A bout de doigt (1990)

De Medfilm



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Titre :
A bout de doigt
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
07 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VCR
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Docteurs J.B. Andro et J.M. Casanova (Hôpital Saint-Jacques, Paris) »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le diagnostic du cancer de la prostate

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Sur les conseils de son médecin qui lui a fait un toucher rectal, un homme de 52 ans se rend chez un spécialiste qui ausculte sa prostate, examen dont le principe et la méthodologie sont ensuite décrits. Ce procédé permet de diagnostiquer chez ce patient une petite tumeur en formation.

Contexte

Depuis plusieurs décennies, l'évolution de la population française est marquée par un vieillissement constant. À cela s'ajoute, à partir de la cinquantaine, le développement corollaire de différentes formes de cancers tels que, chez l'homme, les cancers de la prostate et du rectum. Le film s'avère donc tout indiqué pour les médecins aussi bien généralistes que spécialistes et les incitera à sensibiliser les patients potentiellement concernés par cette menace.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film part du cas concret d'un homme d'une cinquantaine d'années que son médecin traitant a orienté vers un spécialiste. Il décrit très explicitement l'examen effectué, puis se conclut sur le bilan de celui-ci et les actions à envisager. Tout au long du film, le patient figure le spectateur.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

S'agissant de la description d'un examen médical, la médecine est omniprésente dans le film, surtout dans sa fonction préventive, au travers de l'entretien médecin-patient et de l'examen lui-même.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Facultés et écoles de médecine

Communications et événements associés au film

Public

Médecins, enseignants-chercheurs et étudiants en médecine

Audience

Descriptif libre

Entretien préliminaire
[00'12"]
Le film débute par la lecture d'une lettre du Dr Darbois, médecin généraliste, adressée à un cancérologue et dans laquelle il indique lui « confier M. Lotin, 52 ans, auquel il a fait un toucher rectal qui lui a fait découvrir un nodule plus dur que le reste de la glande prostatique, qui lui paraît d'ailleurs augmenter de volume. » Il ajoute que les données de l'examen clinique semblent avoir été confirmées par l'échographie endorectale qu'il a effectuée. Pendant la lecture de cette lettre, nous voyons M. Lotin sortir de son domicile et se rendre chez le cancérologue. Celui-ci, que nous voyons derrière le bureau de son cabinet, termine la lecture de la lettre, dans laquelle le Dr Darbois indique n'avoir « pas encore reçu les résultats des examens cliniques » et lui demande si les recherches doivent être poursuivies. Il se tourne ensuite vers M. Lotin et résume avec lui la situation, à savoir que le Dr Darbois a découvert une anomalie dans la prostate de M. Lotin. Cependant celui-ci ne se plaint de rien et dit voir régulièrement le Dr Darbois pour une hypertension artérielle. Le cancérologue reprend en indiquant que ce dernier a proposé un examen prostatique lors de la dernière visite. M. Lotin confirme et remet au médecin les examens effectués par le Dr Darbois puis répond par la négative aux questions relatives à d'éventuels problèmes urinaires.
[01'30"]

Examen et description anatomique de la prostate
[01'30"]
Nous retrouvons M. Lotin dans la salle d'examen alors que le cancérologue procède à un examen physique et lui demande s'il n'a pas de problèmes digestifs ou de douleur, ce à quoi M. Lotin répond négativement. Il lui indique ensuite qu'il va procéder le même examen prostatique que le Dr Darbois par introduction d'un doigt dans le rectum, et lui demande de « bien plier les cuisses sur le bassin et de mettre les poings fermés sous les fesses ». M. Lotin s'exécute tandis que le médecin met sa main droite dans un gant en plastique et enduit l'index d'un lubrifiant avant de l'introduire dans le rectum. On passe alors à une animation retraçant l'examen. Une vue de profil et en coupe montre la zone anatomique qui va faire l'objet de l'examen, avec la prostate qui apparaît en clignotement. Après évidement de la vessie et du rectum, l'examinateur introduit son doigt dans le canal anal et demande au patient de « pousser » afin de provoquer la détente du sphincter. Un plan rapproché montre qu'à 2 ou 5 cm de profondeur, la saillie prostatique dans l'ampoule rectale est tout de suite perçue sur la partie antérieure. Sur une vue de face, après reconnaissance du bec prostatique, la saillie est parcourue par le doigt, ce qui permet d'en évaluer la taille et la forme. Le sillon médian, normalement perceptible, est ensuite recherché. Ces trois vues reprises dans le même ordre montrent l'évaluation de la consistance et de la sensibilité de la glande, ce qui provoque parfois une forte envie d'uriner ou une gêne irradiant la verge. Normalement minime, la saillie de la glande ressemble à deux grosses amandes, apparaissant en surimpression, dont l'axe serait orienté en haut et en dehors, ce qui équivaut à une taille se situant entre 2 et 4 cm dans son plus grand diamètre. Ce volume glandulaire, même fortement repoussé dans le pelvis par le doigt intrarectal, n'est que très difficilement retrouvé par la main hypogastrique, qui apparaît en haut à droite, sur une nouvelle vue de profil. Sa consistance ferme et élastique est comparable à celle des cartilages de la pointe du nez, comme cela est visible de profil en images réelles.
[03'23"]

Détection d'une anomalie prostatique
[03'23"]
Un plan rapproché et une vue de face de la prostate montrent que celle-ci augmente symétriquement ou asymétriquement de volume lors d'une hypertrophie prostatique bénigne. Un volume important de l'adénome peut entraîner une disparition du sillon médian, comme on le constate par le doigt visible sur la vue de face. S'étant développé aux dépens des formations glandulaires situées sous le col de la vessie et bombant à l'intérieur de celle-ci, la saillie de lobe médian peut-être retrouvée par la main hypogastrique, comme cela est montré à l'écran. Un plan rapproché montre une consistance plus tendue qu'à la normale, et comparable à celle « d'une balle de tennis » ou, comme cela est montré en images réelles, à celle des cartilages de la partie supérieure du nez. Une vue de face puis de profil montre le doigt de l'examinateur découvrant une tumeur débutante sous la forme d'une noisette ou d'une bille enchâssée dans la glande prostatique. Cela souligne la grande vigilance dont il faut faire preuve lors de l'examen d'une glande prostatique avec sillon médian conservé, et la valeur de l'examen de dépistage systématique. Comme on le voit ensuite avec les vues suivantes, la tumeur plus évoluée se présente sous la forme d'une pierre irrégulière, avec des parties plus ou moins souples et dont les contours sont mal définis. Une dernière vue de face rappelle la nécessité d'explorer le reste de l'ampoule rectale, le cancer du rectum survenant après 50 ans.
[04'56"]

Entretien final et conclusion
[04'56"]
On revient au médecin, qui termine l'examen de M. Lotin, auquel il confirme une anomalie de la prostate. L'échographie, commentée par le médecin, montre un hyperéchogène du lobe droit, entouré en jaune et marqué par deux petites croix. Sa situation dans la prostate périphérique et la rupture capsulaire qui l'accompagne le rendent très suspect. De retour à son bureau, le médecin indique à M. Lotin que sa prostate est certes un peu grosse, mais que ce n'est pas anormal. Cependant l'échographie confirme l'existence d'une zone plus ferme, ce qui avait déjà été constaté par le docteur Darbois. Elle peut correspondre à une banale inflammation ou à une tumeur débutante. M. Lotin confirme que le Dr Darbois lui avait dit la même chose. Afin d'évacuer tout doute, le médecin préconise une biopsie et, M. Lotin semblant un peu effrayé, lui en explique le principe avant de la lui proposer. Le film se termine par la lecture, par le médecin, de la lettre qu'il adresse au Dr Darbois et par laquelle il confirme les constatations faites par celui-ci et lui indique qu'il biopsiera M. Lotin la semaine suivante. Le dernier plan rapproché taille cadre le médecin alors qu'il s'apprête à reprendre la parole, suggérant une séquence coupée au montage.
[06'43"]
Fonds Éric Duvivier code SP4.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss