La brucellose humaine (1970)

De Medfilm



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Titre :
La brucellose humaine
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
18 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

« Professeur André Bertrand, Montpellier. Avec la participation de : Professeur Gérard Renoux, Tours ; Docteur Jean Oberti, Montpellier ; Professeur Arlette Serre, Montpellier ; Docteurs Plomet et Berger, Tours ; Docteur Michel Liénard, Mutualité sociale agricole de l'Aisne ; Professeur Jacques Roux, Montpellier et de la Fondation Marcel Mérieux, Lyon. Images : René Gosset, Philippe Morice. Animation : Nicole Armagnac, Pol Briand. Montage : Laurent Louchet. Réalisation : Éric Duvivier. Régie de production : Art et Science »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Étude de la brucellose humaine

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Un berger indique à son médecin qu'il souffre de fièvres et de douleurs articulaires et pense être atteint de la brucellose. Cette maladie, étudiée depuis la fin du XIXe siècle, se contracte par la peau, la muqueuse ou par la digestion et se développe au niveau de la rate, le foie et les ganglions. Les trois formes de la brucellose (aiguë, focalisée et chronique afocale) peuvent être décelées par hémoculture, test de Wright ou réaction intradermique. Les personnes au contact des bovins, ovins et caprins tout au long de la chaîne alimentaire sont sensibilisées au danger de la brucellose et des vaccins sont mis au point et à leur disposition.

Contexte

Ce film est réalisé dans les années 1970, à une époque où l'agriculture française abandonne progressivement le modèle patriarcal de l'exploitation familiale pour celui de l'exploitation coopérative moderne et industrielle. Ce bouleversement n'est pas sans risque, car il entraîne la mise en place de nouvelles habitudes et méthodes de travail qui, mal maîtrisées, peuvent provoquer l'apparition d'infections et de maladies telles que la brucellose. Ce film est particulièrement destiné aux médecins exerçant leur profession à la campagne et dont une bonne partie des patients travaillent dans l'agriculture et l'élevage.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Dans ce film, l'étude de la maladie se fait de façon classique : un entretien entre un médecin et son patient introduit le sujet. Le développement concerne les sources de contamination, les différentes formes de la maladie et leurs symptômes jusqu’aux méthodes de diagnostic et aux moyens de prévention (prophylaxie et vaccin).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le film représente la santé et la médecine sous leurs deux aspects : humain, par le dialogue entre les médecins et leurs patients respectifs, et technique, par les analyses en laboratoires. Le contraste est grand entre le propos du commentaire sur les populations à risques et la nécessité d'une prévention efficace, et les images montrant la traite et l'équarrissage à mains nues.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Facultés et écoles de médecine, centres de recherche médicale et vétérinaire, sessions de formation

Communications et événements associés au film

Public

Médecins généralistes, enseignants-chercheurs et étudiants en médecine

Audience

Descriptif libre

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Un entretien entre un médecin et son patient. Celui-ci explique souffrir de température « 37,8°C, 38,6°C, parfois 39°C », de transpirations excessives, de problèmes d'articulations et de fatigue. Il confirme au médecin qu'il est berger, qu'il avait mené un troupeau de brebis saines en transhumance mais qu'après le retour, lors des mises à bas, des avortements ont été constatés. Les examens et prises de sang ont révélé qu'il s'agissait de la fièvre de Malte, la brucellose. Les images du générique montrent la sortie d'un troupeau de brebis de son étable.
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Introduction : découverte et observation
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Assis dans son bureau, un historien de la médecine explique que bien qu'elle soit connue depuis l'époque d'Hippocrate, l'histoire de la brucellose commence véritablement à la fin du XIXe et au début du XXe siècle lorsque des médecins anglais puis français s'y intéressent. Le test intradermique est mis au point par Charles NICOLLE et BURNET, tandis que le docteur Louis CANTALOUBE étudie une grande épidémie dans le Midi de la France. Des photos prises au microscope montrent le Brucella, très petit bacille à l'origine de la brucellose et qui se distingue en "brucella suis" chez les porcins, "brucella abortus" chez les bovidés et "brucella melitensis" chez les ovins et les caprins, lesquels sont successivement montrés à l'image. Des vaches sont rentrées à l'étable puis traites en même temps que le commentaire décrit la contamination humaine qui « se réalise par contact humain avec les animaux. Elle peut aussi intervenir indirectement par les fumiers et les sols. L'inoculation est le plus souvent cutanée, facilitée par les excoriations des mains. Elle peut être aussi muqueuse, réalisée par les doigts souillés. ». Le lait est recueilli dans un seau et transvasé, le commentaire évoque alors la contamination digestive qui est « surtout provoquée par les laits consommés crus et les fromages frais. » Une statue de style antique représentant un berger portant un jeune veau sur ses épaules constitue la toile de fond d'une animation décrivant le développement de la brucellose dans le corps humain. Les organes concernés, notamment « la rate, le foie et les autres ganglions atteints par voie sanguine » apparaissent lorsqu'ils sont nommés. Cette animation est entrecoupée de nouvelles photos prises au microscope et montrant le granulome brucélien, constitué par « une réaction du tissu réticulo-endothélial, avec présence d'amas de cellules épithélioïdes », et les cellules géantes de lésions stimulant la tuberculose.
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Trois cas de contamination
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Nous retrouvons le patient apparu au début du film alors qu'il est allongé sur une table d'examen et que son médecin l'examine. Il lui indique que ses douleurs articulaires se situent « au genou, au pied, au poignet », qu'elles se déplacent et que celle ressentie au pied gauche est plus forte que les autres. Le médecin enlève la chaussette pour examiner le pied. Le commentaire intervient pour expliquer que « la brucellose aiguë est caractérisée par des douleurs mobiles, fugaces et de siège variable, essentiellement articulaires et musculaires », et que « l'examen médical doit rechercher une augmentation de volume de la rate et du foie, plus rarement une atteinte testiculaire ou une névralgie sciatique. ». Le médecin demande au patient s'il a eu une douleur testiculaire, celui-ci répond par la négative. Le médecin cherche alors à palper le rein de patient tandis que le commentaire indique que la fièvre est le symptôme de la brucellose aiguë. Un graphique retrace son évolution sous influence de l'antibiothérapie et un tableau animé représente les résultats de la "formule sanguine", examen permettant d'orienter le diagnostic. Dans la séquence suivante, le médecin ausculte un jeune patient qui lui indique ne pas s'être occupé du troupeau de chèvres de la propriété où il travaillait, mais avoir bu du lait et mangé du fromage de chèvre. Le médecin en conclut que c'est probablement là la source de contamination. Le patient lui indique, verbalement et gestuellement, que ces douleurs partent du dos, arrivent au ventre et augmente au moindre mouvement. Il déclare dormir normalement, mais que ces douleurs sont lancinantes toute la journée, depuis huit jours. Le commentaire intervient pour préciser que la brucellose focalisée « peut être l'expression initiale de la maladie » et évoquer les symptômes et signes radiologiques de la spondylodiscite lombaire, qui est « une des localisations les plus communes ». Dans le même temps, le médecin affiche des radiographies de la colonne vertébrale, dont nous voyons ensuite des plans rapprochés. À la fin de la séquence, une patiente indique à son médecin que, suite à une contamination en laboratoire, elle a suivi un traitement médical qui s'est avéré efficace, mais qu'elle a ensuite subi une énorme fatigue pendant deux ans, avec des douleurs articulaires et cervicales, des sueurs nocturnes et de la température. Comme l'indique le commentaire, il s'agit d'une brucellose chronique afocale. La transition entre la présentation des différentes formes de brucellose (aiguë, focalisée et chronique afocale) et les méthodes de diagnostic s'effectue par un tableau animé qui présente, pour chaque situation clinique, les résultats des trois tableaux biologiques (hémoculture, test de Wright, réaction intradermique).
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Les diagnostics, techniques et outils
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La séquence présentant les différents diagnostics s'ouvre sur des prises de vues montrant des manipulations effectuées en laboratoire dans la cadre d'une hémoculture. Le commentaire indique que « la mise en évidence du germe reste la preuve indiscutable de l'infection » et décrit le principe de l'hémoculture, en précisant qu'elle est parfois longue et qu'une réponse négative ne peut être donnée qu'au bout d'un mois minimum. « Lorsqu'elle est positive, les petites colonies translucides caractéristiques de Brucella sont visibles sur milieu solide ». Deux prises de vues présentent les résultats de l'utilisation des principes de certains colorants et de la lysotypie pour l'identification des différentes espèces de Brucella. Les images suivantes présentent alternativement les résultats de la séro-agglutination de Wright, la plus ancienne technique de sérodiagnostic de brucellose, la manipulation de tubes lors de sa préparation en laboratoire et sa réalisation sur plaque et sur carton. Simultanément, la voix off en explique le principe. Elle présente ensuite la technique immuno-enzymatique ELISA tandis que celle-ci est réalisée en laboratoire. Elle « permet de rechercher les immunoglobulines spécifiques de Brucella » et « apporte des renseignements précieux sur les différents types d'anticorps, correspondants aux formes cliniques de la maladie. ». L'intradermo-réaction aux antigènes brucéliens, qui permet d'explorer l'immunité cellulaire spécifique, est réalisée par injection sur l'avant-bras d'une patiente. Deux plans rapprochés permettent d'en apprécier le résultat après 48 heures. Le test de transformation lymphoblastique est brièvement abordé alors qu'il est en train d'être réalisé. Cette séquence se termine par l'intervention d'un technicien de laboratoire, qui précise qu'étant donné le caractère très pathogène des Brucellas, la reprise des cultures doit se faire impérativement dans une hotte afin de protéger le manipulateur et d'assurer la qualité de la reprise. Les techniciens effectuant leurs manipulations via une hotte ou en milieu confiné et avec des équipements de protections (masque, gants) soulignent le propos.
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Prévenir la brucellose
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La séquence consacrée à la prévention débute par différentes vues de l'embarquement de bestiaux dans une bétaillère et leur découpe dans un abattoir, alors que le commentaire énumère les populations les plus exposées et dont les professions « doivent être considérées comme métiers à haut risque ». Elle précise que des mesures ont été prises et des progrès réalisés, mais que celle-ci reste difficile à mettre en œuvre et que « la nécessité de simples mais rigoureuses mesures d'hygiène doit constamment être rappelée ». Un médecin intervient pour énumérer les principes de prophylaxie vétérinaire, humaine et alimentaire transmis via des réunions d'information audiovisuelle organisées dans chaque canton de son département. Des dessins correspondant aux situations citées sont successivement montrés. Différents plans de troupeaux dans des prés et de tableaux permettent de passer de l'intervention de ce médecin à celui d'un professeur qui fait le point sur le vaccin humain, lequel est venu bien après les vaccins animaux. Il apparaît à l'écran dans son bureau et se tourne vers l'écran de son ordinateur pour décrire le procédé de fabrication du vaccin et sa durée d'efficacité, sous les formes respectives d'un schéma animé et d'un graphique. Le calendrier vaccinal est présenté via un tableau, en alternance avec des plans rapprochés d'un avant-bras après inoculation et des prises de vue de celle-ci, pendant que le professeur en explique le principe. Le film se conclut sur des tableaux faisant référence au monde agricole.
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Fonds Eric Duvivier code 578.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss
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