A Cruel Kindness (1967)
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Main credits
FROM THE FILM LIBRARY
British Medical Association and British Life Assurance Trust for Health Education
THE BRITISH LIFE ASSURANCE TRUST FOR HEALTH EDUCATION with THE BRITISH MEDICAL ASSOCIATION 1967
A CRUEL KINDNESS
Written and Directed by WINIFRED HOLMES
Content
Medical themes
- Alimentation. Eating. Digestion. Nutrition
- Dietetics. Nutrition principles applied to feeding and foods
- Various aspects of disease, patients and medical intervention
- Persons and personal characteristics in pathology. Characteristics of the patient
Theme
Causes et prévention du surpoids chez les préadolescents.
Main genre
Résumé
"Un film très plaisant qui présente d’excellentes séquences sur la vie quotidienne des années 1960, les points de vue de l'époque par rapport à la nourriture et aux repas, ainsi que la lutte contre l’obésité chez l’enfant. Une femme médecin généraliste présente trois études de cas d’enfants dont le surpoids est probablement dû à la suralimentation imposée par leurs parents, comportement qu’elle appelle "une cruelle bonté". - base de données de la Wellcome Library
Ce film dont le message consiste à dire qu'en donnant trop à manger à ses enfants, on fait preuve d’une "cruelle bonté", donne à voir trois enfants en surpoids pour leur âge. Il présente les difficultés qu’ils risquent de rencontrer en entrant dans l’adolescence, ainsi que des conseils donnés par un pédiatre après un examen médical scolaire. Il se concentre sur le rôle joué par la mère pour une bonne alimentation de l’enfant.
Context
A Cruel Kindness est produit au moment où s'opère une bascule dans les préoccupations concernant le poids et l’obésité. Auparavant considéré comme un excès à même de compromettre le bonheur personnel, le surpoids est désormais associé à un risque pour la santé cardiovasculaire. À la fin des années 1950, l’obésité est largement présentée comme une cause de difficultés sociales pour celui qui en souffre. À partir des années 1960, et en particulier dans les années 1970, elle est associée aux maladies cardiovasculaires. Ce film montre que l’obésité de l’adulte trouve son origine dans l’enfance. Il a probablement été réalisé dans le cadre des campagnes de la British Medical Association. Il était accompagné d’une brochure de 23 pages intitulée Overweight Children: Victims of a Cruel Kindness [Les enfants en surpoids sont victimes d’une cruelle bonté] (London: British Medical Association, 1968).
Cette campagne est légèrement antérieure à The Causes of Obesity (1977), dans la série Uptodate diffusée à l'origine sur Channel 7, l’un des canaux du réseau de télévision en circuit fermé de l’ILEA (Inner London Education Authority). Dans cette émission, le Dr W. P. T. James fait un exposé sur l'obésité. Il explique qu'elle devrait être évaluée en prenant en compte le poids par rapport à la taille. Il constate que statistiquement, l’obésité commence souvent durant l’enfance, d'où la nécessité d’étudier les facteurs sociaux qui affectent son apparition ainsi que ses caractéristiques démographiques et le métabolisme. Dans un commentaire qui nous éclaire sur le point de vue du corps médical de l’époque selon lequel ce sont les parents qui sont responsables de l’obésité de leurs enfants, le Dr James porte des jugements de valeur sur le corps et les traits de caractère des gens, "les gros et les maigrichons", qu’il présente comme la personnification de "la gloutonnerie et de la paresse". Il parle également de "repas inadéquats sur le plan nutritionnel". Cf. The Causes of Obesity
La saccharine, dont il est fait question dans le film, est un édulcorant devenu très populaire dans les années 1960 puisque les médecins en prescrivaient aux patients atteints de diabète ou à ceux qui devaient perdre du poids. Les diabétiques préféraient cette substance chimique car elle est beaucoup plus sucrée que le sucre ordinaire (saccharose) et contient moins de calories. Elle a été découverte dans les années 1870 et son utilisation a débuté lors de la Seconde Guerre mondiale lorsque le sucre était rationné. La saccharine est critiquée depuis son introduction sur le marché mais les recherches scientifiques l’accusant d’être responsable de cancers et de diabète se multiplient depuis les années 1970. Si certains pays tels que le Canada l'ont interdite, son utilisation comme édulcorant reste autorisée dans beaucoup d’autres pays comme la Grande-Bretagne. En revanche, son innocuité est toujours controversée au sein de la communauté scientifique.
Ce film promeut clairement les édulcorants pour réduire le surpoids, s’appuyant ainsi sur les connaissances et les pratiques de l’époque.
On peut également noter que le lait est le seul aliment présent dans les trois groupes alimentaires. En le présentant comme un aliment parfait depuis la fin des années 1930, le film s'insère dans une histoire bien plus large de la promotion des produits laitiers et des guides alimentaires.
Structuring elements of the film
- Reporting footage : No.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : Yes.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voix off : Yes.
- Interview : No.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
Ce film dont le but est d’informer les parents sur les risques de la suralimentation, met en scène la vie de trois enfants âgés de 10 ou 11 ans, tous présentés comme étant en surpoids. Les scènes de leur vie quotidienne sont commentées par la voix off d’une femme médecin généraliste ou pédiatre qui rencontre deux d’entre eux. Bien que le commentaire soit assuré par le médecin, ces scènes en révèlent bien plus que ce dont un médecin pourrait avoir connaissance en réalité (exemples ː la nourriture servie à table ou l’attitude avec laquelle elle est servie). Le commentaire porte des jugements de valeur et joue sur des stéréotypes tout en contenant une dimension informative car il véhicule le "bon" comportement et indique les améliorations possibles ou les changements de perspective nécessaires. Ces représentations de vies familiales sont entrecoupées de séquences qui ajoutent un élément visuel à certaines explications. Il s’agit notamment de l’animation qui présente les différents groupes d’aliments et définit ce qu’est un repas équilibré ou de la séquence sur l’alimentation des bébés et la façon de les peser. Le spectateur est également témoin d’une consultation médicale, ce qui le renseigne sur son déroulement. Un certain nombre de croyances populaires sont démythifiées, par exemple l’idée que l’obésité est un trouble du métabolisme. Bien qu'un dysfonctionnement des glandes ait été reconnu comme une cause possible d’obésité à la fin du XIXe siècle (les études menées par Bouchard dans les années 1870 ont identifié des causes endogènes dues à des troubles métaboliques et des causes exogènes dues à la suralimentation), c’était rare dans les années 1960. Ce film emploie différents registres pour toucher le spectateur en abordant les préjugés et les dangers liés à la suralimentation des enfants. Il y a trois enfants avec trois couples de parents auxquels le spectateur peut s’identifier. Le film aborde à la fois des préoccupations médicales mais aussi les difficultés sociales liées à l’obésité, notamment pour les filles et les femmes. Il se termine par un gros plan sur le visage de l'experte ː le médecin, figure d’autorité, affirme la gravité de la situation et attire l’attention des spectateurs sur la responsabilité des parents, en particulier celle de la mère, dans l’obésité infantile.
How are health and medicine portrayed?
Le médecin est la narratrice du film. C’est elle qui fait comprendre au spectateur le rôle de la nourriture et de la nutrition dans la santé en général. Nous sommes présents dans son cabinet en même temps que Jimmy et sa mère, nous assistons à l’examen médical et découvrons comment elle évalue le poids du jeune garçon. Nous partageons leur satisfaction lorsque les conseils du médecin concernant le régime de Jimmy ont des résultats positifs : il a perdu du poids.
Ce film inculque au spectateur à la fois le rôle du médecin dans la perte de poids, celui de la nutrition pour la santé et la capacité du médecin voire, plus largement, du corps médical, à donner du recul et de la grâce à ceux qui écoutent ses conseils.
Cette grâce qui est conférée à ceux qui suivent les recommandations du médecin est suggérée de façon assez subtile, et uniquement par la mise en scène. La caméra attire l'attention du spectateur sur la façon de manger (assez salement et bruyamment) de la famille Brown et sur leur démarche (ils en sont presque au point de se dandiner et sont constamment essoufflés). Le film les oppose aux membres de la famille Grant, souriants et même rayonnants, qui acceptent de limiter leurs portions et ont un port de tête plus élégant (surtout à la fin du film).
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Ce film faisait probablement partie d’une campagne plus vaste de la British Medical Association comme l’atteste la publication le 1er novembre 1968 d’une brochure de 23 pages intitulée Overweight Children: Victims of a Cruel Kindness [Les Enfants en surpoids sont victimes d’une cruelle bonté] publiée par Family Doctor Publications Ltd. à Poole (Royaume-Uni).
Audience
Sans doute le film s'adresse aux parents et particulièrement aux mères.
Local, national, or international audience
National
Description
00:00-01:35 Dans la cour de récréation
La première scène s’ouvre sur des rires d’enfants qui courent et jouent dans une cour de récréation avant de rentrer chez eux. Partant d’un plan large, la caméra zoome sur deux enfants. La voix off féminine présente les deux garçons qui jouent au basketball : "À droite, Ronnie Brown, 10 ans et demi, 57 kg. À gauche, Jimmy Grant, même âge, pratiquement le même poids". Puis la caméra se tourne vers un groupe de filles en train de rire. Devant elles, une fille marche seule. C’est "Valerie Smith, 11 ans, 45 kg."
La scène change à nouveau. Les enfants ont l'air de rentrer de l’école. Ronnie, Jimmy et d’autres enfants se pressent autour de la camionnette d’un marchand de glaces. Valerie sort d’une confiserie, un sac en papier à la main. Des femmes plus âgées lui jettent des regards réprobateurs lorsqu’elle passe devant elles. Retour sur Ronnie, désormais seul, qui est en train d’engloutir une glace devant la camionnette.
01:35-03:22 Un repas nourrissant pour la famille Brown
Ronnie est présenté en gros plan, encore une fois en train de manger salement, mais cette fois-ci à table, avec sa famille. Voix off : "L’embonpoint commence à la maison". Zoom arrière qui révèle les membres de la famille : sa mère, son père et sa petite sœur. La table est chargée de victuailles : une tourte à la viande, du pain et des gâteaux. La voix off continue de décrire ce que Mme Brown a préparé avec les meilleures intentions du monde : "un repas nourrissant pour sa famille". Elle pose une question rhétorique : "Il est nourrissant, mais est-il bon pour eux ?" Mme Brown encourage les membres de sa famille à se resservir tandis que la voix off commente leur mode de vie et leurs habitudes alimentaires d’un ton assez critique. Description de M. Brown : "En surpoids lui aussi. Travaille dans un bureau. Aucune activité physique. Faible espérance de vie". Ronnie s’assoit devant la télévision avec un soda tandis que la voix off dit à propos de M. Brown qui est train de mettre quatre cuillerées à café de sucre dans sa tasse de thé: "Dommage qu’il ne connaisse pas la saccharine" (l’édulcorant artificiel). À la télévision, la foule encourage des nageurs lors d’une compétition. M. et Mme Brown sont décrits comme perpétuellement "essoufflés". Mme Brown gronde sa fille et lui tape sur la main avant de s’excuser et de lui offrir une friandise. Alors que la caméra est centrée sur l’écran de télévision, le spectateur est frappé par le contraste entre l’activité physique des nageurs et les mouvements lents de Ronnie. La voix off déclare : "Si seulement Mme Brown était mieux informée" tandis qu’on passe de l’observation de cette scène de vie de famille à un exposé des informations dont justement, Mme Brown ne dispose pas. (L'exposé est destiné au spectateur.)
03:23–04:08 Un repas équilibré
Interlude : Une séquence animée énonce les principes d’une alimentation saine. Une assiette blanche apparaît sur un fond bleu.Trois cercles colorés représentent les trois types d’aliments : orange pour les protéines, bleu pour les glucides et jaune pour les graisses, comme s’ils illustraient parfaitement les trois parties d’un repas. L’explication se poursuit par la présentation de certains des aliments appartenant à chaque catégorie. Les œufs, le lait, le fromage et le poisson entrent dans la catégorie des "protéines pour grandir et remplacer les tissus endommagés". Le lait, le pain, les pâtes et les gâteaux sont des "glucides, pour l’énergie". Le fromage le lait, le beurre et la margarine font partie des "graisses, pour la chaleur et de l’énergie supplémentaire". Puis une quatrième catégorie est ajoutée : les vitamines, représentées par un cercle vert. Les aliments donnés en exemple sont les oranges, la laitue et les tomates. Le tout compose un "repas équilibré".
04:09-04:35 Retour à la scène de dîner chez les Brown
Mme Brown grignote un Pim’s tout en débarrassant la table tandis que M. Brown lit le journal. La voix off nous donne quelques explications supplémentaires : "Mme Brown pense que l’embonpoint est de famille et qu’on n’y peut rien."
04:36-05:39 Des pratiques qui nuisent à la santé
Nouvel interlude : six scènes montrant six mères et leur bébé illustrent comment de bonnes intentions peuvent mener à des pratiques qui nuisent à la santé. La première montre une femme de profil en train d’allaiter son bébé. La voix off explique que "Les problèmes commencent souvent chez le bébé. Manger est un plaisir et les bras de Maman sont un refuge. Nous associons alors nourriture, plaisir et sécurité et nous en payons le prix plus tard." Changement de plan. Une autre femme pèse son bébé sur une balance, dans ce qui semble être un cabinet médical. La voix off explique que nous avons tendance à penser qu’un bébé qui prend du poids est la preuve qu’on lui donne bien ce dont il a besoin. Elle conclut en disant qu’un "bébé potelé ne se développe pas mieux qu’un bébé mince." Un autre changement de plan montre un bébé en pleurs, assis dans une chaise haute, tandis que sa mère essaye de le nourrir à la cuillère. Bien que le bébé détourne la tête et repousse la cuillère à plusieurs reprises, elle réussit à lui faire avaler une cuillerée de son repas. Le commentaire explique que certaines mères assimilent nourriture et amour. Une quatrième mère prépare le biberon de son bébé et y ajoute deux cuillerées de sucre. La cinquième scène montre un bébé au soleil dans une poussette avec une sucette glacée orange dans la main. La voix off suggère qu’elle sert à "faire tenir bébé tranquille". La dernière scène montre une femme avec un sac de courses dans un parc. Elle est en train de pousser une poussette vide car son bambin marche près d’elle. Elle s’arrête et remet l’enfant dans la poussette. "Une mère pressée risque d’empêcher Bébé de bouger."
05:40-06:28 Chez les Smith
Retour à l’histoire principale et aux enfants du début. Nous suivons Valerie qui vient d’un "foyer brisé". Elle est sur le pas de sa porte et ouvre pour rentrer chez elle. On comprend qu’elle vit seule avec sa mère. Un portrait en noir et blanc d’un homme qui est présenté comme son père est posé sur sa table de chevet. "Quand il est parti, elle a commencé à manger du chocolat pour se consoler. Désormais, elle ne peut plus s’en passer." Valerie s’assied sur son lit et sort une barre chocolatée du sac de la confiserie. Elle la déballe tout en ouvrant un livre. Sa mère entre dans la chambre en enfilant une paire de gants blancs, un sac à main sous le bras. Elle prévient Valerie que son dîner est prêt et lui rappelle de faire la vaisselle. Elle remarque avec dédain que ses vêtements sont trop petits et qu’elle devrait "arrêter de manger du chocolat, pour l’amour du ciel ǃ". Elle fronce les sourcils en voyant la photo du père de la jeune fille sur la table de chevet. La voix off laisse entendre que "sans aide, [Valerie] sera handicapée à vie".
06:28-06:45 Le destin qui attend Valerie
Un interlude de trois scènes explique les difficultés qui guettent une adolescente en surpoids. Une vitrine de magasin apparaît. Une pancarte indique The Outsize House Limited [magasin de vêtements spécialisé dans les grandes tailles]. La voix off décrit ce qui l’attend : "Elle devra acheter des robes grande taille." La scène change. Il s’agit d’une fête où l’on voit une fille assise, seule, (possiblement Valerie dans quelques années) tandis que les autres dansent. "Elle fera tapisserie dans les soirées." La scène change encore pour montrer une fontaine à eau en arrière-plan et une piscine pleine de monde au premier plan. Des adolescentes en bikini et des garçons en maillot de bain circulent autour de la piscine alors qu’une fille (peut-être Valerie une fois encore) se tient debout, entièrement habillée, au bord de la piscine. "Elle n’osera pas se déshabiller à la piscine."
Le commentaire continue alors qu’on revient à Mme Brown, assise à sa table (elle est vêtue différemment, ce qui suggère qu’il s’agit d’un autre jour) : "Elle deviendra une grosse femme essoufflée comme Mme Brown."
06:48-07:41 Dîner chez les Grant
Retour sur le troisième enfant présenté au début : Jimmy Grant. Il est également assis à table avec sa famille. Il mange avec appétit puis demande à être resservi en purée et saucisses. La voix off souligne que M. Grant est maigre, lui. Mme Grant essaye d’amadouer Tom, le petit frère de Jimmy, pour qu’il termine son assiette mais il se lève de table sans finir. Jimmy sort un papier de sa poche et le donne à sa mère tout en prenant une tasse de thé et une tranche de pain blanc. Sa mère lit la lettre qui vient du médecin scolaire. Celui-ci lui recommande d'emmener Jimmy consulter parce qu’il prend trop de poids. Mme Grant répond à voix haute que son fils est "costaud, c’est tout". Jimmy prend un air penaud mais M. Grant confirme l’observation du médecin : "Il est gros." Le spectateur est témoin de leur discussion : Mme Grant explique qu’elle n’a pas le temps d’y aller mais son mari lui répond que "si le médecin le dit", il faut qu'elle y aille.
07:41-10:20 Consultation médicale
Dans le cabinet du médecin. Jimmy est en sous-vêtements ; une femme médecin le mesure et le pèse. Elle utilise une pince à pli cutané pour mesurer la masse graisseuse au niveau de son bras et conclut que Jimmy est en surpoids de 30 %. On comprend à ce moment-là que la voix off était celle de ce médecin depuis le début. Le médecin s’assoit à son bureau avec Mme Grant. Elle lui explique que Jimmy est "beaucoup trop gros" et que "c’est mauvais pour sa santé". Mme Grant pose des questions, notamment à propos des glandes de son fils, illustrant parfaitement les croyances populaires et les informations erronées qui circulent à l’époque sur l’obésité des enfants. Le médecin lui répond que son fils est un enfant tout à fait normal. Au même moment, Jimmy entre dans la pièce pour venir se tenir debout derrière sa mère. Lorsque le médecin annonce que la seule solution est qu'il fasse un régime, Jimmy fait la grimace et sa mère prend un air inquiet. La caméra zoome sur le visage de la femme médecin qui explique d’un air grave et ferme que si Jimmy continue à trop manger et ne fait pas de sport, il deviendra un homme obèse. Changement de plan. M. Brown apparaît vêtu d’un costume et montant des escaliers. Il est à bout de souffle et s’arrête à la moitié des marches tandis qu’un homme plus mince que lui le dépasse en courant. Retour sur Mme Grant, Jimmy et le médecin qui explique que les kilos en trop sont mauvais pour le cœur et les poumons de l'enfant et qu’ils diminuent son espérance de vie. Mme Grant demande si Jimmy ne pourrait pas prendre des comprimés mais le médecin objecte que leur effet ne serait que temporaire. Jimmy sort un bonbon de sa poche mais d’un signe, sa mère a la sagesse de lui interdire de le manger. La voix off ajoute un commentaire alors que M. Brown réapparaît à l’écran. Il est assis dans son fauteuil et fait des mots croisés. Il déboutonne son cardigan pendant que la voix off dit qu’il est "plus facile [pour les parents] de surveiller le poids de leurs enfants car ils auront du mal à maigrir une fois adulte". Retour au cabinet médical. Le médecin explique ce que sont les calories et le rôle que jouent les féculents, le sucre et les protéines. Elle tient à la main un livret illustrant ce que Jimmy devrait manger (10:20-10:27). Elle donne également une fiche d’informations à Mme Grant tout en les raccompagnant. Souriante, Mme Grant exprime sa reconnaissance. Elle aurait souhaité avoir ces informations beaucoup plus tôt.
À l’extérieur de la clinique. Mme Brown et son fils Ronnie se rendent à leur tour chez le médecin alors que les Grant en sortent. Ronnie est en train de se goinfrer de chips. Les deux mères se mettent à bavarder. La famille Brown sert de contre-exemple aux recommandations du médecin; ils représentent le triste résultat qu’on obtient quand on ne suit pas les conseils du médecin.
11:06-11:15 Les Grant tiennent compte des recommandations médicales
Mme Grant sert à son mari du poisson sans sauce avec des légumes verts. Le dessert est constitué de fruits frais. Elle empêche Jimmy de remettre du sucre dans son thé en lui tapotant gentiment la main.
11:16-11:47 Mais les Brown continuent à "avoir plaisir à manger"
Mme Grant est invitée à prendre le thé chez Mme Brown. Sans état d’âme, Mme Brown lui propose un gâteau au glaçage rose et des brioches mais Mme Grant n’en prend qu’une fine part. Mme Brown explique que, dans sa famille, ils sont "gros, un point c’est tout". Elle continue en disant que son mari et elle "aiment que leurs enfants aient plaisir à manger", tout en dévorant un morceau de gâteau. La différence entre Mme Brown et Mme Grant est flagrante. La seconde est plus posée et se tient mieux.
11:48 – 12:51 La guérison d'un enfant trop gros
Mme Grant est assise sur une chaise, Jimmy est debout à côté d’elle. Tous deux arborent un sourire fier. Jimmy est allé chez le coiffeur depuis la dernière fois où nous l’avons vu et on peut désormais voir son regard. Ils se trouvent au cabinet du médecin qui les complimente pour leurs efforts et remarque que Jimmy a gagné en confiance. Elle ajoute même qu’il pourra bientôt remporter toutes les courses de son école. À ce moment-là, une scène imaginaire montre un groupe d’enfants participant à une course que Jimmy remporte, encouragé et applaudi fièrement par sa mère depuis les gradins. Mme Brown est assise à côté d’elle, le regard vide et la mine renfrognée. Très gros plan sur le visage du médecin face caméra qui explique comment "guérir un enfant trop gros". Elle souligne les exemples de bon et de mauvais comportement qui ont été présentés tout au long du film. Elle insiste sur la responsabilité des parents, et principalement celle des mères, en parlant directement au spectateur avec un grand sérieux et des accents dramatiques. Sa dernière phrase est une référence directe au titre du film : "Laisser vos enfants trop manger, c’est faire preuve d’une cruelle bonté".
Supplementary notes
References and external documents
Wellcome library catalogue entrance and online platform: Cruel Kindness
Overweight children: victims of a cruel kindness (British Medical Association, Family Doctor Publications Ltd, 1968).
Contributors
- Record written by : Tricia Close-Koenig, Amélie Kratz
- Traducteurs_vers_français : Thibault Riegert
- Transcription English : Marion Speisser
- Subtitles French : Thibault Riegert
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This sheet was written and/or translated as part of the project BodyCapital, funded by European Research Council (ERC) and The European Union for Research and Innovation Program Horizon 2020 (Grant Agrement No 694817). |