Hygiène du vêtement (1960)

De Medfilm



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Titre :
Hygiène du vêtement
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
14 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Conseiller pédagogique : Henri Nozet

Contenus

Sujet

Les conduites à tenir pour choisir une panoplie vestimentaire seyante et conforme aux besoins du corps, et pour entretenir les vêtements qui la composent.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Les fonctions du linge de corps. La protection contre le froid : les tricots. L'influence de la couleur sur la température. L'imperméabilité. Le problème des chaussures et des talons. Le problème de l'amplitude des vêtements. Les vêtements et la sécurité. La propreté et l'entretien des vêtements.

Contexte

C’est sous le signe de la révolution que se place cette mode des années soixante, étroitement liée à des conquêtes technologiques et à des ruptures qui entraînent une série de réactions en chaîne dans la manière de s’habiller. Toute l’histoire de la mode s’inscrit dans le devenir de l'industrie textile. En effet, la mode est longtemps restée du ressort de l’artisanat plutôt que de l’industrie. Les rapports entre création et production de masse sont au cœur de la problématique, avec l’entrée de la mode dans la société de consommation au cours des années soixante.

Dans les années cinquante, une grande partie de l'habillement d'usage quotidien se fait encore chez soi ou chez la couturière du quartier. Le contexte reste conservateur et le mouvement de la libération de la femme n'est pas encore en marche. Mais dès la fin de la décennie, les pénuries liées à la Seconde Guerre mondiale disparaissent. La haute couture est supplantée par le prêt-à-porter. La jeunesse devient à la fois la source d’inspiration et le client final du vêtement. Paris capitale de la mode cède sa place au Swinging London anglais : Londres devient le centre de la plupart des tendances. De nombreux enfants du baby-boom devenant adolescents, sont appelés à être des prescripteurs de premier plan.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le propos du film est délivré au moyen de la fiction. Le film illustre le thème de l’hygiène des vêtements à travers une famille composée d’une mère de famille et de ses deux enfants adultes. Le spectateur suit alors le fils, nommé Jacques, un étudiant n’ayant aucune connaissance sur l’hygiène des vêtements et qui adopte un comportement à ne pas suivre. La mère de famille, informée et réfléchie, conseille au spectateur, représenté par Jacques, le comportement à suivre pour avoir une bonne hygiène des vêtements. La sœur de Jacques, alors malade, permet au film de sensibiliser le spectateur sur l’importance de porter des vêtements propres quand on visite un malade et de ne pas suivre les dérives de la mode vestimentaire. Enfin, chaque conseil est appuyé par une expérience simple que le spectateur peut reproduire chez lui.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé est traitée par l'hygiène et l'entretien du corps. Le film prodigue des conseils « essentiels » sur l’hygiène des vêtements afin d’améliorer la vie quotidienne du spectateur.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Télévision française pendant le programme scolaire.

Communications et événements associés au film

Public

Tout public, en particulier le public adulte responsabilisé devant la jeunesse.

Audience

Descriptif libre

Introduction Le film débute par un plan large de différentes gravures représentant des costumes d’époque. Le narrateur explique au spectateur que le vêtement est le propre de l’Homme et qu’il a évolué au cours des âges et en fonction de la mode. [01:12] Conseils sur le nettoyage des vêtements.

Plan d’ensemble d’un jeune homme de dos en pyjama. Le narrateur explique que chaque vêtement a « une fonction précise ». Le jeune homme, nommé Jacques, fait des exercices d’étirement. Il est appelé par sa mère qui rentre dans sa chambre. Plan d’ensemble de la mère de Jacques. Elle l’interrompt pour lui dire qu’il fait trop de bruit et que sa sœur malade doit se reposer. Gros plan de la mère de Jacques posant des vêtements sur un lit. Cette dernière amène à son fils les vêtements de la journée. Le jeune homme rentre dans le cadre, la caméra fait un plan américain des deux personnages. Jacques, étonné de recevoir de nouveaux vêtements, dit à sa mère qu’il s’est déjà changé quatre jours plus tôt. Elle rétorque que « le linge de corps se salit vite », ainsi, il ne faut pas le porter longtemps afin d’éviter qu’il soit dur à nettoyer. Le narrateur commente cette scène en disant que ce changement quotidien de vêtement permet d’absorber aisément la sueur pendant les efforts, sans pour autant la faire évaporer trop rapidement, pouvant causer « un dangereux refroidissement ». Plan sur un étendoir. Le narrateur explique que le temps de séchage d’un vêtement dépend de sa matière. Ainsi, le nylon est sec le premier suivi des serviettes de toile puis les articles de coton. Plan sur un tas de vêtements. Ces différences sont dues aux taux d'absorption et d’évaporation du tissu, ainsi, la laine et le coton sont les « matières recommandées » pour le linge de corps, car ils font évaporer l'eau lentement . [02:32]

Conseils sur les vêtements qui tiennent chaud.

Plan poitrine de Jacques. Ce dernier regarde le paysage par une fenêtre ouverte dans sa chambre. Le temps dehors le fait alors frissonner. Il décide ainsi d’aller chercher un pull-over dans sa boîte de rangement. Sa mère l’interrompt et lui demande d’en prendre un autre, lui expliquant que le sien ne tient pas chaud, car il est à maille serrée. Plan d’un tricot à maille large et d’un tricot à maille serré tous les deux placés sur un pain de glace. Le narrateur propose une expérience au spectateur pour confirmer les recommandations de la mère de Jacques. Un thermomètre est placé dans chaque tricot pour voir quel maillage est le plus efficace pour retenir la chaleur. Ce dernier conclut, face aux résultats, que la température tombe plus vite dans le pull-over à maille serrée, tandis que le tissu à maille large « constitue une meilleure protection contre le froid ». Plan poitrine de Jacques qui s’habille. Face au froid, Jacques décide de mettre « un tricot neuf » par-dessus son « vieux pull-over » afin d’atténuer son manque d’efficacité. Sa mère lui fait alors remarquer que son tricot ajusté ne lui tiendra pas chaud, car il est trop serré, elle lui rappelle donc qu’il ne faut pas porter de vêtements ajustés pour se tenir au chaud. Jacques retire alors son tricot. Le narrateur précise que, sur un pull en laine, les pardessus amples protègent mieux du froid que les pardessus ajustés, car une bulle d’air isolante s’emprisonne entre le linge de corps et la laine. Très gros plan sur de la fourrure. Le narrateur donne un exemple de tissu qui emprisonne très bien l’air : la fourrure. En effet, il explique que « la fourrure renferme 90%, en volume d’air emprisonné ». Plan de dessins représentant des habits de fourrure. [04:24]

L’importance de la couleur du vêtement pour se protéger de la chaleur. Plan d’ensemble de la mère de Jacques et plan poitrine de Jacques, tous deux assis à une table en train de prendre le petit-déjeuner. Son d’une radio en fond. Pendant leur repas, la radio sur la table informe le duo qu’il fait -2°C à Tamanrasset, en Algérie, à 4 heures du matin. Jacques réagit : il comprend alors pourquoi les peuples du Sahara portent des vêtements de laine. Sa mère ajoute que la laine est un excellent isolant et que c’est un choix judicieux pour surmonter les nuits froides du désert. Jacques demande alors pourquoi les peuples du Sahara portent des vêtements blancs ou de teinte claire. Plan sur trois carrés de laine, gris, blanc et noir où est posé un thermogène. Le narrateur propose une nouvelle expérience pour mieux comprendre « l’influence de la couleur des tissus ». Chaque thermomètre est enroulé par leur carré de laine respectif. Plan d’une table où sont disposés un radiateur et les trois carrés de laine, des mains enroulent des thermomètres dans ces tissus. Un radiateur allumé est placé sur ces trois carrés de laine, en particulier en direction du blanc. Plan d’une main qui allume le radiateur. Après plusieurs minutes, les thermomètres sont vérifiés. Plan des trois carrés de laine posés sur une table, les mains consultent un à un les thermomètres de chaque carré de tissu. Le narrateur fait constater au spectateur que « le thermomètre entouré de laine blanche indique la température la plus basse et celui de laine noire, la température la plus élevée ». [05:23]

Conseils sur l’hygiène des chaussures.

Gros plan de la mère de Jacques en train de boire et plan d’ensemble de Jacques recroquevillé sous une chaise. Elle lui demande alors ce qu’il cherche, il répond : « mes chaussures ». Sa mère en profite pour lui faire une réflexion, car il a oublié hier de retirer ses chaussures en revenant de l’université, ce qui a sali le parquet de leur maison. Jacques finit par retrouver ses chaussures sous le lit. Il les remet immédiatement, quoique recouvertes de poussières. Il se justifie en disant que les rues sont boueuses et que ce n’est donc pas nécessaire de nettoyer ses chaussures. Sa mère lui explique que nettoyer ses chaussures n’est pas qu’une question d’élégance, mais bien une nécessité « pour entretenir et d’assouplir le cuir et lui conserver ses capacités isolantes ». Plan rapproché de Jacques en train de tenir et d’observer des sabots de bois. Le narrateur réagit à cette découverte en expliquant que, malgré leur désuétude, les sabots de bois fournissent une excellente isolation contre le froid grâce à leurs semelles de bois. [06:22]

Conseils sur les vêtements à porter pour se protéger de la pluie.

Plan d’ensemble de Jacques rentrant dans une pièce et décrochant un manteau d’un porte-manteau. C'est un macfarlane. Ce manteau est « enduit intérieurement de caoutchouc » et « protège efficacement des intempéries ». Néanmoins, il n’était pas agréable de le porter et ne laisser pas entrer l’air, favorisant ainsi la condensation de l’humidité, le rendant, selon les dires du narrateur, « malsain ». Très gros plan d’un imperméable. En revanche, l’imperméable est perméable à l’air. Plan sur un jet de vapeur, produite derrière l’imperméable, qui passe à travers le tissu. L’auteur rappelle que l’imperméable ne laisse pas pour autant passer l’eau, car « il a été traité avec un produit imperméabilisant ». Gros plan d’un imperméable qui est arrosé d’eau. Enfin, la coupe ample du vêtement permet de bouger avec aisance. [07:10]

Conseils sur les vêtements à porter pour nettoyer son intérieur.

Plan américain de Jacques de dos, portant un imperméable. Sa mère rentre dans la pièce. Jacques lui informe qu'il part de la maison pour se balader. Sa mère est alors heureuse de voir son fils bien habillé pour sortir. Cette dernière sort ensuite de la pièce par une porte avant d’y entrer à nouveau avec une tenue de ménage, un foulard et un aspirateur. Le narrateur explique que sa « blouse de la ménagère » est « ample pour faciliter les mouvements » et bien fermée pour protéger les vêtements. La femme allume son aspirateur et commence à nettoyer la pièce. Le foulard, quant à lui, sert à protéger la chevelure. La face en contact des cheveux doit toujours être la même et le foulard doit être nettoyé régulièrement. La sœur de Jacques rentre dans la salle. Elle éteint l’aspirateur pour que sa mère entende sa sollicitation. Cette dernière lui demande de retourner dans son lit et d’attendre son arrivée. Plan de la mère de Jacques qui retire sa tenue de ménage. Le narrateur avertit le spectateur sur le danger que représente la tenue de ménage. En effet, après le ménage, la tenue est recouverte de microbes et de poussière. Le narrateur conseille de la retirer pour ne pas la mettre en contact avec un enfant déjà malade. [08:19]

La mode vestimentaire, un exemple à ne pas suivre.

Plan d’ensemble de la sœur de Jacques dans sa chambre en train de lire sur son lit. Sa mère rentre dans sa chambre en s’étonnant qu’elle ne dorme plus. Elles entament une conversation portant sur les corsets, jugeant saugrenues les personnes du passé étaient saugrenues qui portaient une tenue si serrée. Sa mère ajoute qu’un corset très serré devait « gêner leur respiration » et « freiner la circulation du sang ». Pour la mère, la mode semble avoir été la principale fautive d’un tel comportement, ajoutant que la mode est aujourd’hui responsable de nouveaux choix tout aussi irraisonnés. Ainsi les jupes et les pantalons trop serrés rendent ces habits « peu pratiques ». Plans de pages de magazines. Quant aux chaussures, les talons hauts « entraînent une déformation vertébrale » à cause du manque d’équilibre qu’elles causent et les ballerines ne soutiennent pas « la goutte des pieds ». La mère conseille donc à sa fille, et par la même occasion le spectateur, deux modèles de chaussures : dans un premier temps, des chaussures avec des petits talons. Plan sur le miroir de la chambre qui reflète la mère et sa fille feuilletant les magazines sur le lit. Dans un second temps, des chaussures de sport conçues pour la marche qui soutiennent la voûte plantaire. Jacques rentre dans le cadre en train de siffloter un livre à la main. Sa mère s’en réjouit et part de la pièce pour reprendre son ménage. Jacques qui a salué sa sœur regarde par la fenêtre et y voit des enfants en train de faire du sport au stade. [09:52] Prélude à la nouvelle séquence sur le bon usage des habits pendant l'activité sportive.

Conseils sur les vêtements à porter pour faire du sport.

Plusieurs plans d’un groupe d’enfants en train de faire du sport avec un homme qui les supervise et les guide. Le narrateur estime la tenue de l’homme « bien conçue pour pratiquer les sports » car elle est ample, facilitant ainsi le mouvement. Il précise que ce vêtement, fabriqué à partir de « laine molletonnée », est « isolant et absorbant », empêchant le sportif de se refroidir après l’effort. Plan des jambes d’un enfant en train de sautiller. Le narrateur s’intéresse ensuite aux chaussures des enfants. Ces dernières permettent de soutenir la cheville et de la protéger des chocs grâce à un « disque de caoutchouc souple ». La semelle, quant à elle, est isolante et également souple. Plan du groupe d’enfants en train de faire du sport. [10:35]

Conseils sur les vêtements à porter pour les travaux manuels.

Plan américain d’un ouvrier sur une échelle en train de manipuler des câbles. Le narrateur qualifie sa tenue de « combinaison bien fermée ». Plan sur le collègue de l’ouvrier positionné en bas de l’échelle. Le narrateur qualifie la tenue de son collègue de « protection moins sérieuse » car la manche de sa veste porte « une patte » contrairement à la combinaison de son collègue qui est « unie ». Cette différence peut risquer, pour le travailleur en veste, un accident grave. Quant aux chaussures de ville du susdit travailleur, il les qualifie de « peu isolantes ». Le narrateur conseille plutôt de porter des « chaussures solides » avec une semelle épaisse, isolante et antidérapante. Tout comme la tenue de ménage, le narrateur rappelle au spectateur que la tenue de travail doit être retirée après l’activité terminée. [11:23]

Conseils sur comment nettoyer et conserver son linge.

Plan d’ensemble en plongée de la mère de Jacques qui trie du linge pour faire une lessive. « D’un côté, elle groupe le linge blanc qui supporte l’ébullition, de l’autre elle rassemble le linge de couleur ». Elle met à part les nages et les tissus fragiles. Ce tri est dû aux « techniques de nettoyage [qui] varient selon l’origine des fibres textiles ». Un étendoir ascensionnel descend à la hauteur de la mère de Jacques. Ce linge sale étant humide, « il aurait moisi et endommagé les autres vêtements » s' il avait été directement mis avec les autres vêtements. Plan d’une personne tenant d’une couverture trouée. Le narrateur précise qu’il s’agit d’un tissu mité et que la seule façon de le réparer est le stoppage, technique onéreuse. Il fait remarquer au spectateur la tache de graisse autour du trou, signifiant que le vêtement n’a pas été lavé avant d’être rangé. Le narrateur propose alors au spectateur d’expliquer comment bien conserver ses vêtements. Plan d’une personne nettoyant un manteau devant une fenêtre. Il poursuit en indiquant la démarche à suivre : tout d’abord, il faut brosser le vêtement, puis il faut procéder au détachage avec un détachant qui doit être employé loin d’une flamme et près d’une fenêtre pour ne pas respirer des émanations toxiques ; ensuite, l’habit doit être placé dans une boîte ou une housse bien fermée ; enfin, il faut pulvériser de l’insecticide et poser « des boules d'insecticide solides » sur les vêtements. Le narrateur rappelle que ces précautions « seront inutiles » si les boîtes ou les housses ne sont pas hermétiques. Il faut donc vérifier que les « fermetures à glissière fonctionnent sur toute leur longueur » pour les housses, et veiller à scotcher avec du ruban adhésif le couvercle des boîtes. [13:28]

Conclusion

Plan d’une armoire qui s’ouvre sur du linge rangé. Le narrateur, pour conclure, assure au spectateur qu’il aura, en suivant ses conseils : un linge propre et rangé. Plan de la mère de Jacques et plan de la sœur de Jacques de dos. Le narrateur conclut que le plus important est d’avoir « un trousseau familial » adapté à la vie quotidienne et un changement de linge de corps fréquent. Ces deux éléments sont, selon le narrateur, « essentiels » pour avoir une bonne hygiène de ses vêtements.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Dorain Karmann