Retour de la ville avec les préservatifs
Les personnages parlent dans leur langue, le film est sous titré en français. Dans une ville du Burkina Faso, sur un parking ou une gare de bus, une femme récupère des cadeaux apportés par son cousin. Elle reçoit des pagnes, des bonbons, pour apporter au village. Le cousin offre également des préservatifs pour le mari de la jeune femme. Elle rit. Son cousin lui explique que la maladie est là, qu’il sait que son mari est un coureur de jupon ; s’il accepte ce cadeau, il sera protégé, elle et sa co-épouse aussi. « Que dieu te protège », termine son cousin.Musique et générique. Les artères de la ville sont filmés. La jeune femme, Diénéba, rentre au village où ses habitants l’attendent. Elle leur distribue ce qu’elle a ramené de la ville.
Disputes dans le couple
Le soir, Diénéba offre son cadeau à Konaté, son mari. Konaté a envie d’elle après son absence. Il lui demande ce que c’est, il trouve qu’elle ramène des choses bizarres de la ville. Diénéba se penche à son oreille et lui explique qu’il faut le mettre sur le sexe de l’homme pour éviter pleins de maladies. Konaté rit, « ça, c’est encore une idée folle des gens de la ville ! » Diénéba dit à son mari qu’elle a vu beaucoup de gens mourir du sida. Il refuse catégoriquement l’idée de mettre son sexe dans du plastique. Diénéba refuse de faire l’amour avec lui s’il ne met pas le préservatif. Konaté explique à sa femme que le sida est une invention des blancs, il n’y a pas de sida chez eux. Ils poursuivent leur conversation mais chacun reste sur ses positions.Le lendemain matin, Konaté rejoins les hommes du village assis sous un arbre.Ses amis le trouve fatigué, et lui demande si c’est Diénéba qui l’a fatigué cette nuit. Il répond qu’il n’a rien fait du tout, Diénéba voulait mettre son bangala dans un sac plastique. Exclamation de surprise générale. Un homme : « Ces femmes qui vont à la ville, elles ne ramènent que de mauvaises choses. » Un autre le soutient et affirme que si les aîeux refusent leur sacrifices et refusent de les protéger, c’est à cause de ça. On demande à Konaté si c’est lui qui porte la culotte, et tous les hommes sont d’accord pour dire qu’il perdra sa virilité s’il accepte. Konaté approuve, on verra qui est un homme ce soir ! Il se lève d’un pas décidé.
Diénéba ne cédera pas à Konaté. Konaté pense que Djénéba lui a jeté un sort, car il ne parvient à rien avec aucune femme cette nuit là… Il va consulter le marabout. Le marabout lui conseille de trouver un arbre avec des gourdes attachées au tronc, dont la sève coule comme du vin de palme, et toucher la racine de cet arbre. S’il y parvient, il retrouvera sa virilité.
La quête de Konaté
Konaté traverse champs, forêts, village, à la recherche de l’arbre qui lui rendra sa virilité. En tombant d’épuisement, il a la vision d’un arbre à préservatifs, et pense avoir trouver ce qu’il cherchait. Il reprend la route pour le village. En chemin, il croise une femme de sa connaissance qui l’amène voir son père malade à l’hôpital. Il croise des malades squelettiques, qui "ont la chose là"… Le père de son ami est de retour au village, mais il est mort… Konaté poursuit sa route, pensif. Une action de prévention sida est menée dans la petite ville que traverse Konaté. Il va assister à la démonstration de pose de préservatif. A la fin des préservatifs sont distribués gratuitement. Konaté s’approche une fois la foule dispersée, et demande sur quel arbre pousse le préservatif, ce qui fait rire ceux qui ont fait la démonstration. Konaté semble décontenancé et désespéré. Finalement, il discute tranquillement avec Awa, la femme qui fait parti de l’équipe de prévention. « C’est maintenant que je commence à comprendre », déclare Konaté. Awa lui dit que sa femme ne l’a pas marabouté, elle souhaitait qu’il se protège contre la maladie. Konaté trouve que sa femme lui a mal expliqué les choses. Awa dit à Konaté que si sa femme les lui avait expliqués, il ne l’aurait pas cru, maintenant il a vu. Awa s’excuse de s’être moqué de lui, mais les capotes sont fabriquées chez les Blancs, elles ne poussent pas sur un arbre. Konaté lui demande ce que signifie ce que lui a dit le marabout, l’arbre avec des petites gourdes et la sève blanche… Il part, énervé, il ne guérira jamais.
La prévention auprès de Konaté
La camionnette avec les acteurs de prévention rejoint Konaté et Awa lui propose de monter, elle sait où se trouvent les arbres. Konaté monte. Ils s’arrêtent dans une forêt d’Hévéa. « Ils produisent le latex avec lequel on fait les capotes » explique Awa. De petits récipients sont utilisés pour recueillir la sève. Awa demande de promettre d’utiliser la capote s’il guérit. Konaté rit. Konaté se penche et touche l’hévéa. Il entend les voies des hommes qui lui ont dit de ne jamais mettre ce truc là, et leur dit de se taire. Il se relève et se tourne avec un sourie vers Awa, il est guéri, elle le constate en touchant Konaté. Konaté propose à Awa de coucher avec elle, elle décline et lui conseille d’aller retrouver ses femmes. Ils sortent ensemble en courant de la forêt et rejoigne la camionnette.
Conversion et réconciliation
Konaté est de retour au village, il décharge des cartons. Konaté a fait un cadeau au village. Les hommes ouvrent les boites et constatent qu’elles contiennent des préservatifs. Ils demandent des explications. Konaté sourit et explique qu’il a vécu de nombreuses aventures avant d’être convaincu qu’il devait ramener à ça au village. Le soir, tout le village est assis, et écoute Konaté raconter ses aventures. Il répète les paroles les préventions, le virus rode autour du village comme un hyène. Le pire des dangers c’est l’ignorance, affirme un villageois. Un autre dépose des branches avec des feuilles au pied de Konaté. Konaté reconnaît les feuilles d’hévéa. Konaté réalise que cet arbre se trouvait derrière sa maison. Un villageois propose de fêter cet arbre, l’arbre de vie.Le lendemain, les villageois sont en tenues traditionnelles et une fête est organisée. Konaté s’éclipse avec Djénaba. « ça va chauffer cette nuit, surtout avec les capotes ! »