Cocaïne (1999)

De Medfilm



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Titre :
Cocaïne
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
13 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Corpus :

Générique principal

Le générique composé des crédits se trouve à la fin de la vidéo ( 12’35 – 12’56)

Une série écrite par « Patrice Grellet et Serge Hefez » Réalisée par « Damien Vercaemer Journalistes « Sarah lebas et Julie Zwobada »

Comité scientifique « Nicole Maestracci, Dr Patrick Aeberhard, Dr William Lowenstein, Anne Coppel, Pr Bernard Roques, Dr Didier Jayle »

Consultant juridique « Odile Horion »

Image : « Alexandre Aufort, fabrice Babin »

Son « Franck Dubosc, Pascal Marzolf, Michel Akrich »

Assistant réalisateur : « Vincent Rimbaux »

Montage «  Bruno Joucla, Joelle Uyttersport »

Maquillage « Véronique Jonin »

Operateur prompteur : « julien Coissac »

Graphisme «  Tim Miltat, Strad »

Conformation « Florence Chavand »

Mixage : «  Benoit Henaff »

Direction de production «  Isabelle Fuhrmann, Celine Benoit »

Producteur exécutif «  elisabeth beuvain »

Producteur délégué : « Herve Chabalier/ Capa »

Pour la cinquième, responsable service éducation jeunesse : « Nathalie Darrigand , Carlos Pinsky »

Chargé de production : « Pierre Therond »

Une coproduction « la Cinquième/ Capa »

Avec la participation de « la mission interministérielle de lutte contre l drogue et la toxicomanie » et du « ministère de la jeunesse et des sports » et du « comité français d’éducation pour la santé » avec le concours du « centre national de la cinématographie » avec le soutien documentaire du « C.R.I.P.S »

Remerciements «  Francis Roche, marc Bonodot (photothèques Douanes), Le Black Bear, Le New York

Drogues info Service 0 800 23 13 13

Contenus

Sujet

La cocaïne : sa nature, ses effets , ses dangers.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le film traite de la cocaïne. Il s’articule en 3 parties. La première est descriptive, elle détaille d’où vient le produit, quels effets il procure et quelle est la population des usagers. Ensuite, la seconde partie s'axe sur les processus physiologiques sur lesquels la cocaïne agit et expose les conséquences et risques liés à cette substance. Finalement, le film nous expose dans la troisième partie les moyens d'arrêter la consommation et de réduire les risques. Le film se clôture sur un rappel des sanctions encourues sur le plan judiciaire.

Contexte

Ce reportage fait parti d'une série de documentaires réalisés pour l'émission "Accro". Celle-ci, diffusée sur l'ancêtre d'Arte, la chaîne " la cinquième" traite de manière générale des comportements addictifs causés par certaines substances, légales ou non.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film utilise de nombreux registres d’image pour introduire le spectateur au danger de la cocaïne. Il instaure d’abord une certaine forme de proximité avec le spectateur en donnant la parole à d’anciens usagers. Ceux-ci, montrés en gros plan, expliquent les comportements qu'ils adoptaient. Ensuite, rupture de cette proximité avec des plans tailles sur le présentateur, le docteur Serge Hefez, celui-ci est filmé en plateau avec des images de trafic derrière lui, il nous explique les mouvements de modes liés à la consommation de cette substance. En effectuant un aller-retour entre savoir de l’usager et savoir expert, en alternant les registres d’image qui peuvent être parfois violentes, le réalisateur veut faire prendre conscience au spectateur des dangers de cette drogue, d’autant plus importants que son usage s’est banalisé.

Ce film n’est en rien porteur de moralité ou de normativité. Le narrateur expose les conduites, décrit celles-ci, donne des solutions mais n’émet à aucun moment un quelconque jugement. Son ton qui reste neutre et posé laisse au téléspectateur le soin de se forger sa propre idée sur les contenus qu’il est en train de visualiser.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine est représentée par le présentateur, le docteur Serge Hefez. Il explique les mécanismes en œuvre dans les phénomènes d'addiction pour avertir des dangers liés à la consommation de drogues. La médecine est ainsi présentée comme essentielle pour protéger la santé des hommes contre les "pentes funestes" propres à chacun, lesquelles s'expliquent par des facteurs sociaux et psychologiques.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

télévision française

Communications et événements associés au film

Public

Les téléspectateurs des chaînes nationales.

Audience

Descriptif libre

Générique (00’00 – 00’10)

Superposition de 4 prises de vues animées en noir et blanc dans des cadres. Elles représentent toutes des conduites addictives, de la prise d’alcool à la consommation de drogue. Les vidéos vont changer et leurs espaces de projection vont se réorganiser. Le fond sonore est plutôt angoissant, une sorte de Break de Jazz low tempo avec une nappe sans doute jouée sur un accord mineur qui donne une tonalité dissonante à la musique et accentue le côté angoissant du générique. Une animation fait le lien entre ces vidéos sous la forme d’une bande rouge qui serpente dans les différents cadres d’image. Cette animation revient sous une forme finale pour introduire le nom de la série «  Accro ».


Approche globale sur la cocaïne : description du produit, de ses effets et des usagers ( 00’10 – 02’54 )

La musique du générique continue et le film s’ouvre sur une séquence de prise de cocaïne par un usager anonyme. Une prise en contreplongée nous permet de distinguer l’usager se baissant au niveau de la table pour inhaler sa dose de cocaïne. On entend aussi le « sniiifff », le bruit caractéristique résultant d’une absorption par voie endonasale. Le film présente le cocaïer, l’arbre dont est issue la substance active de la drogue présentée. Le narrateur résume ensuite les trois différentes manières de consommation possible. Le présentateur, le docteur Serge Hefez, différencie deux types de catégories d’usagers. Certains sont issus de milieux aisés, la consommation de cocaïne est alors associée à un travail intellectuel ou artistique. Plan poitrine sur le présentateur, l‘écran est divisé en deux et sur l’autre partie est évoqué comment ces populations consomment la drogue. Les prises de vue en plongée introduisent une distanciation avec l’image et avec les propos du présentateur. Cette séquence permet au spectateur d’adopter une attitude réflexive par rapport à la drogue. Le narrateur associe la prise de drogue à des phénomènes de modes.


Les effets physiologiques de la cocaïne (02’54 – 05’44)

La séquence s’ouvre sur des interviews en gros plan d’anciens usagers, ceux-ci décrivent leurs rapports à la substance et les effets qu’ils recherchaient dans sa consommation : cela va de la capacité à pouvoir travailler 8 heures d’affilée à l’augmentation des performances sexuelles. Pour faire contrepoint à ces effets « bénéfiques » de la drogue, le présentateur, qui occupe le plein écran cette fois-ci énumère rapidement les effets négatifs auxquels s’expose l'usager : ceux-ci vont de l’accélération parfois très importante des battements cardiaques jusqu’à des tremblements musculaires et des contractures qui peuvent affecter tout le corps. Encore une fois, les prochains arguments scientifiques du narrateur sont introduits par une interview d’un ancien usager qui raconte ses « envies de meurtre » sous l’influence de la drogue. Une image d’animation à l'écran une voix féminine explique que la cocaïne agit principalement sur la dopamine. Ce neurotransmetteur est responsable de la régulation de la sensation plaisir grâce à son action dans le système « limbique », véritable cerveau des émotions. En temps normal, la production de la dopamine est rapidement neutralisée par les neurones. Cependant, la consommation de cocaïne « bloque ce processus ». Cela engendre donc qu’une quantité énorme de dopamine demeure présente dans l’espace synaptique, d’où la sensation du « flash euphorisant » que la cocaïne procure. En résumé, ce n’est pas en fabriquant une substance mais bien en coupant des connexions au niveau de notre cerveau que la cocaïne entraîne une certaine sensation de plaisir. Le problème se pose une fois la prise de cocaïne terminée. La connexion entre les neurones brouillée ne va plus permettre une production de dopamine normale. Cela entraîne un sentiment de mal être important qui peut pousser à une nouvelle consommation du produit pour contrebalancer les effets naturels de la « redescente » liée à la dissipation de la drogue dans notre organisme.


Les risques liés à la consommation de cocaïne ( 05’44 – 07’44)

La séquence s’ouvre toujours sur un témoignage d’un ancien usager, filmé en plan épaule qui relate un épisode pendant lequel du sang était sur la « paille » (outil permettant de porter la cocaïne à son nez, de forme tubulaire, cela peut aller de la paille à sirop coupée à un billet roulé). Le narrateur énumère les risques dénommés en lettres capitale à sa droite. Risque de transmission de virus, hépatites, voire même jusqu’au VIH. De plus, la cocaïne entraîne de possibles risques d’une destruction de certains tissus, un stigmate typique des consommateurs de cocaïne est la destruction de la paroi nasale qui fait suite à la nécrose des muqueuses du nez à cause de l’effet vasoconstricteur de la cocaïne. De plus, à cause de la vasoconstriction, les organes sont moins bien irrigués et cela peut mener à des infarctus, des crises d’épilepsie voir même à certains arrêts cardiaques.


Au-delà des dangers de la cocaïne, cette substance se consomme fréquemment coupée avec d’autres produits notamment la mort aux rats ou les amphétamines, ce qui élève encore sa dangerosité. La cocaïne provoque une forte dépendance psychique, on appelle cela le « craving» qui est un « désir irrésistible de consommer ». La consommation prolongée peut provoquer des troubles psychiatriques, notamment certaines hallucinations.


Comment arrêter, vers quelles structures se tourner pour obtenir de l’aide ( 07’44 – 10’30)

En l’absence de médicament de substitution, un accompagnement médico-psychologique est nécessaire. Le docteur Lowenstein est responsable du centre Monte-Cristo qui aide les anciens usagers. Interviewé en plan taille, il nous explique que la première priorité est l’arrêt de la cocaïne pour rendre le message de soin intelligible. Cet arrêt peut se faire via une hospitalisation. Le réalisateur nous expose un entretien entre le docteur Lowenstein et une ancienne consommatrice. Celle-ci insiste sur le côté psychologique de la dépendance à la cocaïne.


Comment réduire les risques (10’30 – 11’03 )

Le narrateur expose les moyens de réduire les risques liés à la cocaïne. Il faut en premier lieu éviter toute polyconsommation. La cocaïne est aussi totalement proscrite pour les femmes enceintes, elle entraîne des malformations du fœtus ! Les Conséquences judiciaires : l’importation ou l’exportation illégale de stupéfiants comme la cocaïne peut être sanctionnée de peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ainsi que jusqu’à 7 500 000 euros d’amende. L’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Il est cependant d’usage d’éviter l’incarcération pour les simples consommateurs. ( 11’03 – 11’57)


Le film se clôt par un constat alarmant sur l’expansion rapide de la cocaïne et de toutes les conséquences qui y sont liées : addiction de population de plus en plus jeune et violence pour le contrôle du marché entre bandes rivales. Ce film est d’autant plus intéressant qu’il n’est en rien porteur de moralité ou de normativité. Le narrateur expose les conduites, décrit celles-ci, donne des solutions mais n’émet à aucun moment un quelconque jugement. Son ton qui reste neutre et posé laisse au téléspectateur le soin de se forger sa propre idée sur les contenus qu’il est en train de visualiser.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Sur la destruction des tissus à cause de la cocaïne, voir "Effets des drogues et de l’alcool sur les organes de la sphère O.R.L. et les répercussions possibles en santé au travail" Camip Revue de la santé au travail 2017-3, URL : http://www.camip.info/etudes-et-recherches/numeros-precedents/2017-448/camip-2017-3/effets-des-drogues-et-de-l-alcool/article/effets-de-la-cocaine-sur-la-sphere

Sur la définition du craving, voir : Dervaux, Alain Dervaux, "Au cœur de l’Addictologie : craving, binge, troubles cognitifs et comorbidités psychiatriques" Congrès français de psychiatrie URL : http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/au-coeur-de-laddictologie-craving-binge-troubles-cognitifs-et-comorbidites-psychiatriques/

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Lucas Durupt


Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).