Préservation des nourrissons contre la tuberculose par le "placement familial" (1931)
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Sommaire
Générique principal
« Préservation des nourrissons contre la tuberculose par le placement familial, Réalisation de Jean Benoit-Lévy. Commentaire : Cette œuvre va vous être présentée et commentée par le professeur Léon Bernard, qui en a été, avec le professeur Robert Debré, l'inspirateur et le guide ».
Contenus
Sujet
Prophylaxie de la tuberculose chez le nourrisson et l'enfant en bas âge grâce à la technique du placement familial développée par l’Œuvre « Placement Familial des Tout-petits » et déroulement du séjour d'un nourrisson en son sein.
Genre dominant
Résumé
Sous la forme d'une conférence filmée, l’Œuvre pour le Placement Familial des Tout-Petits, (œuvre fondée en 1920) est présentée par le professeur Léon Bernard. Elle a pour tâche d'extraire les enfants de leur milieu familial pour éviter la contagion par la tuberculose dès la petite enfance. Ce film a pour objectif de présenter cette structure et montre comment, après une consultation, les enfants suspects de tuberculose sont envoyés dans un centre de placement en Sologne. Des dispensaires disséminés dans la région accueillent les mères nourricières qui y viennent chercher les biberons préparés par les infirmières. Celles-ci se rendent aussi dans les familles accueillantes pour compléter la formation des paysannes. Ce film promeut des résultats probants en insistant sur le fait que, grâce à ce dispositif, le taux de mortalité des enfants tuberculeux est inférieur à celui de la mortalité infantile nationale.
Contexte
L'Œuvre du Placement Familial des Tout-petits est fondé en 1920 pour pallier l'absence de structures d'accueil de la petite enfance. En effet, il existe déjà l'Œuvre Grancher, mais elle ne prend en charge que les grands enfants. Ce film a donc pour objectif de présenter cette structure relativement récente, et de mettre en avant ses résultats probants.
Maladie infectieuse et contagieuse encore redoutée en 1950, la tuberculose s’est considérablement raréfiée grâce au vaccin BCG, au dépistage et aux thérapeutiques antituberculeuses. Trois bacilles (humain, bovin et aviaire) sont à l’origine de cette maladie dont la forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire, due au bacille de Koch, avec fièvre, asthénie, amaigrissement, toux et hémoptysie. Beaucoup plus rare est la phtisie, forme aiguë qui se décline en tuberculoses osseuses, rénales, génitales, digestives et ganglionnaires. Le dépistage se fait par injection de tuberculine. L’apparition d’une zone rouge indique que le sujet a déjà été tuberculeux ou vacciné.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Ce film est, dans sa forme, l'un des premiers exemples de conférence filmée (on dirait aujourd'hui visio-conférence). Il se déroule en deux parties bien distinctes : une première partie « fixe » où figure à l'image le Pr. Léon Bernard introduisant le sujet et présentant l’Œuvre, une seconde partie plus « animée » dans laquelle le fonctionnement de l’Œuvre est longuement et précisément décrit.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La médecine est présentée sous la forme de consultations de nourrissons effectuées par le Pr Léon Bernard à l’Hôpital Laennec à Paris, ainsi que celles faites par les médecins locaux dans les centres de Sologne. L’hygiène occupe elle aussi une grande place, notamment pour la préparation des biberons et leur utilisation pour l’alimentation des nourrissons, qui sont très précisément et pédagogiquement décrites.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Villes et villages
Communications et événements associés au film
Public
Grand public
Audience
Descriptif libre
Présentation du Placement Familial des Tout-petits par le professeur Léon Bernard
Léon Bernard, face à la caméra, dans un décor épuré, nous présente l’Œuvre du Placement Familial des Tout-petits, rappelant l'importance de la prévention de la tuberculose chez les nourrissons car ils en sont des victimes quotidiennes. En effet, si l'Œuvre Grancher protégeait déjà les enfants, elle ne s'occupait pas de la petite enfance pour laquelle il faut prévoir des structures adaptées. Un centre parisien, chargé de diagnostiquer la maladie chez le nourrisson, et de séparer le nourrisson de toute source d'infection potentielle, est en contact avec le reste de l'organisation en Sologne.
Organisation de l'Oeuvre en Sologne
En animation, une carte désigne les différents dispensaires de l'Œuvre, centralisés en Sologne pour faciliter la surveillance des nourrissons. La voix du professeur Léon Bernard commente la carte.
Consultation à l'hôpital Laennec (région Parisienne)
Séquence dans l'hôpital Laennec où les enfants passent par une consultation avant d'être envoyés dans les centres de placement. Un enfant est amené par une femme, puis examiné par le professeur Bernard entouré de plusieurs infirmières. La consultation nous est montrée en plan rapproché. Selon les résultats de la consultation, l'enfant, s'il est sain, est envoyé en centre de placement, dans le cas contraire ou en cas d'incertitude, il est envoyé à la crèche de l'hôpital.
Crèche de l'hôpital Laennec (région Parisienne)
Dans la crèche de l'hôpital Laennec, des nourrissons en observation pour déterminer s'ils sont ou non gravement atteints par la maladie. Dans le cas d'une infection bénigne ou latente ou de non-infection, les enfants sont envoyés en centre de placement familial. On voit à l'image le professeur Bernard et ses collaborateurs observant avec attention les enfants, ce qui met en avant l'efficacité et le sérieux de la structure.
Infirmerie d'un centre de placement (Sologne)
Un plan nous montre le défilement d'une route de campagne pour montrer le transit d'un convoi de nourrissons en province. Fondu au noir sur l'infirmerie d'un centre de placement. Les nourrissons passent toujours par l'infirmerie, une semaine environ, avant d'être placés chez les nourricières. On voit ici un enfant dans son berceau, à ses côtés une infirmière dévouée.
Placement chez les nourricières
Une nourricière, choisie par le médecin se rend au dispensaire pour aller recueillir un petit protégé. L'infirmière lui remet l'enfant ainsi que tout le nécessaire pour s'en occuper. Le film insiste sur le fait que la séparation entre la mère et l'enfant est évitée autant que faire se peut quand c'est le père qui est atteint par la tuberculose. Preuve par l'image, un plan présente une mère allaitant son bébé.
Fonctionnement du centre de La Ferté Saint-Aubin
La prochaine séquence montre le centre de Saint-Aubin aux portes duquel se pressent les poussettes et les nourrices. La préparation minutieuse des biberons par une infirmière suit les prescriptions du médecin. Un carton présente un tableau de prescriptions. Les processus de stérilisation sont expliqués en voix off tandis qu'à l'image refroidissent les biberons stérilisés. Ils sont alors disposés, ainsi que les tétines, dans des paniers d'osier, puis remis aux nourrices, qui ramènent les biberons de la veille. En cas de problème digestif du nourrisson, les infirmières peuvent remettre aux nourrices une bouteille d'eau de Vichy, ou un citron pour les vitamines. À l'image, une nourrice présente le lange d'un nourrisson à une infirmière, permettant à celle-ci d'émettre un diagnostique.
Infirmières-visiteuses
Séquence sur les multiples tâches et bénéfices du travail des infirmières-visiteuses. Des visites auprès des nourricières sont montrées sur le modèle binaire, caractéristique de Benoit-Lévy, de la mauvaise et de la bonne nourrice. Une première nourrice nourrit maladroitement l'enfant, la deuxième s'acquitte parfaitement de sa tâche. Le film insiste sur le rôle éducatif des infirmières dans toute la région. Un plan purement décoratif rappelle le contexte rural dans lequel s'inscrit leur travail. En cas de maladie du nourrisson, l'infirmière peut conclure à la nécessité de ramener l'enfant au dispensaire pour le soigner.
Consultation de contrôle par le médecin
Attroupement joyeux d'enfants et de nourrices attendant la venue du médecin en plein air, au soleil d'été. Plusieurs plans rapprochés d'enfants nous montrent leur état de bonne santé, comme le commente le professeur Léon Bernard. On assiste ensuite à une consultation de plusieurs enfants par le médecin en présence d'une infirmière. Il procède sur certains d'entre eux à des cuti-réactions dont il observe le résultat.
Résultats de l'Œuvre
À l'aide de plusieurs schémas, la dernière séquence présente les résultats extrêmement positifs de l'Œuvre entre 1920, année de sa création, et 1932, date du film. Le premier carton nous montre le tableau des journées de présence par année, avec une augmentation considérable, de 5 244 en 1920 jusqu'à 241 040 en 1932. Un graphique nous présente ensuite le nombre d'enfants admis dans l'année, le nombre d'enfants surveillés cette année ainsi que le nombre de décès survenus. Le professeur Léon Bernard précise à cette occasion que le taux de mortalité observé chez les nourrissons de l'Œuvre est inférieur au taux de mortalité infantile général. De la statistique à la vie, le film cherche à démontrer l'intérêt de bien public que représente une telle structure. Afin de clore sur une note plus joyeuse et moins austère, les enfants nous sont montrés, assis en rond en plein air autour de leur infirmière avec des visages souriants et airs radieux.
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Christian Bonah, Emmanuel Nuss, Justine Aumaître