ensuite, la description de toute la procédure à laquelle doit se soumettre l'éleveur dont le troupeau présente un cas de brucellose insiste sur sa rigueur : mise à l'écart de la vache malade, enterrement du veau avorté dans de la chaux vive, prise de sang à toutes les vaches, détail du test d'agglutination avec plusieurs gros plans (dans un langage qui reste néanmoins simple et accessible), vaccination des veaux, envoi à l'abattoir de toutes les vaches malades, nettoyage et désinfection intensive de toute l'exploitation, nouveaux tests des vaches restantes à intervalles réguliers et enfin, certificat de bonne santé du troupeau.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Les projets de Bud et Tom Wilson
Ext. jour. Des vaches paissent dans un vaste pré. La voix off annonce l'histoire de la famille Wilson et de sa lutte contre un microbe minuscule, Brucella abortus, ennemi de longue date des éleveurs américains. Plan large sur une exploitation agricole avec des vaches au premier plan. Sur le plan suivant, un petit troupeau de vaches mené par deux adolescents passe une barrière. Il s'agit de Bud Wilson, le fils ainé de la famille Wilson et de Lem, le fils de l'ouvrier agricole noir des Wilson (leur nom de famille ne sera jamais donné). Bud attend avec impatience que la vache Flossy mette bas car son père lui a promis qu'il pourrait élever le veau lui-même et le présenter dans des concours agricoles. Il rêve à toutes les récompenses qu'il va gagner ainsi.
Tom Wilson, le père de Bud, a également de grands projets. Il veut agrandir et améliorer son exploitation et son troupeau, bien gagner sa vie et pouvoir, à la fin de ses jours, transmettre le résultat de ses efforts à son fils (on voit Tom et Bud ensemble à l'image). (2'03)
Présentation de l'ennemi
L'ennemi, Brucella abortus est cité une deuxième fois. Une animation présentant une vue au microscope permet d'insister sur sa petite taille. Dans la même séquence, la bactérie est qualifiée de vicious (méchante), murderer (meurtrier ou assassin) et evil (maléfique). Les vues au microscope alternent avec des scènes dans l'étable : Tom Wilson inspecte ses bêtes, Bud et Lem brossent une vache. Dans le même temps, la voix off file la métaphore de l'ennemi insidieux qui attaque en silence.
Vue aérienne du Jamie L. Whitten Building, siège du Department of Agriculture, probablement prise depuis le Washington Monument. Alternance de plans montrant deux ou trois hommes dans un bureau et de scientifiques faisant des observations au microscope. Présentation des mesures prises par le gouvernement fédéral et les États pour lutter contre la brucellose (indemnisation des éleveurs, poursuites des recherches scientifiques). Présentation des résultats obtenus depuis le début de la campagne d'éradication de la brucellose lancée par le Department of Agriculture en 1934 (cette campagne n'est pas nommée en tant que telle dans le film) : entre 1934 et 1944, le nombre de vaches atteintes de brucellose a diminué de moitié sur l'ensemble du territoire américain (cependant, la proportion de bêtes infectées reste particulièrement élevée dans certains États).
Présentation du mode d'action de la brucellose : la vache est contaminée par l'intermédiaire de sa nourriture, la bactérie se multiplie dans ses organes reproducteurs et prive le veau à naître d'oxygène et de nourriture. À cause de cette maladie, les pertes en veaux sont énormes et un très grand nombre de vaches deviennent stériles. Apparaît ici la seule mention de la possibilité d'une transmission de la maladie des bovins à l'homme. Les termes employés continuent à personnifier la bactérie en lui prêtant les intentions les plus malfaisantes : like thieves in the night they rob... (comme des voleurs la nuit, ils dérobent...), their ill-gotten gains (leur butin mal-acquis), prowling, plundering, and finally, murdering (ils rôdent, pillent et enfin, assassinent). (04'38)
Le troupeau des Wilson est touché par la brucellose
Retour sur les beaux projets de Bud. Il a sur les genoux une affiche annonçant une foire agricole du 21 au 27 septembre. Avec son ami Lem, il examine un calendrier, probablement pour estimer à quelle date Flossy vêlera. La voix off insiste sur la cruauté de la maladie qui ne respecte ni les animaux ni les projets (pas même, semble-t-elle sous-entendre, les projets d'un jeune garçon travailleur, méritant et attachant comme Bud !) On remarquera le drôle de mouvement de la femme noire (probablement la mère de Bud) qui est venue regarder par-dessus l'épaule des deux garçons et rentre dans la maison après avoir exécuté une sorte de pas de danse.
Tom Wilson et son ouvrier remarquent que l'une des vaches qui paissaient dans le grand pré vu au début vient d'avorter. Le veau mort gît dans l'herbe près d'elle. À l'aide d'une longe, l'ouvrier agricole tire la vache à l'écart pour qu'elle ne contamine pas les autres bêtes.
Plan sur l'entrée de la maison d'habitation des Wilson. Un petit garçon, qui a déjà été vu précédemment à proximité de l'étable et est probablement le plus jeune fils de la famille, est assis sur les marches. Mme Wilson et sa fille montent les marches, des fleurs dans les bras. Tom les rejoint et échange quelques mots avec son épouse. (6'15)
Le combat commence
Tom Wilson téléphone au vétérinaire, le Dr Elmer (on notera le tableau représentant une vache accroché derrière lui qui identifie instantanément sa profession !) Immédiatement, le vétérinaire suspecte la brucellose et donne des consignes précises à l'éleveur : éloigner la vache malade, enterrer le veau mort dans de la chaux vive, répandre de la chaux et du désinfectant à l'endroit où le veau a été découvert puis désinfecter ses outils et ses chaussures. Le Dr Elmer annonce qu'il va venir tout de suite à la ferme Wilson.
Tom et son ouvrier suivent les instructions du vétérinaire à la lettre (elles sont partiellement répétées par la voix off). C'est l'ouvrier qui fait la plus grande partie du travail manuel.
Le vétérinaire arrive en voiture. Il va tester chaque vache en lui faisant une prise de sang. Un chiffre marquant est annoncé : la brucellose est responsable de 85 % des avortements chez les bovins. Plan d'environ 15 secondes sur la sacoche que le vétérinaire ouvre et dans laquelle il prend différents objets pour préparer la première prise de sang. Tom Wilson maintient la vache que le Dr Elmer pique. La voix off met en garde contre de faux remèdes achetés à prix d'or. En réalité, il n'y a pas traitement contre la brucellose. Plan plus serré sur la sacoche du vétérinaire et les nombreux tubes à essai qu'elle contient. Une main y place un tube à essai contenant du sang et prend un tube vide pour effectuer la prise de sang suivante. Bud et Lem maintiennent la vache qui vient d'être piquée et observent le tube rempli de sang avec fascination car "La réponse est dans le sang" (It is the blood that will tell the tale.)
Diagnostic par analyse biologique
Explication détaillée du test d'agglutination illustrée de plans rapprochés sur des tubes à essais contenant du sang et sur un scientifique qui manipule une pipette pour prélever du sérum et en placer de petites quantités sur une plaque en verre quadrillée (déjà vue dans le générique, cf. paragraphe Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?) Ensuite, une goutte d'un liquide bleu contenant des antigènes de brucellose est ajoutée à chaque goutte de sérum sur la plaque. Dans certaines rangées, l'aspect du mélange sérum/antigène se modifie, ce qui signifie que la vache correspondante est atteinte de brucellose. Cette séquence est filmée de près, sans sauter la moindre étape et accompagnée d'explications détaillées d'une voix posée pour bien faire comprendre son déroulement et sa rigueur scientifique.
Cette étape marque le début de la "contre-attaque", le "combat entre la science et l'assassin". (11'52)
Inquiétude chez les Wilson
Ext. jour. Scène familiale sur le perron de la maison des Wilson, probablement en fin de journée. Les adultes sont assis chacun dans un rocking chair. Tom a un air soucieux, il porte des lunettes et lit un fascicule d'information sur la brucellose. Leur fille est assise sur les marches et joue avec le chien. Bud arrive d'un pas lent, s'adosse à un pilier et appelle le chien. Il s'inquiète pour le veau dont il attend la naissance. Sa mère, visage sombre, se souvient d'un voisin dont le troupeau a été anéanti par la brucellose, qui a dû vendre tout ce qu'il avait et quitter la région. Tom est décidé à se battre pour qu'il n'arrive pas la même chose à sa famille. Les termes employés par la voix off sont à la fois guerriers (he's determined to give this disease a good fight : "il est bien décidé à combattre cette maladie") et familiers (It can be licked : "On peut la battre à plate couture/lui botter les fesses").
Changement de plan. L'ouvrier agricole et son fils sont assis sur de la paille. Eux aussi ont l'air abattus et inquiets. Lem prend la patte de lapin qu'il porte coincée dans son chapeau. Il la caresse pour conjurer le sort ou porter chance au veau qu'il attend comme Bud. Cette séquence montre que les conséquences d'une contamination par la brucellose vont bien au-delà de la perte de quelques vaches. Non seulement la famille Wilson risque de perdre son gagne-pain mais il en est de même pour celle de leur ouvrier agricole. (12'56)
Suite des mesures pour lutter contre la brucellose
Le vétérinaire est de retour avec le résultat des prises de sang : par chance, seules trois vaches sont atteintes de brucellose. Bud et son camarade observent le Dr Elmer avec attention et angoisse tandis qu'il indique les vaches qui vont devoir être envoyées à l'abattoir (ces pertes seront partiellement compensées par une indemnité versée par le gouvernement). Petit moment de suspense... Bud et son camarade sont debout de part et d'autre de Flossy et ont posé chacun une main protectrice sur son dos. Par bonheur, le vétérinaire passe devant eux sans s'arrêter. Flossy ne fait pas partie des vaches malades ! Les deux garçons sourient et le fils de l'ouvrier brandit sous les yeux de Bud la patte de lapin qui leur a porté chance.
Ensuite, le vétérinaire vaccine contre la brucellose tous les veaux âgés de 4 à 8 mois de Tom Wilson. Courte explication du mode de fonctionnement du vaccin : il crée chez les bêtes une résistance à la maladie. Argument économique à l'appui de la vaccination : elle permet à l'ensemble des éleveurs américains d'économiser des millions de dollars.
Nouveau plan sur la sacoche ouverte du vétérinaire dans laquelle il replace une seringue.
Au laboratoire du Bureau of Animal Industry de Beltsville dans le Maryland, plan rapproché sur des dizaines de petites fioles contenant le vaccin. Deux employées les rangent dans des boîtes pour les expédier dans tout le pays. Brève explication sur la fabrication du vaccin à partir de microbes vivants. Pour les spectateurs qui pourraient avoir des doutes, il est précisé que le vaccin ne risque pas de nuire à l'animal. (15'50)
Dernière étape
La dernière vache infectée a été envoyée à l'abattoir (dans une charrette tirée par un cheval). À présent, il faut nettoyer à fond toute la ferme (sols, outils, piles de fumier, etc.) On voit essentiellement Bud, l'ouvrier agricole et son fils travailler. Tom les supervise. Tous ces travaux sont réalisés à la main.
Le vétérinaire revient à plusieurs reprises pour refaire des prises de sang aux vaches. (17'34)
Victoire !
Ext. jour. Ellipse. Le veau tant attendu est né depuis quelque temps déjà. Bud et son camarade le brossent. Mme Wilson sort en courant de la maison, une enveloppe à la main (musique guillerette). Elle appelle son mari de façon ostentatoire. Tom sort d'un bâtiment voisin. Ils viennent de recevoir un certificat d'éradication de la brucellose pour leur exploitation (42 vaches). La voix off parle d'un "envahisseur mortel" (deadly invader) qui est en train d'être "écrasé" (stamped out).
Tom brandit le certificat pour le montrer aux deux garçons. Ils se regardent d'un air ravi. L'adolescent noir sort un ruban bleu de sa poche (présage d'une future récompense dans une foire agricole ?). La voix de l'un des garçons se fait entendre pour admirer le veau (avec une faute de grammaire/tournure très orale : you sure is a beautiful baby).
Sur la terrasse de la maison, Tom Wilson et son plus jeune fils, de dos, regardent les vaches paître. La voix off proclame que cela vaut la peine de se battre pour avoir un troupeau en bonne santé (Healthy, disease-free herds are worth the battle.) On notera que la présence du fils de Tom Wilson permet de "boucler la boucle" du message qui était exprimé au début du film sur le souhait de l'éleveur de transmettre le fruit du travail d'une vie à son fils, à la différence près que ce n'est pas de Bud qu'il s'agit ici mas du plus jeune de ses enfants, symbole d'innocence et d'espoir en l'avenir encore plus fort et touchant.

Notes complémentaires

Battling Brucellosis est répertorié dans l'édition de 1949 du catalogue Motion Pictures of the United States Department of Agriculture (p. 17) de la façon suivante :
BATTLING BRUCELLOSIS. (2 reels, 16 mm., sound, in color, released 1946. 20 minutes.)
The germ "brucella abortus" causes brucellosis (Bang's disease or contagious abortion) in cattle, undulant fever in man. The film dramatizes a small dairy farmer's use of the proper methods of ridding his herd of brucellosis as soon as it is discovered. Three steps, recommended by the Bureau of Animal Industry, are emphasized: (1) Testing of all cows by the veterinarian and sale of diseased animals to be slaughtered; (2) vaccination of the calves in the herd; (3) thorough cleaning of barns and yards. Animated diagrams portray the physiology of the disease. Since brucellosis is most prevalent in areas of intensive dairying, the picture is of major concern to dairymen. In addition, it should interest all farm groups, help classes in agriculture, health and general science in schools; be useful to home demonstration clubs and city health department.

En revanche, ce film est absent de l'édition de 1951 de ce même catalogue.

La musique est omniprésente dans ce film, à tel point qu'elle en est parfois dérangeante.

Références et documents externes

Busch, Lawrence A. & Parker, Richard L., "Brucellosis in the United States" The Journal of Infectious Diseases, March 1972, Vol. 125, No. 3, pp. 289-294. (le pdf, ci-dessous)

Evans, Alice C., "Brucellosis in the United States" American Journal of Public Health and The Nation's Health, Feb. 1947, Vol. 37, No. 2, pp. 139-151.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs
  • Transcription Anglais : Chloé Bourgogne
  • Sous-titres Français : Chloé Bourgogne
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).