Un délire hallucinatoire – psychose systématique chronique (1961)

De Medfilm



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Titre :
Un délire hallucinatoire – psychose systématique chronique
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
24 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

Opérateur Pierre Fournier /Effets sonores Luc Perini Service de la recherche R.T.F.

Contenus

Sujet

Les tourments d'un homme, « délirant systématisé chronique », durant les temps précédant une agression.

Genre dominant

Film de recherche

Résumé

Le préambule présente la psychologie du personnage (« un homme traqué (…) [par] des persécuteurs »), sa maladie (délire systématique chronique) et ce qui adviendra après le film (internement en hôpital psychiatrique) en promotionnant l'utilisation des « nouvelles chimiothérapies » et la prise en charge par un « Centre de Post-Cure » qui se trouve « en dehors de l'hôpital, mais en liaison avec lui ». Le reste du film s'attarde sur son comportement et hallucinations dans le quotidien : à son domicile, au travail, dans la rue... Nous assistons aux délires psychotiques d'un homme qui se sent persécuté, entend des voix ; qui l'ammèneront jusqu'à l'agression finale.

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le début du film se fait in ultima res (en commençant par la fin de l'histoire), ce qui crée un suspens particulier et force l'intérêt sur la façon dont il en est arrivé là. La multiplication des champs contre-champs permet de mieux cerner et décrire les différentes hallucinations et la multiplication des plans serrés pour mieux approcher l'émotion et la douleur du malade.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Circuit médical

Communications et événements associés au film

Public

Corps médical - enseignement

Audience

Descriptif libre

Le sujet est introduit par un préambule oral en hors-champ (certainement du conseiller médical H.M. Gallot). Le début du film se fait in ultima res (en commençant par la fin de l'histoire), ce qui crée un suspens particulier et force l'intérêt sur la façon dont il en est arrivé là. Le film reprend ensuite une chronologie plus linéaire pour suivre les moments de la vie de cet homme, visiblement paranoïaque et hallucinant jusqu'à ce qu'il commette l'agression du début.
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Séquence 1 : dans la rue (3'13)La caméra en plongée, axe de profil montre un plan d'ensemble ; sous une musique jazz. Un homme marche, un autre avance à vélo en contresens. Tout est noir éclairé par quelques lampadaires. Un plan taille sur l'homme nous dévoile qu'il se tient les oreilles ; la musique devenant plus stressante. Fondu noir. Musique stressante, axe frontal, plan serré sur un jukebox, un zoom arrière élargi le champ sur une terrasse de bar. La caméra effectue un mouvement panoramique jusqu'à notre homme et de suite la musique jazzy revient. On voit l'homme se battre avec un autre et recommence alors la musique plus stressante. Un nouveau plan dévoile une femme, derrière un bar, qui téléphone, certainement à la police. La caméra revient sur les hommes qui se battent, rapidement rejoint par d'autres hommes. Notre personnage part (la caméra le suits en panoramique). Le générique suit immédiatement sous la même musique jazzy (on entend en plus le son d'une ambulance) et un préambule est lu en hors-champ pour présenter le sujet.
Séquence 2 : chez lui (4'46
)En plan serré, l'homme se rase. On entend une voix intérieure. Un zoom arrière montre que l'homme se regarde dans le miroir. Il se brosse ensuite les dents. Plan serré, axe frontal, il se brosse les cheveux. La voix intérieure continue. Il termine de s'habiller dans sa chambre et sort de son appartement, puis de son immeuble ; il regarde sa montre et avance vers la caméra.
Séquence 3 : au travail (9'00)L'homme entre dans une pièce et s'assoit derrière un bureau. En légère plongée, plan serré, axe ¾ dos, on le voit enlever le huit formé par un cable (le 8 symbolise l'équilibre final, l'amour, l'amitié, la prudence et la réflexion). Plan frontal ; il prend des documents qu'on lui tend, mais rend le classeur car ne semble pas être le bon. On voit alors un autre homme monter à une échelle pour ranger des documents ; notre homme pense que celui-ci cherche à épier son travail. Champ / contre-champ. Il regarde une collègue à son bureau. Succession des champs / contre-champs entre lui, l'homme sur l'escalier, la collègue à son bureau et un troisième collègue à son bureau. On entend des bruits de machine à écrire. Notre homme rajoute des livres sur un pile pour ne plus voir ses collègues (ou que ses collègues ne le voit pas ?). Les bruits de son collègue qui tamponne des documents deviennent des échos dans la tête de notre homme. Zoom sur son visage. Champ / contre-champ avec un zoom sur le tampon. Finalement l'homme part, entrouvre la porte pour regarder et la referme doucement.
Séquence 4 : Chez lui (17'20
)Notre homme est désormais dans la cage d'escalier de son immeuble ; il ouvre la porte de son appartement, nettoie son paillasson, puis ferme bien la porte avec plusieurs serrures. On le voit ensuite à table ; dégouté par ce qui mange, il recrache la première bouchée sous des rires et voies intérieures. Il se lève, regarde par la fenêtre en écartant un peu le rideau puis se cache derrière. Il retourne à table, pousse son assiette pour y poser un sous-main et du papier (voix intérieures et rires), il écrit à « Monsieur le Directeur ». Plan plus serré : Flash-back du tampon, de son bruit et du mur de documents de son bureau. Un plan de dos et un zoom arrière montre qu'il regarde par la fenêtre puis referme les rideaux. Dans sa chambre, il est assis sur le bord de son lit, en peignoir rouge ; il entend quelques notes de piano qui dirigent son regard vers le mur et colle son oreille contre ce mur pour entendre des conversations. Il est désormais collé, face à une porte vitrée ; les notes de piano deviennent fausses ; il avance le long du mur (la caméra le suit en mouvement panoramique). De retour dans sa chambre, il défait son lit pour se coucher, mais entend des bruits de radio, radio qui en fait est débranchée (on peut distinguer un homme qui parle d'une femme en peignoir rouge puis une chanson). Un plan serré le montre qui regarde la prise de la radio et il tente ensuite de la démonter. Il se tient les oreilles, exaspéré par les voix intérieures, les rires et les notes de piano. Il éteint tout de même la lumière ; mais la rallume sous des bruits de craquements et se lève sur le lit pour taper contre le plafond avec un bout de bois. Le matin, il part de chez lui avec une valise.
Séquence 5 : dans la rue (20'29)Notre homme marche dans la rue et s'arrête devant une affiche de lessive « OMO » puis marche à nouveau. Alternance des plans profil/plan frontal. Il repasse à nouveau devant l'affiche et entend des voix. Il s'assoit a une terrasse pour écrire une lettre à « Monsieur le procureur » (zoom sur la lettre). On le voit poster la lettre et continuer sa route.
Séquence 6 : à l'hôtel (23'00
)L'homme entre dans une chambre d'hôtel ; il s'assied sur le bord du lit, puis s'allonge et se lève brusquement en entendant des voix. Il enlève le tableau, l'analyse entièrement, colle son oreille au mur, enlève la tapisserie, enlève le fil du téléphone et le tissu recouvrant un fauteuil (le tout en entendant des voix). Il prend sa veste, éteint la lumière et sort.
Séquence 7 : finL'homme se retrouve dans la rue éclairée par les lampadaires du début. Le vélo s'arrête, la musique angoissante reprend avec comme un bruit de couinement de canard en plus. Les plans serrés se succèdent (roue du vélo, pieds, son visage, son oreille puis son œil) ; on le voit se boucher les oreilles toujours exaspéré par les bruits. Des sons de gouttes d'eau se sont rajoutés. On entend un bruit de sirène d'ambulance avant de voir le mot FIN suivi du logo Delagrange.

Notes complémentaires

références des archives correspondantes au film :- au CIL : Cote 171 + dossier sur le film (Affiche, dialogues en français, introduction et dialogues en anglais, exposé et dialogues en allemand)- au CERIMES : DVD n° 08480 (+ U-matic + BétaSP) + dossier sur le film « 1 texte Délire systématique et 1 texte Syndrome hallucinatoire ; avec ex Délire Hallucinatoire réunis à SFRS »

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Caroline Ruebrecht
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