The empty bed (1937)

De Medfilm



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Titre :
The empty bed
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
17 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

THE EMPTY BED

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Promotion de la vaccination contre la diphtérie.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

La première partie du film raconte l'histoire (présentée comme vraie) d'une veuve qui perd l'un de ses 3 enfants parce qu'elle a refusé d'écouter son médecin de famille qui lui conseillait de les faire vacciner contre la diphtérie. La seconde partie explique comment se passe la vaccination des enfants et insiste sur le fait qu'elle est quasiment indolore et absolument sans danger.

Contexte

La diphtérie est une maladie infectieuse causée par Corynebacterium diphteria touchant en premier lieu les voies respiratoires, puis le cœur, et enfin le système nerveux. En l’absence de traitement, cette maladie est susceptible d’entraîner une paralysie et la mort par suffocation. De la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, cette maladie est dévastatrice et de nombreux dispositifs sont mis en place pour la soigner et la prévenir. Dans les hôpitaux, des pavillons spéciaux sont réservés aux enfants atteints de cette maladie et ayant subi une trachéotomie. Le premier vaccin efficace contre la diphtérie est développé en 1923 par Gaston Ramon. Dès les années 1930 en France, la vaccination antidiphtérique est d'abord pratiquée dans les collectivités d'enfants puis elle devient obligatoire au service militaire en 1931. Elle sera généralisée à toute la population en 1938. Il en est de même dans la plupart des pays industrialisés d’Europe à la même époque. Elle ne se généralisera toutefois qu’à partir de 1945 pour les enfants.

En Grande-Bretagne, dans les années 30 (avant les débuts de la vaccination), on dénombrait environ 58 000 cas de diphtérie par an. La maladie était responsable d'environ 2 800 décès par an.
Comme la tuberculose, la diphtérie touchait en grande partie les personnes pauvres vivant dans des logements insalubres mais contrairement à la tuberculose, dans les années 1930, on disposait d'un moyen de vaincre la diphtérie (le test de Schick et la vaccination). Les autorités sanitaires étaient donc particulièrement désireuses de convaincre la population de l'intérêt de la vaccination. C'est la raison pour laquelle de nombreux films d'information et de prévention de la diphtérie ont été réalisés à cette période (Ex ː Bermondsey's Germs (1932), Diphteria, Prevention is better than Cure (1935), etc.) En même temps, le nombre de films réalisés sur ce sujet montre aussi indirectement combien le public était réticent concernant la question de la vaccination. Si l'on compare à d'autres pays occidentaux, les autorités sanitaires britanniques ont adopté la vaccination contre la diphtérie assez tardivement. Ce n'est qu'en 1940 qu'a été mise en place la vaccination antidiphtérique gratuite pour tous les enfants britanniques. Elle a permis de faire passer le nombre de cas de 46 000 en 1940 à 942 en 1950, et le nombre de décès de 2 480 en 1940 à 49 en 1950.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film composé de deux parties (une partie fictionnelle inspirée de faits réels et une partie documentaire) alterne des séquences faisant appel aux émotions du spectateur et d'autres sollicitant sa raison.
On commence par capter l'attention du spectateur en lui proposant un mélodrame présenté comme une histoire vraie (The story is all true, "Il s'agit d'une histoire vraie"). Cette première partie donne l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire (refuser la vaccination antidiphtérique) et des conséquences qui découlent de ce mauvais choix (on perd son enfant). À plusieurs reprises, les cartons s'adressent directement aux parents (Which will you choose for yourself and your child? "Que choisirez-vous pour vous et votre enfant ?") Par les émotions qu'elle est censée susciter (compassion, empathie, effroi), la situation choisie (une modeste veuve qui perd son plus jeune fils) doit inciter les parents à qui ce film est projeté à adopter le bon comportement ː faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie. Cependant, pour ne pas aller trop loin dans le drame et garder un juste équilibre entre un sentiment de peur qui pousse à agir et une terreur qui paralyse, on annonce que les deux autres enfants de la pauvre veuve n'ont pas été contaminés, qu'ils pourront être vaccinés et ainsi échapper à la maladie et à la mort. Une petite lueur d'espoir subsiste au milieu du grand malheur qui a frappé cette dame. Parallèlement, dans cette partie, on donne des informations scientifiques simples ː explications des modalités d'analyse d'un prélèvement, micrographie du bacille de la diphtérie, etc.
La fin de l'histoire de Mme Smith et de ses enfants permet une transition vers une seconde partie plus documentaire qui continue à jouer sur les deux tableaux ː émotions et raison. Les faits y sont détaillés avec précision (simplicité du test, nombre d'injections nécessaires pour que le vaccin soit efficace, innocuité du vaccin). Les intertitres (dont certains mots sont écrits en majuscules pour bien marquer le téléspectateur) sont ancrés dans la réalité et validés par les images qui les suivent. On voit des enfants heureux qui ne bronchent pas lors de la vaccination, des techniciens de laboratoire sérieux et concentrés, un médecin et une infirmière à la fois détendus et dévoués. Quelques cartons répondent aux inquiétudes des parents (les enfants ne souffrent pas ; les vaccins sont fabriqués en Angleterre, il ne s'agit pas d'un produit étrange, exotique et dangereux).
Néanmoins, dans sa dernière partie, le film revient à une stratégie émotionnelle, voire sensationnaliste, qui monte d'un cran par rapport au début. On y oppose la diphtérie qui est comparée à un pistolet brièvement braqué face caméra (c'est-à-dire qu'il menace directement le spectateur) à la vaccination qui transforme la maladie en petit pistolet lance-pétards inoffensif.
Enfin, toujours dans le registre émotionnel, on notera le retour en fin de film d'un "personnage" inattendu et vaguement maléfique déjà présent au début et qui donne son titre à l'ensemble ː le lit d'hôpital qui attend sa prochaine victime.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le film est parfaitement clair sur l'une des carences de la médecine de l'époque ː il n'existe pas de traitement contre la diphtérie. Quels que soient les moyens mis en œuvre (transport à l'hôpital en ambulance, hygiène scrupuleuse, trachéotomie, fumigations) et le dévouement des professionnels de santé, un enfant qui tombe malade risque d'en garder des séquelles à vie (comme William dont le cœur a été affaibli par la diphtérie) voire d'en mourir (comme Jack).
Cependant, la médecine a désormais une réponse préventive à cette maladie. Elle est proposée par un médecin de famille sérieux et digne de confiance et mise en œuvre dans un dispensaire (London Diphteria Prevention Clinic qui dispense des soins gratuits) par un médecin souriant et une infirmière dévouée. Les scènes de vaccination où les enfants sont traités avec douceur et où le médecin a l'air un peu attendri alternent avec des images d'enfants souriants, actifs et généralement bien portants pour bien faire passer le message positif d'un processus indolore, fiable et sans danger.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Grand public.

Audience

Descriptif libre

Introduction et précautions
Gros plan énigmatique sur un lit vide. Plusieurs cartons à la suite indiquent que deux médecins ont réalisé ce film afin de sauver la vie de 16 000 enfants britanniques chaque année. Puis le danger est révélé ː il s'agit de la diphtérie, maladie responsable "d'horreurs". Ces cartons qui s'adressent directement au spectateur (pronom à la deuxième personne) ont la délicatesse de s'excuser auprès des personnes qui auraient perdu un enfant de réveiller leur douleur. Cette remarque donne une idée de l'ampleur de la diffusion de la maladie à l'époque puisque les concepteurs de ce film ont envisagé que dans toute assemblée de spectateurs, il pourrait y avoir des gens susceptibles d'avoir perdu un enfant suite à la diphtérie. (0'39)
La diphtérie frappe la famille Smith
La séquence suivante, introduite par un carton indiquant qu'il s'agit 'une histoire vraie, présente les différents personnages de ce film en alternant des cartons où sont écrits leurs prénoms avec une brève présentation, et des plans poitrine des personnages en question : Mme Smith (une modeste veuve) et ses trois enfants, Mary, William et Jack (on notera que les acteurs choisis pour jouer les "enfants" ont plutôt l'air d'être de grands adolescents voire de jeunes adultes). La diphtérie a déjà frappé cette famille en la personne de William qui en a gardé un cœur "affaibli".
Un soir, toute la famille est réunie à la maison. Plan statique sur Mme Smith et ses trois enfants qui sont installés autour d’une table et vaquent à leurs occupations (plan surprenant où les deux grands garçons jouent comme des petits, l'un avec un camion, l'autre avec une grue). Soudain, Jack se sent mal, il se prend la tête entre les mains. Sa mère l'envoie se coucher.
Mme Smith se rend personnellement au cabinet du Dr King pour lui demander de venir voir Jack. Plan américain du médecin dans son cabinet. Mme King explique que Jack est malade depuis trois jours et qu'il a du mal à respirer. (2'45)
Prise en charge médicale
Écran noir. Plan statique sur le lit de Jack, le docteur est assis à ses côtés, sa mère debout à sa droite. Deux cartons indiquent que le docteur pense qu’il s’agit de la diphtérie sous sa pire forme. Reprise du plan précédent. Le docteur sort de quoi faire un prélèvement à Jack (frottis de gorge ?) et s’exécute, assisté de la mère. Plan rapproché sur Jack, toujours allongé sur son lit, son haut de pyjama relevé, tandis que le docteur désinfecte la partie de son ventre où il va procéder à une injection. Dans les cartons suivants, le médecin déclare que Jack doit aller au plus vite à l’hôpital. Plan taille sur le médecin qui appelle une ambulance. Un carton indique qu’il pense à une diphtérie laryngée. (4'03)
Intermède au laboratoire d'analyses médicales
La séquence suivante montre l'analyse des prélèvements en laboratoire. Plan taille d’un laborantin procédant à la mise en culture. Plan américain du même laborantin qui place les prélèvements dans un incubateur pour la nuit. Plan taille d’un autre technicien qui observe les prélèvements au microscope.
Retour sur Jack
Le garçon a été transporté à l’hôpital. Plan statique sur Jack, allongé sur un lit d’examen tandis qu’un médecin l’ausculte, assisté d’une infirmière. Il va falloir lui faire une trachéotomie. Reprise du plan précédent. Mme Smith attend avec anxiété dans la salle d’attente. Elle triture un mouchoir avec lequel elle s'essuie également les yeux (plan américain).
Le médecin procède à la trachéotomie.Plan taille sur une infirmière qui prépare les instruments. Plan taille sur le médecin, une infirmière et un anesthésiste. Au premier plan,Jack est allongé sur la table d’opération. Le médecin désinfecte l’endroit où la section sera faite pour insérer le tube dans sa trachée. Même scène mais l’angle de vue change, la caméra est désormais face à Jack pendant que le médecin procède à l’incision et à l’intubation.
La séquence qui suit se déroule dans le service d’hospitalisation, dans lequel Jack est aux côtés d’un jeune garçon paralysé atteint lui aussi de diphtérie. Plan sur Jack, allongé dans sa chambre d’hôpital après son opération. Plan sur le jeune garçon paralysé, qu'une infirmière nourrit de lait par sonde gastrique. L'image peut paraître assez impressionnante à un spectateur/parent non averti.
L’état de Jack s’aggrave. Une infirmière procède aux soins de la canule et en retire une fausse membrane diphtérique. (7'32)
Intermède scientifique
Dans le laboratoire d'analyses médicales déjà vu précédemment. Plan américain sur un scientifique qui entre et sort du cadre, puis s’installe devant un microscope. Le carton suivant indique qu’il a trouvé les germes de la diphtérie dans les prélèvements de Jack. Image des germes au microscope. (8'11)
La maladie a eu le dessus
Cette nuit-là, Jack est décédé. Reprise de l'image du lit d'hôpital vide qui est désormais prêt à accueillir un autre jeune garçon. Pourtant les choses pourraient se passer autrement. Le carton s'adresse directement au spectateur avec une phrase choc ː Is it waiting for your child? ("Ce lit attend-il que votre enfant vienne y mourir ?") (7'39)
Le drame aurait pu être évité
La séquence qui suit a lieu dans le cabinet du docteur King. Plan statique du cabinet, avec au centre, le Dr King assis à son bureau. Mme Smith entre dans le cadre la mine basse. Alternant avec les mêmes plans du cabinet, plusieurs cartons suivent. Mme Smith s'interroge sur la cruauté de Dieu qui lui a enlevé son fils. Le docteur replace la conversation sur un plan rationnel et lui rappelle qu’il lui avait recommandé de protéger Jack contre la diphtérie. Mme Smith l'assure qu'elle emmènera ses deux autres enfants à la clinique dès le lendemain. Le médecin ajoute que plusieurs semaines sont nécessaires pour que la protection contre la diphtérie soit efficace, installant ainsi dans l'esprit du spectateur une notion d'urgence censée l'inciter à faire vacciner ses enfants au plus vite. (10'02)
Transition vers la partie documentaire
Mme Smith emmène Mary et William à la clinique pour qu’ils y soient testés. Plan statique dans lequel un médecin effectue un test cutané sur Mary puis sur William (test de Schick). Un carton indique que les tests sont indolores. Plan du buste de William qui tend les bras vers la caméra. Mary en fait de même sur le plan suivant. Le carton indique que s’il y avait eu une marque sur leurs bras, cela signifierait qu’ils ont la diphtérie. Plan rapproché sur l’avant-bras d’un homme où il y a une tache. Les cartons suivants précisent qu’il s’agit d’une tache qui va s'en aller et non d’une plaie. Ils indiquent également que chaque enfant doit être testé, et que si on relève une marque sur leur bras, des injections sont prescrites afin de les protéger. Plan taille d’une jeune fille recevant une injection. Le carton suivant précise qu’au moins deux injections sont nécessaires, et qu’une seule n’est pas suffisante.
Séances de vaccination à la London Diphteria Prevention Clinic
Les cartons suivants indiquent que les images de parents emmenant leurs enfants à la Clinique de Prévention contre la Diphtérie de Londres sont réelles. Plans rapprochés d’un médecin assisté d’une infirmière qui fait des injections à des enfants d'âge varié. Un carton indique que les enfants ne souffrent pas (à peine certains font-ils une petite moue), et qu’ils ont tous droit à une friandise après l’injection. Plusieurs plans montrent des enfants prendre une sucrerie après leur injection, certains sont vus jouant tranquillement dans les instants qui suivent. (12'56)
L'exemple irréfutable
Pour appuyer le propos, un carton affirme que même le fils du médecin (aisément reconnaissable aux attributs scientifiques avec lesquels il joue ː une pipette et un bécher ǃ) a été vacciné. On peut remarquer que la stratégie qui consiste à s'appuyer sur la confiance que les gens accordent au médecin et à donner son comportement en exemple est toujours recommandée de nos jours (2017-2018), notamment par le Dr Gary Marshall, professeur de pédiatrie américain spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses, consultant pour plusieurs entreprises pharmaceutiques internationales et auteur de The Vaccine Handbookː A Practical Guide for Clinicians (Profesionnal Communications, Inc. 6th edition, 2017). (13'09)
Un carton précise que les injections sont préparées et testées en Angleterre (cela indique au spectateur qu'il n'a pas de raison de craindre des produits "exotiques" fabriqués dans des conditions douteuses). Plan poitrine de deux scientifiques à l'air sérieux et concentré effectuant des tests sur différents échantillons. Plan rapproché sur les mains de l’un des deux laborantins. (13'48)
La comparaison-choc
Les cartons s'adressent de nouveau directement au spectateur et comparent les bacilles de la diphtérie (micrographie) à une arme à feu. Plan statique d’une main en mouvement maintenant un pistolet brièvement braqué dans la direction du spectateur (et le menaçant donc directement, ainsi que sa famille). Un carton indique que l’on peut cependant rendre la maladie inoffensive (grâce à la vaccination). Plan statique d’une main tenant un pistolet à pétards.
L'interpellation directe du spectateur se poursuit, sans souci d'épargner les armes sensibles cette fois. Que choisirait-il pour lui et son enfant ? Première option : plan qui suit une ambulance, plan américain sur Mme Smith, angoissée dans une salle d'attente de l’hôpital, plan poitrine sur un garçon avec une trachéotomie respirant difficilement dans son lit d’hôpital, reprise du plan du lit d’hôpital vide qui suggère la mort de son précédent occupant. Seconde option : plan sur un panneau indiquant une clinique d’immunisation contre la diphtérie, plusieurs plans sur un médecin vaccinant des enfants, plan statique sur deux fillettes qui sautillent sortant de la clinique avec leur mère, le sourire aux lèvres. (15'48)
La morale de l'histoire
Série de trois cartons annonçant qu'il est possible d'échapper aux "horreurs" dont la diphtérie est responsable et que la vaccination (nommée "traitement") est possible pour tous dès l'âge de 6 mois. Le carton suivant est une injonction à s'adresser à son médecin hygiéniste. (16'05)
Rebondissement final
Comme dans un film d'horreur, alors que l'on croit que le film est terminé, le "personnage" menaçant réapparaît ː le lit vide qui attend sa prochaine victime ǃ

Notes complémentaires

D'après une lettre envoyée à la Southwark's Local History Library par le petit-fils du Dr Bousfield, le Dr King Brown, le Dr Bousfield et la femme de ce dernier jouent dans ce film.

Références et documents externes

Boon, Timothy M., Films and the Contestation of Public Health in Interwar Britain, PhD dissertation, University of London, 1999.
Lebas, Elizabeth, "Here Comes Good Healthː The Empty Bed", 8 March 2012, Wellcome Collection Blog, URL : https://wellcomecollection.wordpress.com/tag/schick-test/
Millward, Gareth,Vaccinating Britainː Mass vacciation and the public since the second world war, Manchester University Press, Manchester, 2019. esp. Chapter 1 Diphtheria. URL : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK545997/

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Elea Herbin, Élisabeth Fuchs
  • Sous-titres Français : Thibault Noailhat, Pauline Kochanowski