Un enfant va naître (1968)

De Medfilm



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Titre :
Un enfant va naître
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
39 minutes
Format :
Parlant - Couleur - vidéo
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

Un film de Pierre-André Chadeyron / réalisé par Eric Duvivier / Avec la collaboration de Nelly Bernard – Alexandre Nemeth – Eliane Gérard et Henri Goude– Françoise Firmin – Francis Firmin / Centre hospitalier universitaire Saint-Antoine (Paris) Professeur R. Merger / Cenre médico-chirurgical Foch (Suresne) – Professeur agrégé J. Lévy / Animation Ph. Sévin – N. Armagnac – Cl. Rochefort / Images R. Gosset – P. Fournier / avec les voix de René Lebrun et Martine Sarcey / Régie de production Sciencefilm

Contenus

Sujet

Recommandations pour se préparer à l’accouchement

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Après un éloge appuyé de la maternité, le film insiste sur le manque d’informations dont souffrent la plupart des femmes sur l’accouchement. Il cherche à expliquer les préjugés que le conditionnement social a engendrés chez elles puis insiste sur la nécessité d’exercices respiratoires et de relaxation.

Contexte

Développement des méthodes de l’accouchement sans douleur, cf. celle du Dr. Max Ploquin communiquée par de nombreux films qu’il a réalisés lui-même.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Scènes documentaires, séquences animées, microtrottoir, séquences oniriques : différents registres sont employés pour convaincre de la nature épanouissante de l’accouchement et informer sur les techniques modernes qui permettent de le faire sans appréhension.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Médecine et santé sont représentées comme détentrices des bonnes méthodes et des moyens techniques nécessaires à un accouchement serein, mais c’est à la femme, par son souci d’information, de prendre possession de sa maternité.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

salles d'exploitants pour séances spécifiques, diffusion professionnelle de formation

Communications et événements associés au film

plaquette pour communiquer les séances de prestige

Public

médecins accompagnant des personnes porteurs d'un projet parental

Audience

Descriptif libre

Une introduction lyrique qui prépare à l'information
Logo Nestlé (colombe sur une branche) sur fond orange avec le slogan : « la première marque d’alimentation infantile ».Une guitare acoustique joue des gammes d'arpèges. Plan fixe sur un manège. Les enfants qui défilent tour à tour dans le champ, l'un dans un avion, l'autre sur une moto, le troisième sur un cheval, sont dénommés par une voix off féminine : « Marc... Delphine... Jean-Pierre... » La voix est réverbérée pour lui ajouter du mystère et de l'emphase. Pépiements d'oiseaux sur différents plans d'enfants et de bébés saisies dans un parc. Une voix éthérée s'ajoute à la guitare, renforçant le caractère recuilli, méditatif de la musique.Générique en lettres blanches sur les images : « Un enfant va naître... / Un film de Pierre-André Chadeyron / réalisé par Eric Duvivier / Avec la collaboration de Nelly Bernard – Alexandre Nemeth – Eliane Gérard et Henri Goude– Françoise Firmin – Francis Firmin / Centre hospitalier universitaire Saint-Antoine (Paris) Professeur R. Merger / Cenre médico-chirurgical Foch (Suresne) – Professeur agrégé J. Lévy / Animation Ph. Sévin – N. Armagnac – Cl. Rochefort / Images R. Gosset – P. Fournier / avec les voix de René Lebrun et Martine Sarcey / Régie de production Sciencefilm »Images familiales au bord de la mer. La guitare continue de perler ses arpèges. Changement de décor avec raccord musique : un bébé prend le sein puis le biberon, la maman lui sourit. Scènes de toilette. Une femme sur fond noir, enceinte, prise jusqu'au cou dans un collant transparent, se tâte le ventre. Commentaire, voix d'homme : « En elle, déjà, un enfant existe. Elle l'imagine sous l'écorce du ventre. Il est centre de soi. Tout son ventre est creusé en tendresse féconde... » GP d'un homme et d'une femme sur le même fond noir. L'homme sourit à la femme avec tendresse. La voix de femme reprend en commentaire :« Dans l'amour éperdu s'est accompli l'enfant. » La voix d'homme enchaîne sur un plan moyen de la femme après un fondu au noir. De profil, cette fois habillée, elle consulte une fiche qu'elle a extrait de son sac à main. « Attendre... Attendre pour accoucher », la voix de femme intervient, comme dans un duo : « Apprendre à accoucher. Etre prête le jour et l'heure venus ». Cette introduction lyrique prépare à l'exposé qui va suivre, fait accepter sa tonalité informative en montrant que le film ne méconnait pas le caractère intime et ineffable de l'expérience.
Manque et désir d’informations sur l’accouchement
ITW d'une femme d'une quarantaine d'années, en GP. Elle n'est pas présentée. « J'ai eu mes deux premiers enfants il y a dix-huit ans. A l'époque on ne préparait personne. Il fallait se laisser faire, laisser faire la nature... » Voix d'homme en off : « Ca se faisait dans l'ignorance? - Tout à fait dans l'ignorance. Tandis que là, j'ai appris comment l'enfant allait naître. C'est tout à fait passionnant. »Microtrottoir : plusieurs femmes sont interrogées. Un micro se tend vers leurs visages en GP. La question absente au montage porte sur l'intérêt de l'information accompagnant l'accouchement. Les réponses vont toutes dans le même sens : « Ce serait plus utile pour moi et pour l'enfant – Ca permettrait une participation plus active – On a toujours quelque chose à apprendre car enfin, c'est un domaine vraiment inconnu. Même quand on a un certain degré d'instruction, l'utérus est vraiment quelque chose de... » Cette dernière phrase est bientôt recouverte par la voix de celui qui interroge, qui abonde en « oui, bien sûr... » comme si, curieusement, il ne souhaitait pas en entendre davantage une fois le mot « utérus » prononcé.Le commentaire reprend, triomphal :« Apprendre à accoucher. Il faut des connaissances, des techniques, un entraînement. » Le film pose la pédagogie comme un élément nécessaire pour un accouchement heureux. Une salle de classe remplie d'enfants en plan général est enchaînée avec une salle de formations où des femmes prennent place. Pano sur la formatrice derrière son pupitre. « Alors mesdames... » La voix féminine du commentaire la couvre : « prenez connaissance de votre corps. Cet enfant est venu en vous à l'instant de la fécondation ».
Schémas animés pour expliquer l’ovulation et la fécondation
En schéma animé sur fond de musique de restaurant, explication des organes génitaux féminin, de l'ovulation. « L'ovule est accueilli dans le pavillon de la trompe comme entre les pétales d'une fleur épanouie ». En animation, une bulle absorbée par une fleur. Montée du liquide spermatique, fécondation de l'ovule : une forme ovoïde transparente contenant un point rouge et un point bleu est encadré par les profils d'une femme et d'un homme. « Le noyau de l'oeuf fécondé possède maintenant en lui à égalité parfaite l'hérédité de l'un et de l'autre. » Nidation. « Tout est prêt. (L'oeuf ) peut s'installer, s'implanter. En neuf mois, le corps de l'enfant s'accomplira ». Seconde occurrence du verbe « s'accomplir » : le film présente la naissance comme une nécessité. Il s'agit d'apprendre en quoi elle consiste pour l'accepter comme finalité de l'existence. Placenta, liquide amniotique, croissance du foetus. Voix féminine en voix off : « L'accouchement sera la sortie de cet enfant déjà présent en vous» . En plan de coupe, un plan homme tendant son bras en direction d'un paper board : retour à la formation. La séquence animée reprend : ouverture du col, contraction, perte des eaux. Voix d'homme : « Dirigé par les bonnes contractions, l'enfant sort de l'utérus ». La tête écarte la vulve d'abord en animation puis en vue réelle; « C'est le moment le plus facile ».Des mains gantées manipulent la tête puis font sortir tout le corps de l'enfant. « Il frissonne à la grande lumière. » GP visage de femme rêveuse. Voix off féminine : « Elles savent ce qu'il se passe dans leur corps. La fécondation. L'accouchement. » Dézoom, la femme apparaît assise en train d'assister à la formation. « Il se passe aussi quelque chose dans le cerveau. » (13.14) Voix off féminine : « Que se passe-t-il dans ce cerveau ? Que se passe-t-il au jour d’accoucher ? »
Long développement sur le fonctionnement cérébral et la naissance des préjugés et inhibitions
Nouvelle séquence d’animation sur fond de guitare bossa. Visage de jeune fille, des flêches en direction de son front pour exprimer les signaux extérieurs qui lui parviennent. Présentation de la figure de Pavlov illustrée par des gravures. « Ce qui est vrai du cerveau du chien l’est aussi de celui de l’homme. » En animation, explication du réflexe conditionné. Assimilation des signaux par l’homme : les panneaux de circulation, le langage.Microtrottoir auprès des hommes et des femmes sur leurs préjugés par rapport à l’accouchement. Les hommes expliquent que ça ne les concerne pas, les femmes estiment que c’est seulement la nature qui commande. Le commentaire explique que des images sociales sont associées à la maternité et ceci depuis l’enfance. Sur un plan de petite fille palpant son ventre, le commentaire ajoute : « Chaque jour des images distordues sont véhiculées à propos de la féminité et de la maternité. » La petite fille regarde une gravure du chaperon rouge où le loup a le ventre ouvert. Elle assiste au départ de sa mère pour la maternité dont elle reviendra « avec un petit frère ». Un homme sort un lapereau de la cage à lapins. Des garçons au flipper dans un bar. L’un d’eux affirme péremptoire : « La femme c’est fait pour avoir des enfants ». Suite de « scènes primitives » qui contribuent à construire les schémas mentaux de la petite fille sur la maternité. La voix off féminine sur un schéma animé montrant le visage d’une jeune fille : « Dans le cerveau de la femme sont gravées les images de son enfance. Dans son cerveau s’inscrit aussi l’inexorable douleur liée à l’accouchement. » Le mot souleur s’appose à son front. « La contraction déclenchera dans le cerveau la douleur attendue, prévue, conditionnée. Il faut donc arracher à la contraction cette enveloppe douloureuse. Le muscle utérin est un muscle comme un autre. » Comparaison avec l’enfant qui, distrait par ses jeux, ne sent pas la douleur quand il tombe. « La femme active est comme un enfant qui joue. » La relaxation permet le contrôle du corps comme le montrent des dessins puis des prises de vues de femmes allongées.
La réponse : exercices de respiration, relaxation, suivi médical
Séquence sur la respiration avec schéma animé de femme . « Dans la respiration profonde, l’air entre largement. Votre enfant le reçoit. La respiration superficielle est celle qui effacera la contraction utérine dans le cerveau. Elle est haletante. » Modèle en schéma animé et bruit s de respirations appropriés. Vues de femmes allongées l’une à côté de l’autre pratiquant des exercices de respiration. Musique jazz cool. Debout, une femme les guide. Scène de femme consultant un médecin ou une sage – femme. Diagnostic. « Ne laissez rien dans l’ombre. La sage femme ou le médecin vérifient le bon développement de l’enfant. » Le médecin se penche sur la femme pour vérifier les battements du cœur.Avant et pendant l’accouchement : bonheur sous contrôle.Retour sur les femmes interrogées au début. A présent elles sont confiantes, elles ont été informées et formées par le personnel médical : « On est dans un état d’esprit différent… J’attends presque avec impatience l’accouchement.. Je suis prête… » Scène de couple sur fond noir. La voix féminine en off : « C’est le dernier soir où vous n’êtes que vous deux. » La femme à présent devant son miroir : « Se préparer sans hâte… se faire belle pour attendre l’enfant. » De nouveau, la recommandation d'ordre psychologique double celle qui porte sur la conduite physique à tenir. Une autre femme dans son lit d’hôpital : « Elle est venue en avance, confiante. Elle a créé dans son cerveau des zones d’effacement. » A noter que le film ne centre pas sur une unique figure de femme ou de couple pour porter un discours collectif, quitte à empêcher le spectateur de se projeter dans le film comme il le ferait en accompagnant un unique personnage.Pour finir une séquence sur les derniers exercices respiratoires avec la sage femme. Le médecin au chevet de la femme alitée à l’hôpital. « Il vous guide mais c’est vous qui accouchez. A vous deux, vous formez une solide équipe. » L’accouchement en une jolie composition documentaire : la femme en action, accompagnée par le médecin et la sage femme. Réunis dans le cadre, ils forment un groupe uni par un seul objectif. GP sur la tête de l’enfant qui apparait. « Elle perçoit son enfant qui glisse hors de son corps. » La sortie est en temps réel. « Eveillée et consciente, elle lui donne la vie ». L’enfant réuni à la mère en raccord dans l’axe puis dans l’axe opposé. Exclamations heureuses de la mère, cris de l’enfant, retour des arpèges de guitare. Plongée oblique sur l’enfant allongé sur sa mère. « Maternité, plénitude de la féminité. » ajoute le commentaire. Pour finir, sur fond bleu, le bébé encadré par la femme et l’homme qui l’embrassent tour à tour. Un slogan apparait : « Nestlé à toutes les étapes de la vie de l’enfant. »
Fonds Eric Duvivier code 288.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet