Maternity (1932)

De Medfilm



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Titre :
Maternity
Année de production :
Pays de production :
Durée :
14 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Gén. début : Personal films present / Maternity - a film of Queen Charlottes Hospital

Contenus

Sujet

Le fonctionnement de la maternité de Queen Charlotte à Londres. Cet établissement ancré dans un quartier populaire accueille sans discrimination les parturientes et engage une lutte contre la fièvre puerpérale.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

"Ce film présente un grand intérêt historique car il décrit les soins prénatals et postnatals. La première légende du film nous dit « nous commençons là où la plupart des films s'arrêtent », après quoi on voit un jeune couple sur un banc public, le jeune homme passant une alliance au doigt de la jeune femme. Nous voyons ensuite divers aspects des soins maternels, des sages-femmes de district à bicyclette qui assistent à un accouchement problématique, une scène de salle de travail « vue à travers les yeux de la patiente » et des infirmières formées à la bonne manière de manipuler un bébé. L'hôpital Queen Charlotte déclare, dans les légendes, qu'aucune mère célibataire n'est refusée et qu'il tient à promouvoir des soins prénatals adéquats. Dans l'une de leurs dernières légendes, ils racontent qu'« en Grande-Bretagne, toutes les deux heures, une femme meurt en accouchant », la septicémie puerpérale étant désignée comme la principale cause."- résumé de la Wellcome Col.
Après avoir rappelé que l'accouchement est un phénomène naturel qui lie les humains aux mammifères, le film met en scène un accouchement dans la maternité de Queen Charlotte, la prise en charge hospitalière du point de vue de la parturiente, la lutte menée au sein de l'établissement de Queen Charlotte contre la fièvre puerpérale.

Contexte

Accoucher au début du XXe siècle

Jusqu’au début du xxe siècle, seules les pauvres et les « filles mères » accouchent à l’hôpital, où elles servent souvent à l’enseignement des futures sages-femmes et des jeunes chirurgiens. Leur mortalité y est bien supérieure à celle des accouchées à domicile. Dès 1856, le docteur Tarnier a établi que la mortalité en couches à la maternité de Port-Royal à Paris est dix-neuf fois plus forte qu’en ville (5,9 % contre 0,3 %). Ce sont surtout les épidémies de fièvre puerpérale, récurrentes jusqu’en 1880, qui déciment les nouvelles accouchées [Beauvalet-Boutouyrie, 1999]. L’hôpital est un lieu redouté par les futures mères qui préfèrent accoucher chez elles ou chez une sage-femme. En France, en 1900, 92 % des naissances ont encore lieu à domicile, dont 69 % avec une sage-femme et 19 % avec un médecin [Rollet, 1990]. Pourtant, la création en 1882 du corps des accoucheurs des hôpitaux et les progrès de l’hygiène et de l’asepsie à la suite des découvertes de Pasteur font reculer la mortalité hospitalière à partir de 1890. Au xxe siècle, dans les grandes villes, comme Paris, où les classes populaires sont mal logées, la majorité des naissances a lieu en milieu hospitalier (67,8 %, contre 7,7 % à domicile et 24,3 % chez une sage-femme.
Selon l’historien de la médecine Irvine Loudon [Loudon, 1992 ; Rivard, 2015] qui a effectué une étude comparative internationale de la mortalité maternelle entre 1880 et 1980, durant la première moitié du xxe siècle, la mortalité maternelle était moindre lorsque les accouchements avaient lieu au domicile, avec une sage-femme formée, que lorsqu’ils étaient assistés par un médecin, même dans les milieux les plus pauvres, et encore bien davantage lorsqu’ils avaient lieu dans un hôpital. Les médecins étaient plus interventionnistes et utilisaient le chloroforme et les forceps, souvent de façon systématique et sans nécessité. À partir de 1937, grâce à l’usage des sulfamides, puis des antibiotiques dans les années 1940, le streptocoque responsable de la fièvre puerpérale devient moins menaçant et les causes de la mortalité maternelle hospitalière deviennent plus diffuses.
Malgré le bilan mitigé de l’obstétrique hospitalière, les femmes ont été incitées depuis les années 1950 à aller accoucher en grand nombre dans les maternités : c’est le « grand déménagement » [Knibiehler, 2016]. Pour la France, c’est en 1952 que le nombre des accouchements en milieu hospitalier dépasse le nombre des accouchements à domicile. Dès 1960, l’accouchement à domicile a presque disparu. Les femmes n’auraient pas été « forcées » d’aller accoucher en milieu hospitalier : elles l’auraient voulu, parce que l’hôpital était plus propre et confortable que leur logement souvent exigu et parce que les assurances sociales ont commencé à prendre en charge les frais d’accouchement. Elles auraient aussi été sensibles à la propagande des médecins instrumentalisant la mortalité du passé pour leur faire peur et les dissuader d’accoucher à domicile. (Morel, M.-F. (2018). Naître à la maison d’hier à aujourd’hui. Travail, genre et sociétés, 39(1), 193-199. https://doi.org/10.3917/tgs.039.0193. )

La maternité de l'hôpital Queen Charlotte
La fondation de l'hôpital remonte à 1739, lorsque Sir Richard Manningham a créé une maternité avec des lits de repos dans une maison de 17 pièces sur Jermyn Street, appelée General Lying-in Hospital, la première du genre en Grande-Bretagne. En 1752, l'hôpital déménagea de Jermyn Street à Marylebone Road et devint l'un des premiers établissements d'enseignement. Le 10 janvier 1782, les juges du comté de Middlesex accordent une licence à l'association caritative de l'hôpital (à l'époque, il s'agissait d'une obligation légale pour toutes les maternités). En 1809, le duc de Sussex persuade sa mère, la reine Charlotte, de devenir la marraine de l'hôpital, qui devient alors le Queen's Lying-in Hospital. La reine organise un bal annuel afin de récolter des fonds pour l'hôpital. En 1813, le centre médical déménage dans l'Old Manor House à Lisson Green à Marylebone où il est entièrement reconstruit selon un projet de Charles Hawkins en 1856. La reine Victoria accorde une charte royale à l'hôpital en 1885. Il est rebaptisé Queen Charlotte's Lying-in Hospital. Il est rebaptisé Queen Charlotte's Maternity Hospital and Midwifery Training School en 1923.
Les décès maternels ont été fréquents à Londres tout au long des XIXe et XXe siècles, en particulier chez les jeunes femmes en bonne santé avant leur grossesse. Pendant plus d'un siècle, le taux de mortalité maternelle a été utilisé pour mesurer l'efficacité des services de maternité et des traitements. Une cause spécifique de décès maternel, l'infection post-partum (connue à l'époque sous le nom de fièvre du lit de l'enfant et aujourd'hui également sous le nom de septicémie puerpérale), a été appelée "la peste du médecin", car elle était plus fréquente dans les hôpitaux que lors des accouchements à domicile. Une fois la méthode de transmission comprise en 1931, un bloc d'isolement a été créé à Goldhawk Road Le reste de la maternité a déménagé à Goldhawk Road pour partager les locaux avec le bloc d'isolement en 1940.
Le site de la Wellcome Collection met en ligne le bilan annuel du service de maternité de l'hôpital Queen Charlotte pour l'année 1931 (le film est de 1932). Il précise le nombre de patientes prises en charge et les naissances, détaille les services et le personnel et décrit le fonctionnement des associations caritatives dédiées à l'hôpital (https://wellcomecollection.org/works/rz96222j/items?canvas=9).

Harley Street
Harley Street est une rue du quartier de Marylebone au centre de Londres. Depuis le XIXe siècle, elle abrite de très nombreux cabinets privés de médecins, essentiellement des spécialistes. À proximité de cette rue, on trouve également un nombre important d'hôpitaux, cliniques et autres organisations médicales et paramédicales. Ainsi, en 1860, il y avait une vingtaine de médecins installés sur Harley Street. Ils étaient 80 en 1900 et près de 200 en 1914. Lorsque le National Health Service (NHS) a été établi, en 1948, on en dénombrait environ 1 500. De nos jours, le secteur de Harley Streetemploierait plus de 3 000 personnes dans le secteur médical, paramédical et hospitalier.
Parmi les médecins célèbres ayant exercé à Harley Street, on peut citer notamment :

  • John Langdon Down (1828-1896), le premier à décrire le syndrome qui porte son nom (Down syndrome ou trisomie 21 en français)
  • Sir Morell Mackenzie (1837-1892), le "père de la laryngologie britannique"
  • Lionel Logue (1880-1953), l'orthophoniste qui a permis au roi Georges VI de surmonter son begaiement
  • Charles Wilson, baron de Moran (1882-1977), médecin personnel de Winston Churchill des années 1940 jusqu'à sa mort.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film "socialise" son sujet, il met en évidence les ressorts sociaux des situations de prise en charge au sein de la maternité. Deux orientations. D'abord, montrer que la parturiente qui arrive à l'hôpital est un individu chargé d'appréhensions sur les conditions dans lesquelles elle va accoucher, pour laquelle comptent l'ambiance du lieu et l'attitude du personnel soignant. Ensuite, montrer que les soins dans un quartier populaire concernent des personnes en précarité qui habitent un environnement fruste, pour lesquelles la valorisation de l'image de soi et la bonne qualité de l'interaction sociale comptent tout autant que chez des personnes issues d'autres milieux.
La séquence de l'arrivée à l'hôpital en plan subjectif met en évidence l'accueil froid que réserve un personnel qui met en oeuvre son savoir pratique sans se soucier d'interagir. Les plans sur les femmes qui viennent d'accoucher sont toujours délicats : la femme alitée est bien habillée, elle sourit avec sérénité, elle est vêtue avec soin. Les cartons qui scandent le film rappellent régulièrement les réalités de l'inégalité sociale en Grande-Bretagne.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La séquence d'accueil à l'hôpital montre un personnel distant. La séquence d'accouchement établit un net contraste entre les médecins qui agissent avec une indifférence professionnelle et les sages-femmes qui s'empressent auprès des parturientes et respectent l'attente de l'entourage en l'informant et l'invitant à se rendre auprès du nouveau né.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le film semble à usage des personnels et des membres de l'association caritative de l'hôpital.

Communications et événements associés au film

Public

Professionnels de la santé

Audience

Descriptif libre

Générique sur fond d'une image de la planète Saturne, puis du bâtiment de la maternité tel qu'il apparaît sur la couverture du rapport annuel d'activité de l'hôpital pour l'année 1929 : Annual Report: 1929/ Queen Charlotte's Maternity Hospital (consulté le 17 juillet 2025).
Carton sur fond noir : To Mary, wife of John Brown a son ("Mary, épouse de John Brown, a accouché d'un fils.")

Métaphore animale

Nouveau carton sur fond noir : "Nous commençons là où la plupart des films finissent". Allusion à la conclusion classique des récits de fiction : "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Dans un parc, un jeune homme rejoint une jeune femme qui s'est assise sur un banc. La jeune femme sourit, le jeune homme lui prend les mains. Gros plan sur fond noir d'une main d'homme qui passe une bague au doigt d'une main de femme. Une métaphore animale s'ensuit : d'abord une tête de cheval noir, puis une tête de cheval blanc, les deux chevaux réunis dans le champ se caressent mutuellement le cou, le plan s'élargit et l'on voit un poulain qui se tient auprès du cheval noir. La métaphore se décline avec les moutons. Un voile pudique est placé sur les scènes de mise bas puisqu'elles ne sont pas montrées (de la même façon, dans la suite du film, la scène d'accouchement est éludée) mais il y est fait allusion de façon très indirecte par des plans rapides montrant le poulain puis l'agneau en train de téter leur mère. Enfin, le récit revient aux hommes et femmes, avec un plan de femme qui serre contre elle un bébé enveloppé dans une couverture. (01:12)

Accouchement à domicile dans un quartier populaire
Fondu au noir, nouveau carton : "Le travail des centres de soins des infirmières de district." Panoramique vertical puis horizontal sur une demeure victorienne filmée en plan d'ensemble. Un plan rapproché permet de lire le panneau affiché au-dessus de sa grille d'enceinte : "Maternité de la reine Charlotte : District n¨°4, Hôpital de jour", avec les jours et horaires d'ouverture. Carton sur fond noir : "Une maison du district qui a connu des jours meilleurs" (A house in the district that had seen better days). Une jeune fille est suivie par la caméra en train de descendre hâtivement le perron d'un immeuble, puis de courir dans la rue pour se rendre à la maternité. Elle présente un papier à l'infirmière qui l'a accueillie. l'infirmière note un nom, une adresse et la mention 9th child ("9e enfant") sur une ardoise. Deux de ses collègues sortent du bâtiment et se rendent à bicyclette dans le bâtiment d'où était sortie la jeune femme. Nous comprenons qu'un accouchement va avoir lieu et qu'elles sont sages-femmes. Un médecin les rejoint, que l'une des deux sages-femmes a joint par téléphone depuis une cabine de rue. Sur le perron qu'ils gravissent, quatre enfants attendent. Le médecin et l'une des deux sage-femmes se concertent. Carton : "Ce cas est très compliqué, veuillez appeler le Dr Jones de Harley Street." La mention de la rue où exerce le médecin indique qu'il faut faire appel à un spécialiste tellement l'accouchement est difficile (cf. Paragraphe Harley Street dans la partie Contexte de cette fiche). Plan de rue où une automobile se fraie un chemin parmi des enfants et adolescents qui s'attroupent pour la voir. La venue d'un tel véhicule dans un quartier populaire reste un spectacle. C'est aussi la signature de la présence du médecin spécialiste: son métier lui donne les moyens d'en posséder une automobile. Ce n'était pas le cas du premier médecin qui a été appelé (probablement un general practitioner ou généraliste) qui a dû venir à pied ou à vélo. Raccord avec l'intérieur de l'appartement où le médecin et les sages-femmes ont été conduits. La vaisselle rangée sur les étagères montre que le logis est tenu avec soin. Porte fermée, que le Dr Jones ouvre et referme derrière lui, plan de réveil, nouveau plan de la porte fermée, plan montrant les frères et sœurs qui attendent sur le perron, nouveau plan du réveil qui indique que trente-cinq minutes se sont écoulées. Nous comprenons que l'accouchement a eu lieu. Raccord avec un bébé qui pleure. Apparition de la sage-femme dans l'intervalle entre le chambranle et la porte qu'elle vient d'ouvrir. Carton : "C'est un garçon!" De nouveau la porte s'ouvre, le Dr Jones sort en reboutonnant la manchette de sa chemise. Il est suivi par l'autre médecin et l'une des deux sages-femmes. Les deux médecins sur le perron du bâtiment, souriants et manifestement satisfaits de leur travail, se fraient un passage parmi les mômes réunis auxquels ils n'adressent pas un mot. Ceux-ci rejoignent la sage-femme qui les attend sur le seuil, les invitant avec un sourire à aller voir le nouveau-né. (06:15)

L'accueil à l'hôpital : un point de vue subjectif

Carton : "Lorsque le médecin le lui conseille, la mère accouche à l'hôpital." Une sage-femme accueille une femme qui arrive à la maternité, soutenue par une autre femme. Elles prennent l'ascenseur. Carton : "La salle de travail vue par la patiente". Intéressante séquence en plan subjectif qui montre tour à tour le lit d'accouchement (filmé en travelling avant, comme si la patiente s'en approchait pour se coucher dessus), les équipements de la salle, puis les visages de la sage-femme et du médecin en contreplongée qui regardent attentivement vers la caméra (en fait, en direction du visage de la parturiente). Plan sur des flacons, l'un d'eux est étiqueté "éther", la main du chirurgien actionne un robinet qui active l'écoulement de l'éther dans un tuyau relié à un inhalateur. Gros plan en contreplongée sur l'embouchure de l'inhalateur dirigé vers la caméra, c'est-à-dire vers la parturiente, gros plan sur le visage du médecin qui la fixe. La mise au point change, le visage devient flou, puis l'étalonnage passe au négatif, puis noir. Ici, ce n'est pas un accident de développement de la pellicule ni de collage du film qui sont intervenus. Cette séquence emprunte au cinéma expérimental pour pousser la logique de son intention : la personne vit l'accueil, l'installation dans le bloc, l'examen et le passage en anesthésie ; le film incarne ces différentes étapes en restituant la perception optique qu'elle en a eues. Ce choix de réalisation étonnant vise à sensibiliser le personnel médical qui constitue le public à l'expérience que vit le patient qui se confie à ses soins. Il montre également que les femmes n'ont aucune espèce d'agentivité sur leur accouchement qui n'est finalement pour elles qu'un trou noir. Cette constatation est confirmée par le rapport annuel d'activité de l'hôpital pour l'année 1931, Annual Report: 1931 / Queen Charlotte's Maternity Hospital, qui indique page 10 que la proportion de patientes ayant reçu un anesthésiant au cours de l'année précédente est de 96,5 % ! (Consulté le 17 juillet 2025.) Cette ellipse permet également de ne pas montrer des images d'accouchement à un public qui aurait pu s'en trouver choqué. (08:24)

'Socialiser' le discours sur la maternité

Une jeune femme dans un lit d'hôpital avec un bébé dans ses bras. Ils sont filmés en plan rapproché. Elle sourit. Carton : "Aucune mère célibataire n'est refusée". L'approche politique du film se précise : après avoir insisté sur l'expérience de la parturiente pour obliger à prendre en compte son point de vue, il met en jeu les différentes situations privées dans lesquelles elle est susceptible de se trouver. L'intention est de "socialiser" le discours sur la maternité. Nouveau carton : "L'hôpital de Queen Charlotte se soucie de la santé des mères comme celle des bébés." Séquence en montage parallèle d'une femme qui vient d'accoucher et de plusieurs bébés qui dorment, s'agitent ou pleurent. Certains se trouvent à deux ou trois dans un berceau. Il s'agit peut-être de jumeaux et de triplés. Les grossesses multiples et les accouchements qui s'ensuivent étant davantage à risque, c'est probablement le genre de situation où le médecin conseille à la future maman d'aller accoucher à l'hôpital Queen Charlotte au lieu de choisir un accouchement à domicile (voir supra). La femme sourit, elle aussi. Vues sur des enfants en bas âge en train de faire leurs premiers pas ou de tester leur équilibre. Nous voyons en arrière plan des murs de briques, un sol couvert de gravats : c'est l'aire d'apprentissage et d'éveil qui leur est dévolu. Le film s'ancre décidément dans le milieu ouvrier, probablement dans le quartier d'Hammersmith. (09:39)

Les trois manières de lutter contre la fièvre puerpérale

Carton : "Certains ne sont pas aussi chanceux". Montage parallèle qui alterne des vues de pierres tombales dans un cimetière avec celle d'un cadran et d'un balancier de pendule. L'heure indiquée par le cadran dans sa seconde apparition, comparée à l'heure qu'il indiquait dans sa première, suggère l'idée que deux heures se sont écoulées. Carton : "En Grande-Bretagne, une femme meurt en couches toutes les deux heures." Nouveau carton : "En voici l'unique cause :" Carton : "Les streptocoques hémolytiques : les microbes de la fièvre puerpérale." Les cartons suivants indiquent le nombre croissant de femmes qui en sont victimes en Grande-Bretagne : 1109 en 1926 ; 1184 en 1928 ; 1243 en 1930. Un nouveau carton introduit les trois manières de changer "cette situation intolérable". Un autre les dénombre : " des soins prénatals appropriés / un enseignement approfondi des sage-femmes et des étudiants / la recherche". Un autre carton énonce la première manière qui va être explicitée, les soins prénatals tels qu'ils sont appliqués à la maternité du district de Queen Charlotte. Gros plan sur un panneau dans une rue indiquant : "Protection de l'enfance - Raymede". Dans une grande salle, des femmes sont rassemblées en grand nombre. Panoramique sur leurs visages souriants. L'une d'elle ajuste son chapeau cloche. Un carton indique qu'elles vont voir successivement un aumônier et une soeur. Illustration par quelques plans, les visages sont toujours souriants, les futures mères sont à l'aise d'être bien accueillies. Prise de sang et examen au stéthoscope par une femme médecin. La séquence suivante concerne le personnel médical. Nous voyons un médecin s'adresser à une assemblée de personnes vêtues de blouses et qui portent une coiffe. Vue en plongée, une démonstration d'examen de nourrisson. Toujours en plongée, démonstration par une sage-femme sur la façon de manier le nourrisson, cette fois représenté par un mannequin. La sage-femme confie le mannequin à une étudiante qui s'en empare et exécute les gestes qu'elle vient d'apprendre. Une maladresse, le mannequin est lâché. Vue en plongée sur le mannequin gisant sur le sol en mosaïque, dont la posture dans le champ laisse imaginer qu'il s'agit d'un vrai bébé. Le film s'interrompt ici.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet