Schöpfung ohne Ende (1956)

De Medfilm



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Titre :
Schöpfung ohne Ende
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
70 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

„Die geschichte einer Wissenschaft ist ein Teil der Geschichte des menschlichen Geistes“
Ein Teil der Naturwissenschaft ist die Chemie
Einige Fenster aufzutun zu dem, was Chemie ist und was sie vermag, versucht der Film:
SCHÖPFUNG OHNE ENDE
Ein Film, geschaffen nach einer Anregung der Farbenfabriken Bayer A.G. Leverkusen
Die Luftaufnahmen in Italien, Griechenland und Aegypten, sowie die Aufnahmen der prähistorischen Höhlenmalereien in Frankreich wurden mit Unterstützung der Regierungen dieser Länder durchgeführt.
Gestaltung: Gesellschaft für bildende Filme München GBF Otto Martini * Karl G’schrey
Unter der Regie von Karl G’schrey haben mitgearbeitet:
Manuskript: Ernst von Khuon
Nach einer Idee von Victor Scheide
Fachberatung: Dr. Fritz Schmidt Farbenfabriken Bayer Leverkusen
Dr. Rudolf Sachtleben Deutsches Museum München
Kamera: August Lutz - Ronald Martini - Herbert Thallmayer - Willy Zielke
Assistenten: Karl Oelsner, Felix Richter
Spezialtricks, Mikro- und makroaufnahmen: Fritz Brill
Musik: Oskar Sala
Sprecher: Armas Sten Fühler
Schnittː Irmgard Venrici
Farbe in Agfacolor Bavaria Tonkopie

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La chimie : son origine, ses principes et ses usages.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Depuis son origine, la Terre fournit les matières nécessaires au développement des substances chimiques. Celles-ci sont créées et développées au cours de longues recherches faisant appel à de multiples procédés, telle la chromatographie. Elles trouvent leur utilisation comme insecticide dans la lutte contre les calamités agricoles, afin de garantir de bonnes récoltes, mais aussi dans des secteurs aussi divers que la peinture, la confection, l’industrie automobile, la photographie ou le cinéma. L'histoire de la chimie, qui se confond avec celle de l'Humanité, est celle d'une création sans fin.

Contexte

Les films Bayer en 1956 :

Créée en 1924, le service cinématographique de l’entreprise pharmaceutique Bayer a connu une grande notoriété dès ses débuts via les films de Julius Pinschewer et surtout dans les années 1930 avec les réalisations de Walter Ruttmann et Curt Thomalla. Interrompue à l’arrivée des Américains en 1945, l’activité reprit au cours de l’après-guerre avec de nouveaux films destinés à des publics aussi variés que les médecins, les étudiants, les enfants et le grand public.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film présente le développement de la chimie comme une création sans cesse renouvelée depuis les origines du monde. Il en retrace le développement depuis la formule chimique jusqu’aux utilisations les plus diverses et variées, de l’agriculture et de l’industrie lourde jusqu’au biens de consommation courante, à la photographie et au cinéma. La mise en scène change volontairement de registres, oscillant du documentaire scientifique à la comédie, en passant par l'expérimentation. Ces variations visent à conserver l'attention du spectateur. De même, le récit du film ne cherche pas à être linéaire mais il emprunte des voies de traverses. L'intention est de montrer que l'application de la chimie met en jeu la fabrication industrielle et, par la consommation que nous faisons de ses produits, détermine notre vie quotidienne. Enfin, le film insiste sur les inventions audiovisuelles permises par la chimie appliquée, qui transforme notre rapport aux apparences et inspire de nouvelles mises en scène sociales.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine n’apparaissent que dans les dernières minutes du film en tant qu’exemples parmi d’autres d’utilisation de la chimie, via la radiographie et l’anesthésie.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

[00'00]

Générique

[01'57]


La Terre et ses ressources à la base de toute vie

[01'57]

Plan général depuis un avion. Survol d’une masse nuageuse puis d’une étendue d’eau, analogie à la Terre « informe et vide » du Livre de la Genèse. Une île apparaît à l’horizon puis une île volcanique. Retour à l’étendue de nuages. Passage au-dessus des cratères fumants de volcans, puis d’une chaîne de montagnes. La voix off présente « notre monde tel qu'une pensée de Dieu le créa ». Dans cette « enveloppe atmosphérique », avec ses quatre éléments (air, terre, feu et eau), la vie s’est développée « comme de la mousse sur un vieux mur ». Vue d'éperons d’érosion marine.

Survol de ruines de temples et antiques, vestiges muets des premières civilisations. Une fois dépassé le stade de la simple survie, l’Homme réfléchit au « miracle de la création, à l’origine et au but, à la structure et à la matière. Il crée le Beau ». Plan panoramique. La pyramide de Khéops et le Sphinx. La voix off rappelle que « les prêtres des anciennes cultures » gardaient le secret sur leur savoir « qu’un charme magique entourait ».

Lent survol d’une étendue d’eau où voguent des voiliers, puis d’une plage. La musique, calme jusque-là, s’accélère brusquement, puis s'apaise à nouveau. Passage au-dessus de la lagune de Venise, de l’Acropole d’Athènes et de la Cathédrale Sainte-Marie de la Fleur de Florence. La voix off rappelle que dans l’Antiquité, on disait que le monde était fondé à partir des quatre éléments « feu, eau, air et terre » et que cette doctrine avait eu force de loi jusqu’au-delà du Moyen-Âge. Travelling aérien sur les maisons de Florence et survol d’une montagne. La voix off continue : « l’Homme d’aujourd’hui apprend à différencier les corps simples. Nous savons aujourd’hui que l’édifice de la nature est construit sur plus de 90 éléments ».

[07'45]


Les ressources naturelles à la base du développement de la chimie ; les travaux en cours et leur emploi pour protéger les produits de la terre

[07'45]

Travelling de face puis en plongée. Les rochers de la montagne laissent place à des fragments de roche, deux modèles de représentation moléculaire et un récipient en verre sur une paillasse de laboratoire. Plans d’ensemble et plans moyens. Dans, un amphithéâtre, un professeur de chimie donne une définition de cette discipline à ses étudiants. La majorité sont des garçons, mais des filles sont aussi présentes. Zoom sur l’un d’eux alors que le professeur, en voix off, leur annonce qu’ils contribueront un jour « à former notre monde, soit dans la recherche scientifique, soit dans le travail pratique de notre industrie ».

Plan moyen. Cet étudiant réapparaît dans le laboratoire d’une entreprise. Entouré de récipients en verre, il va réaliser une expérience. Alors que la caméra s’éloigne de lui et passe à une autre pièce où se trouve un autre chercheur, la voix off souligne que « la recherche est la colonne vertébrale de tout progrès. Elle sert la vérité et n’est liée à aucune fin ». Elle précise aussi que « l’enfant de la recherche fondamentale est la recherche appliquée » dont les résultats autorisent tous les efforts.

Travelling latéral. D’autres chercheurs surveillent leurs préparations. Le son alterne les tonalités aiguës et graves. Des bocaux sont alignés sur les étagères. Gros plans. Une solution est distillée dans un ballon. La caméra remonte jusqu’à l’orifice de celui-ci, suit un tube en verre puis redescend jusqu’à un autre ballon. Autre travelling vertical sur un ballon à une colonne de Vigreux. Très gros plans. Un colorant rouge est dilué dans un verre d’eau. Le liquide est remué avec une baguette de verre. Idem avec un colorant beige dans un autre verre. Dans un troisième verre, l’eau se cristallise. La voix off présente ensuite l’électrolyse, « procédé récent » qui provoque la fonte et la dissolution de la matière par excitation électrique.

[12’29]

Plan en plongée. Une matière est déposée avec une pince sur une balance qui est « au début de la chimie scientifique » et fait disparaître « la superstition et le mystique ». Des manettes sont tournées ; l’objectif de la caméra se déplace vers un autre plateau où est mise en œuvre une chromatographie. Plan fixe. Une goutte déposée sur un papier s’y répand par capillarité. Zoom avant. Une roche a subi un phénomène analogue. Autre plan fixe. Une feuille de papier utilisée pour une chromatographie tourne sur elle-même puis s’arrête. D’autres feuilles sont déposées sur elles. Travelling latéral d’une paillasse de laboratoire, du matériel qui s’y trouve et des rangées de bocaux. La voix off évoque la technique « très ancienne » de la fonte et rappelle qu’aux « temps bibliques » les métaux nobles étaient déjà passés au feu. Elle définit l’analyse et la synthèse comme « les deux pôles de la chimie ». Un chercheur rapproche un bec Bunsen d’un tube à essai contenant de l’oxyde de mercure rouge en poudre. Il fait flamber une tige puis la base du tube. Gros plan et très gros plans. La tige est ensuite plongée dans celui-ci. L’oxyde perle et s’écoule au fond du tube. « C’était une analyse. Elle a réussi ici par la chaleur ».

[14’45]

Écran noir de transition. La séquence suivante présente la synthèse des poudres, en l’occurrence du soufre et du fer pulvérisés. Plans en plongée. Ils sont versés de leurs flacons respectifs dans un mortier et mélangés au pilon. Mais, précise la voix off, « ils ne sont encore parvenus à aucune liaison », ce que prouve l’aimant qui « extrait le fer du mélange ». Plan fixe. Un extrait de celui-ci est versé dans un tube à essai maintenu à la verticale par les deux pinces de la tige d’un support. Zoom avant. Une tige en verre est chauffée à la flamme d’un bec Bunsen. Très gros plans et gros plan. Dès que son extrémité commence à fondre, elle est introduite dans le tube à essai et mise au contact du mélange. De la fumée se dégage et l’incandescence se poursuit d’elle-même, provoquant l’union réelle du fer et du soufre : « une nouvelle matière est née ». Le son en sourdine laisse place à une tonalité grave puis à une assourdissante musique de percussions. Zoom arrière. De la chaux et du coke sont fusionnés « dans d’énormes fourneaux électriques ». Plan rapproché poitrine, plan moyen et plans panoramiques horizontaux. Les ouvriers ont leurs têtes recouvertes de toiles de protection. L’un d’eux la retire à l’extérieur et suit le champ de la caméra, dévoilant quatre cheminées d’usine à l’arrière-plan. Plans généraux. Le complexe chimique de Bayer à Leverkusen avec ses hauts-fourneaux et ses cheminées, au bord du Rhin où voguent des péniches. Plans d’ensemble et plans panoramiques. Des locomotives-tenders tirent des wagons-tombereaux en marche arrière et avant. Un énorme cylindre tourne sur lui-même. Des silos de différentes tailles s’alignent dans cet espace. Des champs s’étendent à côté de ce complexe. Les percussions disparaissent et seule subsiste la tonalité grave.

[17’51]

Plans panoramiques verticaux. L’objectif de la caméra passe de l’industrie chimique à l’arrière-plan aux épis de blé dans un champ au premier plan. « C’est aussi la grande chimie qui rend à notre sol le sel qui lui est fatalement retiré par de nombreuses récoltes ». Une pluie de graines tombe. Certaines sont recueillies dans une main. La musique devient plus douce, avec des notes d’instruments à vent. Fondu de transition, très gros plan et plan panoramique vertical. Il s’agit de graines d’engrais tels que « la chaux, l’azote, le phosphore » qui assurent « de bonnes récoltes » et « les besoins de l’Humanité » avec l’aide « du soleil, de l’air, de l’eau et des minéraux ».

Très gros plans. Un ensemble de semences disparaît à l’exception de celle qui se trouve au centre. Posée sur de la terre, celle-ci commence à germer. Une semence identique germe dans la terre et donne naissance à une plante. Un miracle qui s’accomplit « au rythme de l’année ». Image microscopique de la structure cellulaire de celle-ci, où circule le protoplasme. Retour au très gros plan. La plante poursuit sa croissance puis tout à coup se flétrit et fane. La musique s’éteint. Plan en plongée, images microscopiques et très gros plans. Un amoncellement de feuilles est dégagé, faisant apparaître un pullulement de larves d’insectes. Ils colonisent jusqu’aux cellules de la plante. « Présents bien avant l’apparition de l’homme » ils ont régné sur la terre et se battent contre l’espèce humaine pour garder leur suprématie. Bruit d’insectes en action. Plan d’ensemble, plan panoramique, plan rapproché et très gros plan. Des parasites ont ravagé un champ d’arbres fruitiers. Différentes familles d’insectes se massent sur les feuilles. Bruit de moteur d’avion. Plan général, plan d’ensemble et gros plan en plongée. De l’insecticide est répandu par un aéronef survolant un champ et par un épandeur sur un camion. Les parasites meurent sur place. Retour de la musique douce. Plans panoramiques horizontaux et verticaux et plans rapprochés. Un paysan fauche du blé avec un tracteur. Des vignes s’étendent à flanc de coteau. De l’insecticide est pulvérisé sur des arbres fruitiers ; pommes et cerises ont belle apparence.

La musique change de tonalité. Autre plan rapproché, plans moyens, plan d’ensemble et plan rapproché taille. Une main tend d’autres cerises. Un marché dans une ville. Asperges, pommes, cerises, pommes de terre sont proposées à la vente. Les ménagères déambulent dans les allées, regardent, examinent et font leur choix sans se poser la question de l’origine de ces fruits et légumes.

[22'54]


L’obtention des matières

[22'54]

Plan panoramique, plan américain, plans d’ensemble, moyens et rapprochés, taille et poitrine. Musique plus guillerette. Des mannequins ou des pièces vestimentaires sont exposés derrière des vitrines devant lesquelles s’arrêtent quelques-uns des passants qui marchent sur le trottoir de l’avenue d’une grande ville. Des femmes essaient des vestes et des pardessus. Comme le précise la voix off, elles veulent s’habiller « et joliment encore ».

Très gros plans et images microscopiques. Tonalité très aiguë. Une araignée se déplace sue la toile qu’elle a tissée. Le liquide sortant des filières devient « de fins filaments au contact de l’air » qui constituent des brins. Il est procédé de même pour le filage chimique. Plan en contre-plongée, plan panoramique vertical et zoom arrière lent. Des orifices d’une filière sortent les longs brins bleus d’une solution visqueuse. Un « bain spécial » les fait se coaguler. Autre plan panoramique vertical, à nouveau zoom arrière lent, travelling horizontal et plan en plongée. Des « fils sans fin » sortent de tuyaux de verre, passent entre deux cylindres rotatifs qui les divisent en deux brins. Le son strident s’accentue. Un ouvrier surveille le processus de fabrication. Certains passent entre d’autres cylindres tandis que d’autres sont humidifiés par des robinets automatiques avant de s’assembler en une fine bande qui est coupée en courtes fibres. Un employé en retire deux d’entre elles. L’objectif de la caméra se déplace ensuite de la bande à un tas de coton ou de laine : le résultat final.

[26’20]

Plan panoramique horizontal et vertical, zoom arrière lent. Le son devient de plus en plus strident avant de disparaître. De la cellulose est transformée en « fibre demi-synthétique ». Deux opérateurs effectuent un changement sur la machine.

Plan en plongée. L’objectif de la caméra est ensuite relevé et dévoile l’ensemble d’une machine à confectionner du Nylon ou du Perlon à partir de charbon, de calcaire et d’air. La caméra est ensuite déplacée en travelling perpendiculairement à de grandes allées de machines réalisant chimiquement « ce que la faune et la flore génèrent grâce à l’action du soleil » : les fibres synthétiques, élastiques, résistantes à toute épreuve et durables. Seuls sont visibles quelques techniciens surveillant le processus de fabrication. Plan panoramique lent. Un autre métier à tisser. « Des tissus chauds et protecteurs » y sont confectionnés.

Plans d’ensemble avec un plan en plongée intercalé. Musique légère au piano et violon. Un défilé de mode. Trois mannequins se déplacent devant la caméra dans des vêtements de style et de couleurs différents destinés à répondre au désir de beauté.

[29'29]


Les couleurs et leur fabrication

[29'29]

Plan général et plan d’ensemble. Un bateau, le « New York », arrive dans un port. Depuis le pont avant, un câble de remorquage est lancé à un remorqueur, ce qui permet à celui-ci de tirer le navire. La voix off précise que le cordage est composé de « la même fibre que les modèles vaporeux de notre défilé de mode ou les bas arachnéens de nos femmes ». La caméra va du remorqueur à la proue du « New York ». Plan en plongée et plan fixe. L’élasticité et la résistance du câble en Perlon sont maximales, ainsi que le souligne la voix off, qui indique que telle est aussi la caractéristique des nouveaux tissus. Plan en plongée. L’un de ceux-ci, aux motifs floraux, est déposé.

Plans panoramiques verticaux brefs e plus prolongés. Les branches d’un arbuste et des tulipes, illustration du « Beau » vers lequel tend aussi l’humanité. La grotte de Lascaux et son entrée. Plans panoramiques lents et plans fixes des peintures rupestres réalisées par « les chasseurs de l’âge de glace » pour invoquer « les forces surnaturelles ». Zooms arrière et avant. La musique monocorde de la grotte, avec quelques notes de xylophone, est remplacée par des trompettes. Des tableaux de Picasso sont exposés. La voix off rappelle qu’ils divisent le public. D’autres instruments à vent prennent le relais. L’objectif de la caméra fait le tour d’une palette de peinture en bois où se trouvent différentes couches de couleurs. Un mince filet s’écoule d’un tube de peinture. Plan fixe, des cercles blancs sont tracés au pinceau. Des couleurs sont diluées. Un arrangement d’étoffes est disposé au pied d’un pot de tulipes lequel est devant un mur décoré de motifs. Des gouttes de couleurs différentes, symbolisant le « règne minéral » désormais achevé, s’écoulent, puis des grains de couleur rouge et bleue apparaissent dans un focus. Celui-ci s’élargit ; zoom arrière dévoilant un tableau de la Vierge à l’Enfant. Plan fixe et fondu de transition du tableau avec des roches de houille, matière qui a remplacé l’animal et le végétal pour l’obtention des couleurs.

[34’41]

Plan panoramique lent. Un tas de houille. Fondu de transition et plans fixes. Musique de percussion. Des wagons-trémies houillers sont poussés sur une voie surélevée dans une cokerie. Du charbon sont obtenus le coke, le gaz, l’ammoniac et le goudron. Des blocs de coke chaud tombent d’un four à coke directement dans un wagon-trémie. À nouveau, un plan fixe. Son grave. Du goudron liquide est versé dans un bol à bec verseur. L’objectif de la caméra se déplace vers trois bocaux contenant respectivement « du benzol, de la naphtaline et de l’anthracène ». Autre plan fixe puis zoom avant. Un liquide contenant ceux-ci est mélangé à de l’eau, aboutissant à un colorant « rouge brillant ». Plan panoramique en plongée. Le son grave devient progressivement aigu. Destiné à « combler les désirs de plusieurs millions de personnes », il est stocké dans des tonneaux. L’objectif de la caméra se relève sur un chariot de six tonneaux tirés par deux ouvriers. Ils croisent un fenwick (chariot élévateur) transportant quatre autres tonneaux et qui lève ceux-ci tout en avançant. Travelling vertical, plan fixe et zoom avant en plongée. Un autre ouvrier ouvre une vanne puis le couvercle d’une grande cuve. Plan fixe en plongée. Un liquide se déverse dans de l’eau remuée par un mélangeur. Elle se colore en rouge brillant. C’est le même procédé que précédemment, mais à une échelle industrielle. Autre plan fixe en plongée. Le son est maintenant strident. Des eaux colorées en bleu et en beige tournoient en spirale. Plan fixe en plongée, puis l’objectif de la caméra se relève. L’eau beige est stockée dans de grandes cuves. Plan d’ensemble en plongée. Un ouvrier surveille.

Autre plan fixe, zoom arrière puis déplacement de l’objectif vers la droite. Dans une teinturerie industrielle, un ouvrier rajoute une louche de liquide dans un tambour de teinture. Il referme le couvercle, ouvre celui d’un autre tambour et vérifie la teinture du tissu qui s’y trouve. Plan panoramique et plan fixe. D’autres ouvriers travaillent sur des machines à guindre (mécanisme rotatif pour teindre) ; un tissu teint en bleu est déroulé.

[37'40]


La chimie dans l'industrie automobile et ses dérivés

[37'40]

Plan en plongée. Le bleu du tissu laisse place au bleu d’une carrosserie. L’objectif de la caméra se relève et dévoile un parc de voitures neuves, prêtes à la livraison, dont la laque brille comme un miroir. Plan général, un Combi Volkswagen passe devant des centaines de Coccinelles alignées sur le parking de l’usine de Wolfsburg (Basse-Saxe). Plan d’ensemble. Un alignement de Mercedes-Benz de différents modèles. C’est au volant d’une voiture de cette marque et au son d’une musique guillerette qu’un « charmant jeune couple » part en excursion sur une route de campagne. Ils seront le fil rouge de cette séquence. Des rails de tramway sont incrustés dans la chaussée. Plan en plongée. D’autres rails dans l’asphalte. La caméra est relevée. Des voitures et des camions franchissent le pont suspendu de Mühlheim près de Cologne. La voix off précise qu’il « a englouti des tonnes de peinture ». Vue partielle du pont depuis le Rhin. Plans d’ensemble et plan en contre-plongée. Dans un port, un navire, le « Pasteur », voit sa coque repeinte en rouge afin d’assurer l’entretien et la protection de celle-ci. Plan moyen. Dans un port de plaisance, un plaisancier repeint son bateau. Plan général et plan d’ensemble. Dans un port, la coque d’un autre bateau est étanchéifiée avec du goudron.

Plan en plongée. Retour de la musique guillerette. Le revêtement d’une route est enduit de ce résidu par des ouvriers. La caméra est relevée pour filmer le passage de la Mercedes du jeune couple à côté du chantier. Poursuivant leur chemin, ils sont arrêtés près d’un arrêt de bus par un artificier portant un casque et agitant un fanion rouge. Plan italien de trois quarts dos droite. Un autre artificier, casqué comme son collègue, agite lui aussi un drapeau. Des cornes de brume résonnent. Plans d’ensemble. Un pan de roche est dynamité. Plan fixe en plongée puis la caméra est relevée. Les débris sont déblayés à la main et à la pelle mécanique hydraulique. Bruitages de locomotive à vapeur, de fil descendu et d’objet en chute libre. Un chemin de fer de chantier roule dans la carrière et passe proximité d’un forage. Deux artificiers assemblent une tige de forage. Le trou percé, un câble d’allumage y est descendu. Plan fixe. Des paquets d’explosifs y sont aussi mis. Reprise du plan de trois quarts dos droite avec l’artificier agitant son fanion. Plan d’ensemble et plan moyen. Ses collègues se mettent à l’abri au son de la corne de brume dans laquelle souffle un autre employé de la carrière. Un artificier actionne le détonateur. Plan général. La dynamite explose et c’est tout un pan de rocher qui s’écroule.

[42’15]

Autre plan d’ensemble. Reprise de la musique guillerette. Dans leur Mercedes, le jeune couple roule toujours sur une route de campagne. Ils empruntent ensuite une autoroute et y dépassent un poids lourd immatriculé dans la zone d’occupation américaine en Allemagne. Zoom avant sur les pneus du camion avec lequel, dit la voix off, « avance la prospérité ». Allusion au « miracle économique » que connaît à cette époque la République fédérale d’Allemagne. Plan fixe, plan panoramique lent et plan rapproché taille. Bruitage de machine. Des pneus sont empilés ; un employé équipé d’un tablier en presse un autre. Des pneus sont acheminés sur les crochets d’une bande roulante ou formés dans des machines. Un ouvrier retire le pneu de l’une d'elles. Autres plans fixes. Du caoutchouc est écrasé entre deux rouleaux. La voix off précise qu’il peut être naturel ou artificiel et en donne la composition dont dépendront ses performances. Plan rapproché taille de trois quarts dos, plan en plongée et nouveau plan fixe. Un ouvrier découpe une bande de caoutchouc, le replie partiellement puis la laisse de nouveau passer entre les deux rouleaux. Avec une pelle ou directement depuis la boîte, il y saupoudre ensuite une poudre blanche puis rouge qui colore le matériau. Parallèlement, il répète son opération de découpe. Plan fixe. Une roue est testée au banc d’essais, dans des conditions proches du sport automobile. Plans panoramiques. Des voitures foncent sur un circuit de course. Les connaissances acquises dans ses conditions sont transposées dans la production en série. Plan moyen de trois quarts dos droite. Quelques notes de musique. Suivi par la caméra, un automobiliste roule au volant de sa petite voiture décapotable dans l’avenue d’une grande ville. Plans d’ensemble et en plongée. Dans un atelier, trois ouvriers réalisent la carrosserie d’une voiture du même modèle. Elle est imprégnée « d’un plastique liquide » puis, une fois terminée, elle est retirée du moule. Plan fixe en plongée et plan panoramique. À nouveau quelques notes de musique. Trois carrosseries empilées sont présentées à l’état brut et après coloration. À côté se trouve une voiture neuve que son conducteur fait sortir de l’atelier.

[45’21]

Fondu de transition. Plan fixe. Une mousse poreuse est versée dans une cuve en verre se gonfle jusqu’au-dessus du bord. La voix off précise que celles-ci peuvent être « dures comme le liège ou souples comme la mousse végétale ». Plan panoramique vertical et plan fixe. De fines surfaces de mousses sont fabriquées. Plan en plongée, plan fixe et plan panoramique vertical. Des sandales sont découpées en quinconces dans une bande de mousse. Des éponges de la même matière sont déversées dans un bac grillagé. Un ouvrier verse des granules dans l’entonnoir d’une cuve. Ceux-ci s’amassent sur un petit plateau puis de là, passent dans un tuyau. Plan d’ensemble et en plongée. Des ouvriers surveillent les lignes de production où sont assemblées des boîtes de radio. Une lampe de bureau est allumée et un réveille-matin est déplacé ; sur la même table se trouve un poste de radio. Une petite fille écarte des rideaux pour regarder par la fenêtre. Un tapis de mousse est soulevé. Une éponge est trempée dans l’eau d’une baignoire. Une fille et son frère y prennent leur bain et elle lui lave le dos avec une éponge. Assise sur une chaise, une femme met un collant. Des sandales de bains sont mises aux pieds d’un enfant. Un ballon roule sur le sol. Un petit garçon se lève de sa chaise pour mettre son pantalon. Une femme se met du rouge à lèvres. Du lait est versé dans une tasse. Retour sur la femme qui décroche un téléphone. Une boîte est rangée dans un panier à pique-nique. Autant de gestes quotidiens où le plastique est présent.

Plan d’ensemble. Reprise de la musique guillerette. Le jeune couple roule toujours sur l’autoroute dans sa Mercedes. Il emprunte ensuite une route de campagne, passe dans une localité mais doit s’arrêter à la barrière baissée d’un passage à niveau. Un train de voyageurs tiré par deux locomotives passe.

[48’31]

Plans panoramiques lents, plans d’ensemble et plans moyens. À nouveau une musique de percussions forte. Des hauts-fourneaux, symboles de l’industrie du fer. « Du minerai, des additifs et du coke » y sont entassés sur plusieurs couches. Une « réaction chimique » y est réalisée en même temps que la voix off la décrit. Un ouvrier travaille à côté d’un canal de coke incandescent. Transport dans une immense cuve en fonte, il est déversé par le gueulard dans un haut-fourneau qui est ensuite relevé. Un ouvrier en extrait de la matière avec une louche. D’autres y jettent des pelletées de coke.

Retour à la musique guillerette. À nouveau le jeune couple sur l’autoroute puis sur une route de campagne. Il s’arrête pour faire le plein, ce qui souligne avec humour la voix off. Plan d’ensemble. Tandis que le pompiste nettoie le pare-brise avant du véhicule, sa femme ou collègue se rend à la pompe à essence avec le conducteur.

Transition. Wagon-citerne. Autre plan d’ensemble et plan panoramique vertical. Musique de percussion plus légère. Des wagons-citernes sont poussés dans une raffinerie. La caméra s'attarde sur une des tours dans laquelle le pétrole est transformé en essence puis se déplace sur une cuve de stockage.

Transition. Une petite cocotte est déposée sur un réchaud à gaz. Zoom arrière lent. Le jeune couple pique-nique à côté de leur Mercedes au bord d’un lac. La jeune femme s’élance et monte dans une barque. Son compagnon la suit pour le prendre en photo. Plan panoramique vertical de la barque à la cime de la montagne, qu’elle montre du doigt, puis retour sur la barque. Plan rapproché poitrine. Elle sourit à son compagnon qui prépare sa photo.

[51'58]


L'usage des substances et procédés chimiques dans la photographie et la filmographie et l'imagerie médicale

[51'18]

Plan en plongée, plan panoramique vertical, gros plan et travelling. Une main appuie sur une photo trempée dans un bain de développement. Un flacon sur une table est éclairé par la lumière inactinique. Le regard du photographe est absorbé par son sujet. La photo est retirée du bain est suspendue à un fil avec des pinces à linge. D’autres photos y sont déjà alignées. Plan rapproché taille de trois quarts dos gauche. Le photographe retire le rideau, ouvre la fenêtre et regarde à l’extérieur. Plans fixes. Il décroche une photo représentant trois pommes et la place devant une assiette posée sur une table et sur laquelle se trouve une poire. Gros plan. Il passe deux doigts de sa main droite devant son visage, apparemment mécontent de sa « nature morte ». L’image se floute et son visage est remplacé par sa « vision », de son « idéal » en noir et blanc puis en couleur. Retour de la musique douce illustrant les images de l’agriculture – [17’51] à [22’54] – et très gros plan. Ses yeux fixent son sujet. Plan fixe et plan en plongée. Il prend dans une bibliothèque un manuel de photo et film, l’ouvre à la page de garde et le feuillette pour apprendre la photographie qui, dit la voix off, « est autant une technique qu’un art ». La date 1840 apparaît en surimpression. Fondu de transition. Séquence en noir et blanc. Plan panoramique vertical et plans moyens. Un homme monte sur un escabeau et, de quelques coups de balayette, dépoussière un appareil photographique. Le crescendo musical qui rythme la montée des marches sera repris plusieurs fois. Un autre homme ouvre cet appareil par l’arrière pour y glisser une feuille et retourne sa tête vers la caméra. Il s’agit du photographe écossais David Octavius Hill, dont le nom apparaît en surimpression. Plan rapproché taille, plan panoramique lent et plan en contre-plongée. Une femme vêtue à la mode du XIXe siècle s’aère avec un éventail. Hill apparaît de derrière l’appareil photographique. Il abaisse la languette recouvrant l’objectif, faisant apparaître celui-ci. La femme tourne son visage vers la caméra. Note de musique plus accentuée et reprise du crescendo. Il s’approche ensuite avec une longue torche au bout de laquelle est allumée une petite flamme. Il abaisse celle-ci et provoque un flash. Mélange plan en plongée et plan fixe. Le photographe amateur continue à feuilleter son livre ; un objectif est réglé. Un autre nom apparaît en surimpression, « Petzval » (Joseph Petzval, qui a donné son nom à ce système optique), puis une année, 1841 (date de sa mise au point).

Écran noir de transition. Plan moyen. Un photographe invite une femme à se placer devant l’appareil. Plan moyen de trois quarts face gauche. Elle prend la pose. Plan en plongée de face. Le photographe amateur tombe sur son livre. Écran noir de transition. Autre plan en plongée de trois quarts face gauche. Un homme d’apparence XIXe siècle se redresse et regarde la caméra en clignant des yeux. Nouvel écran noir de transition. Plans moyens dans une focale puis de plein écran. Un homme vu de trois quarts dos gauche et transportant un trépied traverse un décor de clair de lune. Un nom puis une date apparaissent en surimpression : « Lumière » et « 1895 ». « Louis Lumière » installe son cinématographe et dessine un cercle avec sa main droite. Alternance de plan rapproché poitrine de trois quarts dos droite et de plan d’ensemble en plongée. Trois enfants font une ronde les pieds dans l’eau, un gramophone installé à côté d’eux. La photo devient mobile. « Louis Lumière » commence à filmer. Fondu de transition. Les enfants laissent place à des jeunes filles en maillot de bain. La couleur apparaît. Plan panoramique lent, de la poire posée sur son assiette au photographe amateur qui relève brusquement la tête de son livre. Quelques notes de flûte.

[56’03]

Plans d’ensemble et plans moyens. Des enfants font la culbute dans l’herbe. Le photographe amateur ouvre la fenêtre pour observer au-dehors. Deux garçons font de la gymnastique ; il se rend dans un parc, appareil à l’épaule et en évitant les flaques. Plans moyens, plans d’ensemble, plan italien, plans rapprochés taille et poitrine sous différents angles. Musique rapide. Suivis par l’objectif de la caméra, des enfants et des adultes, hommes et femmes se livrent à la natation et à la gymnastique. Plongeons dans la piscine depuis le toboggan, le bord ou le plongeoir (plan au ralenti). Pratique du saut de cheval, de la barre fixe, du lancer de poids ou de disque. Le photographe amateur est visible dans l’un des cadrages. Plans moyens. Une femme et un homme jouent sur un cours. La musique s’arrête pour laisser place à un bruitage de balle de tennis avant de reprendre de plus belle. Autre plan moyen. Une jeune femme, un javelot à la main, quitte un salon pour l’extérieur. Plan d’ensemble. Des jeunes filles traversent en courant un chemin dans une clairière. Travelling et nouveau plan moyen, tous deux au ralenti. Une athlète en plein effort de course. Un homme et une femme franchissent une haie. Plans panoramiques et alternance d’un plan rapproché poitrine et d’un plan moyen. La musique s’arrête à nouveau pour laisser place à un bruitage de cheval au galop. Un cavalier effectue un parcours de saut d’obstacles. La musique reprend mais s’éteint presque aussitôt dans un son de trompette dépité. Le cheval s’arrête : un chien est sur la piste. Le photographe amateur qui s’apprêtait à prendre un cliché est déçu.

Plan panoramique, plans rapprochés, plan moyen, plan rapproché poitrine et gros plan. Il entre au zoo de Hellabrunn à Munich, où se promène une autruche, et installe son appareil photo sans s’apercevoir qu’un équidé le renifle par l’arrière. Un lion observe, stoïque, la scène depuis sa cage. Les autruches picorent le grillage de la leur. L’une passe sa tête par-dessus et enlève le chapeau du photographe qui réglait son appareil. Il lève les yeux. L’autruche rabaisse son cou -plan repris trois fois – tandis que le lion baille et finit par s’endormir.

Plan moyen en plongée, plans panoramiques horizontaux et verticaux et autres plans moyens. Reprise de la musique légère au piano et violon du défilé de mode – [26’20] à [29’29] – pour une revue analogue dans le parc du château de Nymphenburg, toujours à Munich. Les modèles se présentent dans des robes aux photographes dans des robes à décolletés. D’autres personnes sont habillées à la mode du XIXe siècle. Le photographe amateur cherche à les prendre en photo. Plans panoramiques verticaux et horizontaux, plans moyens, plan italien, plans rapprochés poitrine de face et de profil, plans d’ensemble, moyens et rapprochés taille de trois quarts en plongée. La musique change brusquement. Pivotement d’un projecteur allumé sur le tournage d’un film en costumes est en cours de réalisation. Le réalisateur et son assistant donnent les instructions pour le tournage d’une scène. Une calèche tirée par des chevaux s’arrête au pied d’un escalier, un « empereur d’Autriche » en descend et salue un « roi de Bavière ». Les comédiens et figurants profitent d’une pause pour souffler, puis le tournage reprend ; accroupi sur un tabouret, le photographe amateur essaie de prendre des clichés. Plan d’ensemble. Les acteurs principaux sont réunis sur l’escalier. La couleur s’efface et le négatif apparaît ; la musique tonitruante laisse place à une tonalité grave. Zoom arrière en plan en plongée. Un échantillon de film est pris et placé sous l’objectif d’un microscope. Microphotographie. La voix off explique le principe de film couleur en même temps qu’il se déroule en accéléré.

[61’45]

Plan en plongée. Une plaque de verre posée sur la platine porte-échantillon d’un microscope est prise avec une pince et déplacée sur une table de travail, au milieu d’autres outils. La caméra suit le mouvement puis remonte jusqu’à la radiographie d’une main dont l’un des doigts porte une bague ou une alliance. Zoom arrière, plan d’ensemble, plan rapproché poitrine de profil puis en contre-plongée. D’autres radiographies sont examinées par un chirurgien qui, avec ses assistants, reprend une opération en cours, tandis que la voix off évoque les apports de la chimie à la médecine. Plan fixe et autres plans en plongée. Du sang est prélevé avec une seringue, trois gouttes en sont déposées sur une plaque de verre, laquelle est placée sous l’objectif d’un microscope pour être observée. Flou de transition et images microscopiques. Du sang circule dans les veines. Écran noir de transition. Des agents pathogènes de l’empoisonnement du sang. Fondu de transition. La voix off précise que les globules blancs ont besoin de moyens de destruction tels que les sulfamides ou la pénicilline. Bruitage symbolisant le grouillement de l’infiniment petit. Autres images microscopiques. Elle présente ensuite le trypanosome, agents pathogènes de la maladie du sommeil qui a sévi pendant des siècles sous les tropiques et que la suramine a vaincue.

Plan en contre-plongée, en plongée et très gros plan. Dans la pénombre, l’œil d’un homme observe à travers l’objectif d’un microscope, fasciné par cet infiniment petit. Autre plan en plongée. Une lumière changeante est reflétée par une surface d’eau. Revenant à son propos du début du film, la voix off rappelle que « la force naturelle divine a ordonné le chaos, créé le monde et établi les lois qui président au tracé des constellations ». Plan panoramique vertical. Symboliquement, une flamme sort d’un réchaud à gaz et des bulles d’air s’élèvent sur fond rouge. Fondu de transition et plan fixe. Une cornue, symbolisant la chimie. Travelling horizontal. Un alignement de tubes à essai contenant différentes matières. La voix off évoque la « pierre de la sagesse », jamais trouvée, et dit que « la chimie d’aujourd’hui a réalisé les rêves des hommes, bien que sous une autre forme ». Plans en plongée et plan panoramique vertical. Un extrait de matière rouge contenue dans une coupelle à bec verseur est pris avec une spatule et déposé sur un petit miroir. Celui-ci est déplacé par pivotement de l’axe qui le soutient. Bruitage d’horlogerie. Des tiges au bout desquelles sont suspendus de petits cercles de métal se lèvent et s’abaissent alternativement. Le tic-tac s’accélère. Un bec de gaz est placé sous une cuve à bec verseur et l’extrait de matière se trouvant sur la spatule y est déposé. La voix off souligne que la mission de l’Humanité - soumettre la Terre - la fait tendre vers le passé et l’avenir. Fondu de transition. Bouillonnement de sable, puis une pierre rougeoyante en est extraite avec une pince dans des volutes de fumée. Reprise de la musique du générique qui s’accentue jusqu’à un paroxysme. Des cristaux de roche se développent. La voix off conclut en disant que l’Homme est « un outil de création divine, la création dès le début, la création sans fin » citant ainsi le titre du film qui se termine sur ces images et un écran noir.

[69'34]

Notes complémentaires

L'auteur du manuscrit, Ernst von Khuon, de son nom complet Ernst von Khuon-Wildegg (Pasing, 11 août 1915 - Munich, 31 janvier 1997) est un journaliste de radio et de télévision allemand ainsi qu’un auteur de livres spécialisés et de romans.

Après des études privées en histoire de la culture et de la technique, il devient en 1935 journaliste économique à la radio de Munich puis est mobilisé de 1939 à 1945 en tant que correspondant de guerre dans une « compagnie de propagande » de la Luftwaffe.

Il rejoint la Südwestfunk (office de radiodiffusion de la zone d’occupation française en Allemagne) en 1948 comme correspondant spécialisé pour les sciences et les techniques. Il y est reporter en chef pour la radio et la télévision entre 1963 et 1977 et reçoit de nombreux prix et récompenses. Outre son activité journalistique, il compose plusieurs pièces radiophoniques, réalise des films documentaires, écrit des livres de vulgarisation scientifique et des romans de science-fiction.

Il acquiert une grande popularité à la fin des années 1960 et au début des années 1970 via les reportages de l’ARD (première télévision allemande) sur les voyages lunaires. Son livre Les dieux étaient-ils astronautes ?, dans lequel des scientifiques se confrontaient aux thèses d’Erich von Däniken, connaît aussi une certaine résonance à la même époque. Il est l’auteur de la préface du livre Tout sur Atlantis d’Otto Mucks, paru en 1976.

Il meurt en 1997 à l’âge de 81 ans et est enterré dans le cimetière d’Oberhaching dans l’arrondissement de Munich.

Source:

« Ernst von Khuon », de.wikipedia.org, URL : https://de.wikipedia.org/wiki/Ernst_von_Khuon


« Von Sizilien bis Lappland », de la série Der Traum vom Fahren – Auf Europas Gleisen, SWF 1975 (Eisenbahn-Romantik n°241 du 26 avril 1997, mis en ligne sur Youtube le 24 juin 2016)


L’un des cameramen du film, Willy Zielke, de son nom complet Wilhelm Otto Zielke (Lodz, 18 septembre 1902 – Bad Pyrmont, 16 juin 1989) est un photographe, réalisateur, éditeur et producteur de films allemands.

De 1923 à 1924, il étudie à l’Établissement d’Enseignement d’État des Arts Visuels de Bavière, où il enseigne lui-même de 1928 à 1936. Il participe en 1929 à l’exposition « Film et Photo » à Stuttgart et se lance dans le cinéma documentaire d’avant-garde à partir de 1931. Sa première grande réalisation est le film Arbeitslos – Ein Schicksal von Millionen (1933) où il traite le thème du chômage. L’année suivante, la Deutsche Reichsbahn lui commande un film pour le centenaire des chemins de fer allemands. Film industriel d’avant-garde, Das Stahltier (1934-1935) est finalement refusé par son commanditaire mais lui vaut d’être remarqué par Leni Riefenstahl qui le recrute comme cameramen pour ses films Tag der Freiheit – Unsere Wehrmacht et Fest der Völker (première partie du film sur les Jeux olympiques de Berlin). Leurs relations, bonnes au départ, se dégradent progressivement. Peu après l’achèvement du film, Zielke est victime d’une dépression nerveuse et est interné à l’asile d’aliénés de Haar, près de Munich, où il est stérilisé de force. Il en ressort en 1942 grâce à une intervention de Leni Riefenstahl, qu’il accusera cependant d’avoir provoqué son internement.

Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la réalisation des films documentaires Verzauberter Niederrhein (1953), Verlorene Freiheit (1956) et Aluminium – Porträt eines Metalles (1957). En 1956, le Prix du Film Allemand le récompense d’un « ruban de film en argent » dans la catégorie « meilleure direction de caméra en film couleur » pour Schöpfung ohne Ende.

En 1987, il reçoit une indemnisation de 5 000 DM pour sa stérilisation forcée avant de décéder deux ans plus tard à l’âge de 86 ans.

Seule une version écourtée du principal film de son œuvre, Das Stahltier, est projetée en 1954 sous les auspices de la Deutsche Bundesbahn (chemins de fer ouest-allemands). Il faut attendre 1985 et les 150 ans des chemins de fer allemands pour que le film soit diffusé en version longue sur certains des programmes régionaux de la télévision allemande. Il est sorti en DVD en 2007.

Sources :

« Willy Zielke », de.wikipedia.org, URL : https://de.wikipedia.org/wiki/Willy_Zielke

« Das Stahltier » de.wikipedia.org, URL : https://de.wikipedia.org/wiki/Das_Stahltier


Polak, Manfred, « Das Stahltier, Leni Riefenstahl, und ein Regisseur im Irrenhaus - Teil 1 » whoknowspresents.blogspot.com, 19 November 2011.

Polak, Manfred, « Das Stahltier, Leni Riefenstahl, und ein Regisseur im Irrenhaus - Teil 2 » whoknowspresents.blogspot.com, 25 November 2011.

Das Stahltier (D, 1935) "archive.org", 16 September 2019

- Fiche du film « Das Stahltier » avec galerie photos "www.filmportal.de"

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss
  • Transcription Allemand : Élisabeth Fuchs, Marion Speisser
  • Sous-titres Français : Élisabeth Fuchs, Marion Speisser
  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).