Tanka la tenancière (Contre son père) (Tan’ka traktišica (Танька-трактирщица)) (1929)

De Medfilm



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Titre :
Tanka la tenancière (Contre son père) (Tan’ka traktišica (Танька-трактирщица))
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
42 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Scénario K. Minaev B. Svetozarov
Réalisateur B. Svetozarov
Caméraman V. Popov
Décorateur V. Kovriguin

Contenus

Sujet

Fiction édifiante destinée à prévenir contre l'alcoolisme dans les milieux populaires et à promouvoir, à travers le parcours de l'héroïne Tanka, les structures éducatives et culturelles destinées à la jeunesse.

Genre dominant

Fiction

Résumé

Pendant la période de la NEP, dans un grand village. Un koulak local fait travailler sa belle-fille, Tanka, dans la taverne qu'il possède. Tanka est amie avec les pionniers et rêve du jour où elle sera acceptée dans leur équipe. Pour distraire les jeunes gens du village et les éloigner des débits de boissons, Sestrin, un instituteur et membre du Komsomol, organise un club de théâtre. Le koulak persuade le provocateur Sevka de tuer l'enseignant. Tanka entend leur conversation et tente de sauver Sestrin. Cela lui vaut d'être battue puis jetée dans une cave par son beau-père. Mais tout finit bien : les membres du Komsomol arrivent au bon moment pour sauver Tanka, les ennemis sont dénoncés et punis, les pionniers acceptent Tanka dans leur groupe, et un vrai salon de thé va s’ouvrir dans la taverne.

Contexte

Ce film est l'un des premiers gros succès du cinéma de l'époque soviétique. Le cinéma se classe alors au deuxième rang en matière de rentabilité, après la vodka. Parallèlement, les médias soviétiques lancent un large débat sur le développement du cinéma soviétique. Les gens du monde du cinéma doivent décider dans quelle direction ils vont diriger l’art qui leur est confié : vers une complexité et une expérimentation excessives, uniquement comprises par les élites, ou vers la masse des spectateurs afin d’unir la nation.
Au cours de la même année, 1929, des sociologues mènent des enquêtes auprès de jeunes gens qui révèlent un tableau déprimant du point de vue des idéologues : seuls 0,6% des garçons et 1,5% des filles rêvent d’imiter les héros de la Révolution. Les rêves d'avenir de la plupart des adolescents sont les suivants : être enseignant (10,4%), employé (8,9%), ingénieur (5,6%), ainsi que princesse, femme noble, homme riche et même prêtre. Très peu rêvent d’être communiste (2,2%), homme politique (1,1%) ou commissaire (0,3%), et encore moins veulent devenir militaire et policier. Les autorités en concluent qu'il faut changer tout le système idéologique. L'un des premiers domaines concernés sera le cinéma.
La Nouvelle Babylone (ainsi que Le Cuirassé Potemkine) et Tanka la tenancière suggèrent deux voies possibles pour le développement du cinéma soviétique dans les années 30. Le film de Kozintsev et Trauberg, tourné sous l’influence de l’article d’Eisenstein La quatrième dimension au cinéma, est très complexe, ambitieux, et accompagné par la musique atonale de Chostakovitch. Il suggère d'aller plus loin dans la voie de l'avant-garde. Au contraire, le film de Svetozarov est clair, narratif, avec une histoire policière attrayante, des personnages simples et compréhensibles. C'est lui qui a finalement montré le chemin sur lequel le cinéma soviétique s'est engagé.
Au cours de ces débats passionnés, le réalisateur du film Svetozarov fut licencié (sans raison officielle). Il ne s’éloigna pas complètement du cinéma, mais se consacra surtout au genre documentaire. Svetozarov était originaire de la campagne, ce qui lui permit de montrer dans son film une image fidèle de la vie paysanne, avec ses détails, ses mœurs, ses comportements, ses costumes.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Notes complémentaires

Ce film a eu une seconde partie qui est actuellement perdue.

Références et documents externes

Sumpf, Alexandre, Film and Anti-alcohol Campaigns in the Soviet Union of the 1920s in Christian Bonah, David Cantor and Anja Laukötter, eds., Health Education Films in the Twentieth Century, University of Rochester Press, Rochester, 2018.
Федор Раззаков. Гибель советского кино. Интриги и споры. 1918-1972 ЭКСМО.2009
Géry, Catherine, KinoFabula - Essais sur la littérature et le cinéma russes, Presses de l'Inalco, Paris, 2016

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Aleksandra Mouillie-Bannikova
  • Sous-titres Français : Aleksandra Mouillie-Bannikova, Élisabeth Fuchs
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).