DEFA Studio für Dokumentarfilme
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Moine, Caroline, « Travailler au studio des documentaires de la DEFA : le parcours de Thomas Plenert », in Forbrig, Karsten ; Kirsten, Antje, « Il était une fois en RDA… » Une rétrospective de la DEFA : analyses & documentations, Bern ; Berlin ; Bruxelles ; Frankfurt am Main ; New York ; Oxford ; Wien, Peter Lang, 2010, pp. 137-162.
« De fait, la réalisation d’un film documentaire devait passer par des étapes obligées, dans un processus de contrôle clairement fixé : un exposé du projet, présenté par un réalisateur ou un auteur, devait être approuvé par le service de la dramaturgie du studio, par le directeur du studio des documentaires, par le directeur de la DEFA, avant d’être présenté à l’Administration centrale du Film au ministère de la Culture (HV Film) puis au département concerné au Secrétariat du Parti. Venait ensuite le tournage, période de plus grande liberté, selon les réalisateurs, car loin du studio et des fonctionnaires. Le montage commençait ensuite, ponctué d’éventuelles retouches au projet initial, à l’initiative aussi bien des documentaristes que des autorités de tutelle. Des projections avaient lieu assez tôt pendant le travail de montage, devant le producteur du studio en charge du film, puis lors de séances spéciales organisées en présence des représentants de la direction de la DEFA, de la HV Film et du Comité central. Une fois l’accord donné à la suite de ces projections, le documentaire était soumis à la Commission de la HV Film chargée de donner ou non la permission de diffuser le film, en RDA ou à l’étranger. L’écrasante majorité des films documentaires de la DEFA représentèrent ainsi un fidèle relais à la politique du régime. »
1. Réalisateur ou auteur présente le projet :
- au service de la dramaturgie du studio,
- au directeur du studio des documentaires,
- au directeur de la DEFA
2. Si ils sont tous d'accord : présentation à l’Administration centrale du Film au ministère de la Culture (HV Film).
3. Si accord : présentation au département concerné au Secrétariat du Parti.
4. Tournage
5. Montage + éventuelles retouches au projet initial, à l’initiative aussi bien des documentaristes que des autorités de tutelle.
Projections devant le producteur du studio en charge du film
Projections lors de séances spéciales en présence :
- de représentants de la direction de la DEFA,
- de représentants de la HV Film,
- de représentants du Comité central.
6. Si accord : documentaire soumis à la Commission de la HV Film chargée de donner ou non la permission de diffuser le film, en RDA ou à l’étranger.
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Les documentaires étaient filmés en noir et blanc car matériel ne permettait pas la couleur. Pratique car permettait de filmer de vrais moments de vie / de travail (films ouvriers [Abhängig] par ex.).
Les documentaires devaient montrer une image positive de la RDA, avec un héro souvent antifasciste et une fin positive. Les films ne respectant pas cela ou montrant une image trop négative [Heim] étaient censurés, si possible au moment même de leur conception.
Liens externes
Sources :
- Allan, Seán ; Heiduschke, Sebastian, (éds), Re-imagining DEFA : East German cinema and its national and transnational contexts, Oxford ; New York, Berghahn, 2016.
- Bergfelder, Tim ; Carter, Erica ; Göktürk, Deniz, (éds), The German cinema book, London : BFI Publishing, 2002
- Brockmann, Stephen, A critical history of German film - Second edition, Rochester (N.Y.) : Camden House, 2020.
- Buffet, Cyril, Défunte DEFA : histoire de l'autre cinéma allemand, Paris, Éd. du Cerf ; Condé-sur-Noireau, Corlet publications, 2007.
- Forbrig, Karsten ; Kirsten, Antje, (éds) "Il était une fois en RDA..." : une rétrospective de la DEFA : analyses & documentations,
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Contributeurs : Florine Héraud