Âmes d'enfants (1928)
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Sommaire
Générique principal
« Histoire de tous les jours que nous vous soumettons telle que l’objectif et nous l’avons enregistrée, pour que vous en tiriez vous-même la conclusion ; d’après une nouvelle inédite de J.-H. Rosny aîné de l’Académie Goncourt ; adapté et réalisé par Jean Benoit-Lévy et Marie Epstein ; prise de vue de Ed. Floury ; Distribution : Mimile – Roby Guichard, Simone – Monique Mélinand, Zélie – Jacqueline Blanc ; Charlot – Danielle Vigneaux, Alexandre – Henri Piaget, Les Petits Boby Blanc et Poupette Henriet, Mme Berliet – Mme Beaume, Mme Valeraux – Mme Alberti, Jean Berliet – Mr Hubert, Pierre Valereux – Mr Bernhard, Le contre-maître – Mr Boundireff, Sosthène – Roger Tourez, La Taie Noire – Max Bonnet ; Régie : Tony Brouquière
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
L’évolution comparée de deux familles de même condition sociale et les dangers moraux et sanitaires des villes.
Genre dominant
Résumé
Deux familles, les Valeureux et les Berliet, sont voisins de palier dans un immeuble insalubre. Mimile, un des fils Berliet, est ami avec Simone, une des filles Valeureux. Ayant obtenu chacune un logement au sein de la « Cité-jardin de Clairville », les deux familles emménagent avec joie dans deux pavillons mitoyens clair, spacieux et lumineux. Cependant, si les Valeureux prennent soin de leur logement et s’en voient récompensés, les Berliet se voient reprocher leur négligence par la visiteuse sociale. Ils sont finalement expulsés de leur logement, ce qui entraîne la rupture des deux familles. Commence alors une longue descente aux enfers : le père se laisse entraîner par Taker, surnommé « La Taie Noire », s’éloigne des siens, perd son travail, sombre dans l’alcoolisme et finit par se faire emprisonner pour vol. Pendant ce temps, l’un de ses enfants meurt de la tuberculose et un autre, Charlot, en est atteint à son tour. Voulant aider financièrement sa famille, Zélie, la fille aînée, se rend dans un bar nocturne où elle manque de se faire abuser. Mimile prend alors les choses en main et va voir Simone. Il se rend ensuite à la clinique où travaille le docteur de son quartier et, profitant des circonstances, se propose pour une transfusion du sang à un accidenté de la route. Découvrant que c’est au fils de son ancien subordonné Berliet qu’il doit la vie de son propre fils, le contremaître accepte de reprendre le père à l’usine. Les Valeureux, devenus propriétaires d’une maison, obtiennent que leur pavillon soit donné aux Berliet. Ceux-ci retrouvent alors air et lumière.
Contexte
L’habitat et la lutte contre l’insalubrité
Entrées dans l’Histoire sous le nom « d’Années folles », les années 1920 ne sont pas vécues comme telles par les familles d’ouvriers. Celles-ci subissent la crise économique résultant de la Grande Guerre, qui les condamne à la misère et à l’insalubrité de leurs taudis. Les lois Siegfried (1894), Strauss (1906), Ribot (1908) et Bonnevay (1912) ne suffisent plus et, en 1928, la loi Loucheur prévoit la construction de 260 000 logements en 5 ans avec un financement public. C’est peu de temps avant l’adoption de cette loi qu’a été réalisé Âmes d’enfants, qui s’inscrit dans la ligne du cinéma éducateur laïque, moralisateur et solidariste, qui connaît son apogée durant le Cartel de Gauches.
Le cinéma éducateur
« […] Âmes d’enfants constitue un des films les plus emblématiques du cinéma de propagande hygiéniste. Ce film apparaît dans les catalogues de plusieurs offices de « cinéma éducateur » (Borde et Perrin, 1992, p.55), où il bénéficie des meilleures critiques.
Dans l’entre-deux-guerres, le « cinéma éducateur » est emblématique des intentions de l’éducation populaire laïque, qui ne consistent pas seulement à élever les mondes ouvriers à un certain niveau scolaire, mais aussi à modifier leurs pratiques culturelles, sociales et politiques. Ce mouvement social est inséparable de l’histoire politique de la Troisième République, qui se caractérise par l’hégémonie du Parti radical, dont les idées trouvent leur source dans la franc-maçonnerie et s’inspirent notamment du radicalisme de Léon Bourgeois. Cette social-démocratie à la française entend lutter contre les fléaux sociaux (les taudis, l’alcoolisme, le chômage, la tuberculose, les maladies vénériennes), en même temps qu’elle préconise un interventionnisme modéré de l’État en matière d’assistance, d’épargne, de logement, de santé, de travail et de retraite. Toutes ces thématiques sont réunies dans le « cinéma éducateur », qui met en œuvre une propagande sociologique d’hygiène sociale ainsi qu’une propagande politique d’obédience radicale et socialiste pour l’Union des gauches, celle du Cartel des gauches, puis du Front populaire.
Principalement dans les années 1920, les ministères de l’Instruction publique et de l’Agriculture favorisent le développement du « cinéma éducateur » par la coproduction de films, la création de cinémathèques et les subventions accordées aux offices de « cinéma éducateur », et accordent leur aide aux écoles et aux lycées pour l’achat de projecteurs. Les films de propagande en hygiène sociale bénéficient également d’un réseau de diffusion de première importance, puisqu’ils sont diffusés à la fois par l’armée, par 28 offices de « cinéma éducateur » qui, en 1939, rejoignent au moins 5 560 points de projection dans 77 départements, et par le réseau propre du Comité national de défense contre la tuberculose (CNDT) et de l’Office National d’hygiène sociale (ONHS). […] »
Pascal Laborderie, « Âmes d’enfants, un film "parabole" représentatif de la propagande solidariste en France dans l’entre-deux-guerres », dans Cinémas : revue d’études cinématographiques / Cinémas : Journal of Film Studies, vol. 22, n°1, 2011, p.151-173
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Ce film est une fiction moralisatrice, montrant des dangers sanitaires et moraux des taudis insalubres de la ville et, à contrario, l’espace, la lumière et la propreté de la cité-jardin. Cette comparaison est reflétée par les familles Berliet et Valeureux. L’affection, le bonheur et l’harmonie règnent au sein de la première, tandis que la seconde est caractérisée par le désordre, la nonchalance et les frictions, qui entraînent sa chute. On retrouve ici le scénario binaire caractéristique des films d’éducation sanitaire réalisés dans les années 1920 par Jean Benoit-Lévy, avec un bon exemple et un mauvais exemple présentés en opposition.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Le médecin qui apparait dans le film exerce les fonctions conjuguées de sentinelle médicale, d’assistant social, de père protecteur et, aux yeux de Mimile, de sauveur, de seule personne pouvant leur permettre de s’en sortir.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Cinémas d’exploitation et projections itinérantes
Communications et événements associés au film
Public
Grand public
Audience
Descriptif libre
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Générique
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Deux familles d’ouvriers voient leur rêve enfin exaucé : un pavillon dans une cité-jardin
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Le film s’ouvre à la fin de la journée sur un paysage urbain et une contre-plongée sur les immeubles d’un quartier populaire. Un enfant fait voguer un petit voilier de papier dans l’eau d’un caniveau. Un fondu de transition fait apparaître une marelle tracée à la craie sur le trottoir et portant les noms de villes et de pays lointains : « Niou-IORK », « Chine ». Un enfant y joue. Un plan fixe montre ensuite l’ensemble de la scène avec plusieurs enfants. Une vieille femme est prostrée sur un banc.
Un plan rapproché sur une pancarte « ATELIER » puis un fondu de transition dévoilent des mains féminines exécutant un travail de tissage et ouvrant un roman à un franc cinquante titré « Mimi ». Deux jeunes filles lisent ce roman à leur sortie de l’atelier. Des cheminées alignées introduisent une usine. Un coup de sifflet retentit : c’est la fin de la journée. Le levier d’alimentation électrique est baissé et les machines s’arrêtent. L’un après l’autre, les ouvriers passent à la caisse pour recevoir leur paye. Focus sur deux collègues de travail, Pierre Valeureux et Jean Berliet. Venant après eux, un ouvrier dessine un cœur sur le mur, ce qui en amuse un autre, tandis que la remise du salaire se poursuit.
Une main essuie un verre avec une serviette. Fondu de transition. Une maxime proclame : « Quand on veut un litre / On va chez totor / Comme il est bon / On y retourne encore » sur fond de bouteilles alignées. C’est devant ce bistrot que les deux collègues de travail se séparent. Berliet y entre tandis que Valeureux rentre directement chez lui. Il gratte à la porte de son appartement, sur laquelle est fixée une plaque avec son prénom et son nom, et entre au moment où sa femme achève de boutonner la robe d’une de ses trois filles. Toutes les quatre accueillent joyeusement le père qui les embrasse chacune sur le front.Sur le même palier, la porte de l’appartement des Berliet n’indique que le nom de famille inscrit à la craie. Après avoir agrafé son tablier, la mère appelle depuis la fenêtre l’un de ses enfants, « Mimile », et lui demande de faire revenir ses frères, sa sœur et son père. Il s’exécute et interrompt la marelle de ses frères, qui durait depuis le début du film. Au passage, il dit à sa sœur, « Zélie », qui papote avec son amie depuis leur sortie de l’atelier, de rentrer elle aussi. Mais celle-ci l’envoie d’abord au bistrot où son père est toujours devant son verre. Entendant son fils frapper à la porte, Berliet s’en va tandis que le bistrotier enlève le verre et essuie le comptoir.
Dans son appartement, Pierre Valeureux est penché sur le brouillon d’une lettre dans laquelle il demande « un logement dans une habitation à bon marché ». Préoccupé, il rappelle à sa femme que cette lettre a été envoyée depuis déjà sept mois. Leurs trois filles sont à la fenêtre et l’aînée soulève la benjamine pour lui montrer les oiseaux dans leur cage. Dans l’appartement des Berliet, le brouillon de cette lettre est utilisé par l’aînée, Zélie, pour son fer à friser avec lequel elle arrange sa coiffure à un miroir accroché à la fenêtre. Sa mère l’en écarte pour voir revenir Mimile et son père. Ils passent devant une marchande de fleurs et, après avoir haussé les épaules, Berliet accepte, sur l’insistance de son fils, d’acheter un bouquet de fleurs pour la « Ste Simone », comme l’indique une pancarte.
C’est autour d’un gâteau et du bouquet que les deux familles réunies trinquent avec Simone, l’aînée des Valeureux, pour lui souhaiter bonne fête. La concierge toque à la porte et remet à Pierre Valeureux deux lettres pour lui et Jean Berliet. Madame Valeureux propose un verre à la concierge, qui l’accepte volontiers avant de s’éclipser. L’ouverture des lettres apprend aux deux familles que leurs demandes respectives ont été acceptées et qu’elles se voient donc accorder deux pavillons mitoyens au sein de la « cité-jardin de Clairville ». Une bonne raison de trinquer à nouveau, tandis que Mimile et Simone font un serment un mangeant des fruits. Les autres enfants mangent aussi tandis que Pierre Valeureux sort de son portefeuille des images bucoliques de fleurs, de fruits et de légumes. Le petit Alexandre Berliet s’imagine avec ses frères et sœurs et les enfants Valeureux faisant la ronde autour d’une plante géante.
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Les deux familles s’installent différemment à la cité-jardin
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Un focus s’agrandit et dévoile les deux pavillons destinés aux Berliet et aux Valeureux. Tandis que les déménageurs déchargent leur camion, Mimile et Simone s’avancent, tenant ensemble la cage à oiseaux et suivis des leurs frères et sœurs. Après être passés sous le porche, ils se séparent et entrent dans leurs pavillons respectifs. Mimile a cependant quelque difficulté à entraîner sa grande sœur Zélie, qui continue à se pouponner tout en marchant.
Deux mains posant délicatement un coussin orné d’une tresse de fleurs sur un buffet et un fondu de transition dévoilent l’intérieur du pavillon des Valeureux. La mère et la benjamine déballent et rangent soigneusement assiettes et couverts tandis que la cadette accroche un tableau, aidée par Simone qui va ensuite ranger un coffret. À contrario, l’emménagement des Berliet est des plus désordonnés. La mère s’énerve en voulant ranger en vrac les couverts dans un tiroir et finit par donner une gifle au petit Charlot qui se trouve à côté d’elle. Celui-ci pleure et Mimile cherche à le consoler en lui faisant des grimaces. Sa mère, agacée par le désordre régnant dans la cuisine, l’interrompt et lui demande l’aller acheter « six tranches de galantine ». Il s’exécute et se rend à « l’Union des Coopérateurs ». Le soir, chez les Valeureux, la mère s’apprête à servir le potage lorsque le père rentre du travail. Il prend dans ses bras sa benjamine, qui lui a ouvert la porte, et l’embrasse. Sa femme verse ensuite une louche de soupe dans chacune des trois assiettes qui lui sont tendues en en rajoutant un peu dans celle du père. Une tranche de galantine sur du papier journal et le roman « Mimi » à côté d’une assiette introduit le repas du soir chez les Valeureux. Les six membres de la famille sont serrés autour d’une petite table et père jette par terre le roman que Zélie feuilletait tout en mangeant. En soupirant, il prend la tranche de galantine et semble demander des explications à sa femme. Il rejette avec dépit la tranche sur la table et s’en va, furieux. Focus sur le bistrot « Au bon vin » où se rend Berliet, signe des mauvaises habitudes héritées de la ville.
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Le contrôle d’hygiène met en évidence le contraste entre les Berliet et les Valeureux
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Un vol d’oiseaux au-dessus des maisons, tandis que Mme Valeureux accompagne sa benjamine et que Mimile et Simone jouent au ballon avec leurs frères et sœurs, symbolise l’écoulement des jours, des semaines et des mois « à l’air et à la lumière ». Un long plan montant montre Mimile et Simone marquant, à l’aide d’une craie et d’un petit tableau, l’évolution de la taille d’Alexandre sur un mur. La caméra monte ensuite jusqu’aux fleurs. À l’usine, les machines continuent à tourner et Berliet et Valeureux poursuivent leur travail avec leurs collègues, sous le regard sévère et attentif du « contre-maître Dalloz ». Le fils de celui-ci, Sosthène, passe en patins à roulettes devant la maison des Valeureux, s’arrête pour saluer Simone et manque de tomber en repartant. Les images suivantes le montrent dans son complet, une cigarette à la bouche et une fleur à la boutonnière, faisant des pitreries devant les enfants de la cité-jardin. Mimile, assis sur un muret appelle Simone, mais celle-ci semble plus intéressée par les facéties de Sosthène.
C’est alors que tous les enfants se ruent vers la « visiteuse sociale » qui effectue son régulier contrôle d’hygiène. Alors qu’elle prend une petite fille dans ses bras et qu’elle salue tous les enfants, Mimile court prévenir sa mère qui, avec Zélie et d’autres femmes, prenait connaissance « d’un crime terrifiant » rapporté dans le journal.
Un alignement de boîtes de café, de tapioca, de thé et autres sur une étagère introduit la cuisine impeccablement rangée des Valeureux et qui, comme tout le pavillon, fait bonne impression sur la visiteuse sociale. Alors que celle-ci prend congé de Mme Valeureux, Mimile et sa mère rentrent précipitamment dans leur pavillon. Mme Berliet glisse un pot sous un lit et essaye d’arranger celui-ci lorsque la visiteuse fait son entrée et constate d’un regard dubitatif le mauvais état de l’intérieur du pavillon. Elle ne manque pas de faire remarquer à Mme Berliet le contraste saisissant avec le pavillon des Valeureux, ce que souligne un plan rapproché sur une tapisserie en lambeaux. Le visage maternel de la visiteuse se penche sur le petit Alexandre, qui est tombé dans son lit. Après lui avoir rendu le sourire en lui chatouillant le menton, elle le relève. Avant de quitter le pavillon, elle rappelle à Mme Berliet que les pavillons ont pour objectif d’améliorer leur vie et qu’un manque de tenue donnerait un résultat contraire à celui escompté. Puis elle quitte s’en va, non sans avoir constaté que la poignée de porte ne tient plus. Mimile est soucieux en songeant que leur bonheur pourrait bien prendre fin, alors qu’un plan fixe met en évidence des ordures ménagères qui jonchent l’allée du pavillon. Il retrouve le sourire en entendant la voix de Simone qui l’appelle depuis sa fenêtre.
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La fête foraine ; les Berliet sont expulsés et rompent avec les Valeureux
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Une éolienne, un masque de carnaval et un manège introduisent la fête foraine qui a lieu « à la mi-août » et où se trouvent les enfants Berliet et Valeureux. Tandis que Mimile compte les sous pour savoir s’ils pourront tous faire un tour en manège, Sosthène en fait déjà un tout seul. Finalement, Mimile choisit de jouer le gros lot à la loterie, « une dinde » et le gagne face à Sosthène. Le forain leur remet la dinde et tous s’en vont. Alors qu’ils passent devant Sosthène, celui-ci, par jalousie, tire une des nattes de Simone. Mimile se retourne, ses yeux lançant des éclairs et dit à Sosthène, qui mime des ciseaux coupant la natte, de la lâcher. Les esprits s’échauffent et ils en viennent aux mains sous le regard terrifié de Simone, qui se trouve à côté d’une affiche indiquant « Drame pour adultes seulement ». Un vieil homme sépare les deux garçons non sans que Sosthène n’ait décoché un coup de poing dans l’œil gauche de Mimile. Charlot ramasse la dinde, la nettoie et l’emporte.
Un couteau entamant une dinde rôtie introduit un plan en plongée du repas du soir, qui voit les deux familles réunies pour célébrer « le triomphe de Mimile ». Alors que celui-ci, qui a un œil poché, parle de nouveau à Simone de sa bagarre avec Sosthène, la cadette des Valeureux va à la fenêtre et reçoit du facteur deux lettres aux contenus bien différents. L’une informe Pierre Valeureux qu’une « prime d’honneur de 1000 frs décernée tous les cinq ans à la famille la plus méritante » lui est octroyée en gratification « du magnifique exemple » que lui et les siens donnent. Enchanté, il embrasse sa femme, aussi ravie que lui. L’autre lettre fait taper du poing sur la table Jean Berliet : elle informe en effet sa famille que, malgré plusieurs avertissements, « le désordre et la malpropreté » règnent dans leur pavillon et qu’ils devront quitter celui-ci « le 31 prochain ». Furieux, il tape deux fois du poing sur la table et déclare refuser de se « mettre à genoux devant ces pierrots-là », préférant « laisser la place aux lécheurs de bottes ». Sa femme s’en va en jetant un regard torve aux Valeureux et il ordonne successivement à Charlot, Alexandre, Zélie et Mimile de sortir. Ce dernier tardant à obéir, il tape à deux reprises du poing sur le buffet. Le garçon se lève de mauvaise grâce et quitte le pavillon en traînant des pieds. Après avoir jeté sa serviette à la face de Pierre Valeureux, Jean Berliet sort à son tour en claquant la porte.
La veille de son départ, Mimile revient voir Simone et lui dit qu’il n’est pas responsable de ce qui s’est passé entre leurs parents. La tristesse et l’amertume se lisent sur leurs visages. Après qu’elle l’ait embrassé sur la joue, il repart sous un ciel gris.
[26'21"]
Le retour à la misère urbaine
[26'21"]
Un balai remuant l’eau d’un caniveau se superpose sur un ciel nuageux. Les Berliet sont de retour en ville et Mimile travaille dans un magasin d’éclairage. Le plan rapproché d’une lampe et du visage d’un ouvrier, suivi de fondus de transition, le font apparaître sortant de la boutique et s’engageant dans la rue sombre et étroite où habite désormais sa famille. En descendant l’escalier menant à la cave qui les abrite, il trouve Charlot traçant à la craie, sur le mur, Simone et le pavillon des Valeureux. Il se met lui aussi à y penser avec nostalgie et elle apparaît en surimpression, jouant avec une balle. Puis il chasse cette pensée de son esprit. Un plan rapproché sur l’état lamentable du logement des Berliet et un fondu introduisent le petit Alexandre, atteint de la tuberculose, alité et toussant. La mère, au comble de l’inquiétude, dit à Mimile d’aller « chercher le docteur ».
Pendant ce temps, Zélie se promène dans la rue avec une amie. Celle-ci s'arrête pour regarder des cartes postales sur leur présentoir. Elle appelle Zélie, qui s'approche, et lui fait miroiter un succès facile « Au Phare ». Pour appuyer son propos, elle fait s'envoler une plume en soufflant dessus et donne à Zélie une carte représentant un couple d'amoureux.
Jean Berliet a repris ses habitudes au bistrot et boit de plus en plus. Son nouvel ami au visage patibulaire, Taker, surnommé « Taie Noire », lui dit quelque chose à l'oreille. Rendu guilleret par l'alcool, Berliet plaisante avec Taker et le bistrotier puis s'en va.
Charlot et un voisin jouent dans l'escalier et voient passer Zélie, qui s'arrête à côté d'eux pour arranger sa chaussure. Elle entre dans la cave et y trouve sa mère, Mimile et un docteur au chevet d'Alexandre. Le médecin explique à Mme Berliet qu'il va tenter d'obtenir une place dans un sanatorium pour son fils. Dans l’escalier, Charlot continue à jouer avec un petit voisin lorsqu’un éclat de verre le fait sursauter et rentrer dans le logis. Deux pieds apparaissent sur les marches maculées de vin. Le docteur, qui a entendu, se lève et s’apprête à partir lorsque Berliet fait son entrée, complètement ivre. Le médecin le repousse et sort. Le père, furieux que sa femme doute de sa capacité à élever leur fils, est sur le point de lever la main sur elle lorsque Mimile intervient et les sépare, alternant regards sévères à son père et regards tendres à sa mère. Berliet finit par desserrer le point et se calme. Il s’affale sur son lit pendant que Zélie et sa mère déroulent un matelas et une couverture à même le sol. Dans son lit, Alexandre tousse toujours et, sur la vitre poussiéreuse, Mimile écrit « Lumière ».
En un contraste saisissant, un ciel clair introduit une allée de la cité-jardin où courent ensemble Simone et ses sœurs, au milieu des jardins et des arbres.
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La descente aux enfers
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Un long plan montant dévoile les immeubles de la rue où habitent les Berliet, « le lendemain ». Les plans rapprochés d’un réveil indiquant cinq heures piles et d’une fleur fanée sur laquelle apparaissent les rayons du soleil réintroduisent leur logis. Zélie s’étire pendant que Charlot joue près d’Alexandre, toujours alité. Les rayons du soleil, qui entrent dans la cave « 17 minutes par jour », font apparaître la poussière qui y règne et le jouet de Charlot fait danser celle-ci.
Un focus sur une machine-outil quasiment à l’arrêt s’agrandit et dévoile Berliet endormi à côté de celle-ci, à l’usine. Taker a une violente altercation avec le contremaître Dalloz. Celui-ci réveille Berliet et les informe tous les deux de leur licenciement pour cause d’ébriété quasi permanente. Des propos sont échangés pendant que Dalloz enlève sa veste où se trouve son portefeuille, ce qui n’échappe pas à l’œil de Taker, le donne à un ouvrier pour qu’il la range et prend lui-même la place de Berliet. L’ouvrier range la veste de Dalloz dans l’armoire du personnel. Les deux licenciés passent devant celle-ci et, après avoir regardé attentivement autour de lui, Taker dit à Berliet de venir et lui propose de subtiliser le portefeuille de Dalloz tandis qu’il fera le guet. Berliet se place contre l’armoire, tend sa main et prend le portefeuille.
Au même moment, la main se son fils Alexandre prend l’image d’un tournesol. Toujours alité, il est à demi inconscient avec sa mère, agenouillée à côté de lui. La lumière est toujours aussi faible dans le logis où Zélie remue la poussière en travaillant à son tissage. Un plan montant remonte le faisceau de lumière jusqu’à la vitre poussiéreuse, à travers laquelle Alexandre voit les pieds des passants à l’extérieur. En surimpression apparaît un feuillage, symbole du paradis perdu de la cité-jardin. Clignant encore des yeux mais respirant faiblement, il tourne sa tête sur le côté et sa mère s’écarte de lui.
Mimile entre dans le logis où vaquent à leurs occupations sa sœur et sa mère. Celle-ci lui fait signe d’être silencieux et lui indique Alexandre. Il s’en approche et constate que son petit frère est inerte. Plan rapproché du réveil indiquant cinq heures dix-sept et de la fleur fanée retombant dans l’ombre, comme la cave. Les deux femmes se sont arrêtées et, avec Mimile, entourent le petit frère. En surimpression apparaît le visage immobile de celui-ci puis une fleur : le petit Alexandre n’est plus. Au-dehors, un enfant joue sur une marelle allant de « l’Enfer » au « Ciel ». Les volets de la cave se referment. Un plan rapproché montre Mme Berliet, les larmes aux yeux, qui prie.
Pendant que Berliet, qui ne dessoûle plus, s’endort en piquant du nez dans son verre, Mme Berliet rouvre les volets de la cave et dit à Mimile d’aller « chercher le père ». Il se rend au bistrot. Taker apparaît derrière lui et s’en va, le visage mauvais, lorsque Berliet se fait arrêter en voulant payer sa consommation avec « l’un des billets volés au contre-maître Dalloz ». Complètement ivre, il se laisse emmener sous les yeux du bistrotier et de Mimile. Celui-ci se lance à sa poursuite puis revient vers le tenancier qui hausse les épaules, secoue sa serviette et rentre dans son bistrot ; Il enlève le verre et le nettoie, ainsi que le comptoir. Mimile veut rattraper l’agent et son père mais y renonce finalement.
[39'28"]
Le fond est atteint
[39'28"]
Alors que Berliet, prostré dans sa cellule envahie par la poussière, tend la main pour en saisir une poignée à la lueur des rayons du soleil, le petit Charlot fait se refléter le soleil sur les murs de la cave, avec un petit miroir. Il rit et commence aussitôt à tousser. Mimile confie au docteur sa crainte de le voir partir comme Alexandre et sa volonté de le sauver à tout prix. Le médecin lui propose de venir « dimanche à sa clinique » afin de voir ce qu’il est possible de faire puis s’en va. Tandis que Charlot joue toujours avec son miroir, Zélie n’a plus le cœur à l’ouvrage et semble soucieuse. Elle regarde au mur le reflet produit par le miroir, qui s’arrête sur l’image du couple amoureux avec la légende « Propos d’Amour », et se rappelle son amie qui lui proposait de venir « Au Phare ». Elle s’apprête à reprendre son travail puis s’arrête. Charlot, qui rit aux éclats et tousse, dirige maintenant le reflet sur elle. S’aidant d’un petit miroir, elle se met du rouge à lèvres.
Des plans rapprochés successifs montrent les rayons du soleil qui disparaissent puis apparaissent sur la fleur fanée, signe des jours qui passent, une enseigne « Au Phare » qui clignote et un accordéon sur lequel jouent les mains d’un homme qui a une cigarette à la bouche. Les plans rapprochés de l’enseigne alternent avec ceux de l’accordéoniste, du cou d’une femme riant aux éclats et du dos tatoué d’un homme. Aux images superposées de pièces d’argent sur une table, de couples dansant et de l’accordéon, succèdent, avec la légende « Propos d’Amour » en surimpression, le visage fermé d’une vieille femme et celui anxieux de Zélie. Le cœur battant à tout rompre, celle-ci regarde fébrilement autour d’elle lorsqu’une main masculine lui caresse le cou. Un valet de cœur et posé à côté d’une dame de cœur. Souriante, elle se tourne pour voir le bel inconnu et découvre avec horreur qu’il s’agit d’un ivrogne. Elle réussit à se dégager et s’enfuit, le laissant mâchouiller son mégot, frustré.
Inquiète de ne pas la voir revenir, Mme Berliet demande à Mimile de partir à sa recherche. Alors que Zélie, apeurée, passe sous les portraits de deux belles femmes et d’une affichette indiquant « 25 cts la danse », il trouve l’amie de celle-ci au coin de la rue. Sur ses indications, il se rend « Au Phare » et appelle Zélie à travers la porte. Elle apparaît à la lucarne et sort. Ils marchent dans la rue et Mimile lui demande des explications quand le visage de l’ivrogne, qui s’est levé et apparaît à son tour à la lucarne, les fait se retourner. Il sort et se met à les suivre. S’étant rapproché d’eux, il agrippe Zélie puis écarte de la main son frère qui cherche à la défendre. Mimile le mord au bras, le fait trébucher et s’enfuit avec sa sœur.
À la cave, Mme Berliet marche de long en large, furieuse, et jette une insulte à sa fille. En larmes, Zélie essaie de se justifier en disant qu’elle voulait simplement aider Charlot. Celui-ci apparaît furtivement sous ses draps et disparaît aussitôt. Il réapparaît et, en riant, pointe du doigt sa sœur, voyant en surimpression le visage de carnaval de la fête foraine. Dans l’escalier, Mimile se demande ce qu’il pourrait faire lorsque le dessin à la craie de la maison de Simone, encore visible sur le mur, lui donne une idée.
[46'08"]
Mimile retourne voir Simone et demande son aide
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« Le samedi suivant », Mimile», prétextant des difficultés chez lui, demande à employeur son l’autorisation de pouvoir « partir plus tôt, ce que celui-ci lui accorde volontiers. La reprise du plan de Sosthène sur le manège de la fête foraine réintroduit ce personnage, qui est entre-temps passé de la voiture de manège à un garage. Effectuant un parcours de rodage avec la voiture d’un client, il s’arrête dans la rue principale de la cité-jardin pour régler un problème mécanique. Un attroupement se forme, dans lequel se trouve Simone. Mimile arrive derrière elle et l’appelle mais elle semble ne pas l’entendre. C’est au moment où Sosthène repart avec la voiture qu’elle se retourne et le voit. Alors que la foule se disperse, Mimile, Simone et une des sœurs de celle-ci marchent vers la maison des Valeureux. Elles entrent à l’intérieur, lui reste sur le seuil. Simone ressort pour lui dire que sa mère est absente. Mimile s’en va alors d’un pas lourd, mais elle le rattrape devant le mur du pavillon et lui demande des nouvelles de sa famille. Il lui rappelle qu’un an auparavant, ils avaient marqué à la craie l’évolution de la taille d’Alexandre, comme le montre la reprise de cette séquence. Sa main se place au niveau du trait, qui est toujours visible sur le mur, un souffle de vent casse une fleur en pleine croissance, son bras tombe. Simone ne peut retenir ses larmes. Mimile lui demande de l’aide pour « sauver » Charlot. Elle lui promet d’en parler à sa mère et qu’elle celle-ci « trouvera à les aider ». Un focus montre la main de Simone essuyant une larme sur la joue de Mimile et un fondu de transition dévoile le ciel et des branches d’arbres.
[51'02"]
Mimile se dévoue envers Sosthène et sauve ainsi sa propre famille
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Roulant à bonne allure, Sosthène poursuit son parcours de rodage. Tandis que défilent les arbres bordant la route, un gros plan montre un insecte qui lui gêne la vue. Il donne involontairement un brusque coup de volant et la voiture heurte un arbre, provoquant l’effroi d’une paysanne qui travaillait dans son jardin. Un fondu de transition remplace la voiture renversée par un plan rapproché sur des épis d’orge.
Le lendemain, un dimanche, un infirmier sort de la « Salle Larrey », dans la clinique du Docteur Renaud. Assis sur un banc, Mimile attend celui-ci en faisant tourner sa casquette. Au moment où l’infirmier revient avec une pile de linge, le docteur sort et signale à l’aide-soignante qu’elle doit trouver « un volontaire » pour transfuser immédiatement un patient et ajoute « qu’une prime de 1000 francs » est offerte par la famille. Mimile, qui a entendu, se propose en invoquant son « besoin d’argent » pour son « petit frère » et le docteur accepte.
En voyant passer à côté de lui la civière sur laquelle se trouve le patient en question, Mimile s’aperçoit qu’il s’agit de Sosthène, qui avait tiré sur la natte de Simone comme le montre la reprise de cette séquence. Il se met à réfléchir. Le mot « Transfusion » apparaît et s’agrandit. Il hésite. Les lettres du mot bougent dans tous les sens et se fondent dans le « f ». Il cogite. Une poche de sang se dégonfle. Il tergiverse.
Fondu de transition. Le docteur, assisté de l’aide-soignante, transfuse du sang à Sosthène. Fondu de transition. Penché sur son fils, le visage tendu, le contremaître Dalloz attend son réveil avec l’aide-soignante. Mise en route d’une machine-outil à l’usine, Sosthène ouvre les yeux. Père et fils se sourient. Au comble de la joie, Dalloz remercie l’aide-soignante à laquelle il « doit la vie de son fils ». Passage des ouvriers à la caisse de l’usine et remise du salaire. Le contremaître prend un billet dans la poche intérieure de sa veste et le tend à l’aide-soignante. Plan rapproché sur le regard de celle-ci, qui le refuse. Dalloz range son billet et tend ses mains vides, qu’elle prend dans les siennes. Il les embrasse avec émotion. Après avoir embrassé son fils avec amour, il la suit dans le couloir. L’aide-soignante se penche sur Mimile, qui somnole, et son voile cache le visage de celui-ci. Elle se redresse doucement, dévoilant le visage du garçon. Celui-ci ouvre les yeux et voit le visage grave de l’aide-soignante, qui présente à Dalloz le sauveur de son fils. Mimile reconnaît le contremaître de son père, qui lui sourit. Il se lève, gêné et, refusant les milles francs qu’il lui tend, se présente et lui demande de « pardonner à son père et le reprendre à l’usine ». En signe d’acceptation, Dalloz lui met la prime dans la poche de son veston, lui tapote la joue et lui serre la main. Focus sur le regard de l’aide-soignante et son voile orné d’une croix rouge.
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Les Berliet se relèvent et reviennent à la cité-jardin
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Tout heureux, Mimile revient à la cave pour annoncer la bonne nouvelle, mais il n’y a personne. Un peu déçu, il s’assied sur son lit. Le réveil indique cinq heures, le soleil éclaire la plante fanée et un mot laissé par sa mère qui l’informe qu’avec son accord, Simone a emmené Charlot à la cité-jardin, bien que le père soit rancunier. La joie se lit sur le visage de Mimile. En surimpression apparaît Simone guidant le petit Charlot par la main.
« Quelques jours plus tard », Mimile attend son père devant la porte de la prison. Celui-ci sort avec son petit baluchon, soupire en voyant son fils et commence à marcher. Mimile le rattrape, prend le baluchon et met la main dans la sienne. Père et fils marchent lentement le long du mur de la prison. La famille Berliet est maintenant « hors de la misère ».
Une courte séquence documentaire résume les fléaux qui ravagent les quartiers populaires urbains. Sur fond de ruelles étroites, sombres et insalubres apparaissent successivement de l’argent avec une bouteille et un verre, les deux portraits de belles femmes vus « Au Phare » et le visage marqué d’une jeune fille, symbolisant l’alcoolisme, la syphilis et la tuberculose. Des bras tendus vers le haut implorent « De l’air / De la lumière. »
Un vol d’oiseaux sous-dessus des toits et un match de football réintroduisent la cité-jardin de Clairville. Le long plan descendant d’un arbre dévoile Charlot qui fait de la balançoire. Un plan rapproché montre son visage débordant de vie et riant aux éclats. Le dessin d’une fleur et un fondu de transition font apparaître Mme Valeureux épluchant des pommes de terre dans son pavillon et, à côté d’elle, Mme Berliet lisant le contenu d’une lettre adresse aux Valeureux : le « Conseil » de la cité-jardin y exprime sa satisfaction d’apprendre que, « grâce à la loi Ribot », les Valeureux sont devenus propriétaires et il accepte que leur pavillon soit remis aux Berliet « pour faciliter le relèvement de cette famille ». Alors que Mme Berliet exprime son contentement à Mme Valeureux, Zélie tricote en chantonnant, Simone et Mimile entrent et écoutent la musique émise par le tourne-disque. Telle une joue contre un pétale de fleur, ils placent leurs oreilles contre le haut-parleur : les beaux jours sont revenus.
Un focus sur une machine-outil qui tourne comme le disque s’agrandit et dévoile Jean Berliet qui a repris sa place à l’usine, il répond par un sourire au contremaître Dalloz qui s’enquiert de savoir si tout va bien.
« Le soir », Simone arrose les plants du jardin. Le visage rieur de Charlot apparaît en surimpression sur une fleur. Alors qu’il passe à côté de Simone, elle lui arrose les pieds et il trépigne de joie. Son frère le poursuit et le rattrape dans un grand éclat de rire, avant de la laisser partir faire de la trottinette à l’ombre des arbres. Mimile se tourne alors vers Simone, lui dit sa reconnaissance et lui prend la main. « Merci Simone » s’affiche sur fond de feuilles s’agitant au vent, image sur laquelle se termine le film.
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Notes complémentaires
Références et documents externes
- Cinémagazine n°44 p.211 (04/11/1927)
L’article consiste en un bref résumé du film dans la rubrique « Présentations » de « Cinémagazine ». Son auteur (dont le nom n’est pas précisé) juge favorablement l’absence « d’artifice » dans ce film « touchant » et le peu de moyens nécessaires à sa réalisation, « formule recommandable du film populaire ». - La Vie Saine n°54 p.4 (01/1928)
Deux images du film sont mises en comparaison au bas d’une page de « La Vie Saine ». À gauche, le taudis insalubre, qui conduit à la « dégénérescence de la race » et à droite l’intérieur de la maison-jardin, qui « permet à la famille de s’épanouir ». - La Vie Saine n°66 p.6 (01/1929)
Le film fait l’objet d’une simple brève dans la rubrique « Informations ». Elle se conclut par un appel à « lutter contre la tuberculose » par la lutte contre le taudis.
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Edouard Wermeister, Emmanuel Nuss