L'école de plein air du 19e arrondissement à Pavillon-sous-Bois pour enfants chétifs (1929)

De Medfilm



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Titre :
L'école de plein air du 19e arrondissement à Pavillon-sous-Bois pour enfants chétifs
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
6 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Ecole de plein air du 19e arrondissement à Pavillons sous Bois pour enfants chétifs.

(English)

Ecole de plein air du 19e arrondissement à Pavillons sous Bois pour enfants chétifs.

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La scolarisation spécifique des enfants de faible constitution physique.

(English)

The specific schooling of children with a weak constitution.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

À Pavillon-sous-Bois, la colonie des enfants de Paris accueille des enfants de faible constitution physique et habitant le 19e arrondissement de la capitale. Toutes les activités (classe, gymnastique, sieste, goûter) se font en plein air, sous la surveillance d’un personnel spécialisé.

(English)

The Colonie des Enfants de Paris (centre for Parisian children), located in Pavillon-sous-Bois, takes in children with a weak constitution living in the 19th arrondissemen of Paris. All activities (classes, gymnastics, nap and afternoon snack) occur outdoors, under the close watch of specialized staff.

Contexte

Les années 1920 voient se développer la science, dite de « l'hygiène sociale », héritière des recherches de Pasteur, elle cherche à éviter la contagion microbienne par des règles de propreté. Le réalisateur du film, Jean-Benoît Levy, très proche de ce mouvement, en est son principal interprète dans le monde du cinéma. L'hygiène sociale promeut notamment les écoles en plein air qui accueillent, après la Grande Guerre, des enfants issus de milieux défavorisés et physiquement ou mentalement déficients. Issues de la pensée commune des pédagogues, des médecins et des architectes, elles se veulent une méthode alternative d'enseignement, censée permettre un meilleur épanouissement de l'enfant par un cadre spécifique alliant pédagogie et soins. Ce mouvement rejoint l'intérêt croissant porté à l'éducation des classes populaires.


Maladie infectieuse et contagieuse encore redoutée en 1950, la tuberculose s’est considérablement raréfiée grâce au vaccin BCG, au dépistage et aux thérapeutiques antituberculeuses. Trois bacilles (humain, bovin et aviaire) sont à l’origine de cette maladie dont la forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire, due au bacille de Koch, avec fièvre, asthénie, amaigrissement, toux et hémoptysie. Beaucoup plus rare est la phtisie, forme aiguë qui se décline en tuberculoses osseuses, rénales, génitales, digestives et ganglionnaires. Le dépistage se fait par injection de tuberculine. L’apparition d’une zone rouge indique que le sujet a déjà été tuberculeux ou vacciné.

(English)

The so-called social hygiene science began to expand during the 1920s. This legacy of Pasteur’s research intended to prevent the spreading of germs by establishing hygiene standards. Film director Jean-Benoît Levy was very involved in this movement, and became its main spokesperson in the cinematographic field. The French social hygiene movement notably promoted open-air schools taking in, after the Great War, physically and mentally deficient children from disadvantaged backgrounds. Stemming from the common reflection of educationalists, doctors and architects, these schools offered an alternative teaching method which was supposed to allow children to thrive in a specific environment combining education and healthcare. This movement was associated with the growing interest in the education of the working-class.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le spectateur est ici invité à lier le texte clair, court et précis de chaque carton avec l’image associée qui le succède. La méthode est purement descriptive et simple. On offre la meilleure image possible de l’école en montrant la qualité des services offerts et leur bonne exécution. C’est en somme l'équivalent des « plaquettes » publicitaires d'aujourd'hui, sa présentation visant à séduire les parents qui souhaiteraient inscrire leurs enfants dans cette école.

(English)

Here, the viewer is invited to connect each short, precise and clear intertitle to the following sequence. The method is purely descriptive and straightforward. The best possible image of the school is offered by showing the successful implementation of high standard services. This is after all very similar to nowadays’ engaging leaflets ; this presentation intends to lure in parents who might wish to enroll their children in this school.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

L’accent est mis sur l’hygiène du corps (les enfants sont lavées par des infirmières), mais aussi sur l’hygiène de vie qui contribue, selon les principes médicaux de l’époque, à la lutte contre les maladies respiratoires telle que la tuberculose. De fait sont prescrites des cures de repos, de soleil, de l’exercice doux et la proximité de la nature et du grand air. Les enfants sont suivis médicalement par des médecins, comme dans un sanatorium.

(English)

A particular emphasis is placed on body hygiene (with nurses washing the children), but also on health practices that, according to the medical principles of the time, helped prevent respiratory infections such as tuberculosis. Indeed, doctors prescribe rest cures, heliotherapy, gentle exercises, as well as closeness to nature and fresh air, while ensuring a clinical follow-up of the children, just like in a sanatorium.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Paris et région parisienne

(English)

Paris and the Paris region.

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

(English)

The general public.

Audience

Descriptif libre

Un enseignement qui allie pédagogie et soins
Le film se résume à une succession de petites séquences montrant les enfants chétifs dans leur quotidien. L'ouverture montre les enfants jouant à saute-mouton dans la cour de l'école. La première séquence, intitulée « Arrivée » permet au spectateur d'observer les enfants descendant du bus qui les amène à l'école, où ils sont accueillis par le personnel d'encadrement. Dans la deuxième séquence, intitulée « Hygiène », une infirmière, de dos, lave tour à tour des enfants, qui attendent devant une douche. À la troisième séquence, nommé « Enseignement », un cours est dispensé. Les garçons sont torse nu, les filles en combinaison. Aux murs de la salle de classe, des maximes sont affichées. Les enfants lèvent le doigt pour répondre à une question posée par l'enseignant. La quatrième séquence, « Classe en plein air », représente le même enseignant poursuivant son cours à l'extérieur. Tous les enfants sont habillés et portent un chapeau. La cinquième séquence porte le titre de « Mouvements respiratoires ». Nous y voyons les enfants de l'école effectuer une succession d'exercices dans le parc. Il semble qu'il manque un carton, car dans le même plan, nous voyons les enfants au réfectoire, en train de manger. La séquence suivante est appelée « Sieste obligatoire en plein air, position normale sans oreiller ». Pendant qu'une infirmière veille sur eux, les enfants sont allongés dans des lits de camp, devant le bâtiment de l'école. Au coup de sifflet du maître, ils se lèvent et rangent leurs lits. Dans la séquence appelée « Cure de soleil », les enfants sont allongés dans l'herbe. Quand le maître siffle, ils se retournent. La séquence intitulée « jeux en plein air » montre plusieurs enfants qui se divertissent dans le jardin de l'école. La séquence « examen médical hebdomadaire » présente un médecin qui examine les enfants de l'école, assisté par une infirmière. La dernière séquence constitue la touche burlesque du film. Intitulée « l'heure du goûter », l'on y voit le maître courir vers l'école suivi par de nombreux enfants. Il saute par-dessus une série de tables, pour arriver plus vite. Certains enfants l'imitent, d'autres contournent les tables.
l'enjeu du film : montrer une école qui dispense un enseignement aux contenus classiques mais sur un mode adapté à son public
Ces différents plans peuvent se classer en deux catégories. La première est constituée de ceux qui présentent la normalité de l'établissement, tout en constituant des passages obligés. Ils ont pour but de rassurer le spectateur. Il s'agit par exemple du plan intitulé « Enseignement ». Il semble normal que des cours soient professés dans une école, toutefois le plan constitue un passage obligé dans la présentation de l'institution. La deuxième catégorie contient les plans présentant les caractéristiques plus particulières de l'école des enfants chétifs. Il s'agit par exemple des plans mettant en avant les cures de soleil. Ces plans ont généralement des titres plus descriptifs. Il va de soi qu'un plan accompagné du carton « visite médicale » n'a pas la même portée qu'un autre accompagné du carton « visite médicale hebdomadaire », dont l'intitulé insiste sur sa grande régularité. De même, ce n'est pas un hasard si le plan « enseignement » est suivi du plan « classe en plein air », le premier, faisant ressortir les caractéristiques du second.

(English)

Combining education and healthcare
The film is made up of short sequences showing the sickly children daily routine. The opening sequence features children playing leapfrog in the school playground. Then, in the sequence called “Arrival”, children hop off the bus that drove them to school, and are taken in by the staff. The following sequence, called “Hygiene”, features a nurse washing a child, while the others stand in front of the shower, waiting for their turn. A class is given in the third sequence – “School”. Boys are bare-chested, while girls wear jumpsuits. Quotes are hung on the classroom walls. Children raise their hands to answer the teacher’s question. “Outdoor lesson”, the fourth sequence, features the same teacher carrying on his lesson outside. This time, all children are fully dressed and wear hats. In the next sequence called “Respiratory exercises”, children are performing a series of movements in the school park. Immediately after, we can see the children having their lunch in the canteen – the intertitle introducing this sequence seems to be missing. The next sequence is called “Compulsory outdoor nap, normal position, no pillow”. Children lie on camp beds set in front of the school building, and rest under the close watch of a nurse. Once the teacher blows his whistle, they get up and put their beds away. In the “Sun bathing” sequence, children are lying down on the grass. When the teacher blows his whistle, they turn over. The sequence called “outdoor playtime” features children having a good time in the school park. The “weekly medical examination” sequence features a doctor and his assisting nurse examining the children. The final sequence - “Afternoon tea” - adds a rather humorous touch to the film. There, we can see the teacher running towards the school building, followed by numerous children. He jumps over lined up tables, just to get there faster. Some of the children follow his lead, while others get around the obstacle.

The film aims at presenting a school that implements methods adapted to the children’s specific needs while providing a conventional education.
We can divide up these sequences in two categories. The first one shows the traditional aspect of the school, with the fulfillment of all basic requirements. This intends to reassure the viewer . The “School” shot definitely belongs to this category: that lessons are taught in this school is no surprise. And yet, showing this is necessary when presenting the institution. Sequences showing the specificities of the school for sickly children belong to the second category. This includes, for instance, shots promoting heliotherapy. Their intertitles are usually more descriptive: indeed, a sequence introduced by a phrase such as “medical examination” is far less meaningful than a “weekly medical examination” intertitle, that lays stress on the regularity of medical care. Likewise, the “School” shot is immediately followed by the “Outdoor teaching” for a reason, i.e., emphasizing the specificities of the latter.

Notes complémentaires

Le film a été tourné par des opérateurs de la société Gaumont.

(English)

The film was shot by technicians from the Gaumont company.

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Elena Iuliani – Gauthier Feuga – Emmanuel Nuss
  • 2 Traducteurs_vers_anglais : Eurielle Mir-Pardina, Michael Craig
  • Sous-titres Anglais : Michael Craig, Eurielle Mir-Pardina