Le progrès de la science française au profit des victimes de la guerre, une grande découverte du docteur Vincent (1917) (1916)

De Medfilm



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Titre :
Le progrès de la science française au profit des victimes de la guerre, une grande découverte du docteur Vincent (1917)
Année de production :
Pays de production :
Conseil scientifique :
Durée :
15 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Merveilleuse méthode électrophysiologique du docteur Vincent, appliquée aux troubles nerveux fonctionnels. »

Contenus

Sujet

Le traitement des troubles nerveux des blessés de guerre

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le docteur Vincent a développé une méthode pour traiter les troubles nerveux des blessés de guerre (physique et psychologique). Le docteur est filmé alors qu’il soigne des malades grâce à une électrode. Les différentes étapes des soins sont montrées et dans une deuxième partie, nous voyons les soldats guéris grâce au traitement du docteur Vincent.

Contexte

La grande guerre a mobilisé d’énormes moyens matériels et humains. Les nouvelles armes de combats provoquent d’horribles blessures aux corps des soldats. Elles déchirent la peau, cassent les os et défigurent les visages. La médecine se trouve confrontée à de nouveaux types de blessures en masse. Elle progresse et développe de nouveaux moyens pour venir en aide à ces soldats abîmés par la guerre. Des prothèses sont inventées, de nouvelles méthodes électrophysiologiques curatives sont développées pour permettre aux anciens soldats de retrouver une vie avec un nouveau corps.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film prône un certain esprit scientifique et une rigueur scientifique. Les cartons précèdent les images montrant des malades moteurs et expliquent leur pathologie. Ils entraînent le spectateur à se focaliser sur la pathologie et à en remarquer les effets. Ceci permet une comparaison entre avant le traitement et après le traitement par microdécharges électriques. La présence de durée dans les cartons après le traitement renforce l’idée de rigueur du médecin.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine prend une dimension spectaculaire. Ce qui frappe le spectateur au début, c'est la conséquence des troubles des malades. Le film joue sur la guérison de la maladie (presque) sous les yeux du spectateur et rend la magie à la médecine.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Le film suit un schéma précis pour la présentation du trouble nerveux physique qui touche le soldat, tel un protocole expérimental pour justifier une théorie.
Le premier cas présenté est une « astasie-abasie trépidante pithiatique ». Violemment commotionné, un soldat souffre de troubles nerveux qui ne lui permettent plus de se tenir debout ou de s’asseoir.
Plan d’ensemble d’un couloir. Le soldat, tremblant comme une feuille, avance difficilement en s’appuyant sur deux cannes et sous le regard d’un soldat affecté à l’hôpital. Le docteur Vincent et ses deux assistants retirent à ce soldat ses béquilles et essaient de le faire marcher en le soutenant pas les épaules.
Plan d’ensemble identique avec les protagonistes vus de dos. Tandis que ses assistants continuent de faire marcher le blessé, le docteur Vincent « muni d’une électrode », applique son « système de torpillage » qui électrise le soldat avec une intensité de 35mA et une tension de 70 V. La porte du fond atteinte, le soldat et l’équipe médicale reviennent vers la caméra puis repartent vers le fond, sous le regard d’un technicien en charge de l’alimentation des électrodes en électricité. Les minutes qui suivent sont marquées par la disparition des tremblements du corps et des trépidations des jambes, lesquelles restent néanmoins molles.
Nouveau plan d’ensemble de ce couloir. Le soldat est toujours tenu aux bras par le docteur Vincent et l’un de ses assistants et tous trois trottent ensemble sous le regard de l’autre assistant qui, à un moment, prend le relais du premier. Les jambes trahissent encore une certaine mollesse, mais les trépidations ont disparues.
Autres plans d’ensemble. Le soldat marche de plus en plus normalement. Le docteur Vincent et un assistant le tiennent toujours aux bras et le font marcher au pas puis trotter en aller-retour dans le couloir. « Un quart d’heure plus tard », le soldat est ensuite seul avec le docteur qui, sous le regard des deux assistants, parvient à le faire marcher normalement (seul subsiste un boitement de la jambe droite), puis le fait sauter à cloche-pied, sauter à pieds joints et marcher sur les talons. Le docteur a toujours les électrodes en main et en fait usage quand cela lui semble nécessaire.
Reprise du premier plan d’ensemble avec le soldat que tremble de tous ses membres puis, par comparaison, plan identique avec ce soldat qui se tient droit et boit une tasse de café. Seule la jambe droite tremble encore. Plan analogue du soldat qui fait des aller-retour entre la caméra et la porte. Sa démarche est quasiment normale si l’on excepte un léger boitement de la jambe droite. Dernier plan de ce soldat qui se tient droit, avec toujours ce léger tremblement. Commotionné en septembre 1914 lors de la « Bataille de la Marne (septembre 1914) », sa guérison s’est faite en « 35 minutes » qui ont mis fin à « deux ans de soins infructueux ».
Le deuxième soldat montré en exemple souffre d’un trouble nerveux psychologique : une « paraplégie pithiatique » avec « paralysie des membres inférieurs ». Plan d’ensemble de ce soldat qui se déplace dans le couloir à l’aide de béquilles et dont les jambes raides ne peuvent avancer qu’en bloc. Il n’a cependant pas besoin de recevoir le traitement car il l’a vu être appliqué sur le soldat précédent et cela a eu un effet moral sur lui. L’un des assistants du docteur Vincent lui retire ses béquilles. Le soldat se tient droit et commence à marcher très prudemment. Il apparaît ensuite de dos soutenu par deux assistants. Il marche mais ses jambes tremblent encore. La démarche devient ensuite plus assurée puis, accompagné de l’un des assistants, il se met à courir sous le regard d’un officier et de l’autre assistant.
Reprise du premier plan d’ensemble de cette séquence avec ce soldat s’appuyant sur ses béquilles puis plan analogue où il court en tenant celles-ci en l’air. Il est considéré comme guéri grâce au traitement, lequel n’a duré que « huit minutes » et a mis fin à deux ans de « soins infructueux » qui avaient débuté lors de la « Bataille de la Marne (septembre 1914) ».
Plan d’ensemble du couloir depuis l’autre extrémité de celui-ci. Un troisième soldat s’avance avec difficulté. Il est atteint d’une « plicature pithiatique » : sa colonne vertébrale est courbée et aucun redressement n’est apparemment possible. Alors qu'un assistant et l’officier soutiennent le soldat par les épaules, le docteur Vincent lui applique par intermittence les électrodes sur son dos. Sous l’effet des décharges électriques, le soldat se redresse progressivement.
Toujours soutenu par l’assistant et l’officier, le soldat s’efforce de marcher tandis que le docteur Vincent continue à lui envoyer des décharges électriques dans le dos.
Plan moyen du soldat maintenu adossé à une table par l’officier tandis que le docteur Vincent lui applique les électrodes en alternance sur les deux jambes, que les décharges électriques font se lever. Plan identique, le soldat lève alternativement l’une et l’autre jambe à la demande de l’assistant qui est debout face à lui.
Nouveau plan d’ensemble du couloir. Le soldat arrive à trotter sous le regard de l’assistant et de l’officier. Ce dernier lui pose ensuite des haltères sur la nuque. Le soldat parvient à trotter comme précédemment. Le docteur le fait ensuite avancer à cloche-pied.
Le premier plan d’ensemble de cette séquence est repris : le soldat est courbé et avance difficilement, symptômes hérités de la « Bataille de la Marne (septembre 1914). Plan analogue, le docteur le fait se tenir droit, face à la caméra puis de profil. Les deux ans de « soins infructueux » ont pris fin « en 20 minutes ».
Le film se poursuit dans la cour de l’hôpital, où des patients traités par le docteur Vincent effectuent des exercices gymniques pour terminer leur guérison, comme une rééducation. Plan moyen d’une colonne de soldats qui marchent rangés par trois en décomposant les mouvements des jambes puis rangés par deux en trottant. Ils sautent à cloche-pied, montent en courant et sautent d’une planche inclinée sur un tréteau, sautent par-dessus une corde à sauter maniée par deux soldats et font des exercices de flexion des bras et des jambes. D’autres exercices suivent : montées et descente d’échelle, sauts d’obstacles. Ils sont de nouveau aptes à la guerre. C’est d’ailleurs pour cela que les hommes sont vêtus d’un uniforme militaire. Le corset Vincent, qui est présenté comme une aide au redressement du buste d’un homme atteint de troubles nerveux physiques, est présenté par le docteur Vincent sur l’un des soldats.
Le film se termine sur un plan italien du « médecin-major Clovis Vincent au milieu de ses élèves et d’un paraplégique guéri ».

Notes complémentaires

Les cartons explicatifs sont écrits en couleur rouge.


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Marie Dutertre