Une épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias (2002)

De Medfilm



Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.



Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage des sous-titres, veuillez essayer un autre navigateur.

Titre :
Une épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
10 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Générique de début : "Une épreuve de latéralité usuelle de Marguerite AUZIAS, Version réduite 2002, 10 items" "Réalisation Eliana SAMPAIO, Maitre de Conférences à l’Université Paris XIII ; Marguerite Auzias, Maitre de Recherche à l’INSERM"

Générique de fin :  "Les 10 items de l’épreuve de latéralité usuelle sont des items « forts » = très différenciateurs entre gauchers et droitiers. Ils ont été validés sur 120 gauchers et 120 droitiers (graphique) de 5 à 11 ans. Cf. M. Auzias, Enfants Gauchers, Enfants Droitiers, Delachaux et Niestlé, 1984 (2è éd.)" "Les 10 items forts de l’épreuve réduite sont : gommer, allumette, piquage, tapping, cueillir perle, se brosser, cirer-chaussure, compte goutte, transvaser et clochette." "Montage version courte, Roger Frenoy, DSI Université René Descartes, Paris 5"

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Ce film présente une version réduite de l'épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias avec 10 items.

Genre dominant

Film de recherche

Résumé

L'épreuve réduite de latéralité usuelle de Marguerite Auzias est présentée avec une description du matériel et de la feuille de notation. Sandrine, âgée de 5 ans, passe ce test de latéralité en manipulant les dix items et effectue des épreuves graphiques complémentaires afin de déterminer sa main dominante.

Contexte

Dans cette épreuve, la latéralité usuelle désigne la prédominance manuelle qui s’exprime dans l'usage des objets par exemple dans des tâches de la vie courante ou nécessitant un contrôle moteur fin. Au contraire, la latéralité graphique se manifeste dans le dessin et l’écriture. La latéralité usuelle concerne des activités comme boire, tenir sa fourchette, remonter une fermeture éclair...

L’épreuve de latéralité usuelle fait suite aux travaux de recherche à l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) menés par Marguerite Auzias sous la direction du professeur Julian de Ajuriaguerra, neuropsychiatre qui a travaillé sur les troubles de l’écriture à l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Il a notamment crée des outils d’analyse de l’écriture manuscrite qui sous-tendent encore aujourd’hui les bilans graphomoteurs.

En effet, Marguerite Auzias devient l'élève puis la collaboratrice du professeur Julian de Ajuriaguerra entre 1958 et 1988. Elle devient alors responsable d'un service de rééducation de l'écriture. De 1976 à 1982, elle dirige une équipe de recherche à l’INSERM. Celle-ci est affectée au laboratoire de la chaire de Neuropsychologie du développement du Collège de France et sous la direction de J. Ajuriaguerra. Les travaux de recherche de Marguerite Auzias ont principalement porté sur le développement de l'écriture de l'enfant, la latéralisation, la thérapie des altérations de l'écriture et l'évolution de la motricité du nourrisson.

Auzias et Ajuriaguerra ont d’ailleurs collaboré dans la réalisation de nombreux films scientifiques sur le développement psychomoteur et affectif du nourrisson et l’écriture et elle a décrit l'atmosphère enrichissante qui régnait durant la réalisation de leurs films : "Grand était le plaisir de réaliser avec «Ajuria».".

L’épreuve de latéralité usuelle est constituée initialement de 20 items permettant d’étudier la latéralité manuelle et l’activité graphique à travers plusieurs activités de la vie quotidienne pour déterminer la main dominante de l'enfant (s'il y en a une). Les 20 items de l'épreuve d'origine permettant de déterminer un "quotient de latéralité" sont les suivants : visser un bouchon, gratter une allumette, découper une feuille, mettre une perle dans un tube, piquer une pointe de lacet dans un trou, cirer une chaussure, rembobiner un fil, transvaser d’un tube à un autre, piquer un bouchon avec une épingle, dévisser un écrou, distribuer des cartes, tapping avec une épingle, gommer, enfiler un fil dans le chas d’une aiguille, se brosser, utiliser un compte-goutte, utiliser une cuillère, utiliser une clochette, fermer une fermeture-éclair, faire semblant de boire.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Des inscriptions écrites dans le film le découpent en différentes parties et apportent des explications au spectateur. De plus, les mouvements de la caméra, qui zoome sur l’enfant lorsqu’elle réalise une épreuve et dézoome pour voir l’examinatrice qui donne les consignes, incluent le spectateur dans la passation du test. Le film montre aussi le matériel et la fiche de notation de l'épreuve pour que le spectateur voie plus précisément le protocole utilisé.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont présentées à travers la passation d'épreuves permettant de déterminer la latéralité de l'enfant dans un cabinet. Une bonne relation patient - professionnel de santé apparaît car l’enfant est attentive aux consignes et l’examinatrice semble un peu distante mais tout de même bienveillante. Le film présente une facette informative de la santé puisqu’il montre notamment la mise en pratique des dix épreuves de latéralité usuelle. Le protocole expérimental précis est présenté avec la description du matériel, des consignes définies et de la fiche de notation où les épreuves sont détaillées ce qui illustre la rigueur des tests scientifiques et du cadre expérimental.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le film est probablement projeté lors de conférences et de formations.

Communications et événements associés au film

Public

Le public est en lien avec la pédiatrie et la motricité fine (psychologues, neuropsychologues, également professeurs des écoles, professionnels de santé qui travaillent sur la motricité fine des enfants comme les psychomotriciens, ou sur l'écriture comme les orthophonistes).

Audience

Descriptif libre

Présentation du matériel de l’épreuve de latéralité usuelle réduite

Un livre écrit par Marguerite Auzias dont le titre est Enfants gauchers, Enfants droitiers apparaît. Devant celui-ci, le titre du film (Une épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias) est indiqué ainsi que "Version réduite 2002, 10 items" ce qui situe le sujet du film. Juste après, des informations sont ajoutées : "Réalisation : Eliana Sampaio, Maitre de Conférences à l’Université Paris XIII et Marguerite Auzias, Maitre de Recherche à l’INSERM". Cela constitue le générique de début. Une femme en voix off explique que le test utilise un matériel très simple. Les objets sont présentés visuellement un à un sur une table avec le livre de Marguerite Auzias en fond : une grosse boite d’allumettes contenant en guise d’allumettes des bâtonnets avec une boule colorée à une extrémité, une gomme rectangulaire, une plaquette rigide sur laquelle est peinte une fleur avec un petit trou à la base, une brosse à vêtements, une épingle à tête très fine, un petit soulier et une petite brosse à manche, une perle, une cuillère à café et une petite tasse à thé, une petite bouteille avec un compte-goutte, deux tubes identiques, une petite clochette. (1min17)

La feuille de notation

La feuille de notation est ensuite présentée. Sur cette dernière sont marqués les items dans l’ordre de présentation, les consignes précises, la présentation du matériel (la voix-off précise qu’il s’agit de la disposition du matériel par rapport à l’examinateur et au sujet) et la dernière colonne est réservée aux notations. Une partie de la feuille de notation est filmée. La première ligne contient : "gommer" avec les instructions "faire une petite croix au crayon vers le milieu de la feuille". L’examinateur a un script précis inscrit également : "tiens tu veux gommer ça, cette petite croix", puis il doit dire après exécution, "c’est bien". La ligne en-dessous est dédiée à l'épreuve des allumettes avec les instructions de l’examinateur "ce n’est pas une vraie allumette (ça ne brûle pas, ça ne risque rien)", puis "tiens, tu frottes et tu fais semblant d’allumer" et après exécution, "bien". Des informations supplémentaires concernant la façon d’installer le matériel sont indiquées : "poser l’allumette sur la boite, dans l’axe du sujet, pointe épaisse vers le sujet". La colonne suivante schématise les explications. Ainsi, les tests sont soumis à une méthode expérimentale précise et identique entre les sujets. La caméra dézoome ce qui permet de voir toute la feuille de notation pour se rendre compte de son organisation pour chaque item. (1min58)

Premier item : gommer

Un exemple de passation de l'épreuve est réalisé avec une petite fille nommée Sandrine. L’examinatrice (probablement Marguerite Auzias elle-même) regarde la caméra et sourit puis cette-dernière se déplace sur l’enfant pour identifier les deux protagonistes. La caméra est plutôt placée du coté de l’examinatrice mais de coté pour voir à la fois sa façon de faire et également le comportement du sujet. Les deux personnes sont dans un cabinet face à face et la professionnelle tient la feuille de notation. Elle demande l’âge de la petite fille qui lui répond qu’elle a 5 ans. Elle lui demande de s’approcher et la caméra zoome sur l'enfant puis dézoome pour montrer les deux personnes. Cela pose le cadre de l'épreuve. Le premier item est testé : l’examinatrice demande à l’enfant de gommer une croix sur une feuille, ce qu’elle fait avec sa main gauche et la caméra zoome sur le sujet lors de l’exécution. (2min38)

Deuxième item : allumettes

La professionnelle fait ensuite passer le test des allumettes en donnant les instructions vues sur la feuille de notation à la petite fille. Elle réalise ce qui lui est demandé et la caméra zoome sur elle à ce moment. Elles discutent alors au sujet des allumettes ("est ce que tu as déjà allumé une allumette chez toi ?" La petite fille répond que non) ce qui introduit un contact et forme d’écoute de l’examinatrice face à l'enfant. Sandrine semble d'ailleurs intriguée par la caméra car elle la fixe du regard quelques secondes. (3min08)

Troisième item : piquage

Un troisième test se déroule : l’examinatrice donne les consignes (passer une petite pointe dans un trou pour former la tige de la fleur) et la petite fille s’exécute. A chaque fois qu'elle réalise un test, un zoom sur son mouvement est effectué et elle est isolée dans le champ. Une inscription apparaît et apporte des éléments d'interprétation au spectateur : "notation G : l’enfant a, d’abord, planté la pointe avec la main G (convention de notation, systématique, de l’auteur)". (3min44)

Quatrième item : tapping

La professionnelle demande à Sandrine de faire des petits trous dans une feuille avec une épingle, un zoom est effectué et elle prend l’épingle de la main gauche. L’examinatrice la félicite probablement pour créer un cadre encourageant pour l'enfant. (4min10)

Cinquième item : cirer une chaussure

L’enfant doit cirer une chaussure avec une brosse. Elle ne comprend pas immédiatement la consigne et semble alors tenter de faire les lacets de la chaussure au lieu de la cirer peut-être à cause d'un manque de vocabulaire ou parce que cette action est plus logique et fréquente pour elle. L'examinatrice lui réexplique sans lui montrer et la petite fille utilise toujours sa main gauche. Cette interaction entre l'adulte et l’enfant ressemble à l'interaction de tutelle définie par le psychologue américain Jerome Bruner grâce à laquelle le tuteur amène le tutoré à résoudre seul un problème en lui donnant les consignes. Cela se met en place par le biais de 6 étapes : engager l’intérêt et la motivation de l’enfant à réaliser la tâche, simplifier la tâche en donnant les étapes à parcourir pour la réaliser, éviter que l’enfant ne s’écarte de l’objectif de l’épreuve, signaler à l’enfant s’il y a un écart entre ce qu’il produit et ce qui est attendu (comme ici avec le cirage de la chaussure), contrôler la frustration et la vision de l’échec, interagir en donnant la façon de faire correcte à l'enfant. Ces épreuves de latéralité semblent parfois exploiter ces principes. (4min44)

Sixième item : se brosser

L’enfant doit, pour l'item suivant, brosser ses habits. L'adulte illustre sa requête par un exemple pour que Sandrine comprenne la consigne ("tu vas te brosser devant comme si tu avais une poussière"). Elle utilise sa main gauche. (5min02)

Septième item : compte-goutte

L’examinatrice décrit la prochaine épreuve. Elle a un compte-goutte et explique à l’enfant comment cela fonctionne. La petite fille reproduit les instructions avec sa main gauche ("observe, fais tomber les gouttes"). (5min23)

Huitième item : transvaser

Un autre item est testé : l’examinatrice verse de l’eau dans un tube et demande à l’enfant de transvaser l’eau dans l’autre tube. Elle répète plusieurs fois la consigne et l’enfant réalise ce qu'on attend d'elle. Elle utilise cette fois sa main droite (zoom lors de l’exécution). La petite fille est globalement très attentive et sage et la professionnelle semble un peu distante mais bienveillante à son égard. (5min57)

Neuvième item : cueillir une perle

Le sujet doit attraper une perle dans une tasse avec une cuillère, elle utilise sa main gauche et l’examinatrice la félicite une nouvelle fois et note quelque chose sur la feuille de notation. Entre la plupart des épreuves, il y une coupure de la caméra probablement pour ne pas filmer les passages qui seraient inutiles au spectateur. (6min17)

Dixième item : clochette

L'enfant doit ensuite faire sonner une petite cloche qu’elle tient par la main gauche. Elle semble amusée par cet item. Certains tests comme celui-ci, peut-être parce qu'ils sont plus simples à réaliser ou plus communs dans la vie quotidienne, requièrent moins d'explications de l'examinatrice que d'autres. De plus, la professionnelle a un comportement assez semblable tout au long des épreuves car elle applique la méthodologie inscrite sur la feuille de notation et doit influencer au minimum l'usage que l'enfant fait des objets. (6min26)

Item de remplacement : épingle-bouchon

Une inscription apparaît : "l’item qui suit (épingle-bouchon) est un item de remplacement s’il en est besoin sur le plan clinique, c’est un item fort" c’est-à-dire qui différencie nettement les gauchers des droitiers. L’examinatrice donne la consigne à l’enfant de planter l’épingle dans le bouchon. Elle plante d’abord l’épingle avec la main gauche puis appuie à nouveau sur l’épingle plantée avec la main droite cette fois. Des informations écrites apparaissent et apportent des explications : "notation G : car l’épingle a, d’abord, été plantée avec la main G (convention de notation)". (7min)

Epreuves graphiques complémentaires

Un texte est affiché : "ci-après exemple d’épreuves complémentaires : épreuves graphiques et visée". Tout au long du film, la présence d'informations écrites permet de le segmenter et de donner des éléments explicatifs au spectateur. L’examinatrice demande à l’enfant de dessiner un petit bonhomme et la caméra zoome sur le dessin qu’elle réalise. La petite fille tient son crayon de la main gauche. Ensuite, elle lui demande d’écrire son prénom. L'enfant dit qu’elle ne sait pas le faire mais la professionnelle lui réclame d’essayer. Il y a un zoom sur l’écriture pour que le spectateur voie le geste graphique et la production écrite de l’enfant. Elle tient le crayon dans sa main gauche mais il y a un cut donc une partie de l’écriture de son prénom est coupée (peut-être parce qu’elle a mis du temps à écrire ou qu’elle a eu besoin d’aide). La petite fille dessine ensuite un autre bonhomme mais les consignes sont omises dans la vidéo. Elle tient maintenant son crayon dans la main droite et il y a un zoom lorsqu’elle dessine pour voir précisément ce qu’elle fait. Les deux dessins réalisés sont montrés un après l'autre puis la caméra dézoome et les deux dessins sont côte à côte ce qui permet de les comparer puisqu’un est réalisé par la petite fille qui tenait son crayon de la main gauche et l’autre de la main droite. Le dessin fait de la main droite est plus abstrait, plus brouillon alors que l’autre est plus net, mieux réalisé, plus identifiable. Sandrine semble donc être plus à l'aise avec sa main gauche pour dessiner. (8min23)

Test de visée

Du texte est à nouveau visible : "visée à travers un oculaire (Véronique 5 ans)". Une photographie de cette petite fille qui regarde dans un oculaire qu’elle place sur son œil gauche est affichée mais aucune consigne ou information complémentaire n’est présentée. (8min36)

Les dix items de l’épreuve de latéralité réduite

Des inscriptions récapitulent l'épreuve de latéralité réalisée : "Les 10 items de l’épreuve de latéralité usuelle sont des items « forts » = très différenciateurs entre gauchers et droitiers. Ils ont été validés sur 120 gauchers et 120 droitiers (graphique) de 5 à 11 ans. Cf. M. Auzias, Enfants Gauchers, Enfants Droitiers, Delachaux et Niestlé, 1984 (2è éd.)". "Les 10 items forts de l’épreuve réduite sont : Gommer, allumette, piquage, tapping, cueillir perle, se brosser, cirer-chaussure, compte goutte, transvaser et clochette." Le générique de fin indique pour finir : "montage version courte, Roger Frenoy, DSI Université René Descartes, Paris 5". (9min32)

Notes complémentaires

L'épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias est publiée dans la revue de psychologie appliquée numéro 4 de 1975 (éditions du Centre de psychologie appliquée, 1950-1990).

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Alexia Fonte