Standardisation des fruits, légumes, primeurs et emballages (1933)

De Medfilm



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Titre :
Standardisation des fruits, légumes, primeurs et emballages
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
40 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Production Jean Benoit-Lévy, Prises de vues Ed. Floury; Collection du Ministère de l'Agriculture »

Contenus

Sujet

Etablissement de normes de conditionnement et d’emballage des fruits et légumes afin d’améliorer la qualité de ces produits.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Film en cinq parties sur le conditionnement standardisé des fruits et légumes. La première partie rappelle que, depuis la Grande Guerre, la France souffre d’une baisse de production et d’exportation de fruits et légumes. Elle doit en importer des quantités toujours plus importantes malgré la richesse de son terroir. Cette situation est due à de mauvais procédés de conditionnement de ces produits et à leur mauvaise mise en valeur sur les étals des marchés. Les parties suivantes présentent les différents emballages standards existants et le processus de triage, de lavage et d’emballage des produits. L’exemple de la récolte de noix de Grenoble dans la vallée du Grésivaudan est mis en exergue du fait de la mécanisation de l’ensemble du processus. La dernière partie présente une exposition sur la standardisation du conditionnement des fruits et légumes et un congrès sur le même thème.

Contexte

Dans les années 1920, l’agriculture française était incitée à augmenter constamment sa production et à conquérir des marchés extérieurs. Le Congrès de la standardisation des fruits et primeurs, en octobre 1930, marque un tournant. Sous l’effet de la crise qui a débuté l’année précédente, les pouvoirs publics décident de faire porter les efforts non plus sur la quantité de produits mais sur leur qualité. Cela implique une sélection des produits, l’établissement de normes pour leur emballage et leur présentation, l’institution de marques de produits et de groupements de vente.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film présente d’abords le processus de récolte et de conditionnement de différents fruits et légumes puis les standards établis pour chacun d’eux. Il s’agit d’une description inverse à celles habituellement rencontrées, où la théorie précède la mise en pratique. Tout au long du film, de multiples informations techniques sont données au spectateur, afin qu’il puisse connaitre précisément quel standard s'applique à quel produit.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le sujet du film étant le conditionnement standardisé des fruits et légumes, la médecine en est absente. La santé y est quant à elle indirectement présente, le message du film étant qu’un bon conditionnement est le gage d’une meilleure qualité sanitaire des produits.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinéma d'exploitation des villes et projections itinérantes dans les villages

Communications et événements associés au film

Public

Exploitants agricoles, grossistes et commerçants

Audience

Descriptif libre

La standardisation comme réponse à la baisse de la production
Le film s’ouvre un constat : la diminution de la production fruitière et légumière en France. Une animation divise l’image en quatre quartiers. Ceux du haut restituent l’évolution des exportations. Dans celui de gauche apparait une corbeille de fruits, qui rapetisse au fur et à mesure de la diminution des exportations annuelles et la valeur de la dernière de celles-ci. Dans le quartier de droite figure un panier de légumes, dont les dimensions s’amoindrissent elles-aussi avec la baisse des quantités annuelles et la valeur de la dernière d’entre-elles. Les quartiers du bas restituent l’évolution des importations. Dans celui de gauche apparait une autre corbeille de fruits, qui grossit au fur et à mesure de l’augmentation des importations annuelles et la valeur de la dernière de celles-ci. Dans le quartier de droite figure un autre panier de légumes, dont les dimensions augmentent elles-aussi avec la hausse des quantités importées et la valeur de la dernière d’entre elles. La France important plus qu’elle n’exporte, le déficit est évident. Différents panoramas de la campagne française et de plantations de poiriers, cerisiers, noyers, fraises, asperges et petits pois, avec des travailleurs agricoles en pleine récolte, rappellent pourtant la richesse du terroir français en production fruitière et maraichère.
Le film entame l’étude de la standardisation des fruits par divers plans larges et rapprochés d’un marché et de ses étals où sont alignés des cageots de fruits mal présentés, avec des contenus de qualité médiocre, résultat de la négligence du producteur. Cet état de fait est la principale cause de la mévente des produits sur les marchés français et étrangers. Sur les images suivantes, des ouvrières, debout de chaque côté de grands bacs à cerises, trient celles-ci et les mettent dans des cageots avant d’y déposer un film protecteur, un carton au nom et à l’effigie de l’entreprise et de fermer le tout. Le cageot est ensuite scellé par un employé. D’autres images montrent des cerises emballées dans un billot. Le papier de protection est ensuite replié et un carton au nom et à l’effigie de l’entreprise est posé. Le billot est fermé puis scellé. Un ouvrière procède ensuite à un emballage en siève, qui se conclut par la pose d’un carton et de deux bâton en osier pour maintenir le tout.
Standards de conditionnement pour les fruits
La deuxième partie du film commence par « l’emballage de luxe » de cerises dans quatre fleins qui sont ensuite déposés dans un cadre, lequel est fermé. D’autres cerises sont emballées dans des caissettes de différentes grandeurs. Un film protecteur est déposé sur le contenu de la dernière caissette, les rebords du papier de protection sont repliés et elle est fermée par un couvercle. Une suite d’animations présente les différents standards existant pour l’emballage en « siève », en billot et en caissette pleines de diverses grandeurs. Pour chaque cas est précisé les fruits pour lequel il est adapté, les dimensions du contenant (longueur, largeur et hauteur), sa tare et son poids (net ou brut).Dans les images suivantes, des ouvrières trient et emballent des fraises dans des fleins qu’elles déposent dans des cadres, qu’elle referme avant de le donner à un ouvrier qui le scelle. Apparait ensuite un empilement de « paniers en copeaux ». Une nouvelle série d’animations décrit les standards d’emballage pour les cadres à flein et les paniers à anse en copeaux, en en donnant à nouveau les indications techniques (fruits adéquats, dimension, tare et poids).
D’autres images montrent des ouvrières postées de chaque côté de bandes roulantes et triant des pommes. Celles de mauvaise qualité sont rejetées sur la bande centrale pour être rebutées. Celles de qualité moyenne sont mises sur la bande roulante pour être mécaniquement triées par une calibreuse. Elles sont entrainées deux par deux sur une bande à trappes et tombent, suivant leur poids, dans la caisse correspondante. Les pommes de première qualité sont acheminées via un tapis roulant vers des bacs correspondant à leur poids. Ils y sont récupérés par d’autres ouvrières qui les emballent dans des papiers de protection individuels avant de les déposer délicatement dans des « caisses standards ». Une série d’animations identique aux précédentes, avec les mêmes précisions techniques, présentent les emballages standard pour les « pommes de table » : plateau, grand plateau, billot et caisse.
Standards de conditionnement pour les légumes
La troisième partie, consacrée à la « standardisation des légumes », débute par la reprise des deux cartons-titres du film. Les premiers légumes étudiés sont les petits pois dont des ouvrières font le tri de chaque côté de grands bacs. Elles les mettent ensuite dans des sacs « standards », qui sont pesés afin d’homogénéiser leur poids puis fermé par un nœud. Un ouvrier pratique un emballage en billot identique à celui des cerises.
Apparaissent ensuite des images de la récolte des asperges : le sol est gratté, les asperges soigneusement retirées et déposées dans un panier, et le trou est rebouché. Etalée sur une grande planche de bois, les asperges sont triées et calibrées. Rassemblée en petits paquet dans un étau, elles sont enroulées de deux ficelles qui sont nouées en haut et en bas. L’excédent en longueur des asperges est coupé au couteau. Les bottes d’asperges ainsi formées sont ensuite lavées dans une fontaine puis empilées. Les images font se succéder diverses bottes. Leur partie inférieure enveloppée dans du papier, elles sont placées en quinconce dans des cageots. Après que leur papier de protection ait été rabattu sur les bottes, les cageots sont fermés, scellés et empilés.
Le marché vu au début du film revient à l’image pour rappeler qu’une mauvaise présentation d’un produit ne le valorise pas. Les plans rapprochés s’attardent cette fois sur des paniers aux asperges entassées et non lavées. Cette partie se conclut par une série d’animations, accompagnées de données techniques, sur les emballages standards pour les asperges et les petits pois : cageots de dimensions diverses dans le premier cas, billot ou sac dans le second.
L'organisation de la production et de conditionnement
La quatrième partie met en évidence « un bel exemple d’organisation : la production de la noix de Grenoble ». Un plan panoramique dévoile la basse vallée du Grésivaudan, qui possède « les plus belles plantations de noyers ». Les images qui suivent retracent tout le processus de la récolte à l’expédition. Perché sur les noyers, des ouvriers secouent les branches de celui-ci avec un grand bâton pour en détacher les noix, qui tombent par rafales sur le sol où leurs collègues alignés s’avancent d’un bout à l’autre du champ pour les ramasser. Leurs paniers remplis, ils en versent le contenu dans des sacs au nom et à l’effigie des « Noix de Grenoble » en anglais.
Un ouvrier amène un panier de ces noix devant un bac de lavage pour les laver de la terre qui y est collée. Il relève le tambour de lavage et l’ouvre pour le vider dans le bac des noix qui s’y trouvent. Deux ouvrières trient ensuite les noix étalées sur des « claies mobiles » et qui sont versée au fur et à mesure dans un panier. Une fois rempli, celui-ci est vidé dans une calibreuse dont le long tambour à trou ne laisse s’échapper que les noix trop petites. Les autres sont mises à sécher avant leur acheminement à « l’usine de la coopérative ». Ce « séchoir » se présente sous la forme d’une grande surface sous abri où sont étalées, à la pelle et au râteau, des milliers de noix.
À l’usine, des sacs de noix sont déchargés d’une remorque tirée par deux bœufs et mis à la pesée devant un cadre de l’usine, auquel est donnée une fiche mentionnant « le poids et la grosseur des noix ». Un employé vide progressivement l’un des sacs sur un toboggan que les noix dévalent pour arriver sur un tapis roulant ou elles sont triées par des ouvrières, qui éliminent celles ayant un aspect non-conforme. Puis les noix passent par le tambour d’un « laveur mécanique » et dans un bac que deux employés vident au fur et à mesure de son remplissage. Elles sont ensuite séchées à l’étuve et acheminées vers le tambour de calibrage. Arrivées sur un tapis roulant, elles y sont triées une dernière fois selon leur grosseur. Récupérées dans des paniers, les noix sont versées soit dans des « caisses standard » portant l’inscription « Noix de Grenoble, France » et scellées pour l’expédition, soit dans des « sacs plombés de 25 à 50 kilos » à l’effigie et à la marque en anglais de la coopérative. Cela indique une expédition au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Symbole du changement de moyen de locomotion, un des bœufs qui a tiré la remorque regarde impassiblement le chargement se terminer et l’autochenille démarrer. Un plan panoramique rapproché dévoile tous les sacs de noix en attente sur le quai de chargement. L’autochenille et sa remorque ont quitté l’usine et se sont engagés sur la route. Une série d’animation, faisant se succéder des différentes normes d’emballage en sacs pour les diverses sortes de noix sèches de Grenoble et de noix fraiches du Sud-Ouest, conclut cette partie.
Présentation et promotion des standards français et étrangers
« Un Congrès et une exposition de fruits et d’emballages » constituent la cinquième et dernière partie du film. Les stands sont soigneusement préparés avant l’arrivée des officiels. Un membre de l’organisation achève de remplir de pommes les alvéoles d’un cageot. Le Ministre des Travaux Publics, M. Georges Fernot, accompagné de plusieurs officiels, inaugure l’exposition. Un modèle de cageot standardisé semble particulièrement retenir leur attention. Les images dévoilent l’empilement et l’agencement ordonné de cageots de billots et de caissettes, tandis que le ministre et ceux qui l’accompagnent poursuit la visite de l’exposition. Celle-ci est ensuite ouverte au public qui y afflue et qui y découvre des étals de présentation parfaitement agencés avec des cageots impeccablement alignés et des fruits et légumes très bien présentés, comme le dévoile un plan panoramique rapproché.
Cette « Exposition de la standardisation / fruits & primeurs et leurs emballages » se double d’un Congrès organisé par le « comité National Permanent de l’Exportation des Fruits et Primeurs » en partenariat avec « le Ministère de l’Agriculture, les Compagnies de Chemins de Fer, la Compagnie Générale Transatlantique ». Les images suivantes montrent M. Fernand David, Ministre de l’Agriculture sortant du Ministère avec ses collaborateurs et se rendant en voiture à « l’Hôtel de la Société des Agriculteurs de France ». Les participants au Congrès, dont les plus importants prennent la pose devant la caméra, y attendent « le sous-secrétaire d’Etat de l’Agriculture », M. Robert Sérot. Un carton précise les buts commun à ces deux événements : « connaitre les standards étrangers ; déterminer les standards français à employer ». Les images qui se succèdent présentent les « emballages standardisés des fruits et primeurs » : des pommes canadiennes en bon état malgré un voyage de trois mois et disposées en croix ou en losange dans des cageots à alvéoles, du raisin hollandais. S’y ajoutent les images d’emballages recommandés pour les fruits et primeurs français et d’un assemblage de plusieurs emballages ayant retenu l’attention des congressistes. Une dernière série d’animations, avec les « principaux emballages standards adoptés par le Comité National Permanent de l’Exportation des Fruits et Primeurs » (plateaux, caissettes, clayettes, panier à anse et billot) conclut le film. Celui-ci se termine par une publicité pour la marque « COMINAPEREX ».

Notes complémentaires


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Nelly Yildirim