Préventorium Lannelongue à Saint-Trojan (Île d'Oléron) (1925)

De Medfilm



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Titre :
Préventorium Lannelongue à Saint-Trojan (Île d'Oléron)
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
16 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :

Générique principal

« Office Public d’Hygiène Sociale de la Seine. Préventorium Lannelongue à Saint-Trojan (Île d’Oléron) »

Contenus

Sujet

La vie quotidienne d’enfants tuberculeux au préventorium « Lannelongue » à Saint-Trojan, sur l’île d’Oléron

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le préventorium « Lannelongue », situé à Saint-Trojan sur l’île d’Oléron, accueille des enfants tuberculeux de sexe masculin envoyés par l’Office Public d’Hygiène sociale de la Seine. Leur journée débute par le lever, la toilette et l’appel matinal. Après un temps de jeu, les enfants assistent à la classe en plein air puis effectuent des exercices de gymnastique. Ils passent ensuite un examen médical et prennent leur repas de midi, suivi d’une sieste et d’une cure de soleil. L’après-midi se déroule en travaux manuels, jardinage, sylviculture, animation et détente, avant le coucher du soir.

Contexte

C’est en 1917 que fut construite une base navale aérienne américaine à Saint-Trojan, sur l’île d’Oléron. Désaffectées après l’Armistice de 1918, les installations sont rachetées l’année suivante par l’Office Public d’Hygiène Sociale du département de la Seine qui en fait un sanatorium réservé aux garçons de six à seize ans tuberculeux primo-infectés. Ouvert en 1922, l’établissement reçut le nom de « Lannelongue » en souvenir d’Odilon Lannelongue (chirurgien, chercheur, sénateur, membre de l’Académie des Schiences et fondateur du Congrès Annuel Français de Chirurgie) pour le distinguer du sanatorium voisin. Sa capacité était de 300 lits en 1939. Réquisitionnés par la Marine française puis par la Kriegsmarine, les bâtiments rouvrent en 1946 après remise en état. En 1953, le préventorium est ouvert aux filles. En 1988, il est remis au Conseil Général de Charente-Maritime et devient en 1992 la Foyer Départemental Lannelongue, accueillant des adultes lourdement handicapés.
Le film Préventorium Lannelongue à Saint-Trojan (Île d’Oléron) intègre la série de films d’hygiène sociale produits par l’Office Public d’Hygiène Sociale de la Seine et réalisé par Jean Benoit-Lévy. Comme les court-métrages L’École en plan-air de Pantin et L’École de plein air du 19e arrondissement à Pavillons-sous-Bois pour enfants chétifs, il avait pour but d’inciter les parents à y envoyer leurs enfants pour les protéger contre la tuberculose.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

L’Office Public d’Hygiène Sociale du département de la Seine, propriétaire du préventorium « Lannelongue » à St-Trojan., cherche à en faire la promotion par la production de ce film. Celui-ci présente, sous leur meilleur jour, les étapes successives de la journée ordinaire des enfants placés dans l’établissement. Tout est propre et net, voire à l’excès. Certaines séquences, notamment les dernières, laissent une impression de mise en scène.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Ce film d’hygiène sociale met l’accent sur le contact des enfants avec la nature qui les entoure (la classe en plein air) et sur la culture physique (les jeux et les exercices de gymnastique). Au contraire, la médecine n’apparait guère qu’à travers une visite médicale.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas d’exploitation et projections itinérantes

Communications et événements associés au film

Public

Parents d'enfants tuberculeux

Audience

Descriptif libre

Le voyage et l'arrivée au préventorium
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Le film s’ouvre sur une carte de France où une flèche indique Paris. Symbolisant un trajet en train, celle-ci trace une ligne comme un stylo. Le trajet rejoint la côte Atlantique en dévoilant au passage les noms des villes traversées : « Versailles », « Chartres », « Saumur », « Niort » et « Aigrefeuille » où est mentionné un embranchement. Une seconde flèche prend ici le relais de la première et, passant par « Rochefort », arrive à « Chapus ». Un focus s’ouvre sur une carte de la région avec « La Rochelle », « Rochefort », « Le Chapus » et l’île d’Oléron ». Un fondu de transition fait apparaître une troisième carte, plus précise et ornée d’une rosace, du bras de mer séparant l’île du continent. Une animation fait partir du Chapus une vedette qui, en un large « S », arrive au « préventorium Lannelongue ». Des plans généraux pris depuis la vedette montrent le phare du port du Chapus lors du départ, les maisons côtières et les bateaux près des plages et l’arrivée de la vedette à l’embarcadère du préventorium. Plan moyen du déchargement des enfants qui, encadrés par quelques adultes, sont emmenés à l’intérieur de l’établissement.
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Le matin : réveil, toilette, jeux, classe et gymnastique
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Plan d’ensemble d’un dortoir. La journée commence par le coup de sifflet d’une infirmière. Les enfants se lèvent. Plan mi-moyen sur l’un d’eux qui enlève sa chemise de nuit et se présente torse nu. Il sourit à la caméra. À deux, les enfants retirent les couvertures de leurs lits pour les plier. Retour au plan d’ensemble du dortoir. Plan moyen de trois quarts dos des enfants, torses nus et alignés devant les lavabos pour le brossage des dents. Plan rapproché sur l’un d’eux en train de se brosser les dents. Plan d’ensemble des enfants se rendant à l’appel matinal. Alternance de plans généraux de celui-ci, qui se déroule en pleine forêt, et de plans rapprochés de deux hommes appelant l’un après l’autre les enfants. Dès qu’un groupe est constitué, il est emmené par une infirmière. Plans panoramiques des enfants jouant dans un grand hall (en fait l’un des hangars construits par l’armée américaine) ou sur la plage, au bord de la mer.
Un groupe d’enfants se rend à une classe en plein air. Conduit par une infirmière, ils défilent de trois quarts dos en plan moyen devant la caméra, en faisant des mouvements avec leurs bras droits tendus à 45°. Comme le montrent deux plans d’ensemble, les institutrices et instituteurs procèdent à la leçon de choses devant les élèves assis en arc de cercle sur des bancs. Un autre plan d’ensemble présente la salle dans laquelle se déroule la classe durant les « jours d’hiver ».
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La caméra, probablement montée sur une voiture, fait un travelling montrant les enfants rassemblés sur la plage. Un second et très long travelling les dévoile en train de faire, par petits groupes, de la gymnastique sous la conduite de quelques adultes. Captivé par la caméra, un certain nombre se met à la suivre.
Plan mi-moyen de ventres gonflés par la sous-alimentation et plans moyens d’enfants soumis par un médecin à la « gymnastique des gros ventres ». Un enfant est allongé, tendu au possible, sur une échelle inclinée. Le médecin fait s’agripper deux autres enfants aux barreaux de l’échelle, puis les fait redescendre. Trois autres enfants, allongés sur le dos et mains derrière la tête, se redressent en essayant de ne pas toucher le fil passant à leurs pieds. S’étant retournés sur le ventre, ils tendent leurs bras vers l’avant et dressent leurs jambes, puis ils posent leurs mains sur leurs fesses et soulèvent le torse.
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L'examen médical et le repas de midi
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Un carton plus récent, vraisemblablement ajouté par les AFF, introduit la seconde partie du film. Une succession de plans moyens montrant des enfants recevant des « soins médicaux » : l’un est soumis à un examen dentaire, un autre se fait couper les cheveux avec une tondeuse et un troisième se fait bander la jambe gauche.
Sonnerie de cloche. C’est le repas de midi. Un plan d’ensemble des enfants s’asseyant au réfectoire alterne avec un plan moyen d’un enfant en train de manger et de boire.
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L'après-midi : sieste, cure de soleil, gymnastique, goûter et détente
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D’autres plans moyens montrent des enfants, coiffés de chapeaux de paille et toujours torse nu, se rendant à leur sieste d’après-repas, s’allongeant sur des civières et recouvrant leurs visages avec leurs chapeaux. D’autres enfants font une « cure progressive de soleil » sur la plage. Allongés sur le ventre, ils se retournent sur le dos et recouvrent eux aussi leurs visages avec leurs chapeaux.
Un nouveau plan d’ensemble, dans lequel s’intercalent deux plans rapprochés, montre les enfants effectuant des travaux manuels sous la surveillance d’un adulte. D’autres enfants s’adonnent au jardinage avec le jardinier et une infirmière. Ils s’en vont ensuite récolter, en la faisant saigner, la résine des pins. Un plan d’ensemble et un plan rapproché montrent les enfants arrivant devant un jeune pin et le jardinier qui gratte son écorce.
Sur un autre plan d’ensemble, les enfants font de nouveaux exercices de gymnastique et sautent par-dessus un cheval de saut. Sur un plan de face très particulier, à l'angle plat c'est-à-dire à ras le sol, les enfants sautent en longueur les uns après les autres et atterrissent juste devant l'objectif. Des plans d’ensemble et mi-moyens les montrent ensuite prenant le goûter qui leur a été donné, puis assistant à un théâtre de guignol. Un des enfants a un chat sur les genoux. Tandis que les jeunes spectateurs rient, le rideau se referme.
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Le « salut au médecin-directeur » et le coucher
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La caméra, installée sur une embarcation, effectue un long travelling sur les « trois plages du préventorium ». Un premier groupe d’enfants accompagnés d’une infirmière apparaît avec, au fond, des deux hangars devenus préaux. Un second groupe est rassemblé autour d’une barque, à côté de la jetée en bois. Un carton indique qu’une « température de 26° » a été relevée sur une des plages le jour de Noël. La caméra reprend son travelling et dévoile le troisième groupe, comprenant des dizaines d’enfants dont certains se mettent à poursuivre la caméra.
Alternance de plans panoramiques de plans moyens en contre-plongée montrant les enfants alignés sur la jetée, saluant le « médecin-directeur » qui les passe en revue depuis la plage, puis faisant tournoyer leurs chapeaux. Le film se termine sur des images devenues bleutées avec le temps : un plan d’ensemble du dortoir où les enfants rentrent et se couchent, un plan rapproché d’un enfant en train de dormir et de nouveau un plan d’ensemble du dortoir avec les infirmières veillant sur le sommeil des enfants. Un dernier carton concluant le film indique que celui-ci est « un hommage des enfants à l’Office Public d’Hygiène Sociale de la Seine ».
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Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss