La préservation de l'enfance de la tuberculose par l'Œuvre Grancher (1936)

De Medfilm



Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage des sous-titres, veuillez essayer un autre navigateur.

Titre :
La préservation de l'enfance de la tuberculose par l'Œuvre Grancher
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
30 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :

Générique principal

« Président : Professeur A.B. Marfan. Vice-Président : Professeur J.C. Comby. Secrétaire Général : Docteur P.F. Armand-Delille, Secrétaire Général adjoint : Docteur Ch. Lestocquoy ; Trésorier : Mr Boby de La Chapelle. L’Œuvre a été fondée en 1903 par le Professeur Grancher et Madame Grancher. Présidée jusqu’en 1933 par le Docteur Roux de l’Institut Pasteur. Avec comme Vice-Président le Docteur Calmette. Réalisation de Henri Grignon, avec le concours de : Suzanne Nivette, Claire Nobis et Georges Saillard. Commentaire de E. ben Danou, musique de Maurice Naggiar, enregistrement sonore Radiotone. »

Contenus

Sujet

L’action antituberculeuse de l’Œuvre Grancher en faveur des enfants issus de familles d’ouvriers.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Les villes sont une fenêtre ouverte sur le monde moderne, mais elles sont pleines de dangers sanitaires et sociaux. La tuberculose est l’un d’eux et menace particulièrement les enfants. Les préserver de cette menace est la mission que s’est donnée l’Œuvre Grancher. Une assistante sociale rend visite à une famille ouvrière dont l’un des enfants semble atteint, ce que confirment les examens médicaux. Malgré les réticences de la mère, tous les enfants malades et sains sont placés respectivement au sanatorium et à la campagne. Ils sont confiés à des familles d’accueil et participent aux travaux et à la vie de la ferme. Souvent, ils deviennent eux-mêmes agriculteurs.

Contexte

C’est le docteur Joseph Grancher (1843-1907), spécialiste de la médecine infantile, qui crée en 1903 l’Œuvre qui porte son nom. Celle-ci a pour mission de prévenir l’apparition de la tuberculose chez les enfants de familles pauvres. Pour cela, elle les envoie à la campagne dans des familles paysannes en bonne santé. En 1906, le docteur Grancher lance le concept « d’école de plein air » dont l’esprit et les objectifs sont analogues à ceux de l’œuvre. Ce mouvement se développera durant l’entre-deux-guerres pour aboutir à l’école de plein air de Suresnes, en banlieue parisienne, en 1935. Devenue Fondation en 2001, l’Œuvre Grancher se consacre aujourd’hui aux jeunes en difficulté.
Outil de promotion des activités de l’œuvre, « La préservation de l’enfance de la tuberculose par l’Œuvre Grancher » se place dans le cinéma d’hygiène sociale de l’entre-deux-guerres. Bien qu’en 1936 son « âge d’or » soit déjà terminé, ce type cinématographique garde son importance comme source d’information car il est est, avec le journal, le seul média à portée des classes populaires.


Maladie infectieuse et contagieuse encore redoutée en 1950, la tuberculose s’est considérablement raréfiée grâce au vaccin BCG, au dépistage et aux thérapeutiques antituberculeuses. Trois bacilles (humain, bovin et aviaire) sont à l’origine de cette maladie dont la forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire, due au bacille de Koch, avec fièvre, asthénie, amaigrissement, toux et hémoptysie. Beaucoup plus rare est la phtisie, forme aiguë qui se décline en tuberculoses osseuses, rénales, génitales, digestives et ganglionnaires. Le dépistage se fait par injection de tuberculine. L’apparition d’une zone rouge indique que le sujet a déjà été tuberculeux ou vacciné.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film se met au niveau du public visé en partant d’un cas concret (une famille ouvrière dont le père et un des enfants sont malades) pour promouvoir l’action de la prévention médicale et du redressement moral accomplie par l’Œuvre. Ce dernier aspect constitue l’essentiel de la seconde partie du film, toute à la gloire et à la louange de la campagne, de la terre, du grand air, discours préfigurant le « Retour à la terre » prôné par le Régime de Vichy.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont surtout présentes dans la première partie du film, lors des examens auxquels sont soumis tous les enfants de la famille. Cette séquence souligne la qualité du diagnostic effectué. Le rôle de l'enquêtrice est déterminant dans la représentation de l'Institution : la politique de santé consiste à s'introduire dans les foyers, à enquêter par surprise dans le chez soi, inspecter l'intimité, à user ensuite de persuasion pour éclater la cellule familiale.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre


[00'00"]
Dans le générique apparaissent les portraits-photos du docteur Grancher, de son épouse et des docteurs Roux et Calmette.
[01'18"]

Le signalement des enfants tuberculeux ou menacés par la tuberculose
[01'18"]
Le film s’ouvre sur des plans panoramiques de Paris. Le commentaire déclare que « la grande ville » est non seulement le symbole du monde moderne mais aussi un lieu de contraction et de transmission de diverses maladies, notamment la tuberculose. Tandis qu’un plan panoramique dévoile une rue de la capitale grouillante d’activité, le commentaire résume l’apparition de la tuberculose dans l’enfance, son lent et invisible développement et son brusque réveil à l’âge adulte. Sur des plans fixes d’enfants jouant dans un parc et au son d’une mélodie enfantine, il souligne qu’il faut empêcher la maladie de se déclarer, en prenant l’enfant en charge dès le plus jeune âge, et que telle est la mission de l’Œuvre Grancher. Les enfants en danger lui sont signalés par « les assistantes scolaires, les dispensaires et les consultations d’hôpitaux ». Un plan fixe montre une assistance sociale examinant à son bureau des radiographies et reportant des informations sur la fiche d’un enfant. Alors que le commentaire insiste sur l’importance de son rôle et de ses visites, elle se rend au domicile d’une famille d’ouvriers dont les enfants semblent menacés.
[03'05"]
Plan général de la cuisine de l’appartement où une discussion s’engage entre l’assistante sociale et les parents. Le père reconnaît sa négligence, mais la justifie par les contraintes de son travail. La mère rappelle les besoins du foyer. Le père indique cependant avoir obtenu « huit jours ». L’assistante insiste aussitôt pour qu’il se fasse examiner avec son épouse. À celle-ci qui n’en voit pas l’utilité, elle rappelle ses déclarations sur son état de fatigue. Selon elle, l’examen de leurs enfants aura lieu « deux jours après ». Elle insiste sur le cas de leur fils, dont les toux fréquentes leur ont été rapportées par l’école. Regardant l’appartement, l’assistante en constate la petitesse et l’absence de soleil. Le père le reconnaît et indique avoir sollicité les « habitations pour familles nombreuses », sans succès pour l’instant. L’assistante ne peut que leur confirmer la longueur de traitement des demandes au détriment de la santé des enfants. Elle rappelle aux parents, qui la remercient, les deux consultations prévues puis s’en va. Le père, qui tousse, semble réfléchir. À ses côtés, son épouse commence à travailler à la machine à coudre, puis elle s’arrête et lui demande ce qu’ils vont faire. Il répond qu’ils iront à ses examens et donne raison à l’assistante sur le fait qu’ils ont trop tardé à réagir. La mère esquisse un geste las de la main et reprend son ouvrage tandis que le père replonge dans ses réflexions.
[06'08"]

L'examen médical, le diagnostic et les prescriptions du médecin
[06'08"]
En plan général fixe, la salle d’examen du dispensaire où est réuni le personnel du dispensaire. L’un des médecins présents montre au père la radiographie de son examen qui révèle, précise le commentaire, une « tuberculose pulmonaire bacillifère ». Il devra donc se soigner pour éviter de la transmettre à ses enfants. Ceux-ci, qu’ils soient sains ou malades, sont successivement examinés en vue d’un traitement adapté. Pour les enfants les plus grands, cet examen se déroule de la façon suivante : le médecin les équipe d’un « masque buccal » qui leur permet de tousser tout en préservant l’entourage, puis il les examine par percussion et par auscultation avant de les envoyer à la radiographie. Tandis qu’un médecin et deux infirmières procèdent à cette opération, le commentaire insiste sur l’importance des clichés radiographiques dans la constitution « du dossier de chaque malade ». Retour à la salle d’examen où la mère éplorée voit une infirmière amener son bébé au médecin qui, dans son cas, fera compléter l’auscultation par un test de cuti-réaction. Alors que l’une des filles de la famille est examinée, le cliché radiographique du garçon est apporté. Un plan rapproché en montre le détail et un doigt indique une « caverne ronde » typique d’une tuberculose infantile. Le garçon sera donc hospitalisé puis placé dans un « sanatorium d’altitude ». Dans un de ces établissements, un enfant est sorti dans son lit sur la terrasse pour une cure de soleil tandis le commentaire souligne l’influence négative que le temps de guérison peut avoir sur l’instruction scolaire. Il rappelle la création, par le docteur Maurin, du premier sanatorium pour enfants à Leysin, qui a inspiré tous ceux qui ont été construits ensuite. Sur des images montrant les enfants prenant une cure de soleil, il précise que celle-ci est destinée « aux enfants atteints de tuberculose osseuse ou ganglionnaire » et que les « tuberculeux pulmonaires » ne doivent pas y être soumis.
[09'27"]
Nouveau retour à la salle d’examen où les radiographies des filles sont successivement présentés. Le commentaire indique que rien d’anormal n’y est visible mais qu’il sera néanmoins procédé à un placement en famille d’accueil à la campagne. Il insiste sur le rôle de l’assistance sociale pour convaincre les parents souvent réticents. Assise à son bureau avec les parents à ses côtés, l’assistante sociale termine la rédaction d’une « demande d’admission dans un sanatorium » pour le fils. La mère espère pouvoir le garder encore quelque temps, mais l’assistante est formelle : son état le lui interdit. Concernant les filles, elle leur dit que, bien qu’elles soient saines, leur constitution fragile rend préférable leur envoi à la campagne pour éviter qu’elle ne contracte la tuberculose. Le père précise qu’il s’y est engagé auprès du docteur. La mère commence par refuser, invoquant l’aide qu’elles lui apportent et la crainte d’un désœuvrement ou d’une surcharge de travail. L’assistance demande s’ils ont « de la famille à la campagne », ce à quoi le père répond par la négative. Elle leur annonce la prise en charge de leurs filles par l’Œuvre Grancher et essaie de vaincre les réticences de la mère en insistant sur le danger tuberculeux qui les menace et en appuyant ses propos par l’énoncé d’une statistique sur la tuberculose enfantine. La mère, en proie aux sanglots et aux larmes, est rassurée par l’assistante : elle pourra leur écrire et les voir et elles reviendront chez eux si le père est guéri. Bien que le départ de ses filles ne soit pas immédiat, la mère est effondrée et craint la solitude. Son époux essaie de l’apaiser en lui parlant de son séjour en sanatorium, de sa guérison, de leur installation dans « une petite maison en banlieue ». L’assistante lui précise que le pneumothorax accélérera sa guérison et lui permettra la reprise d’une activité réduite. Le risque subsistant de contagion rendra néanmoins nécessaire le maintien de leurs filles à la campagne.
[13'33"]

Le placement à la campagne par L'Œuvre Grancher
[13'33"]
Quelques jours plus tard, les deux filles, accompagnées d’assistantes de l’œuvre, montent dans une voiture pour rejoindre leur famille d’accueil. Le commentaire précise que le transport des enfants n’est jamais groupé et que les régions « du Blaisois, de la Sologne, de la Touraine » ont été choisies comme étant les plus aptes à rendre « aux jeunes Parisiens » leur santé. Des plans panoramiques dévoilent le château de Blois, la ville et les ponts sur la Loire et la « levée » du fleuve. Plusieurs plans fixes et panoramiques présentent l’une des familles d’accueil de l’Œuvre, choisie par celle-ci après une sévère sélection. Un plan général en hauteur montre l’arrivée d’une voiture devant une ferme. Un enfant en descend et est remis au fermier. Sur un plan panoramique et un plan fixe, les deux filles passent à côté d’un pré et montent le talus pour regarder les bêtes qui y paissent : premier contact avec la vie campagnarde qu’elles vont « apprendre à connaître, s’y intéresser et l’aimer ». D’autres plans panoramiques lents dévoilent l’intérieur de la classe de l’école du village, « de construction récente », aux fenêtres ouvertes « tant que la saison le permet ». Les enfants de la région côtoient ceux placés par l’Œuvre. Après un court plan fixe du « garage miniature » où sont rangées les bicyclettes, véhicule « indispensable » pour les élèves n’habitant pas dans le village même, un long plan analogue montre la sortie de l’école. Les enfants à bicyclette franchissent les premiers le portail, suivis par ceux qui sont à pied, au son de la même mélodie enfantine que précédemment. Un plan panoramique montre les premiers franchissant un pont et roulant sur la route.
[17'13"]
Après un court plan fixe des enfants attroupés autour de la pompe à eau pour le lavage des mains, un plan panoramique les présente en train de manger à la cantine. Le commentaire insiste sur la contribution aux bons résultats de l’Œuvre qu’apportent, par leur « vigilance » et leur « bienveillance », les institutrices qui servent les repas. L’ouverture d’un focus dévoile les deux filles faisant leurs devoirs dans leur ferme d’accueil lorsque le médecin délégué, informé à leur sujet par les rapports des infirmières, se présente, entre et les salue. Il ausculte ensuite la plus jeune des filles. Le plan suivant introduit dans la même pièce un garçon finissant de boire son bol de lait et sortant pour aider aux travaux des champs. Des plans analogues le montrent aidant le fermier à gratter le sol pour récolter des asperges et les mettre dans un panier. Le commentaire insiste sur « l’enseignement » et le divertissement que ces enfants d’ouvriers tirent de ces travaux et, au-delà de la « prophylaxie », sur « l’œuvre sociale » de « retour à la terre » réalisé par l’Œuvre. Encouragée par l'institution, la mère des deux filles vient leur rendre visite. Comme le montrent deux plans fixes, elle s’adresse à la fermière qui, interrompant son pompage d’eau, la fait entrer dans sa maison et, assise sur le rebord du puits, elle attend ses filles. Apparaissant près d’un arbre avec deux autres enfants, celles-ci accourent en voyant leur mère. Tandis qu’elle les caresse, les embrasse et commence à marcher avec elles, le commentaire précise que ces « quelques jours agréables auprès de ses fillettes » lui permettront de donner de bonnes nouvelles au père, ce qui rehaussera le moral de celui-ci et accéléreront sa guérison. Traversant le jardin potager, la mère et ses filles arrivent devant un bel arbre fruitier.
[20'49"]
Un focus s’ouvre sur un troupeau de bovins ramenés à l’étable par « une pupille de l’Œuvre », sur fond de soleil couchant, puis il se referme. Il se rouvre sur les deux filles affairées à des travaux de couture. La plus grande se lève et tourne les boutons du récepteur radiophonique qui diffuse « Écho d’Orient, mélodie de Maurice Naggiar chantée par Jean Sorbier ». Durant toute la chanson défilent des images bucoliques et paisibles : un cheval tirant une charrette de foin, le repas du soir dans la famille d’accueil, le chien de la ferme dans sa niche, les enfants débarrassant la table tandis que le fermier lit son journal, toute la maisonnée réunie au coin du feu, le soleil se couchant sur une rivière et de nouveau la maisonnée. Le focus se referme.
[23'30"]

Les centres pour nourrissons et le devenir des enfants placés par l'Œuvre Grancher
[23'30"]
La suite du film se détache de l'histoire initiale. Dans les séquences qui se succèdent, ses personnages n'ont plus de rôle signifiant. Il s'agit à présent de développer un exposé global sur un bilan du fonctionnement de l'Oeuvre. Des fermières poussant des landaus entrent dans un « centre de placement spécial ». Un long plan panoramique présente, à l’intérieur du centre, ces femmes portant chacune le nourrisson qui leur a été confié et dont une directrice et un médecin assurent la surveillance et le contrôle constants. Des enfants prennent dans le casier de chaque bébé le panier contenant les flacons de lait qui lui sont destinés et y mettent à la place le panier de flacons vides rapporté par la fermière en charge du nourrisson. Le commentaire précise que la ration prescrite pour chaque bébé, « donnée à heure fixe », est scientifiquement dosée et stérilisée et qu’elle comprend un jus de fruits frais contenu dans un flacon spécial. Il ajoute que les « ravages » de la diarrhée infantile ont disparu grâce à l’application rigoureuse de ce régime. Une assistance maternelle du centre pèse un bébé et reporte l’indication de la balance sur une fiche. Cette opération, comme pour la prise de température, est effectuée quotidiennement avec soin. Elle prend ensuite le bébé dans ses bras pour le laver dans un bac, tandis que le médecin examine un autre nourrisson et regarde le dossier de celui-ci, que son assistante lui a remis. Le commentaire souligne l’extrême rareté des maladies et décès dans les centres et mentionne les deux vaccinations au B.C.G. durant leur «  première année » et « à l’âge de trois ans ». Le médecin ausculte le bébé par stéthoscope et par percussion. Deux plans fixes montrent une assistante visitant inopinément une fermière et le nourrisson qui lui a été confié et la fille d’une famille d’accueil poussant le landau dans lequel se trouve « son jeune frère d’adoption ».
[27'00"]
Deux plans panoramiques de la ville de Blois et d’un paysage champêtre au temps de la moisson symbolisent la succession des années et la croissance des enfants. L’heure est venue pour les parents de choisir entre le retour de leurs enfants en ville ou leur maintien à la campagne. Le commentaire indique que ceux-ci se sont habitués à cette vie et que, grâce aux connaissances et aux compétences acquises, ils sont prêts à travailler. Sur des plans fixes représentant les travaux de la moisson, avec fourches, moissonneuses-lieuses et sac de grains, le commentaire exalte l’entraide entre « protégés et pupilles », tous réunis en une « harmonieuse famille ». Des plans panoramiques horizontaux et verticaux, généraux et rapprochés dévoilent et détaillent des livrets d’épargne et de travail. Un délégué de l’Œuvre présente à une famille d’accueil le contrat de travail établi pour le recrutement de la main-d’œuvre agricole, dit aussi la « louée ». Le commentaire précise que l’une de ses clauses prévoit le signalement obligatoire au médecin de quelque maladie que ce soit. Sur une carte de France figurent en noir les quarante-cinq départements dans lesquels sont implantées les filiales de l'Œuvre. Par leurs actions conjuguées, elle veille sur « 6000 enfants » comme cela apparaît en surimpression sur la carte. Le commentaire, tout en louange, magnifie les méthodes « rationnelles et économiques » de l'Œuvre. Elle ne se contente pas de préserver les enfants de la tuberculose, elle en fait « des êtres sains et forts qui feront souche de paysans ». Un focus s'ouvrant sur le plan panoramique d'une photo de mariage permet au commentaire de mentionner la fréquence croissante des unions entre « pupilles » ou avec des jeunes du pays et glorifie la « généreuse mission » de l'Œuvre, qui rend « la santé et la joie » aux enfants et donne « des producteurs » au pays. Un second focus s'ouvre au son d'une cloche et dévoile le clocher de l'église. La caméra longe sa façade, à moitié cachée par les arbres, jusqu'à la porte. Un fondu de transition montre la sortie des jeunes mariés, puis d'un long cortège. Ensemble, ils traversent la place et s'engagent dans la rue principale. La conclusion se fait sur une comparaison entre les « 20.000 frs » que coûtent les « six ans » de protection d'un enfant qui deviendra « un adulte sain » et les 200.000 frs » auxquels se chiffrent les soins à apporter à trois adultes - sachant que des trois, un seul s'en sortira. Le commentaire souligne les économies que permet la protection de l'enfance. Deux cartons, dont l'un proclame que « la préservation de l'enfance est la méthode la plus efficace et la plus économique de lutte contre la tuberculose », clôturent le film.
[30'57"]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss
  •  :