L'atome au service de la paix, 2ème partie : la médecine (1955)

De Medfilm



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Titre :
L'atome au service de la paix, 2ème partie : la médecine
Année de production :
Pays de production :
Durée :
19 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

L’utilisation médicale de l’atome

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Suite à un malaise, un homme sera le premier à bénéficier d'une nouvelle technique médicale. Cette technique médicale utilise la radioactivité. L’injection d'arsenic radioactif rend possible la détection d’une tumeur. Exploitant ce succès, la science se met à l’étude des différentes opportunités permises par l'atome dans la recherche médicale. Les résultats en sont appliqués non seulement aux tumeurs, mais aussi à l’excès de cholestérol dans le sang et au dysfonctionnement de la glande thyroïde. Ainsi, l'énergie nucléaire est-elle non seulement révélatrice de maladies mais contribue aussi à leur traitement. Le fonctionnement des isotopes radioactifs, qui permettent de créer une image de la tumeur en se fixant sur les tissus cancéreux, est expliqué. En plus de rendre visible l'invisible, cette utilisation médicale de l’atome est la source d’une coopération internationale. Le but en est la guérison des malades dans le monde entier et, par conséquent, la promotion d’une autre image de l'énergie nucléaire.

Contexte

En larguant deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les États-Unis ont donné de l’atome l’image d’un vecteur de destruction d’une ampleur et d’une intensité jusqu’alors jamais atteinte. En présentant l’atome au service de la science et de la médecine, ce film rehausse l’image de l’atome en en faisant un instrument de guérison.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le regard du spectateur est principalement dirigé par un commentaire explicatif qui structure les images présentées et leur donne une signification. Le spectateur est amené à appréhender par l'unique source sonore des images de la science de son temps.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine est représentée comme un lieu de recherche et d'expérimentation. Elle a pour but d'améliorer les perspectives de traitement et de guérison en investissant des possibilités scientifiques et techniques nouvelles.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas d'exploitation

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

Introduction
Dans une rue de Boston, un homme du nom de John Cooper sort d'une maison et s'allume une cigarette. Soudain, il est pris de picotements dans les yeux et sa vue devient trouble. Il essaie de se maintenir à un arbre puis s'effondre inconscient, provoquant un attroupement et l'intervention d'un agent de police. Le commentaire précise que cet incident, passé inaperçu en dehors des témoins, fut à l'origine « d'une nouvelle conquête de la science ».
L’atome dans les examens médicaux
À l'Hôpital Général du Massachusetts, un médecin examine avec John Cooper une radiographie du crâne de celui-ci. Le commentaire indique que l'accident dont il avait été victime laissait supposer une tumeur au cerveau, mais que les examens réalisés ne permettaient pas de la localiser précisément. Pour détecter avec exactitude cette tumeur qui, quoique bénigne, n'en est pas moins potentiellement mortelle, il est procédé à une injection « d'arsenic radioactif ». Pour rassurer John Cooper, le médecin lui démontre la non-dangerosité de l'arsenic « à petite dose déterminée ». Avec une pince et sous le regard perplexe de John Cooper, il dépose deux flacons d'arsenic sur une table et les contrôle au compteur Geiger. Si le premier flacon ne provoque aucune réaction, des rayons d'une puissance « approximativement connue » sont enregistrés sur le second flacon, qui a été soumis à la radioactivité dans une pile électrique. Le médecin présente ensuite à John Cooper un diagramme indiquant « les doses d'arsenic » relevées dans les tissus par un appareil similaire au compteur Geiger. Le commentaire précise qu'il y a davantage d'arsenic dans les cellules tumorales que dans celles qui sont saines. La tumeur ayant été situé et sa taille estimée, l'opération chirurgicale peut avoir lieu. Avant de procéder à cette intervention, le médecin décrit à un John Cooper un peu rassuré les équipements utilisés pour l'examen et leurs fonctions. Il demande ensuite à son assistante médicale de préparer « l'injection d'arsenic », qui précède celui-ci de « quelques heures ». Celui-ci débute après achèvement du dépôt de l'arsenic dans le cerveau. Le commentaire précise que ce test n'est ni douloureux ni dangereux, car l'injection d'arsenic ne dépasse pas la limite de nocivité et la radioactivité disparaît après « quelques jours ». Durant l'examen, le médecin a les yeux rivés sur les voyants de l'appareil et fait part de ses observations à son assistante qui les retranscrit sur une feuille. L'examen s'achève au bout d'une heure et le médecin en présente à John Cooper les résultats: une zone foncée, figurant la tumeur, est visible sur le diagramme.
L’atome dans les opérations chirurgicales
Le commentaire indique que l'opération chirurgicale doit être « immédiate » pour éviter un développement de la tumeur pouvant entraîner la mort, et que « la science atomique » aidera à son succès. Le médecin explique à John Cooper qu'il va lui introduire une sonde équipée d'un détecteur qui aidera à l'identification des tissus malades, lesquels sont « plus radioactifs que les tissus sains. » L'opération est introduire par un plan en plongée de la salle où elle se déroule. Les médecins et l'assistante médicale portent tous des vêtements stérilisés, des gants, des masques et des coiffes. Quand la sonde arrive au contact des tissus comportant de l'arsenic, les rayons émis sont enregistrés et signalés par des voyants et des cliquetis caractéristiques. Les médecins et l'assistante poursuivent leur travail avec toute la concentration requise tandis que l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des cliquetis et des voyants signale l'approche de la tumeur. Un fondu fait apparaître en plan rapproché le compteur Geiger et un zoom arrière dévoile le médecin conversant avec John Cooper, dont la guérison a été totale au bout d'un mois. Le commentaire précise qu'étant « en parfaite santé » trois ans après, il a conscience de devoir sa vie à « la science atomique » et à « l'arsenic radioactif ». Après avoir examiné avec satisfaction la sonde posée sur la table, il prend congé du médecin.
L’utilisation de l’atome pour un diagnostic à l'École de Médecine de l'Université de Californie
Le médecin se rassied et regarde pensivement le compteur pendant que le commentaire rappelle que l'énergie atomique était alors étrangement pensée comme uniquement destructrice. Il ajoute que les médecins sont nombreux à ignore le potentiel salvateur de cette énergie et ses multiples possibilités d'application médicales. Un fondu fait apparaître l'École de Médecine de l'Université de Californie où, à partie de 1947, de multiples questions biologiques et médicales firent l'objet de « programmes de recherches » patronnés par la « Commission américaine à l'énergie atomique ». Un plan fixe montre l'entrée de cette école et un plan rapproché en montre la pancarte. Un fondu laisse apparaître un médecin s'apprêtant à mettre en œuvre un des procédés particuliers pour « l'emploi des isotopes radioactifs » définis par ces programmes de recherche en vue du diagnostic ou du traitement. Ce procédé est le diagnostic de la glande thyroïde, qui est désormais plus rigoureux et facile d'exécution. Dans les heures qui précèdent l'examen, le médecin fait boire à son patient « une solution d'iode radioactif » qui a une fonction analogue à celle de l'arsenic radioactif. Un fondu fait réapparaître le patient allongé sur la table d'examen, alors que le médecin fait descendre un compteur à colonne ayant la même fonction que le compteur Geiger. L'auscultation débute par la zone de la glande thyroïde. La réception des rayons radioactifs est restituée sur un diagramme. Le médecin veille au bon déroulement de l'examen et voit apparaître la grande sous forme de zone foncée, ce qui lui permet de déterminer un dysfonctionnement de la glande et l'existence de cellules malades « voire cancéreuses ».
L’utilisation de l’atome pour le traitement d’un cancer à l’hôpital d’Oak Ridge
Un nouveau fondu de transition dévoile le « Cancer Research Hospital » d'Oak Ridge, où des biochimistes fabriquent « les matériaux radioactifs » destinés « au diagnostic ou à la thérapeutique ». Tandis qu'un technicien extrait un flacon d'isotopes radioactifs avec une pince, le commentaire indique que leur choix se fait avec précaution et que « L'honneur et la probité médicale » président à leur utilisation. Alors que le technicien place un bouchon sur le flacon, le commentaire précise que les traitements anticancéreux par rayons X ne sont pas une nouveauté. Mais les perspectives de guérison sont devenues plus grandes du fait d'un contact plus étroit entre rayons X et tissus malades, résultant des capacités de certains de ces isotopes. Un exemple d'étude réalisée à Oak Ridge est donné par l'introduction par intraveineuse d'une solution d'isotopes à un malade, afin de traiter « un cancer de la paroi thoracique ». Le commentaire indique lors de ces opérations, les médecins, qui contrairement aux malades sont régulièrement au contact de la radioactivité, s'en protègent avec des gants des coiffes, des masques et des tenues spécifiques. Il précise aussi que le « radio-isotope » utilisé ici a fait l'objet « d'études approfondies ». Sous anesthésie locale, le médecin prélève avec une pince les tissus cancéreux et les dépose dans un flacon pour analyse. Un fondu de transition introduit le laboratoire d'analyses où, à l'aide d'une pince, un technicien retire le tissu du flacon pour le mettre dans un autre flacon qui est rempli d'un fond d'acide nitrique. Le technicien introduit ensuite le flacon dans une chambre de détection qui est hermétiquement refermée. La détection de la radioactivité permettra de progresser dans la détermination des causes du cancer, dans sa guérison et surtout dans sa prévention. Un plan rapproché met en évidence l'aiguille et les voyants de l'appareil de détection.
Autres exemples d’utilisation médicale de l’atome
Un autre fondu de transition introduit un prélèvement de sang pour le traitement d'une artériosclérose, maladie « responsable d'un tiers des décès aux États-Unis et dans un grand nombre d'autres pays ». Le sang prélevé est vidé dans une poche puis traité au mélangeur avant d'être transvasé dans un rotor qui est placé dans un centrifugeur tournant à 10 000 voire 30 000 tours/min. L'objectif est la séparation du sérum et des globules rouges. À l'issue de cette opération, l'examen des éprouvettes révèle « un liquide laiteux » distinct du sang, à base de lipoprotéines et comprenant du cholestérol, dont les médecins estiment qu'il est pour beaucoup dans le durcissement des artères. Un technicien place ces lipoprotéines dans une « ultra-centrifugeuse », où elles sont soumises à une centrifugation de 50 000 tours/min pour les isoler et les photographier, ce qui permettra de les examiner et d'en réaliser une étude approfondie. C'est d'ailleurs pour cela que le technicien introduit un film photographique à l'emplacement prévu à cet effet. L'aiguille de la centrifugeuse monte à 51 000 tours/min. Après développement, les photographies sont soigneusement étudiées par une technicienne. Le commentaire précise que le déplacement des lipoprotéines « dans le système » circulatoire est aussi suivi par les isotopes radioactifs utilisés par les médecins. Simultanément, la technicienne repère, sur les photos, les molécules ayant du cholestérol. Un nouveau fondu de transition dévoile un examen en vue du traitement d'une leucémie. Le commentaire indique que, dans ce cas, les isotopes radioactifs remplissent le rôle de détecteurs du fait de leur dépôt sur « la moelle des os », où le corps fabrique les globules du sang. Le médecin lève le « compteur de radiations » à colonne au niveau de la colonne vertébrale, du cou ou de la rate. Les troubles sanguins sont diagnostiqués par l'absence d'isotopes dans la moelle selon une certaine quantité et fréquence de pénétration.
Conclusion
La longue conclusion du film fait réapparaître le médecin pensif devant le compteur Geiger pour montrer que ses pensées ne doivent pas aller à la bombe atomique mais aux usages médicaux de l'atome. Elle reprend ensuite plusieurs images du film pour souligner l'importance des isotopes radioactifs et leur donner, dans l'histoire de la médecine, une place égale à celle du microscope. Elle fait enfin se succéder des images matérialisant les pensées qui doivent être celles du tout médecin au sujet de l'atome: la pile atomique d'Oak Ridge, les substances qu’elle rend radioactives, la pharmacopée atomique qui expédie des médicaments dans plusieurs pays du monde, la coopération internationale et, surtout, les enfants. Le film se termine sur une reprise des images de la salle d'opération de l'Hôpital Général de Boston, où le compteur Geiger, ses cliquetis et ses voyants symbolisent « l'avenir et la grandeur de l'Homme ».

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Pierre Blonski
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