Signal d'alarme (1957)

De Medfilm



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Titre :
Signal d'alarme
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
25 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Corpus :

Générique principal

« Film de la Section Centrale Cinématographique de la S.N.C.F. ; Réalisé par André Périé ; Sous le haut patronage de M. Le docteur Bazy, Médecin-Chef de la Région du Sud-Ouest ; Images de Jean Jarret et Lucien Féneux ; Montage de Roger Bonaccorso ; Laboratoire GTC Joinville – St-Maurice – Nice ; Chef de Production : Lucien Censier »

Contenus

Sujet

Le dépistage et le traitement de la tuberculose chez les agents de la S.N.C.F.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Pour lutter contre la tuberculose, s'assurer de la bonne santé du personnel et garantir ainsi la sécurité des voyageurs, la S.N.C.F organise une campagne de dépistage pour ses employés. La tuberculose qui peut se transmettre par voie orale doit en effet être particulièrement prise en charge dans un espace public qui rassemble autant de monde. La S.N.C.F met en place un dispositif de dépistage : c'est le train radiologique qui se déplace sur tout le réseau pour visiter les agents sur leur lieu de travail et ainsi leur permettre d'être dépistés puis soignés si cela est nécessaire.

Contexte

La bonne santé de son personnel étant une garantie non-négligeable de sécurité pour ses usagers, la S.N.C.F. des années 1950, tout comme celle d'aujourd'hui, soumettait ses agents à de fréquents et réguliers contrôles médicaux. Si les employés travaillant dans les grandes gares pouvaient bénéficier de leur propre service médical, ce n'était pas le cas de ceux qui étaient dispersés sur le réseau. Le train radiologique avait donc pour but de leur permettre de bénéficier eux-aussi de ces contrôles médicaux.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Utilisant des procédés de répétition pour les clichés, mais aussi pour les patients et pour les différents lieux, le film insiste sur la nécessite de dépister tous les agents. Le commentaire, prolongeant l'image et parfois ironique, martèle que personne n'est à l'abri de la tuberculose et souligne le rôle bénéfique du train radiologique.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé est ici mise à disposition de tous. D'abord dans le cadre des employés de la S.N.C.F, le dépistage est ouvert à tous et particulièrement au personnel dispersé sur le réseau. Le dépistage est important, car plus la maladie est prise à temps, plus facile sera la guérison. C'est d'une certaine manière un éloge de la radiographie qui permet de voir au travers du corps, la machine dans une machine (le train) qui fait progresser la santé.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Locaux de la S.N.C.F.

Communications et événements associés au film

Public

Agents et employés de la S.N.C.F.

Audience

Descriptif libre

Introduction
Le film débute par les images d’un hall de gare où se presse la foule, À un guichet, un homme tousse devant la guichetière, À un autre guichet, un homme mouille de salive son index pour compter les billets que lui remet le guichetier, Dans un bistrot, un client est servi dans un verre mal rincé. Le commentaire désigne ces situations comme favorisant la contagion tuberculeuse.
Le centre médical
Une affiche du « service médical » de la S.N.C.F. invite les cheminots à se soumettre à un examen dès les premiers signes suspects et souligne les propos du commentaire sur l’attention que la compagnie porte à la santé de son personnel. Un plan rapproché sur une pancarte « S.N.C.F. Région du Sud-Ouest – Centre Médical de Paris-Austerlitz » et sur une pancarte « Entrée » introduit ledit centre médical. Un agent s’y rend pour y passer un « examen radiologique systématique et périodique ». Une employée et des cheminots sont soumis par le personnel médical à ces examens, qui, précise le commentaire, mettent en œuvre des équipements « ultra-modernes » et aux multiples possibilités. Un médecin observe aux rayons X le thorax d’un homme. Les radiographies ainsi réalisées sont peu de temps après développées en laboratoire. Deux infirmières examinent l’une d’entre elles. Un plan rapproché montre la porte du laboratoire de « bactériologie – sérologie ». Celle-ci s’ouvre, dévoilant les locaux où, penchée sur leurs microscopes, deux laborantines effectuent des examens et des analyses «  dans le calme, avec soin et minutie ».
Le « train radiologique »
Un train de voyageurs s’élance sous la verrière de Paris-Austerlitz. Comme le précise le commentaire, il comprend des voitures radiologiques qui permettent le suivi médical du personnel dispersé sur tout le réseau. D’ans l’une d’elles, deux employés médicaux rembobinent un film photo. Tractée par une 2D2-5500, le train file à travers la campagne, emmenant avec lui les « quatre voitures et un fourgon contenant un groupe électrogène ». Alors qu’il traverse un viaduc, le personnel – « un médecin-physiologue, un manipulateur de radio, une infirmière » – prend le repas tandis que la « femme de charge » s’active au fourneau. Le confort dont ils disposent est égal à celui d’un appartement moderne. Le manipulateur présente « l’appareil de radiophotographie sur film », dont la mise en œuvre autorise de grandes quantités de photos et dont l’alimentation en électricité est totalement sûre. Tandis que l’appareil est électriquement branché, les cheminots de la gare d’une ville de province se présentent par roulement devant le train radiologique, où l’infirmière les accueille. Ils montent dans la « voiture-exposition » et, en attendant l’examen, observent les panneaux présentés. Des photos relatives au cancer, à la syphilis et à la tuberculose, destinées à marquer leurs esprits, y sont alignées. Un plan rapproché sur un panneau met en évidence le sujet de celui-ci : la « radio-photo ».Ils passent ensuite dans la deuxième voiture dont les compartiments ont été transformés en « déshabilloirs » et où ils retirent leurs vêtements. Un cheminot prend, dans la poche de sa veste, sa « fiche physiologique individuelle ». Munis chacun de ce document, les agents se présentent à l’examen radiographique. Celui-ci débute par la mesure de l’épaisseur du thorax, selon laquelle « le temps de pose » est réglé par l’opérateur. L’infirmière tamponne un « numéro d’ordre » sur la fiche, qu’elle introduit dans l’appareil radiographique. Un agent se place devant l’appareil, la photo de son thorax est prise et le numéro d’ordre y apparait, ce qui évitera toute confusion ultérieure. La fiche du prochain agent est ensuite tamponnée.
Le contrôle des agents dispersés sur le réseau
Poursuivant ses visites dans toute la Région Sud-Ouest, le train s’arrête dans un « centre de réparation et d’entretien ». L’alimentation en électricité des appareils est ici réalisée par un raccordement électrique du train. Les agents des différents ateliers se rendent successivement au train pour se soumettre à l’examen radiographique avant de retourner à leur travail. Tandis qu’ils montent dans le train et se présentent avec leur fiches respectives, le commentaire précise que la rapidité d’exécution de ces examens ne remet aucunement en cause le fonctionnement normal des établissements visités. La bonne santé des cheminots de la Région Sud-Ouest peut être ainsi vérifiée annuellement. Cela permet non seulement de détecter des signes avant-coureurs de tuberculose, mais aussi de repérer d’éventuelles altérations du cœur, des veines et artères ou du squelette.Un agent, peu convaincu de la nécessité de l’examen radiologique, s’y soumet d’un air dubitatif, ce que lui reproche le commentaire. La possibilité se passer cet examen est aussi offerte aux familles des cheminots. Les femmes et les enfants de ceux-ci se présentent à leur tour et sont successivement radiographiés.Les trajets effectués par le train sont souvent nocturnes, ce qui d’après le commentaire constitue un gain de temps non négligeable. Son autonomie lui permet de s’engager sur les lignes secondaires. Il s’arrête dans une petite gare où le groupe électrogène pallie l’absence de raccordement électrique. Les deux cheminots travaillant dans cette gare montent dans le train, leur fiches sont tamponnées, leurs thorax radiographiés et ils redescendent sur le quai pour retourner à leur poste, tandis que le train repart, tracté cette fois par une locomotive à vapeur. Continuant à parcourir la campagne, il s’arrête à un poste pour l’examen de l’agent qui occupe celui-ci. Ayant retrouvé la caténaire et tracté par une BB Midi, il effectue un nouvel arrêt à une halte occupée par une garde-barrière qui va aussi se faire examiner avec sa fille. Elles sont accueillies par le médecin, montent dans la voiture radiologique, se font tamponner leurs fiches respectives, se font radiographier et redescendent, laissant le « train de la santé » repartir.
Le repos au sanatorium
Le développement des clichés radioscopiques se fait dans le laboratoire du train. La projection successive de ces clichés sur un écran, via un projecteur fixe, permet au médecin de repérer d’éventuelles anomalies. Un zoom par étapes met en évidence une « image suspecte ». Le numéro d’ordre qui y figure permet d’identifier le cheminot concerné, qui est alors « convoqué » à nouveau. Alors que celui-ci arrive à la voiture radiologique, le commentaire relève avec ironie qu’il s’agit bien du « sceptique de tout à l’heure ». Les examens approfondis auquel il est soumis – auscultation par stéthoscope, radiographie – révèlent une « lésion pulmonaire ». Le médecin décide par conséquent d’envoyer l’agent se reposer dans un sanatorium.Un train arrive en gare de Munster. Parmi les passagers qui en descendent se trouve cet agent, qui s’adresse à son collègue chef de gare. Un plan fixe de la vallée de Munster laisse apparaitre en son milieu le sanatorium de Haslach, appartenant à la SNCF. D’autres plans fixes montrent la voiture qui y emmène l’agent, tandis que le commentaire insiste sur la qualité de l’environnement de ce lieu de repos et sur les bienfaits qui en résultent pour la santé des patients. Un membre du personnel prend en charge l’agent, désormais patient, à son arrivée et l’emmène au guichet d’accueil. Un porte s’ouvre, dévoilant la chambre commune où logera le patient, qui y entre avec une femme de chambre et salue son autre patient.Le jour suivant, le patient et d’autres pensionnaires sont soumis à de nouveaux examens clinique, de laboratoire et radiologiques : pesage, auscultation par stéthoscope et par percussion, prise de sang, radiographie. Le médecin diagnostique un « pneumothorax » et une infirmière munie de gants et de lunettes de protection en prépare le traitement auquel peut être adjoint de la streptomycine ou du PHS, comme le précise le commentaire.Le repos est l’activité dominante au sanatorium. C’est dans des chaises longues alignées sur la terrasse que sont allongés les pensionnaires, dont les jambes sont recouvertes par de draps et des couvertures. Aux deux médecins accompagnés d’une infirmière qui passent devant eux, ils présentent leurs fiches médicales respectives.Les images suivantes présentent les autres occupations des pensionnaires : promenades, observation du paysage, conversation, jeu de cartes. Pendant ce temps, les cuisinières activent à la préparation du repas que les pensionnaires prennent dans une grande salle à manger. Le commentaire insiste sur la qualité des repas et sur l’hygiène qui prévaut à leur préparation.
Conclusion
La guérison du patient est constatée quelques mois plus tard et celui-ci effectue une dernière visite chez le médecin du sanatorium, qui lui montre les progrès accomplis et lui part de ses recommandations, dont la prise en compte préviendra les « rechutes ». Après avoir pris congé de l’économe du sanatorium de Haslach et avoir salué ses camarades, le patient redescend à pied vers Munster, marchant « vers la santé ». De retour à son lieu de travail, l'agent passe une nouvelle visite médicale destinée à s'assurer de sa bonne santé. Il reprendra ensuite son service, mais celui-ci sera adapté à sa situation médicale. Le commentaire conclut que cet agent doit le vie au fait que « quelqu'un, avant la bifurcation, a tiré le signal d'alarme », tandis que le film se termine sur l'image de l'agent sortant du service médical.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Pierre Blonski, Emmanuel Nuss