Le truc de Konaté (1998)

De Medfilm

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Titre :
Le truc de Konaté
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
31 minutes
Format :
Parlant - Couleur - vidéo
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La prévention contre la transmission sexuelle du sida adressée à la population du Burkina Faso par la promotion du préservatif

Genre dominant

Fiction

Résumé

Diénéba quitte Ouagadougou où elle a passé quelques jours ; son cousin Salif lui donne des cadeaux pour la famille au village : des noix de cola, des pagnes… des préservatifs. Arrivée au village, Diénéba distribue les présents et promet à son mari Konaté un beau cadeau pour la nuit… Le soir venu, elle lui offre un préservatif. Konaté est furieux et refuse de changer ses habitudes. Devenu impuissant depuis ce refus, il va chercher, sur les conseils de ses amis et du féticheur, l’arbre magique qui donne ce « fruit étrange », le préservatif. ("Cinéma d'Afrique" ; cinemadafrique.asso.fr ; 15 - 07 - 2013)

Contexte

Fanta Regina Nacro a entrepris des études à l’INAFEC à OUAGADOUGOU, grande école des métiers du cinéma en afrique. Elle a poursuivi ses études à Paris. Elle a fondé en 1993 sa maison de production Les Films du Défi à Ouagadougou. En 1992, elle tourne son premier court métrage, c’est la première fiction dirigée par une femme au Burkina Faso. Le truc de Konaté est récompensé dans de nombreux festival internationaux dont le FESPACO et le festival du court-métrage de Clermont Ferrand, le grand prix du court Festival balafon en Italie, le prix images de femmes, Festival vu d’Afrique au Canada…L’idée est venue à Fanta Regina Nacro de faire un film sur le sida car plusieurs personnes autour d’elle sont décédées « de la maladie », notamment un tante. Elle s’est sentie impuissante et avait envie de faire quelque chose, mais elle ne connaissait rien au virus. Elle s’est inscrite à l’association AIDES à Paris et a suivi une formation sur la maladie et les traitements. Elle a vu beaucoup de films qu’elle a jugé très durs. « J’ai voulu faire un film qui participe à la réflexion, et si possible à la prévention. C’est la première fois que je faisais un film en pensant spécifiquement à un type de public africain. Je crois que ça a été utile puisque le film a été utilisé pour la prévention dans de nombreux pays africains par les différentes organisations qui luttent contre le sida. » « A la sortie de mes films qui abordaient le problème du sida, des gens se sont rués dans les pharmacies pour acheter le truc de Konaté, les préservatifs. »Elle poursuit son engagement dans la lutte contre le sida. Elle réalise en 2002 « en parler ça aide », un film de promotion de la ligne de Sida Info Service en langues étrangères, elle est restée liée à AIDES, elle accompagne des malades africains en France. En 2004 elle réalise « Vivre positivement », film documentaire sur la gestion de la séropositivité en Afrique de l’Ouest, ayant pour but de donner clé de prévention et de lutter contre l’exclusion des séropositifs. Elle réalise à partir de 2010 des courts métrages fictions en langues Bambara, en langue Kinyarwanda, sur le sida et les mariages forcés, sur la prise des traitements…

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le spectateur est invité à s’identifier au héros de la fiction, à admettre l’existence du sida et la nécessité du port du préservatif.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

projections plein air ; lieux de prise en charge

Communications et événements associés au film

plaquette d'information

Public

adulte

Audience

Descriptif libre

Retour de la ville avec les préservatifs
Les personnages parlent dans leur langue, le film est sous titré en français. Dans une ville du Burkina Faso, sur un parking ou une gare de bus, une femme récupère des cadeaux apportés par son cousin. Elle reçoit des pagnes, des bonbons, pour apporter au village. Le cousin offre également des préservatifs pour le mari de la jeune femme. Elle rit. Son cousin lui explique que la maladie est là, qu’il sait que son mari est un coureur de jupon ; s’il accepte ce cadeau, il sera protégé, elle et sa co-épouse aussi. « Que dieu te protège », termine son cousin.Musique et générique. Les artères de la ville sont filmés. La jeune femme, Diénéba, rentre au village où ses habitants l’attendent. Elle leur distribue ce qu’elle a ramené de la ville.
Disputes dans le couple
Le soir, Diénéba offre son cadeau à Konaté, son mari. Konaté a envie d’elle après son absence. Il lui demande ce que c’est, il trouve qu’elle ramène des choses bizarres de la ville. Diénéba se penche à son oreille et lui explique qu’il faut le mettre sur le sexe de l’homme pour éviter pleins de maladies. Konaté rit, « ça, c’est encore une idée folle des gens de la ville ! » Diénéba dit à son mari qu’elle a vu beaucoup de gens mourir du sida. Il refuse catégoriquement l’idée de mettre son sexe dans du plastique. Diénéba refuse de faire l’amour avec lui s’il ne met pas le préservatif. Konaté explique à sa femme que le sida est une invention des blancs, il n’y a pas de sida chez eux. Ils poursuivent leur conversation mais chacun reste sur ses positions.Le lendemain matin, Konaté rejoins les hommes du village assis sous un arbre.Ses amis le trouve fatigué, et lui demande si c’est Diénéba qui l’a fatigué cette nuit. Il répond qu’il n’a rien fait du tout, Diénéba voulait mettre son bangala dans un sac plastique. Exclamation de surprise générale. Un homme : « Ces femmes qui vont à la ville, elles ne ramènent que de mauvaises choses. » Un autre le soutient et affirme que si les aîeux refusent leur sacrifices et refusent de les protéger, c’est à cause de ça. On demande à Konaté si c’est lui qui porte la culotte, et tous les hommes sont d’accord pour dire qu’il perdra sa virilité s’il accepte. Konaté approuve, on verra qui est un homme ce soir ! Il se lève d’un pas décidé.
Diénéba ne cédera pas à Konaté. Konaté pense que Djénéba lui a jeté un sort, car il ne parvient à rien avec aucune femme cette nuit là… Il va consulter le marabout. Le marabout lui conseille de trouver un arbre avec des gourdes attachées au tronc, dont la sève coule comme du vin de palme, et toucher la racine de cet arbre. S’il y parvient, il retrouvera sa virilité.
La quête de Konaté
Konaté traverse champs, forêts, village, à la recherche de l’arbre qui lui rendra sa virilité. En tombant d’épuisement, il a la vision d’un arbre à préservatifs, et pense avoir trouver ce qu’il cherchait. Il reprend la route pour le village. En chemin, il croise une femme de sa connaissance qui l’amène voir son père malade à l’hôpital. Il croise des malades squelettiques, qui "ont la chose là"… Le père de son ami est de retour au village, mais il est mort… Konaté poursuit sa route, pensif. Une action de prévention sida est menée dans la petite ville que traverse Konaté. Il va assister à la démonstration de pose de préservatif. A la fin des préservatifs sont distribués gratuitement. Konaté s’approche une fois la foule dispersée, et demande sur quel arbre pousse le préservatif, ce qui fait rire ceux qui ont fait la démonstration. Konaté semble décontenancé et désespéré. Finalement, il discute tranquillement avec Awa, la femme qui fait parti de l’équipe de prévention. « C’est maintenant que je commence à comprendre », déclare Konaté. Awa lui dit que sa femme ne l’a pas marabouté, elle souhaitait qu’il se protège contre la maladie. Konaté trouve que sa femme lui a mal expliqué les choses. Awa dit à Konaté que si sa femme les lui avait expliqués, il ne l’aurait pas cru, maintenant il a vu. Awa s’excuse de s’être moqué de lui, mais les capotes sont fabriquées chez les Blancs, elles ne poussent pas sur un arbre. Konaté lui demande ce que signifie ce que lui a dit le marabout, l’arbre avec des petites gourdes et la sève blanche… Il part, énervé, il ne guérira jamais.
La prévention auprès de Konaté
La camionnette avec les acteurs de prévention rejoint Konaté et Awa lui propose de monter, elle sait où se trouvent les arbres. Konaté monte. Ils s’arrêtent dans une forêt d’Hévéa. « Ils produisent le latex avec lequel on fait les capotes » explique Awa. De petits récipients sont utilisés pour recueillir la sève. Awa demande de promettre d’utiliser la capote s’il guérit. Konaté rit. Konaté se penche et touche l’hévéa. Il entend les voies des hommes qui lui ont dit de ne jamais mettre ce truc là, et leur dit de se taire. Il se relève et se tourne avec un sourie vers Awa, il est guéri, elle le constate en touchant Konaté. Konaté propose à Awa de coucher avec elle, elle décline et lui conseille d’aller retrouver ses femmes. Ils sortent ensemble en courant de la forêt et rejoigne la camionnette.
Conversion et réconciliation
Konaté est de retour au village, il décharge des cartons. Konaté a fait un cadeau au village. Les hommes ouvrent les boites et constatent qu’elles contiennent des préservatifs. Ils demandent des explications. Konaté sourit et explique qu’il a vécu de nombreuses aventures avant d’être convaincu qu’il devait ramener à ça au village. Le soir, tout le village est assis, et écoute Konaté raconter ses aventures. Il répète les paroles les préventions, le virus rode autour du village comme un hyène. Le pire des dangers c’est l’ignorance, affirme un villageois. Un autre dépose des branches avec des feuilles au pied de Konaté. Konaté reconnaît les feuilles d’hévéa. Konaté réalise que cet arbre se trouvait derrière sa maison. Un villageois propose de fêter cet arbre, l’arbre de vie.Le lendemain, les villageois sont en tenues traditionnelles et une fête est organisée. Konaté s’éclipse avec Djénaba. « ça va chauffer cette nuit, surtout avec les capotes ! »

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Maryse Contal