L'habitation (1931)
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Résumé
Un jeune cadre français, tout juste sorti de son école et en vacances en Tunisie, se rend chez un « Directeur » auquel il demande de lui présenter l’action de la France dans son protectorat tunisien. Le vieux fonctionnaire lui répond en prenant l’exemple du programme de construction d’Habitation à Bon Marché et de quartiers résidentiels et l’invite à voir un film réalisé récemment sur ce sujet. Celui-ci permet de constater le contraste entre l’habitat populaire et celui des notables les différents projets réalisés à El-Omrane, Bab el Fellah, La Cagna, Beausite et Mutuelville, Crémieux-Ville, Mégrine, Franceville. Une animation finale traduit en chiffre l’évolution de la construction immobilière de 1919 à 1930.
Contexte
Depuis le Traité du Bardo du 12 mai 1881, la Tunisie est un protectorat français. Aux côtés du Bey de Tunis siège un résident général français avec un secrétaire général, le Général commandant les troupes françaises, l’Amiral Préfet maritime et cinq directeurs dont un pour les Travaux Publics. C’est ce dernier qui, dans les années 1920 et 1930, est en charge de la réalisation du programme de construction des Habitations à Bon Marché (H.B.M.) Ce projet, calqué sur celui en cours au même moment en métropole, a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de la population tunisienne et française de Tunisie.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Ce film se veut essentiellement une promotion de l’action de la France en Tunisie par la présentation des résultats de son programme de construction de logements. La projection à laquelle le directeur convie le jeune cadre consiste surtout en des plans fixes, panoramas et travelling des nouvelles cités. Elle est néanmoins intéressante car, encadrée par une introduction et d’une conclusion, elle apparaît comme un film dans le film.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Ce film ayant pour sujet l’habitat social en Tunisie, la santé et la médecine en sont absentes. Seule l’amélioration des conditions de vie de la population est abordée.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Cinémas publics
Communications et événements associés au film
Grand public
Public
Nationale
Audience
Descriptif libre
Les cités d’Habitations à Bon Marché en Tunisie
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Plan d’ensemble d’un bureau dans lequel travaille un homme âgé. Un rideau de perles aux motifs géométriques pend à la voûte au cintre brisé de l'entrée et ajoute une touche orientale à l’aménagement classique de la pièce. Le spectateur comprend qu’il s’agit d’un fonctionnaire des colonies. Un jeune homme fait son entrée. Le vieux fonctionnaire se lève lui serre cordialement la main, lui montre un fauteuil pour s’asseoir et se rassied lui-même à sa place. Plan rapproché taille du jeune homme face au vieux fonctionnaire. Il indique être en villégiature et souhaite s’informer sur les réalisations françaises dans le Protectorat de Tunisie. Retour au plan d’ensemble puis plan rapproché poitrine du directeur qui se rend tout de suite disponible pour satisfaire sa requête. Nouveau retour au plan d’ensemble et plan rapproché taille des deux hommes face à une carte fixée au mur. Le directeur prend exemple sur la construction de logements et l’urbanisme et présente au jeune homme les cités d’habitation déjà réalisées. Une carte de la région de Tunis et des linéaments de son lac apparait à l’écran sur fond noir avec le nom et la topographie de ces cités. Retour au plan rapproché taille puis une nouvelle fois au plan d’ensemble. Le directeur invite son visiteur à assister à la projection d’un film relatif à ces cités. Ils quittent ensemble le bureau pour la salle de projection.
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L’habitat traditionnel, l’habitat urbain et l’habitat moderne
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Gros plan sur un projecteur. Des mains ajustent une pellicule dans son cheminement. Plan moyen. Le directeur et le vacancier studieux pénètrent dans la salle de projection. Le premier invite le second à s’asseoir, s’assied à son tour et se retourne pour aviser le projectionniste. Plan rapproché taille de celui-ci au côté du projecteur. La lumière est éteinte et la projection, véritable film dans le film, commence.
Plan général, plan d’ensemble et plan moyen. Quelque part dans l’oued tunisien, une tente abrite une tribu de bédouins dont une femme qui allaite son enfant. Brefs plans panoramiques avec fondus de transition de huttes et plan d’ensemble d’une maison construite en pierre. Plan en plongée sur l’entrée d’une maison semblable. Plans d’ensemble d’une ruelle étroite et d’une impasse à Tunis. Plan panoramique d’une cour intérieure dans laquelle est suspendu du linge. Écran noir de transition. Plan d’ensemble d’une maison de grande taille. Nouvel écran noir. Plan général de cette habitation dans son environnement. Plan panoramique de la terrasse où marche une femme voilée. Plan d’ensemble d’un passage couvert dans une autre ruelle de Tunis. Plans d’ensemble d’un faubourg pauvre de la ville et plans moyens des indigènes qui y vivent. Une femme allaite son enfant ; reprise d’un plan précédent ; deux autres moulent du grain. Un homme se dirige vers son abri et se retourne face à la caméra.
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Plan panoramique de la cité « El-Omrane » et plan d’ensemble d’une maison. Fondu de transition. Plan rapproché taille d’une petite Tunisienne qui cueille en riant des oranges sur un oranger. Plan d’ensemble de la façade d’un bâtiment officiel (peut-être une mairie) dans lequel pénètrent plusieurs hommes en tenue traditionnelle et plan panoramique d’une cour intérieure avec une fontaine. Un père marche sous le cloître avec sa fille et tous deux s’assoient sur un banc.
Plan d’ensemble d’un immeuble haussmannien à un carrefour dans Tunis. Écran noir de transition et autre plan d’ensemble de l’immeuble « Bab El Fellah », en construction. Plan moyen du Résident général français en Tunisie qui inaugure la nouvelle cité de « Lescure » avec les officiels. Long travelling sur les maisons neuves et déjà habitées puis plan panoramique de l’une d’elles. Des enfants jouent tandis que leur mère discute avec une autre femme.
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Les dernières cités construites
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Reprise au premier plan d’ensemble de la ruelle étroite et plan similaire de cours intérieures. Plan panoramique de la nouvelle cité « La cagna » tout juste achevée. Écran noir de transition et plan d’ensemble du dispensaire où les mères amènent leurs enfants, parfois en courant.
Longs plans panoramiques des cités de « Beausite » et de « Mutuelville », au bord du lac de Tunis. L’un d’eux est brièvement interrompu par le plan d’ensemble d’une maison.Plan panoramique de la cité de « Crémieux-Ville ». Fondu de transition et plan d’ensemble d’une maison sur laquelle trois ouvriers s’activent à des finitions. Autre plan panoramique qui prend la cité dans son ensemble.
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Succession de deux plans panoramiques, l’un bref et l’autre long, des cités de « Mégrine » et « Franceville ». Fondu de transition et plan en plongée sur l’une des maisons de la deuxième nommée. Succession de plans d’ensemble d’une longue file d’écoliers dans une rue, encadrés par leurs institutrices, et de plusieurs maisons de la cité. Une femme sort de sa maison avec ses deux enfants, rattrape l’un qui s’éloigne puis part avec eux.
Plan en plongée d’une grande villa. Un père de famille rentre chez lui et embrasse sa femme et ses enfants. Fondu de transition et plan moyen de la famille réunie autour de la table. Écran noir de transition et autre plan moyen de la famille au jardin : le père bêche, la mère tricote dans une chaise et les enfants jouent. Image bucolique d’un bonheur familial idyllique.
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Bilan et conclusion
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Animation représentant l’évolution en chiffres des constructions des « Habitations à Bon Marché ». Alors qu’elles n’avaient pas dépassé cent soixante-quinze par an de 1919 à 1929, elles bondissent à sept cent quarante-quatre en 1930 et se montent à deux cent quatre-vingt-dix-sept pour la première moitié de 1931.
Reprise du plan taille du projectionniste à côté de son appareil et plan moyen du vieux fonctionnaire et de son jeune visiteur face à l’écran. Le premier est chaleureusement remercié par le second. Plan rapproché poitrine de ce dernier qui déclare avoir saisi concrètement comment « la France comprend la civilisation » et décide d’en faire part à ses « camarades ».
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Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Edouard Wermeister