Les bilans de santé à l'âge scolaire (1962)

De Medfilm



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Titre :
Les bilans de santé à l'âge scolaire
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
27 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

«  Ministère de l’Education Nationale ; Institut Pédagogique National ; Cinémathèque de l’Enseignement Public. Ce film a reçu le visa du ; Ministère de l’Education Nationale ; après examen par le Commission du Cinéma d’Enseignement. Institut Pédagogique National présente. Ministère de l’Education Nationale, Université de Paris, Centre National de Santé Scolaire et Universitaire. L’Association Française d’Hygiène et Médecine Scolaires et Universitaires présente. Réalisé par Madame le Docteur J. Bernfeld ; Médecin Inspecteur des écoles de la Seine, Vice-Présidente de la Société de Médecine d’Orientation Professionnelle et ; Monsieur le Docteur Auregan ; Médecin inspecteur régional des Services Médicaux et Sociaux de l’Education Nationale. Avec la collaboration de ; Monsieur le Docteur Sappey ; Médecin inspecteur général des Services Médicaux et Sociaux et de ; Monsieur le Docteur Debar ; Médecin inspecteur régional des Services Médicaux et Sociaux. Production ; P. et Th. Gaillard ; Avec la collaboration de ; C. Beaugé, G. Albingre, J.J. Behier ; Schémas ; F. Boudault. Ce film a été réalisé avec le concours du Ministère de l’Education Nationale, Direction des Services Médicaux et Sociaux. »

Contenus

Sujet

Les examens médicaux effectués durant la scolarité.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Une réforme de l’enseignement prolongeant la scolarité au cœur de l’adolescence donne aux médecins scolaires un nouvel objectif qui est le bilan de santé. Celle-ci permet non seulement de s’assurer de la bonne santé de l’enfant mais aussi de prévoir son orientation. S’adressant à des enfants d’âge scolaire, donc ayant déjà un certain développement, elle consiste en une visite médicale permettant de vérifier leur bonne constitution physique et en des exercices visant à apprécier leur évolution intellectuelle. Le bilan de santé acquiert toute son importance durant cette période de bouleversement physique et mental qu’est l’adolescence, où l’enfant devient progressivement adulte et doit choisir son orientation scolaire et, donc, son avenir professionnel.

Contexte

Après un premier projet de la Convention en 1793, les actions sanitaires destinées aux enfants des écoles sont codifiées par une loi de 1887 qui institue des services adéquats destinés aux élèves du primaire. Cette expérience est cependant limitée à certaines grandes villes qui les intègrent par la suite à leur organisation municipale.

C’est finalement en 1945 qu’est créé un Service de Santé Scolaire et Universitaire dépendant du ministère de l’Éducation nationale qui, de concert avec le ministère de la Santé, a pour mission de généraliser la surveillance médicale des élèves sur tout le territoire national. Lorsqu’est réalisé le film « Le bilan de santé à l’âge scolaire », cette situation est inchangée.

Après vingt ans dans le giron de l’Éducation nationale, la santé scolaire passe aux mains du ministère de la Santé en 1964, conformément aux préconisations du rapport Bloch-Lainé de 1962 sur la mise en place d’un Service Unifié de l’Enfance dans chaque département, rattaché aux Directions Départementales de l’Action Sanitaire et Sociale (DDASS), créés la même année. En 1983, les lois de décentralisation provoqueront un retour à la situation initiale de 1945.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film retrace l’évolution de l’enfant du début à la fin de la puberté, en mettant l’accent sur les changements physiques mais aussi la maturation psychologique. Il laisse une large part aux prises de vues dans une atmosphère médicale, aux tableaux, échelles et autres schémas animés. Cela peut traduire une volonté de classement systématique des enfants, réduits au rang de sujet d’étude. Cependant, l’influence de leur développement sur leur avenir professionnel n’est pas négligée, ainsi que l’attestent les séquences tournées dans un contexte scolaire ou de formation professionnelle.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

C’est une médecine généraliste qui est représentée ici. L’enfant est pris dans son entier et l’examen prend en compte non seulement le développement physique mais aussi l’évolution psychologique. Les changements induits par la puberté sont décrits précisément dans les manifestations visibles et dans leur conséquence sur l’évolution de la personnalité.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Corps médical

Audience

Descriptif libre

Introduction

[00’00]

Le film débute par un plan panoramique, intégré au générique, du fronton du bâtiment abritant le « Centre National de Santé Scolaire et Universitaire ». La caméra descend ensuite sur le trottoir et son objectif suit une petite fille et sa mère qui poussent la porte d’entrée de l’édifice. Cette ouverture souligne le propos du commentaire sur l’examen médical des enfants à la fin de leur scolarité, nouvelle mission attribuée aux médecins scolaires dans la cadre de la réforme de l’école.

[01’09]

Générique. Le commentaire définit ce qu’est un bilan de santé et en donne les objectifs.

[02’08]


Le développement physique de l’enfant


[02’08]

Plan moyen et plan d’ensemble. La mère ouvre la porte du Centre Médico-Scolaire et y entre avec sa petite fille. Elle s’assied sur une chaise et lui déboutonne le veston.

Successions de plans en plongée. Un nouveau-né gigote couché sur une couverture, un bébé s’essaye maladroitement à la marche et tombe, un enfant assemble les pièces d’un jouet et enfile des perles, illustrant les étapes du développement psychomoteur da la naissance à son entrée à l’école primaire.

Plan d’ensemble et plan en plongée. « Claudine a maintenant 5 ans ½ » indique le commentaire. Elle fait en courant le tour d’une fontaine dans un parc puis enchaîne avec un cloche-pied. Elle attrape le ballon qu’une autre petite fille lui lance et la lui renvoie. Elle réalise un assemblage, trace des traits au crayon dans un cahier, déchiffre des mots dans un livre d’images.

Plan moyen. Claudine se tient de face puis de profil sur un tabouret. Sa complète nudité permet au commentaire de donner ses caractéristiques morphologiques. Plan fixe et gros plan. La position de ses jambes témoigne d’un « petit genu valgum ». Gros plan. Sa dentition est encore infantile. Plan moyen et plans rapprochés. Une femme médecin examine les cavités buccales et nasales d’une petite fille pour prévenir une éventuelle rhino-pharyngite, courante à cet âge.

Graphiques animés. Deux courbes tracent l’augmentation de la taille de l’enfant et la valeur de son « accroissement annuel en cm de 6 ans à la puberté ». Voile noir de transition. Un tableau représente sous forme d’échelle l’évolution normée d’un enfant. L’accroissement de la taille, dont le commentaire précise qu’il concerne surtout les membres inférieurs, est mis en évidence par un cerclage et des soulignages rouges.

Plans moyens. Un médecin soulève du doigt les testicules d’un garçon pour mettre en évidence leur faible volume. Le visage n’apparaît pas à l’écran. La caméra se centre ensuite sur la vulve, orientée en avant, d’une fille et remonte jusqu’à la poitrine où le noyau mammaire est absent. Là encore le visage n’est pas révélé.

Nouveau voile noir de transition et retour au tableau. Plan fixe. La caméra se concentre sur le développement osseux et dentaire. Panorama vertical.

[04’42]


Le développement physique de l’enfant


[04’42]

Plan moyen, plan en plongée et plan d’ensemble. Des enfants sont assis à leurs pupitres dans une salle de classe. L’un d’eux effectue des opérations de calcul dans son cahier. L’instituteur surveille le travail de ses élèves. Il se penche sur l’un d’eux et lui indique le schéma dessiné au tableau. La caméra sur son doigt. Illustration de la « maturation intellectuelle » et du développement intellectuel et raisonné qui permet à l’enfant de progresser dans sa scolarité. Plan rapproché taille de trois quarts dos. Une « fillette de 10 ans » ouvre un livre et un cahier pour faire ses devoirs qui prennent une grande place dans son emploi du temps, comme le souligne le commentaire.

Plan moyen. Un garçon est alité dans un hôpital. Plan fixe sur sa fiche d’hospitalisation accrochée au barreau inférieur de son lit. Retour au plan moyen. Le commentaire précise que la scolarité peut être rendue difficile par des « maladies sérieuses » qui restent cependant rares. Il met cependant en garde contre les « habitudes vicieuses » dues à une « mauvaise hygiène scolaire ». Autres plans moyens. Ce danger est illustré par Aline qui, rentrant de l’école, ferme la porte du domicile de ses parents. La caméra se concentre sur le cartable « trop lourd » qu’elle porte à la main gauche. De celui-ci, posé dans un fauteuil, l’objectif se déplace sur la fillette assise « de travers » à son bureau. Voile de transition, plan fixe et bref zoom arrière. Un bulletin scolaire illustre le propos du commentaire sur l’apparition de « difficultés scolaires » qui peuvent hypothéquer la vie future de l’enfant.

[06’04]


« La puberté »


[06’04]

Tandis que le carton annonçant la seconde partie du film est encore à l’écran, le commentaire indique que le processus pubertaire débute « chez le garçon, vers 12-13 ans ».

Plan fixe. Un garçon de cet âge se présente face à la caméra. Celle-ci ne monte que son bassin, ses jambes, son pénis et ses testicules qui ont augmenté de volume. Voile de transition. Photographie de profil d’une verge allongée et d’un scrotum abaissé, plissé et pigmenté. Succession de photographies de face et de profil droit et gauche de l’appareil reproducteur masculin. La verge y apparaît progressivement allongée et le scrotum abaissé, plissé et pigmenté. Le commentaire décrit le développement de la pilosité, de la base de la verge à l’ensemble du pubis qui en est recouvert « vers 15 ans », puis sa stabilisation sous la forme d’un « losange à pointe ombilicale ».

Plan moyen. À travers un filet, l’objectif de la caméra suit un jeune garçon qui marche torse nu dans un gymnase, simplement vêtu d’un short de sport. Tandis que d’autres garçons se précipitent sur les barres de mur, il passe sous le filet et rejoint deux de ses camarades assis sur un cheval d’arçons. Cette séquence permet au commentaire d’énumérer d’autres signes de la puberté, comme la « pilosité axillaire, la mue de la voix, l’ombre de moustaches ».

Plan américain. Une jeune fille de « 10-11 ans » se tient nue face à la caméra. Elle manifeste comme premier signe de la puberté un noyau mammaire unilatéral et une vulve devenant inférieure. Voile noir de transition. Une photographie de profil gauche d’une poitrine féminine montre des seins en développement. Nouveau voile noir de transition. Deux autres photographies illustrent l’apparition des poils autour des « grandes lèvres » et leur extension sur tout le pubis. Plan d’ensemble. Dans une allée, une jeune fille fait quelques pas et cueille un fruit à la branche d’un arbre. Sa morphologie est déjà celle d’une femme, avec un large bassin et une taille fine.

[07’28]

Schéma animé. L’appareil reproducteur féminin apparaît de face avec deux traits rouges fins s’épaississant progressivement pour représenter des œstrogènes et la progestérone, qui imprègnent la muqueuse utérine et aboutissent à la première menstruation, se produisant « bien avant » la quinzième année et suivie « un ou deux ans après la première hémorragie » du premier cycle et ovulation.

Autre schéma animé. En partant des « modifications pubérales », en bas de l’écran, le commentaire remonte jusqu’à l’origine de ceux-ci, l’hypophyse d’où les hormones sexuelles sont libérées par la « levée » du frein du diencéphale. Il cite aussi les hormones sexuelles de la glande surrénale comme participant de cette transformation et mentionne la constitution bien plus tardive des « produits de fécondation » marquant la « maturité sexuelle ». Une flèche repart des hormones sexuelles vers le diencéphale où elles agissent sur d’autres hormones via des « interactions neuroglandulaires », notamment les somatotropes. Le commentaire indique qu’elles ne sont que peu présentes au début de la puberté, quand elles agissent sur les « cellules sériées du cartilage de conjugaison ».

Fondu de transition. Une courbe « d’accroissement annuel de taille » et d’évolution des hormones sexuelles illustre la « poussée de croissance pubertaire ». L’évolution simultanée des deux graphiques souligne le lien entre augmentation du nombre d’hormones sexuelles et freinage de la fonction somatotrope car l’appareil génital et les os se développent et mûrissent rapidement.

Voile noir de transition. Retour au tableau-échelle de l’évolution normée de l’enfant. Plan fixe sur le plan en coupe d’un genou puis d’un coude. Voile noir de transition. Retour au schéma animé des modifications pubérales. Une autre flèche part vers le « cortex cérébral » où elles influent sur la maturation et l’intelligence.

[09’32]

Plan d’ensemble. Deux garçons sont assis sur un banc. Un troisième, vu de dos, les rejoint et leur serre la main. Il prend un paquet de cigarettes, en sort une et la met à la bouche. Illustration du propos du commentaire sur l’évolution de la personnalité à cet âge. Autre plan d’ensemble. Dans la cour d’un établissement scolaire, trois adolescents de « quinze ans » sont rejoints par Jean-Jacques, dont le commentaire souligne l’apparence « infantile » qui freine son autonomie et son adaptation.

[10’20]


« Les bilans de santé »


[10’20]

Illustrations des étapes de la scolarité et de l’orientation. Plan d’ensemble. Une mère et sa fille passent sous un porche et entrent dans la cour d’une école primaire. Plan en plongée. Un livre est ouvert et sa page de garde révèle « Calcul Vivant – Cours Moyen ». Autre plan d’ensemble. De jeunes garçons franchissent l’entrée de leur établissement scolaire. Plan fixe. Le porche porte l’enseigne « Lycée Thurgot ». Nouveau plan d’ensemble. Des élèves de l’enseignement technique sont regroupés autour de leur formateur et se retournent vers la direction indiquée par celui-ci. Plan fixe. Une pièce avec des cotes a été dessinée sur le tableau. Plan d’ensemble. Les élèves travaillent ensuite des pièces sur des étaux alignés.

Changement de lieu. Une chambre d’enfant. Un « médecin de famille » vient d’examiner un petit garçon et s’essuie les mains avec une serviette et la rend à la maman. Celle-ci le suit jusqu’à une petite table où il s’assied pour rédiger son ordonnance. Le commentaire précise cependant que son examen se limite à une maladie, sans envisager l’influence de la scolarité et de possibles troubles sur celle-ci.

Plans rapprochés taille. Un médecin scolaire féminin examine l’avant-bras d’un garçon puis prépare un prélèvement à sa table de travail. Le commentaire indique que les techniques du bilan de santé seront similaires, mais leur utilisation sera bien plus poussée. [11’41]


« Buts du bilan de santé »


[11’41]

Plan d’ensemble et plan moyen en plongée. « Claudine », torse nu, et sa mère entrent dans une salle de consultation. Elles s’assoient face au bureau de la femme médecin qui serre la main de la petite fille, tandis que sa collègue referme la porte puis s’assied elle aussi. Claudine se voit remettre une feuille de papier et un crayon avec lequel elle commence à dessiner, première étape de la « visite d’admission » pour vérifier sa normalité, son adaptation à l’école et son « degré de maturation intellectuelle » que le commentaire considère comme bonne dans son cas. Sa bouche grande ouverte et sa langue tirée soulignent son caractère infantile. Plan d’ensemble. Mireille se promène dans la rue avec sa maman. Elle est désignée sous le terme courant à l’époque mais réducteur aujourd’hui « d’enfant mongolienne » par le commentaire, qui ajoute qu’un passage devant la « commission pédagogique » est nécessaire dans son cas.

Autre plan d’ensemble. Suivis par l’objectif de la caméra, un instituteur et une femme médecin scolaire vont s’asseoir au bureau d’une salle de classe. Zoom. Ils examinent, en préparation du bilan de santé, des cas des élèves présentant des troubles afin d’en établir le constat et d’en déterminer les causes. Plan poitrine. Le médecin fait part de ses observations à l’instituteur. Plan rapproché taille. Ils poursuivent leur discussion.

Plan en plongée. Une sténo-dactylo achève la rédaction à la machine à écrire du « compte-rendu de consultation » d’un élève en fin de « cycle d’observation » ou d’étude, où sont mentionnées les « inaptitudes et contre-indications » pour la scolarité, l’apprentissage et la vie professionnelle.

[13’09]

« L’examen médical »

[13’09]

Plan moyen. Assise à son bureau, une femme médecin scolaire ouvre le dossier médical d’un enfant et l’examine. C’est dans ce travail quotidien que prend place le bilan de santé.

Plan d’ensemble. Debout à côté d’un divan d’examen, elle voit arriver un garçon, nu, accompagné de sa mère qui s’assied sur une chaise. Zoom avant. Elle le place face à elle et, après lui avoir palpé les membres supérieurs, commence les « épreuves physiques » dont le commentaire énumère les plus importants au fur et à mesure qu’elle les exécute. Plan moyen et plan rapproché taille. Elle examine d’abord des « orifices herniaires », puis le fait se tourner et se courber pour vérifier la « statique vertébrale » avant de le redresser et de le retourner pour faire de même avec les « membres inférieurs ». Elle le fait ensuite asseoir sur le divan d’examen pour palper et ausculter le cœur avec un stéthoscope.

Zoom arrière. La femme médecin poursuit son examen par le « recherche des adénopathies » et examine la gorge. Bref plan rapproché taille et retour au plan d’ensemble. Le garçon reste calme tandis qu’elle vérifie, la bouche, les dents, la « perméabilité nasale ». Bref plan en plongée sur les outils étalés sur la table de travail puis retour au plan d’ensemble. Elle ausculte par les poumons, teste les réflexes, l’allonge pour lui palper les artères. Alternance de plans poitrines et de plan moyen. Elle semble parler à la mère et termine par une prise de tension. Le garçon se relève et rejoint sa maman.

Plans en plongée en bais et de face. Un « compte-rendu de consultation est rempli à l’issue de la visite tandis le commentaire insiste sur l’importance de l’entretien avec les parents.

[16’40]

« Entretien avec les parents »

[16’40]

Plan d’ensemble. Claudine est debout à côté de sa mère assise, face au bureau de « l’assistante sociale ». Plans rapprochés poitrine et de taille en plongée. Celle-ci et le médecin s’entretiennent avec elles des antécédents familiaux, du « développement psychomoteur » de sa fille et des affections déjà survenues.

Plan rapproché poitrine. Un garçon « plus âgé » et dont la tenue vestimentaire témoigne d’une origine vraisemblablement bourgeoise est présenté à la caméra. Plans moyens. Le médecin mène un entretien plus approfondi avec sa maman. Plan d’ensemble. Une femme médecin s’entretient avec un collègue en présence d’une mère de famille sur les « possibilités sociales » et l’orientation d’un enfant.

[17’36]


« Examen morphologique »


[17’36]

Plan fixe sur une grille de développement morphologique masculin. Celle-ci est retirée et dévoile un diagramme identique mais destiné au sexe féminin. Plan rapproché et lent déplacement de l’objectif vers le haut. Les différents paramètres mesurés sont entourés en rouge en même temps que le commentaire les cite. Plan moyen. Claudine se place sous une toise et le médecin lui mesure la taille. Retour au plan fixe de la grille de développement masculin qui, souligne le commentaire, permet au médecin de pronostiquer celui-ci dès le CM2. Des courbes bleues apparaissent successivement et donnent l’exemple de « Robert ». Plan moyen. Ce garçon se présente nu sous la toise, face à la caméra. Le médecin mesure sa taille et son « segment intérieur ». Plan rapproché sur ses parties génitales « en ébauche de puberté. Retour à la grille. La courbe rouge qui est tracée marque une rupture avec de développement antérieur.

Plan d’ensemble. Un groupe d’adolescents marche dans la cour d’un « Centre d’Orientation Professionnelle ». Parmi eux, « René » se baisse pour ajuster sa chaussure. Plan moyen de face et plan rapproché poitrine. Il est présenté nu face à la caméra et tourne sur lui-même. Le commentaire insiste sur son retard morphologique et ses conséquences sur l’orientation scolaire.

Plan américain (coupé au niveau du genou). Trois garçons « de 15 ans », vêtus uniquement d’un slip, discutent entre eux. Puis, l’un après l’autre, ils s’avancent face à la caméra et se présentent de profil et de dos avant de quitter le champ de l’objectif. Jacques, Alain et Guy sont de même taille et « développement pubertaire », mais de condition physique et psychologique différentes.

[21’04]


Examen moteur


[21’04]

Plan américain et plan rapproché poitrine. Vêtue seulement d’une culotte, Claudine se tient face au médecin qui, par imitation, lui fait lever les deux membres supérieurs et mouvoir ses poignets ensemble puis alternativement. Plan en plongée. Elle effectue avec sa jambe un geste pareil à un coup de pied. Retour au plan américain. Elle prend le cache-œil face à main que lui tend l’infirmière puis l’imite à poser les doigts de l’index à l’auriculaire sur le pouce. Le commentaire la définit comme « droitière globale » et prévoit une « bonne motricité » durant toute la scolarité.

Plan moyen. Le médecin fait faire les mêmes exercices à « Marie-Jeanne » quoi se tient toute nue face à elle. Mais elle a beaucoup moins de succès. Le commentaire caractérise sa motricité comme étant « mal coordonnés, raide, avec de nombreuses syncinésies » et anticipe déjà des difficultés d’apprentissage.

Plan moyen. Un « élève plus âgé » est soumis à un test psychotechnique. Un examinateur en blouse blanche se tient à côté de lui et le chronomètre. Plan en plongée. Il arrive, via une mèche, à suivre le tracé d’une ligne noire, ce qui est le signe d’une « excellente motricité » selon le commentaire. Autre plan moyen. Vêtu uniquement d’un caleçon, « Jean-Claude » effectue les mouvements de rotation du poignet et des avant-bras que lui indique le médecin. Gros plans. De sa main droite, en un exercice similaire à celui de Claudine, il joint successivement les doigts de l’index à l’auriculaire au pouce. À travers ceux-ci se distingue vaguement le visage de sa mère, lequel apparaît ensuite plus nettement alors qu’elle est engagée avec le médecin dans un entretien qui confirme « l’origine affective » de ses gestes lents et raides.

[23’15]


Examens sensoriels


[23’15]

Plan d’ensemble en plongée. Assis autour d’une table ronde, trois enfants, dont Claudine, sont soumis au « test optopsychopédagogique de Carlevaro et Ouillon ». Ils jouent au puzzle, ce qui permet à l’examinatrice de vérifier leur acuité visuelle. Autre plan en plongée. Munie d’une baguette rouge, elle suit parfaitement la trace laissée par une « petite souris ». Plan fixe en plongée. Son nom est écrit au bas de la feuille d’examen. Plan rapproché poitrine. À nouveau torse nu, elle se bouche l’oreille droite avec la main droite puis l’oreille gauche avec la main gauche, ce qui permet au médecin de détecter une hypoacousie en lui faisant répéter des chiffres ou ce qui lui chuchote à l’oreille, ainsi que de repérer des troubles de l’articulation.

Plan d’ensemble. « Pierre » est assis sur une chaise. Le médecin qui est à côté de lui se lève pour aller à une table sur laquelle est posé un appareil de balayage de fréquence. Elle lui place un écouteur sur l’oreille gauche. Il le tient ainsi, ce qui permet au médecin de vérifier ses capacités auditives, lesquelles semblent « tout à fait normales ». Plan rapproché poitrine de face. Il porte une paire de lunettes dont l’un des verres est noir afin de tester son acuité visuelle. Plan fixe sur une reproduction de « l’échelle de Monoyer » accroché au mur dans un cadre en bois et dont la partie supérieure puis inférieure s’éclaire via une lumière interne. Le médecin insère un verre « de plus d’une dioptrie » ce qui lui permet de constater son hypermétropie.

Autre plan rapproché poitrine de trois quarts face. Le médecin étudie la vision binoculaire de Pierre via un bioscope. Plans moyens. Elle lui montre ensuite les « planches du Pollack » puis lui fait exécuter le « Quince Youth Fartworth ».

[25’21]


Conclusion


[25’21]

Plusieurs des images du film sont reprises dans la conclusion : une femme médecin assise à son bureau se voit remettre des feuilles d’examen, la même remet une feuille et en explique le contenu à une mère de famille devant sa fille prépubère qui se tient droite et nue, des radiographies sont examinées aux rayons X, des feuilles de courbes et d’examen sont observées et annotées. Le commentaire résume les « principes » et « techniques » du bilan de santé et insiste sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les médecins scolaires et familiaux pour « modifier le pronostic ».

La musique du générique revient tandis que le commentaire conclut sur « l’acte positif » que constitue le bilan de santé, qui favorise « une meilleure adaptation » et « le plein épanouissement » de l’enfant. Plan général. Le film se termine sur de jeunes garçons, vus de dos, qui courent torse nu et en short dans un parc et transmettent ainsi l’image d’une jeunesse pleine de vie.

[26’44]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss