Les enfants et le sida (1996)

De Medfilm



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Titre :
Les enfants et le sida
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
25 minutes
Format :
Parlant - Couleur - vidéo
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Information sur les risques de transmission lors des contacts quotidiens avec des enfants séropositifs, réflexions sur la confidentialité de la séropositivité des enfants et le risque d’exclusion, réflexions sur l’accompagnement de ces enfants en collectivité.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Des professionnels au contact d’enfants sont interviewés. Les premiers, éducateurs, puéricultrices en crèche, font part de leur désarroi face à la prise en charge d’enfants séropositifs. Les seconds, médecins, psychologues, répondent à leurs interrogations. Des parents font également part de leur ressenti.

Contexte

Le gouvernement belge souhaite la confidentialité et la non-discrimination des enfants séropositifs dans les collectivités qu'ils ont intégrées

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le reportage débute avec le témoignage d’une enseignante qui a changé de regard sur les enfants séropositifs car elle a été informée des modes de transmission du SIDA. Le public est invité avec ce reportage à faire de même. Le reportage légitime la position prise par le ministère de la Santé en Belgique.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Des médecins, infirmières, psychologues témoignent. Ils travaillent dans un centre qui est une référence pour le traitement du sida en Belgique. Leurs fonctions leur confèrent une autorité scientifique qui peut difficilement être remise en question par le spectateur.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

télévision, centres sociaux destinés à l'enfance

Communications et événements associés au film

plaquette de communication

Public

professions liées à l'enfance

Audience

Descriptif libre

L’expérience de puéricultrices et institutrices : doutes, inquiétudes, travail sur soi
Face à la caméra, l’une après l’autre, Nicole et Marie-Thérèse, puéricultrices, expriment leurs interrogations quant à une contamination possible entre enfants dans une crèche. Puis témoignage de Christine Guyaux enseignante à l’école Escale (les noms et titres des intervenants apparaissent en blanc en bas de l’écran). Elle est filmée en gros plan dans un bureau plein de dessins d’enfant. Elle explique qu’elle ne s’est initialement pas posé beaucoup de questions sur le sida, car elle ignorait qu’elle travaillait avec des enfants séropositifs. « Je ne savais grand-chose, pas plus que tout le monde, pas grand-chose de vrai…». Puis elle a appris la présence d’enfants séropositifs ; « Il s’est passé des choses en moi. » Elle déclare avoir eu une réaction de mise à distance. « Je n’ai pas aimé découvrir ça chez moi. » Elle rencontrait une maladie et la peur de cette maladie. Elle explique qu’on arrive à mettre des mots sur sa peur. « Est-ce que en partageant un moment avec un enfant contaminé, est-ce que je le prends dans les bras quand il pleure, est-ce que les larmes sont contagieuses ? Est-ce que les postillons sont contagieux ? Si les enfants se blessent, est-ce que leur sang est contagieux ? » « C’étaient des peurs égoïstes, et légitimes je crois aussi. »
Des enfants sont filmés entrain de faire des découpages et des collages. Christine explique qu’elle a eu de la chance de ne pas rester longtemps avec ses inquiétudes et ses questions. Elle a participé à des séances d’information qui ont été proposées au personnel et a eu des réponses à ses questions. Elle a été sécurisée et a pu retrouver les enfants en toute sérénité. Elle a vu le chemin qu’elle a parcouru.
Interview du Dr Jack Levy Service de pédiatrie hôpital Saint-Pierre
Assis dans son bureau, il parle des contacts quotidiens et du risque de contagion. Il réaffirme qu’il n’y a pas de risques lorsque deux enfants jouent ensemble. Il expose des arguments épidémiologiques. Aucun cas de contamination entre deux enfants qui ont des contacts quotidiens n’a jamais été rapporté en 13 ans d’observation. Dans tous les pays, quel que soit le milieu social, des études ont été faites sur des familles dont certains membres sont séropositifs. Le fait de vivre normalement en famille, d’utiliser vaisselle et rasoir en commun, ne constitue pas un risque. Dans le milieu de la santé, les soignants sont également au contact avec des malades, et la question d’une possible contamination s’est posée. Dans la plupart des pays qui étudient cette maladie, on a noté tous les cas où un travailleur est en contact avec le sang du malade. Les données sont claires. Le contact du sang sur une peau saine n’est pas un risque de transmission. L’injection de sang à travers la peau représente un risque de transmission, mais un risque extrêmement réduit.
Autres propos: "il faut que les enfants jouent avec les enfants"
Des propos brefs d’enfants, de parents, de puéricultrices, d’un directeur d’école, concernant la confidentialité autour de la séropositivité des enfants en collectivités sont recueillis. Ils expriment différents points de vue.Assise dans son bureau, la Dr A-Françoise Genotte Centre de Référence de l’UCL Cliniques Universitaires Saint-Luc :« La confidentialité doit être respectée au maximum. (…) Des fuites chez de nombreux patients nous ont révélé que les conséquences peuvent être terribles pour ces personnes, qui pouvaient perdre leur travail ou être rejetées de leur école, par exemple. »Des propos d’enfants et des témoignages de psychologue, médecin, infirmière sociale sont recueillis à propos de l’accompagnement des enfants séropositifs. Anita Misrahi, Psychologue Centre de Référence de l’ULB Hôpital Saint-Pierre« S’il y a bien quelque chose qui peut aider les enfants, c’est d’être avec d’autres enfants, dans les crèches, à l’école, avec un statut d’enfant. La meilleure manière de s’occuper de ses enfants, c’est de les considérer comme les autres."

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Maryse Contal