Alison (1990)
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Sommaire
Générique principal
Contenus
Thèmes médicaux
- Prévention et contrôle des maladies infectieuses et contagieuses. Prévention des épidémies
- Pathologie du système uro-génital. Affections urinaires et génitales
- Maladies infectieuses et contagieuses, fièvres
Sujet
Le vécu de la séropositivité par une jeune femme hétérosexuelle issue d’une famille aisée à New York
Genre dominant
Résumé
Alison témoigne de sa réaction face à sa séropositivité et de sa lutte contre le sida. Tout le monde peut être atteint et à ce titre, est concerné. Elle témoigne de sa participation à des actions de sensibilisation.
Contexte
Une production de l'OMS
Le film est produit par l’OMS. Sa diffusion, à ce titre, est probablement internationale.Un film télévisé sera tiré de l’histoire d’Alison et connaîtra une diffusion internationale. "Something to Live For: The Alison Gertz Story," a été diffusé sur la chaîne ABC aux USA. Le secrétaire d’État à la santé des USA a déclaré que le film a envoyé un puissant message à propos des réalités du sida. En français, le titre est amour fatal, la véritable histoire d’Alison Gertz.
Alison Gertz
Alison Gertz, née à Manhattan, a grandi dans un appartement de Park Avenue. Elle est la seule enfant de Jerrold Gertz, cadre dans l'immobilier, et de sa femme Carol, cofondatrice (avec Adriana Mnuchin, épouse de Robert Mnuchin) d'une chaîne de magasins de vêtements pour femmes, Tennis Lady. Alison fréquente l'école Horace Mann, puis étudie l'art à la Parsons The New School for Design.
Au cours de l'été 1988, Alison Gertz a développé une fièvre persistante et une diarrhée chronique. Elle est hospitalisée et subit des tests pour déterminer la cause de sa maladie. Elle n'a jamais été testée pour le SIDA car les médecins ne la considéraient pas comme faisant partie d'un « groupe à haut risque » pour la maladie. Deux semaines plus tard, elle a contracté une pneumonie. Une bronchoscopie a révélé qu'elle était bien atteinte du sida. Elle a appris plus tard qu'elle avait contracté le VIH par l'intermédiaire d'un homme de 27 ans, Cort Brown. Il s'agissait d'un barman bisexuel qu'Alison avait rencontré au Studio 54 lorsqu'elle avait 16 ans. Ils ont eu leur premier et unique rapport sexuel en 1982. Il est mort du sida en 1988.
En 1989, Gertz a choisi de partager publiquement son histoire et a accordé une interview au New York Times. Elle espérait éduquer les autres sur le sida et dissiper les mythes et les idées fausses qui entourent la maladie. Elle a déclaré : « Tous les articles sur le sida parlent d'homosexuels ou de pauvres qui se droguent, et malheureusement, beaucoup de gens passent à côté. Ils pensent que cela ne les concerne pas. Ils ne peuvent pas tourner la page sur moi. Je pourrais être l'un d'entre eux, ou leur fille. Ils doivent faire face à cette situation. Je veux parler à ces enfants qui se croient immortels. Je veux leur dire : Je suis hétérosexuelle, et il a suffi d'une seule fois pour moi." Elle est devenue une militante de la lutte contre le sida, apparaissant dans de nombreuses émissions de télévision et s'adressant également aux adolescents sur le thème des rapports sexuels protégés. Alison Gertz et ses parents ont également fondé The AIDS groups Concerned Parents for AIDS Research et Love Heals. En 1989, la fondation de Gertz, Love Heals, ainsi que la Martin Himmel Health Foundation, ont engagé Tony Schwartz (graphiste, publicitaire, designer sonore) pour créer des messages d'intérêt public sur la sensibilisation au sida. Les scripts et la correspondance sont conservés à la Bibliothèque du Congrès dans la collection Tony Schwartz. Pendant la période où Alison Gertz a milité, elle a été élue femme de l'année par le magazine Esquire et a reçu le Secretary's Award for Excellence in Public Service du ministère de la santé et des services sociaux des États-Unis.
En mars 1992, ABC a diffusé un téléfilm basé sur sa vie, avec Molly Ringwald. Dans les 24 heures qui ont suivi la diffusion du film, la ligne fédérale d'assistance téléphonique sur le sida a reçu un nombre record de 189 251 appels
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Le public est invité à la compassion envers cette jeune femme contaminée lors de son premier rapport sexuel, implicitement « injustement contaminée ». Le ton de cette « confession » mélodramatique évoque la rédaction d’un journal intime. « Tout le monde est concerné par le sida » : si le message est universel, la patiente appartient aux classes aisées et risque de ne pas être, à ce titre, un objet d'identification pour celles et ceux qui n'y appartiennent pas.
L'étalonnage du film, la musique au piano ou aux synthétiseurs, et certains plans contemplatifs l'apparentent aux fictions cinématographiques contemporaines dans le registre de la romance. La réalisation euphémise la réalité de la maladie, voire l'élude en montrant Alison se préparant à se rendre à une soirée par des plans qui valorisent sa beauté de femme en pleine jeunesse. Avec les commentaires en contrepoint qui rappellent cependant qu'Alison a le SIDA, qu'elle s'approche de la mort, ces images, par leur douceur, sont imprégnées d'une mélancolie funèbre.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La médecine apparaît impuissante. Alison est suivie médicalement mais cela influence peu son avenir. La confiance en la recherche est affirmée.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
télévision
Communications et événements associés au film
Public
Tout public
Audience
Descriptif libre
"J'ai 23 ans et j'ai le SIDA"
Plan sur le visage d’une jeune femme. Elle est blanche et pâle avec des cheveux noirs. Elle regarde par la fenêtre d’un immeuble et voit en bas des enfants en train de jouer, et un grand immeuble d’habitation en face. On retourne dans la chambre de la jeune fille. Gros plan sur son visage, elle est allongée sur un lit. Voix off de la jeune fille, elle parle durant tout le reportage à la première personne : « Je m’appelle Alison Gertz. Mes amis m’appellent Ali. Je vis à New York, j’ai 23 ans et j’ai le sida. »Générique, un coucher de soleil sur la baie de New York avec au premier plan en contre-jour une jeune fille assise buvant un verre à un balcon.
La découverte de la maladie
Elle est filmée dans son appartement, qui est propre et cossu. Alison caresse un petit chien. La voix off reprend. Elle raconte le choc de la jeune fille lors de la découverte de sa séropositivité, qui ne comprend pas comment le virus est entré en elle. Elle ne se drogue pas, a des relations stables et n’a jamais été transfusée. La jeune femme est filmée en robe de chambre dans sa chambre, elle prépare ses vêtements. La voix off explique que les symptômes ont commencé il y a un an environ. La fièvre ne cédant pas avec les médicaments, elle a été hospitalisée, le diagnostic de maladie de Hodchkin a été évoqué. Elle subit d’autres examens désagréables et un jour un médecin lui annonce qu’elle a le sida. « J’étais révoltée contre l’injustice de la vie. » Une photographie en noir et blanc du visage de la jeune femme apparaît. Voix off : Elle a été contaminée 7 ans plus tôt à l’âge de 16 ans, alors qu’elle était amoureuse d’un homme plus âgé. Cet homme est mort du sida depuis, mais elle ne le savait pas.
Faire connaître le SIDA
Retour dans l’appartement. La jeune femme se brosse les dents dans la salle de bain, elle est filmée de dos, et l’on voit son visage dans le miroir. Voix off : à l’époque, le sida n’était pas à l’ordre du jour, les médias n’en parlaient pas encore. Une fois le choc passé, elle a pensé à la mort, mais une partie d’elle ne voyait pas tout cela réel. Elle a alors eu l’impression d’être deux personnes à la fois, une dont la vie était terminée, et une autre, optimiste, celle qu’elle a toujours été, qui lui disait : tu vas lutter.
Alison met des roses et des fleurs blanches dans un vase. Une musique douce classique, au piano, apparaît dans les moments de calme du reportage. Des photos, celle de ses parents, apparaissent à l’écran. Voix off : Alison est issue d’une famille aisée, elle est fille unique. Cela a été un choc pour eux, ils ont vu la mort dans le sida. Alison a dû faire face à leur chagrin et celui de ses proches. Elle habite près de chez ses parents, sa mère lui téléphone plusieurs fois par jour. Ses parents pensaient que cette maladie n’atteindrait que les enfants des autres. Son père pensait qu’on en faisait trop autour du sida pour obtenir des moyens pour la recherche. Maintenant ils se battent pour récolter de l’argent pour que la recherche avance.
Alison a décidé en accord avec ses parents d’apparaître en public. Elle a créé une association, donne des interviews dans les médias, journaux, magasines, à la radio, dans les lycées. Elle souhaite que son exemple soit connu du grand public d’éviter d’autres contaminations. « Une fois suffit ». Elle est aidée par ses amis et sa famille pour répondre à toutes les demandes d’interventions qui lui parviennent.
L'avenir
Elle raconte son chagrin. Elle explique qu’elle a décidé de ne plus avoir de rapport avec son ami vu le risque de contamination. Elle raconte qu’elle voudrait se marier, vivre à la campagne, et avoir des enfants. Elle s’empêche de penser à cela pour le moment et repousse ces projets. « Je pense que je le ferai, parce que la science finira bien par apporter une solution. » Alison termine par un message de solidarité et de soutien nécessaire à toutes les personnes infectées dans le monde.
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Contal Maryse