Ecstasy (1999)

De Medfilm



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Titre :
Ecstasy
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
12 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Corpus :

Générique principal

Le générique composé des crédits se trouve à la fin de la vidéo (11’45 – 12’16)

Une série écrite par « Patrice Grellet et Serge Hefez » Réalisée par « Damien Vercaemer » Journalistes « Emilie Guibert et Julie Zwobada » / Comité scientifique : « Nicole Maestracci, Dr Patrick Aeberhard, Dr William Lowenstein, Anne Coppel, Pr Bernard Roques, Dr Didier Jayle, Pr Claude Got » / Consultant juridique : « Odile Horion » / Image : « Alexandre Aufort, Jérôme Mignard, Damien Vercaemer » / Habillage : « Tim Miltat »/ Son : « Mathieu Daude, Michel Thoret » / Assistant vidéo: « Thierry Le Strat » / Stagiaire vidéo : « Vincent Rimbaux »/ Montage : « Joelle Uyttersprot » / Maquillage : « Véronique Jonin » / Graphisme : «Strad » / / Producteur délégué : « Hervé Chabalier/ Capa » / Pour la cinquième, responsable service éducation jeunesse : « Nathalie Darrigand » Chargé de production : « Pierre Therond » / Une coproduction « la Cinquième/ Capa » Avec la participation de « la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie » et du « Ministère de la Jeunesse et des Sports » et du « Comité Français d’Éducation pour la Santé » avec le concours du « Centre National de la Cinématographie » avec le soutien documentaire du « C.R.I.P.S » / Remerciements : «  Francis Roche, Marc Bonodot (Photothèque Douanes) »/ Drogues info Service 0 800 23 13 13 / http:/www.lacinquieme.fr

Contenus

Sujet

L’ecstasy : sa nature, ses effets , ses dangers.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le film s’articule en 3 parties, comme le reste des vidéos que propose la série Accro. La première est descriptive, elle détaille d’où vient le produit, quels effets il procure et quelle est la population des usagers. Ensuite, la seconde partie s'axe sur les processus physiologiques sur lesquels l’ecstasy agit et expose les conséquences et risques liés à cette substance. Finalement, le film nous expose dans une troisième partie les moyens d'arrêter la consommation et de réduire les risques. Le film se clôture sur un rappel des sanctions encourues sur le plan judiciaire et les conséquences sur le long terme de la prise de cette drogue.

Contexte

Ce programme fait partie d'une série de documentaire : "Accro". Diffusée sur la chaîne "la Cinquième" (l'ancêtre de France 5), elle traite des comportements addictifs causés par la consommation de certaines substances, légales ou non.

Le présentateur de ce programme est Serge Hefez. Il est docteur en médecine et psychiatre des hôpitaux. Il est aussi responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Il dirige également l'Espace social et psychologique d'aide aux personnes touchées par le sida (Espas) et intervient à l'Institut national pour l'éducation à la santé et sur les problématiques liées à la toxicomanie.

Serge Hefez est l’auteur de plusieurs séries documentaires pour la télévision dont Psyché et Accro sur France 5 (nommé aux Sept d’Or 2001). Il a été chroniqueur au Journal de la Santé et dans l’émission On n’est pas que des parents sur France 5. Il intervient régulièrement dans la presse écrite et audiovisuelle.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film utilise de nombreux registres d’images pour introduire le spectateur aux dangers de l’ecstasy. Il met en place une certaine forme de proximité avec le spectateur en donnant la parole à deux usagers. Ceux-ci, montrés en gros plan, expliquent pourquoi ils consomment de l’ecstasy. Au contraire, le docteur Serge Hefez, filmé en plateau avec des schémas scientifiques derrière lui, est montré comme le référent scientifique. En effectuant des allers-retours entre les témoignages des usagers et les expertises du scientifique, en alternant les registres d’image, le réalisateur veut faire prendre conscience au spectateur des dangers de cette drogue, d’autant plus importants qu’elle est de plus en plus consommée par une population jeune, ou que cette même population consomme des substituts d’ecstasy parfois plus dangereux. Ce film n’est en rien porteur de moralité ou de normativité. Le narrateur expose les conduites, décrit celles-ci, donne des solutions mais n’émet à aucun moment un quelconque jugement. Son ton qui reste neutre et posé laisse au téléspectateur le soin de se forger sa propre idée sur les contenus qu’il est en train de visualiser, bien qu’à la fin du film, il indique des organismes d’aide et d’écoute.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont incarnées par le présentateur Serge Hefez. Il apporte des connaissances scientifiques sur le sujet grâce à des explications relativement simples de compréhension mais quand même assez poussées pour que tous types de spectateurs puissent comprendre. L’usage de différents types d’images rend le contenu plus éducatif et intelligible. C’est notamment le cas des schémas qui expliquent les effets psychologiques de la consommation d’ecstasy, plus parlant que de simples paroles. La médecine est ainsi représentée comme essentielle pour protéger la santé des hommes contre les drogues et leurs dangereuses conséquences. Enfin, elle est aussi dépeinte comme vecteur d’aide et d’écoute pour tous ceux qui connaissent de près ou de loin l’ecstasy.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

télévision (Cinquième chaîne)

Communications et événements associés au film

Public

tout public

Audience

Descriptif libre

Générique (00’00 – 00’10)

Superposition de 4 prises de vues animées en noir et blanc dans des cadres. Elles représentent différentes sortes d’addictions. Les vidéos vont changer et leurs espaces de projection vont se réorganiser pour laisser apparaître le nom de la série « Accro » au centre de l’image. Le fond sonore est plutôt angoissant, ce qui laisse à penser qu’il symbolise les addictions, quelque chose de préoccupant et d’effrayant.

Intervention de Chloé (00’10 – 00’35)

Rave party, des jeunes gens dansent sur de la musique techno. Le son devient de moins en moins fort pour laisser place à Chloé. C'est une jeune femme de 26 ans, présentée comme étant vendeuse, explique pourquoi elle prend de l’ecstasy, à quelle occasion elle en consomme.

Qu’est-ce que c’est ? (0’35 - 1’14)

Séquence de prise d’ecstasy. Gros plan sur les mains du consommateur. À droite nous avons le docteur Hefez, qui explique ce qu’est l’ecstasy, à savoir de la MDMA. De l’autre côté, à gauche de l’image nous avons une représentation de la molécule qui forme la MDMA. Serge Hefez présente l’ecstasy comme appartenant à la famille des amphétamines. Sur la gauche, le schéma est remplacé par un panorama de pilules d’ecstasy de toutes les couleurs. M. Hefez explique sous quelles formes et couleurs se trouve cette drogue, comment sont pris ces cachets (par voie orale), la durée des effets ( 3/4 d’heure après l’avoir gobé). À gauche, la vue panoramique laisse place à deux petites vidéos incrustées devant un fond blanc. La première représente une personne dans le noir, éclairée par des jets de lumières qui danse. La deuxième image montre un dessin d’une pilule d’ecstasy.

Ça concerne qui ? (1’14 - 2’21)

Apparition de Franck, présenté comme ayant 27 ans et étant serveur. Face caméra en plan rapproché poitrine. « Je me présente sur la fête et en général peu de temps après je suis, je sens ce produit qui se propage en moi et donc qui me met en phase avec la soirée parce que j’y vais finalement pour danser etc. Donc je m’exprime plus physiquement. » Image scindée en deux. À droite, comme précédemment, Hefez explique que la consommation d’ecstasy s’accompagne du développement du mouvement techno. Carte de France superposée à une vidéo montrant en négatif des jeunes qui dansent. Elle indique que l’ecstasy touche de plus en plus les moins de 25 ans. En 1996, plus de 5 % des appelés déclarent en avoir déjà consommé. Les images disparaissent et deux autres ont leur apparition. Il s’agit d’une vidéo encore en négatif de jeunes qui dansent, par dessus un graphique représentant les saisies. Serge Hefez explique que l’accroissement de la consommation d’ecstasy chez les plus jeunes pose de plus en plus de problème car elle se consomme en association avec d’autres produits (cocaïne, alcool…). À gauche de l’écran est montrée une main tenant une pilule d’ecstasy.

Qu’est-ce que ça fait ? (2’21 - 4’42)

Apparition de Franck, dans les mêmes dispositions que la séquence précédente. « Tu vois, je suis plutôt introverti, je discute peu, je suis assez timide etc. Si je consomme, je sens que le monde m’appartient « plus ou moins » [fait le signe des guillemets avec ses mains], c’est entre guillemets ». Apparition de Chloé, dans les mêmes dispositions qu’au début du documentaire. « Ça détend, ça rend serein, ça rend joyeux, ça rend un peu euphorique, assez sensible. Et voilà, ça me fait passer une bonne soirée. » Retour aux explications du présentateur. Image scindée en deux. À gauche, vidéo montrant au ralenti une boîte de nuit avec des gens qui dansent et des jets de lumières. A droite, Serge Hefez explique les effets recherchés par la prise de cette drogue. Réapparition de Chloé, dans les mêmes dispositions qu’avant. « Ça te fait un effet assez puissant pendant toute une nuit ou toute une journée si tu prend ça la journée et puis ça te fatigue et puis, et puis t’es tellement bien, tellement loin que quand faut ré-aterrir, c’est pas forcément drôle. Donc il y a l’avant et l’après quoi. » Serge Hefez explique les dangers de consommer cette drogue avec d’autres produits comme l’alcool ou d’autres drogues.

Apparition de Franck, dans les mêmes dispositions que la séquence précédente. « Parfois le produit est tellement fort que quelques heures après la fête vous vous retrouvez entre amis et pour discuter c’est pas non plus des plus évident parce que le produit était fort et que soudainement t’as la mâchoire vraiment presque ankylosée et tu vois t’es entre deux eaux pour t’exprimer. Un petit peu dans le gaz. » Serge Hefez rebondit sur l’intervention de Franck pour parler des effets physiques de la prise de cette drogue. Il est toujours à la droite de l’écran alors qu’à gauche on voit deux animations représentant la molécule de MDMA pour l’une et le terme MDMA pour l’autre.

Sur quoi ça agit ? (4’42 - 5’55)

Séquence où l’on voit la personne qui avait l’ecstasy dans la main la porter à la bouche. Voix féminine qui explique sur quoi agit la substance. Représentation de différentes sensations sur la tête d’un homme dessiné. Zoom sur l’intérieur de son crâne. Représentation de quatre neurotransmetteurs. Ensuite, représentations de différentes stimulations que reçoit le cerveau. Est ensuite présenté la molécule de MDMA qui s’attaque à la sérotonine et les effets que cela a sur le cerveau et les sensations des sujets.

Les risques (5’55 - 7’03)

Thierry, un homme de 25 ans présenté comme faisant parti de l’association SPIRITEK nous explique les risques que l’on rencontre lorsque l’on consomme de l’ecstasy. « Quand on fait un peu de recherche sur les produits, il est évident qu’une pilule ça peut être n’importe quoi. Alors c’est vendu sous le terme générique d’ecstasy mais peut y avoir n’importe quoi. Il peut y avoir tout sauf de l’ecstasy ». Serge Hefez rebondit sur l’intervention de Thierry pour parler des risques de la prise d’ecstasy. Il est comme toujours à la droite de l’écran alors qu’à gauche il y a une photo de trois pilules. Cette photo est remplacée par un listing de tous les risques que le consommateur peut rencontrer en gobant une pilule, d’abord sur le court terme puis le long terme.

Besoin d’aide ? (7’03 - 9’50)

Explication de Serge Hefez sur la mise en place d’une expérience menée d’abord aux Pays-Bas et en Angleterre et qui voit le jour en France lors de soirées technos. Immersion dans une rave party. Plans de coupe de la foule. Présentation d’une association présente à l’évènement, ASUD. Images de prospectus de cette association. Un bénévole explique à un consommateur : « Nous, on a eu une formation avec Médecins du Monde ; moi, je travaille avec Médecins du Monde depuis un moment. » Le jeune lui demande : « Toi tu travailles avec Médecins du Monde ? ». Le bénévole est présenté comme étant Philippe Tessier. « Ici, on fait de la prévention, avec ce genre de brochure là où il y a les arnaques principales, les arnaques qui sont les plus courantes. Tous ces cachets là ont été mis, et on explique les dangers qu’il y a à prendre ce genre de produits, et puis on teste évidemment les ecstasys. » Échange de questions-réponses entre la journaliste et une raveuse. Intervention d’un usager d’ecstasy qui parle de l’importance des prospectus. Philippe le bénévole teste les pilules. Images de danseurs.

Réduire les risques (9’50 – 10’23)

Serge Hefez explique quelles sont les personnes les plus sensibles à la prise d’ecstasy et comment faire pour réduire les risques dus à sa consommation. Séquence où l’on voit une personne avec de l’ecstasy dans la main la porter à la bouche.

Conséquences judiciaires (10’23 – 11’00)

Voix off féminine intervient pour expliquer les différentes conséquences judiciaires, comme les amendes ou les peines que peuvent encourir les consommateurs d’ecstasy. On peut voir sur l’écran deux vidéos : la première représente une circulaire sur la consommation et la détention d’ecstasy. La seconde montre l’intérieur d’un tribunal avec un avocat.

Et après ?… (11’00 - 11’45)

Apparition de Chloé, dans les mêmes dispositions qu’au début du documentaire. « Le vice, je pense, c’est de vouloir toujours en prendre pour se sentir bien, pour se sentir mieux, voir la vie en rose, être happy, aimer tout le monde et puis le jour où t’as plus ça, c’est un peu glauque la vie ». Retour aux explications du présentateur. Image scindée en deux. À droite, comme précédemment, c’est le présentateur, en plan taille. Il explique les effets sur le long terme de la prise d’ecstasy et les manques que l’on peut ressentir lorsque l’on arrête d’en consommer. A gauche, vidéo de raveurs. Pour conclure son intervention, Serge Hefez rappelle que la consommation de drogue n’est pas obligatoire pour passer un bon moment et faire la fête.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Article par Emmanuel Poncet, Libération, le 8 janvier 2000 :

"Ecstasy, comment ça marche. La Cinquième face aux drogues, entre compréhension et morale. 'Accro', série documentaire (1/15). Samedi 10h50.

A l'heure où le «raver» commence tout juste à s'amuser, la Cinquième propose à ses parents, tout juste revenus de Castorama, le premier épisode d'Accro, série pédagogique destinée à mieux comprendre les mécanismes et les effets des drogues. Ce petit magazine d'une durée de treize minutes traite ce matin de l'ecstasy, avant de s'attaquer courageusement, le 19 janvier, à 17 h 15, au tabac et à l'alcool, drogues plus institutionnelles, quoique plus meurtrières. Un peu à la manière (modernisée) de feu D'accord, pas d'accord, célèbre pastille de défense des consommateurs dans les années 80, le magazine Accro fonctionne comme une fiche technique audiovisuelle. Serge Hefez, psychiatre spécialiste en toxicomanie, explique d'un ton docte mais informatif la nature du produit, les procédés de fabrication et les différentes implications de son usage. Ainsi rappelle-t-il que l'ecsta est indissociable de l'univers techno («Mais tous les ravers ne consomment pas d'ecstasy», précise-t-il, l'oeil averti), qu'elle appartient à la famille des amphétamines et qu'elle libère la sérotonine, substance de régulation de l'humeur, dans le cerveau. Des interviews très courtes de consommateurs donnent un aperçu convenu de ce qu'elle provoque. «Je sens que le monde m'appartient», explique Frank, 27 ans, avant de raconter les effets secondaires du gobage: «J'avais les mâchoires qui se contractaient.» A l'arrivée, ce premier numéro d'Accro slalome bizarrement entre le ton connivent (trop de consommateurs pour faire la morale) et serviciel (comment reconnaître une bonne pilule), d'un côté, et les impératifs sanitaires et légaux, de l'autre (la Cinquième ne peut pas décemment faire l'apologie d'une drogue). La chute du commentaire de Serge Hefez traduit parfaitement cette urgence faux cul de ne pas conclure: «Est-il besoin d'absorber des substances chimiques ["] pour aimer et communiquer? A vous de répondre à ses questions.» En allant chez le psy ou en sautant par la fenêtre? "

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Clémentine Böhm
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