Crack (1999)
Crack
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Title | Crack |
Series | Accro |
Year of production | 1999 |
Country of production | France |
Director(s) | Damien Vercaemer |
Scientific advisor(s) | Serge Hefez |
Duration | 13 minutes |
Format | Parlant - Couleur - VHS |
Original language(s) | French |
Production companies | La Cinquième |
Commissioning body | La Cinquième |
Main credits
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : Yes.
- Intertitles : Yes.
- Host : Yes.
- Voice-over : Yes.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
How are health and medicine portrayed?
Le film montre par ailleurs que la thérapie psychologique couplée à une reconstruction du lien social et une réinsertion au sein de la vie active peuvent aider les personnes dépendantes au crack à retrouver un avenir et à s'en éloigner.
Le film rappelle également que le secteur de la santé s'organise pour diminuer les risques en proposant des kits d'injection stériles et en mettant en place un circuit de recyclage des seringues pour éviter des contaminations directes comme indirectes.Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
National
Description
Crack
Dans l’anonymat d’une station de métro. Une main se saisit de la substance, les allume sur une canette de soda , des jeunes personnes « sniffent ». Leurs yeux sont floutés. Sam, 40 ans, filmé en extérieur, témoigne à visage découvert : « La première fois, ça m’a plutôt… secoué… secoué physiquement mais je pensais pas que ça aurait été si loin que ça, quoi ». Audrey 44 ans, filmée à contrejour, visage caché dans le décor d’un café, témoigne : « Vraiment c’est l’enfer, un tunnel tout noir tout noir et puis après vous avancez puis après y a pas… y a pas y a pas de sortie, pas de jour, pas de fenêtres, y a rien, voilà. C’est... Vous avancez dans le noir. » [00’55]
Qu’est-ce que c’est ?
Cristaux de crack groupés dans la paume d’une main ; des consommateurs les font flamber ; un échantillon de cette drogue est répandu dans un cuilleron. Apparition du Dr Serge Hefez, " médecin psychiatre". Il donne la définition du crack, son mode de consommation et souligne le caractère criminel de son commerce : « Un flash de quelques secondes, une accoutumance quasi instantanée et des dégâts irréversibles au cerveau. Pour cette cocaïne du pauvre, on braque, on tue, on se prostitue dans de nombreux pays du monde et, aux Etats Unis comme aux Antilles, le crack a déjà occasionné de considérables ravages. » [01’34]
Ca concerne qui ?
Audrey décrit les circonstances de sa première prise : « je me suis retrouvée dans un endroit, un genre de squat… et… j’étais avec des personnes qui fumaient ça, et la personne a pris mon caillou et me l’a mis sur un doseur et j’ai fumé le premier caillou » Sur un fond de carte, une voix-off féminine rend compte de la situation aux Etats-Unis et dans l’archipel caribéen: « son faible prix de 1 à 3 dollars la dose, met le crack à la portée des adolescents. » Sur un fond de carte, la voix-off expose la situation en France : « Le crack est apparu à Paris dans les années 1987-1989, et les saisies ont augmenté de plus de 50% entre 1997 et 1998 ». Insert plan sur une seringue. « Le crack concerne une population le plus souvent marginalisée. Plus d’un tiers des usagers en consomment tous les jours, plusieurs fois par jour. »
Le Dr. Hefez des précisions sur les modes de consommation : « En France, le crack est consommé principalement dans quelques grandes villes, ainsi que dans les départements français des Antilles ». Il ajoute : « Rapidement proposé à une clientèle au faible pouvoir d’achat, il intéresse grandement les trafiquants car son effet bref et intense favorise la surconsommation. » [03’07]
Qu’est-ce que ça fait ?
Audrey : « On a l’impression d’être au-dessus des gens, au-dessus de tout quoi. On a l’impression que le quotient intellectuel il se multiplie par… et puis…et cætera et puis y a un flash ». Sam renchérit : « Y a aussi un désir sexuel vachement fort à ce moment-là. » Serge Hafez : « Les crackers recherchent en effet cette sensation fulgurante, proche du flash ». Sam : « on entend des bruits partout, on devient paranoïaque et on est vraiment renfermés sur soi, mais avec une sensation de détresse totale. […] C’est une détresse psychologique. »
Quand Serge Hefez reprend la parole, de petites têtes de personnages dessinés illustrent les émotions qu'il décrit : « Parfois c’est l’angoisse, source de violences qui domine, voire une véritable crise de paranoïa. […] L’illusion du bonheur infini et se transforme en dépression profonde ». Il énumère ensuite les effets secondaires de la consommation de crack. Ils sont listés à gauche de l’écran : « Lésions pulmonaires, fièvres, difficultés respiratoires, problèmes digestifs, cardiaques et neurologiques ». [05’15]
Sur quoi ça agit ?
Séquence d’animation montrant la partie supérieure du corps humain. L’inspiration-expiration est illustrée par des flèches montantes et descendantes. La voix-off explique les effets du crack sur l’organisme : sur les poumons comparés à un terrain de tennis montré en plongée, puis sur le cerveau (des cellules, reliées entre elles par des fils bleus, figurent la dopamine.) La voix-off énumère les « sensations de plaisir » le« système de récompense cérébrale » qui caractérisent la prise. Cette stimulation répétée entraine la « dépendance psychique » aux drogues. [05’59]
Les risques
Sam : « ça vous fait sortir de vos gonds, vous devenez irascible, vous agressez tout le monde […] Vous pouvez frapper quelqu’un, vous pouvez vous suspendre à la fenêtre du 18e étage ». Tout en parlant, il se masse nerveusement le cou. Le Dr. Hefez parle de « délire paranoïaque aigu" et d'"une montée de violence incontrôlable […], de malformations gravissimes pour le fœtus." Il évoque aussi le manque de sommeil, la fatigue, la mauvaise alimentation. Au fur et à mesure qu’elles sont citées, ces conduites à risque sont listées à gauche de l’écran. Il termine en affirmant que l'addiction peut amener à la prostitution. Audrey confirme : « Quand on est une femme hein, c’est la façon la plus…la plus facile, c’est une facilité, la plus facile c’est de se prostituer et d’avoir l’argent. » [07’10]
Besoin d’aide ?
Le Dr. Hefez. partage le plan avec une personne consommant du crack. Le médecin souligne la difficulté de traiter les consommateurs du fait de l’inexistence de substituts « comme peut l’être la méthadone pour l’héroïne ». Autre facteur, le « craving : ce besoin impérieux de prendre de la drogue ». Le Dr. Hefez décrit ensuite les conséquences du manque de crack : « état dépressif majeur » et nécessité d’un soutien médicamenteux psychothérapique, ainsi que d’une aide à la réinsertion sociale dans des structures adaptées.
Sur l’écran de gauche, un homme est montré pénétrant dans un établissement nommé « Espoir Goutte d’Or ». La séquence se poursuit sur le thème de l'accompagnement social. Un membre de l’association, recevant une femme d’âge mûr, lui explique les règles de vie du centre : « pas de shoot et pas de business […] pas de violence ». Va et vient du formulaire posé sur la table au visage de la femme pour souligner l'engagement que représente l'admission dans la structure. Suite de la présentation des structures avec EGO, « un espace, une écoute, une démarche ». Akim, responsable à l'admission, explique : « Ici ce qu’on cherche, c’est créer du lien, entre eux d’abord et entre eux et nous ». Mirella, animatrice NutrEGO insiste sur la nécessité de remettre les usagers a contact des « choses normales de la vie »,des gestes du quotidien qu’ils ont oubliés. Akim s’installe avec deux autres personnes et, ensemble, ils préparent un plateau de Scrabble. La voix-off définit EGO comme « un espace où rencontrer l’autre est possible », où les toxicomanes, entourés par des gens du quartier, oublient leur dépendance. Plan rapproché poitrine. « Michel », déjà aperçu quelques plans auparavant, confirme que cela lui évite d’aller: « chercher la galette. » Le commentaire présente aussi EGO comme « un lieu d’entraide » où des « démarches sociales » peuvent être faites. Plan rapproché taille. Cigarette à la main, Sophie, responsable à l'accueil, explique en quoi consiste « l’aspect social » de l'accompagnement. Elle précise que la mission de la structure reste de faire de l’orientation » et non pas de se substituer au demandeur. Plan sur Michel qui sort de la structure et part au loin, commentaire : « Respect, repères, convivialité, des petits riens qui peuvent permettre à certains de retrouver une identité, et peut être un jour de s’en sortir. » [10’26]
Réduire les risques
Le Dr. Hefez proscrit le partage des objets utilisés pour la consommation de crack et indique que « des steribox sont disponibles dans les pharmacies, les programmes d’échanges de seringues, les distributeurs implantés dans les grandes villes ». Il rappelle aussi l’importance de la « prise en charge sociale ». [11’02]
Conséquences judiciaires
Montage de textes du code pénal de plans de tribunal filmés au ralenti. La voix off cite les sanctions prévues par le code de la santé publique et le « nouveau code pénal » pour « l’usage illicite de stupéfiants » d’une part, leur vente et leur offre d’autre part. [11’36]
Et après ?
Retour à Sam et Audrey. Tous deux estiment en avoir fini avec le crack : « je souhaite de plus revenir à ce port » (Sam), « c’est trop dur. Et c’est sale en plus. » (Audrey).
Le Dr. Serge Hefez reprend la parole. A sa gauche s’affichent les informations principales de son discours : les grosses sommes englouties dans la consommation de cette « drogue du pauvre » qui mène à la « la délinquance ou la prostitution obligatoire » qui en sont les conséquences, « une population sans repères sociaux » à la merci des trafiquants. [12’38] Générique de fin.Supplementary notes
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Contributors
- Record written by : Dellya Methazem, Emmanuel Nuss
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Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817). |