Une enfance désordonnée
Spirale d’ouverture et plan moyen. Sur la table d’un salon, un petit garçon joue avec une grue et une rampe sur laquelle il fait rouler un véhicule à quatre roues. Le commentaire rappelle au spectateur que lui aussi voulait faire « comme les grandes personnes » lorsqu’il était petit. Chemin de fer, établi et grues étaient « sans dessus dessous », mais cela n’était pas sans danger. Plans rapproché poitrine. La porte est ouverte par la maman qui entre dans la pièce et appelle Serge, le petit garçon. Celui-ci se tourne vers elle, sans faire attention à la scie qui se trouve jute à côté de lui, malgré l’avertissement du commentaire, et se blesse à la main droite. La mère de Serge prend celui-ci dans ses bras, l’embrasse et l’emmène pour le soigner, tandis que le commentaire réprimande l’enfant dont il pense qu’il aurait mérité que lui soient « tirées les oreilles » pour lui apprendre à être plus ordonné.
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Les conséquences sur la vie professionnelle
Ecran noir de transition et plan d’ensemble. Serge est devenu ouvrier dans une menuiserie, mais il est toujours aussi peu ordonné. Il scie une pièce sur un établi, au milieu de poutres, de planches et de morceaux de bois disposés pêle-mêle. Le commentaire met en garde le spectateur contre la tentation de se croire un homme, de compter sur la bienveillance du patron et de négliger le rangement. Serge pose la scie et prend un rabot pour terminer son ouvrage. Succession de plan rapproché poitrine, plan américain, plan fixe et plan rapproché taille. Son patron arrive et lui demande de lui passer « les montants ». Il s’exécute mais trébuche en voulant les lui donner, tombe et tout un tas de poutres et de planches s’effondre sur lui. Plan rapproché poitrine. Le patron se précipite pour le dégager et découvre son visage ensanglanté, signe d’une blessure grave à la tête. Il va appeler un docteur.
Fondu de transition et autre plan d’ensemble. Deux brancardiers sortent Serge de l’atelier sur une civière et le déposent dans une ambulance dont une infirmière ferme les portes. Plan d’ensemble. Le patron et les autres ouvriers, qui les ont accompagnés, se retrouvent entre eux et ne peuvent qu’accepter la situation. Tandis que la caméra suit de son objectif le véhicule qui quitte la cour de l’usine. Le commentaire souligne que « tout cela aurait pu être évité » et rappelle le dicton une place pour chaque chose, chaque chose à sa place » avant de conclure en martelant « Ayez de l’ordre ! »
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