[00’00]
Plan panoramique. La première ligne du front français s’étend sur plusieurs niveaux au versant d’une colline accessible par une route apparemment praticable pour les véhicules militaires. Un tas de matériaux est visible, tel un débarras : des planches, des tonneaux, des grillages. Au-dessus, deux hommes adossés contre des renforcements de sacs de sable regardent la caméra. Un troisième homme apparaît, marchant le long de la route. Un quatrième homme regarde lui aussi la caméra, puis un cinquième positionné devant un abri construit avec des sacs de sable. Un peu plus loin se trouve un autre abri beaucoup plus grand, avec deux hommes à son entrée. Le tracé de la route est visible jusqu’à un virage. À l’opposé de la colline occupée par les troupes s’étale une autre colline déboisée et déserte.
[00'52]
Nouveau plan panoramique. Le camp d’une des premières lignes a été construit avec des sacs de sable. Une ambulance à cheval avec une équipe de soignants, reconnaissables au bandeau blanc à croix rouge qu’ils portent à leur bras, y est arrêtée devant un abri avec une pancarte « blessés couchés ». Plusieurs hommes circulent devant cet abri et s’arrêtent pour regarder l’objectif de la caméra.
[01'23]
Plan fixe. Un homme blessé au bras monte à bord de l’ambulance. Le véhicule sort du champ, pano, un homme assis au premier plan.
[01'38]
Plan panoramique lent. Un groupe d’une trentaine d’hommes discute entre eux, dont des soldats de couleurs venus des colonies d’Afrique noire, probablement des tirailleurs sénégalais. Derrière, une voiture médicale, une motocyclette au second plan.
[02'02]
Dans une tranchée, des hommes assis entre les buttes de terre se lèvent à l’arrivée d’un groupe constitué probablement d’officiers. Pano, vue sur des collines désertes.
[02'32]
Plan moyen. Dans ce qui semble être la même tranchée, deux hommes aux uniformes ordonnés, certainement des officiers, parlent avec les soldats.
[02'44]
Une colline des premières lignes. Au premier plan, trois officiers européens. L’un d’entre eux, assis, s’adresse à un soldat noir. Son comportement (mouvement de la tête, gestuelle avec un bâton à la main) laisse transparaître une certaine condescendance à son égard. Il se lève ensuite, fait se tourner l’homme de couleur pour le suivre avec ses deux camarades. L’objectif de la caméra fait un panoramique sur un camp en train d’être aménagé. Un abri est construit avec des plaques de taule. Dans celui-ci, un homme sans casque, habillé d’un tablier sans casque se tient au côté d’un four : il s’agit donc probablement d’un endroit pour cuisiner et faire ce qui est alors communément appelé la « popote ». Les trois officiers blancs vus précédemment réapparaissent de dos sur un chemin, mais le soldat noir n’est plus avec eux.
[03'31]
Au premier plan, des hommes travaillant dans une tranchée ; au loin des collines désertes. Un soldat marche sur un chemin désert. Au bord se trouvent des arbres morts, des planches de bois et ce qui semble être une décharge.
[03'47]
Panoramique, des collines à perte de vue. Il n’y a aucune forêt apparente. Au premier plan se trouvent des tas de briques et des poutres, probablement des maisons qui ont été détruites à cet endroit. Quelques arbres morts. À certains endroits, des excavations dans le sol avec des buttes de terre, peut-être des trous d’obus.
[04'13]
Panoramique, un arbre mort au premier plan. Seules des ruines sont visibles. Un soldat suit un chemin au milieu de celles-ci.
[04'28]
Des restes de murs ou de fondations indiquent très clairement qu’il s’agit des ruines d’un village pilonné par l’artillerie. Un soldat marche sur le seul chemin praticable au milieu des décombres.
[04'48]
Dernier plan, panoramique, sur une colline de décombres, le paysage a été totalement bouleversé par les combats. Des hommes sont en train de déplacer des poutres. Un homme, dont le casque laisse dépasser un bandage à la tête, passe devant la caméra.