Une contamination secrète (1997)

De Medfilm



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Titre :
Une contamination secrète
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
58 minutes
Format :
Parlant - Couleur - vidéo
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La prévention du SIDA adressée aux femmes et en particulier à celles d'origine maghrébine.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Des femmes médecins sont interviewées, originaires d'Afrique noire et maghrébines résidant en France et faisant partie d’associations témoignent, des collégiens en séquence de prévention sida sont filmés. Ces femmes donnent des pistes pour une prévention adaptée à la femme dans leur communauté. Le film intègre une série de trois films : une contamination secrète (1997); Pour une prévention au féminin (1997); Pour une prévention au féminin, enfin ! (1999)

Contexte

La prise en compte de population cible et de la fragilité lié aux femmes a émergé au sein des institutions chargées de prévention.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le spectateur est invité à comprendre les difficultés de ces femmes, quel que soit leur âge ou leur origine, dans la prévention du sida, particulièrement dans le fait de faire accepter le préservatif à son partenaire. La parole de ces femmes, de simples citoyennes souhaitant faire évoluer la prévention contre le sida dans leur communauté, est touchante.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La parole des médecins, garants d'une expertise médicale, est associée à celle des femmes interrogées. Ce ne sont pas des virologues ni des infectiologues mais des médecins (gynécologues, obstétriciens, généralistes) au contact de femmes dans les moments de prévention, d’annonce ou de suivi de séropositivité. Certains médecins expriment la nécessité d’un changement de la place de la femme au sein de la société.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

lieux de prévention

Communications et événements associés au film

plaquette de communication

Public

tout public, en particulier les femmes, notamment celles issues de l'immigration

Audience

Descriptif libre

Dans ce reportage les intervenants sont interviewés seul face à la caméra.
La situation : entretiens dans le jardin du groupe "Cyclop"
Un jardin avec le « Cyclop », un monstre artistique et métallique monumental plein de rouages, revient en leitmotiv dans le film, plusieurs intervenants y sont filmés, sa complexité nous est dévoilée au fil du reportage, symbolisant probablement la complexité du problème évoqué dans ce documentaire.
Le film débute par le témoignage d’une femme. Elle apparaît assise près d’une fontaine en mosaïque lumineuse, en contre jour, on ne voit pas son visage. Elle raconte la découverte de sa séropositivité et l’abîme dans lequel cela l’a plongé. Elle était toxicomane mais utilisait des seringues propres. Son ami a été convoqué à l’hôpital suite à un don du sang, à partir de ce moment, même sans faire le test, elle savait qu’elle était contaminée.D’autres femmes vont témoigner au fil du reportage, le visage cette fois découvert. L'une d'elles, catholique pratiquante, pensait vivre loin du sida, mais a été contaminé par son mari qui se savait séropositif. Une autre, prostituée, explique les négociations avec ses clients pour le port du préservatif. Une dernière nous raconte comment la maladie a bouleversé le regard qu’elle porte sur son corps et sur sa sexualité.
La parole des spécialistes : historiens, anthropologues, médecins
Sont interviewés tour à tour : Michelle Perrot, historienne ; Dr Isabelle Heard, gynécologue ; Pr Jean-françois Delfraissy, interniste ; Dr Emmanuel Piet généraliste ; Françoise Héritier Anthropologue ; Geneviève Paicheler sociologue ; Antoinette Fouque députée européenne ; Pr Roger Henrion obstétricien. Ils expliquent la place des femmes au début de l’épidémie, dans les années 1980. La maladie étant considérées comme touchant les homosexuels, les femmes se sont senties peu concernées et n’étaient pas initialement décomptées dans les études épidémiologiques.Actuellement on s’aperçoit que les femmes sont vulnérables. Elles viennent en Occident de gagner le combat pour la contraception, mais se retrouvent de nouveau en situation de « corps soumis » ; la clé de la prévention, le préservatif, étant soumis à la volonté de l’homme.
Le Pr Hakima Himmich, Epidémiologiste à l’hôpital de Casablanca, parle des femmes séropositives au Maghreb. Elles ne sont peu ou pas informées ni instruites, sans travail, et sont rejetées par leur famille en cas de séropositivité. Damien Rwegera Anthropologue : « Dans plusieurs pays du tiers-monde, où la transmission hétérosexuelle est dominante, on commence à considérer la femme comme responsable. Avant c’était l’autre, avant c’était l’étranger, le blanc, l’homosexuel, même les animaux. Cet étranger, puisque l’on ne peut plus nier que c’est dans le pays, dans la famille, devient la femme. »Les différents intervenants reviennent sur la domination masculine classique quel que soit le continent et le fait que, traditionnellement, « les maux arrivent par la femme ». Il manque des associations pour s’occuper de ces femmes qui sont souvent isolées et dominées. Les personnes les plus démunies sont touchées par le sida, les femmes notamment dans les pays en voie de développement sont en plus souvent dominées, elles ont besoin de l’accord de leur mari pour accéder à des soins. « Il est impossible d’envisager la lutte contre le sida sans la lutte contre la pauvreté et la lutte pour l’affirmation du droit des femmes. »
Notes complémentaires
Sur le Cyclop : A la fin des années 1960 Jean Tinguely souhaite réaliser « son grand projet ».Assistée de Niki de Saint Phalle, ils achètent des terres boisées près de Milly-la-forêt en 1969. Avec l’accord du Maire, avec l’aide de nombreux artistes (Bernard Luginbuhl, Rico Weber…) et un soudeur professionnel, ils vont entamer le projet. Construit en secret pendant 25 ans, le monstre fait 23 mètres de hauteur et a nécessité 300 tonnes de ferailles. Il a du résister à l’hostilité des saisons et au vandalisme des promeneurs. En 1987 Tinguely fait don du cyclop à l’état. L’artiste meurt en 1991. C’est Niki de saint Phalle qui mène le projet à bien en 1994, il est alors inauguré par François Mitterand.
Anne Julien et Louise Faure réalisent en 2010 un film sur l’histoire de la construction de cette œuvre et plus largement sur Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, intitulé Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, les Bonnie and Clyde de l’art. Il est diffusé sur ARTE le 23 aout 2010 et au centre Georges Pompidou en juillet 2010. Il remporte le prix du meilleur film pour la télévision. Elles réalisent également un DVD intitulé le rêve de Jean, qui conte l’histoire de la création du Cyclop.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Maryse Contal
  •  :
SNSF-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet Neverending Infectious Diseases