Produits à inhaler (1999)

De Medfilm



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Titre :
Produits à inhaler
Série :
Année de production :
Pays de production :
Durée :
13 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Corpus :

Générique principal

Générique de début

ACCRO

Générique de fin :
ACCRO / Une série écrite par PATRICE GRELLET et SERGE HEFEZ / réalisée par DAMIEN VERCAZMER / Journalistes : SARAH LEBAS - JULIE ZWOBADA / Comité scientifique NICOLA MAESTRACCI - Dr PATRICK AGBERHARD - Dr WILLIAM LOWENSTEIN - ANNE COPPEL - Dr BERNARD ROQUES - Dr DIDIER JAYLE / Consultant juridique : ODILE HORION / Image : ALEXANDRE AUFORT - CYRIL DENVERS / Son : JEAN-FRANÇOIS CONDEX - PASCAL MARZOLF / Assistant-réalisateur : VINCENT RIMBAUX / Montage : GIANNI COLLOT - NATHALIE METTAIS-CARTIER / Opérateur promoteur : JULIEN COISSAC / Graphisme : TIM MILTAT - YANN DORAY / Une coproduction : LA CINQUIÈME / CAPA / Avec la participation de LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE / DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS et du COMITÉ FRANÇAIS D’ÉDUCATION POUR LA SANTÉ avec le concours du CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE avec le soutien documentaire du C.R.I.P.S / remerciements : DROGUES INFO SERVICE - 0 800 93 13 13 - http://www.lacinquième.fr / © La Cinquième / CAPA 1999

Contenus

Sujet

Présentation de produits toxiques à inhaler : le poppers. Sa nature, son usage, ses effets et ses risques.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le documentaire s’articule en dix parties qui évoquent la composition, les dangers, les effets de la prise de produits à inhaler et plus particulièrement du poppers. Deux anciens usagers témoignent de leurs expériences. Le psychiatre Serge Hefez informe et partage un regard scientifique et médical sur le sujet. Le film a pour objectif de prévenir des effets sur le plan physique et psychologique à courts et longs termes ainsi que sur les précautions à prendre.

Contexte

Ce documentaire préventif et pédagogique fait partie de la série « Accro ». Cette série traite de l’addiction et de la toxicomanie. Elle vise à sensibiliser les téléspectateurs sur les risques de la prise de produits addictifs, licites ou non, tels que l’extasie, l’héroïne, le cannabis ou encore le tabac et l’alcool. La série présentée par le docteur psychiatre Serge Hefez est diffusée à la télévision française sur la cinquième. Le poppers est un produit facilement accessible et peu coûteux. Ainsi, de nombreux jeunes s’en procurent sans connaître les dangers encourus. Il est donc nécessaire d’informer et de prévenir au sujet de cela.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Plusieurs registres sont utilisés, des interviews, témoignages et des clips explicatifs. Une musique rythmée est utilisée entre chaque partie. Tout est fait pour rendre le documentaire le plus vivant possible en associant des plans courts, des flashs, des effets puzzle ainsi que des musiques synthétiques et rythmées. De cette façon, la réalisation cherche à convenir aux codes du public jeune. Le film s’articule entre les témoignages d’anciens usagers et les explications du Docteur Serge Hefez, ce qui permet de confronter différents points de vue sur le sujet. Enfin, la courte durée du film (13 minutes) permet de maintenir l’attention du téléspectateur et de toucher le plus de public possible.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine est ici présentée comme essentielle dans le domaine de la prévention. De plus, la présence du docteur Serge Hefez, qui anime l’émission, renforce le caractère scientifique du sujet. Des schémas, dessins et clips animés permettent d’illustrer ses propos. Il explique les effets directs et indirects de la prise de poppers sur le corps humain.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le film est projeté à la télévision française sur la cinquième.

Communications et événements associés au film

Public

Tout public. Les téléspectateurs des chaînes nationales françaises.

Audience

Descriptif libre

Chaque partie est entrecoupée par un clip musical en noir et blanc montrant en gros plan une personne prenant du poppers. Le titre de la partie apparaît en lettres capitales blanches.

Générique [0’00-0’13]
Le générique est composé d'une superposition de quatre images animées en noir et blanc. Elles illustrent des conduites addictives à risque. La musique est rythmée et plutôt angoissante. Enfin, le titre de la série Accro apparaît à l’écran.

Produits à inhaler [0’14-0’44]
Le documentaire débute par les images d’une rue éclairée, filmée en travelling. Elle représente le milieu festif associé à la prise de poppers. En bas à gauche de l’écran apparaît le titre de l’épisode dans un cadre vert et en lettres capitales blanches : Produits à inhaler. Ensuite, deux gros plans sur des personnes inhalant diverses substances se succèdent. La musique s’arrête. Gros plan sur Nadine, 29 ans qui témoigne de ses addictions. Puis, gros plan sur Didier, 38 ans, qui évoque à visage caché, sa première prise de poppers.

Qu’est-ce que c’est ? [0’45-0’46]
L’écran est séparé en deux parties. Sur le côté droit de l’écran apparaît Serge Hefez sur un fond blanc en plan moyen. Sur le côté gauche diverses images illustrent les propos du médecin comme notamment des images d’éther, trichloréthylène, aérosol, fête et poppers. De plus, le titre de la partie reste indiqué tout au long de la séquence dans un bandeau situé en bas à droite. Serge Hefez explique la composition des produits à inhaler qui sont des substances chimiques. Il s’agit de colles, d’air sec, du protoxyde d’azote ou de l’hélium comprimé. Ces substances volatiles ou gazeuses se retrouvent notamment dans les colles à rustine, les aérosols et l’eau écarlate. Une substance en particulière est évoquée : le poppers, connu pour ses effets aphrodisiaques et euphorisants. Ces produits à inhaler sont souvent utilisés dans les milieux festifs et sont généralement associés à d’autres drogues de synthèse. Ils sont rarement la cause de dépendance mais entraînent des risques non négligeables.

Ça concerne qui ? [0’47-2’46]
Nous retrouvons Didier qui explique que l’utilisation du poppers s’est en premiers lieux répandue dans les milieux homosexuels. Ensuite, des petites images animées ou non se succèdent et permettent d’illustrer les explications données par une voix off. Certaines précisions données sont également inscrites à l’écran afin d’insister sur leur importance. Des chiffres sont présentés et permettent aux téléspectateurs de se rendre compte de l’étendue du problème. Une étude menée en 1997 indique que 1 à 6 % des jeunes entre 15 et 19 ans auraient déjà consommé des colles ou solvants. Seuls quelques décès ont été déclarés suite à la prise de poppers en Grande-Bretagne. La voix off insiste à nouveau sur le caractère festif des prises de ce type de produits, le plus souvent sur des périodes courtes. Le problème est surtout lié au fait que le poppers est souvent associé à d’autres drogues. Serge Hefez, toujours dans un cadre sur le côté droit de l’écran, reprend la parole. La prise de poppers est souvent révélatrice d’une faiblesse psychologique. Elle est souvent caractérisée comme « défonce du pauvre » et est à ce titre très répandue dans les pays du tiers-monde.

Qu’est-ce que ça fait ? [2’47-5’08]
Nadine toujours filmée en gros plan explique sa dépendance. Elle insiste sur l’état recherché et procuré par les produits à inhaler. Elle déclare avoir l’impression de « ne plus être sur terre ». Didier évoque quant à lui la sensation de désinhibition et aussi les sensations procurées par le poppers lors de relations sexuelles. Serge Hefez reprend les effets psychiques puis physiques décrits par Didier et Nadine. L’air sec et les protoxydes d’azote provoquent en effet l’hilarité. Les effets recherchés par l’usage de colles, d’éther ou solvants sont l’enivrement et la dissolution de la conscience. Ils sont rapides et peuvent parfois entraîner une perte de conscience ou des hallucinations visuelles. Le poppers peut également entraîner un sentiment d’angoisse et la violence. Des animations et images sur le côté gauche de l’écran continuent d’illustrer les propos du médecin. Les effets à plus long terme évoqués par Didier sont les picotements dans le nez et les troubles de la vue. Serge Heffez les complète en ajoutant les nausées, l’inflammation chronique des ailes du nez, les croûtes jaunes sur le visage et la déformation des cordes vocales.

Sur quoi ça agit ? [5’09-6’11]
Cette partie est illustrée par plusieurs images parfois animées qui défilent à l‘écran. Une voix off explique sur quoi le poppers agit. Le poppers est composé de nitrites d’amyles, de butyles ou propyles en solution dans des solvants. Les nitrites agissent sur les vaisseaux sanguins et ont un effet vasodilatateur. Au départ, le poppers était utilisé pour soigner les maladies cardiaques et soulager les contractions des coronaires. Le poppers agit, effectivement, sur les alvéoles pulmonaires puis sur le sang artériel et le cerveau. Sa prise entraîne une accélération du rythme cardiaque et une sensation d’intensité. Enfin, le poppers est utilisé lors de rapports sexuels dans le but d’allonger la durée de l’érection, de détendre les muscles du sphincter anal et du vagin.

Les risques [6’12-8’10]
Les deux témoins évoquent les problèmes à court puis à long terme auxquels ils ont été confrontés à la suite d’une prise de poppers : « tomber dans les pommes », « rester bloquée », « mal dans [sa] peau ». Serge Hefez explique ensuite que dans de rares cas la prise de produits à inhaler peut entraîner des arrêts cardiaques ou des pneumonies. Sur le plan psychiatrique, les utilisateurs sont victimes de pertes de contrôle, violence et parfois tentatives de suicide.De plus, le médecin rappelle que le poppers est un produit inflammable, voire même explosif, et qu’il est donc nécessaire de prendre des précautions. Le danger le plus important, comme l’indique Nadine, est de passer par la suite à des drogues plus dures. Serge lui évoque le risque de dépendance notamment lors des rapports sexuels. Serge Hefez explique qu’en effet dans la plupart des cas la prise de poppers ne s’éternise pas dans le temps. Toutefois, il est également important de rappeler qu’à long terme, elle peut être également dangereuse pour les globules rouges.

Besoin d’aide ? [8’11-10’30]
Le spectateur voit successivement un sex-shop puis une rue animée avant de se retrouver dans un bar. La séquence qui suit est filmée dans ce même bar. Certains poppers en France sont autorisés et sont accessibles dans les lieux gay ou les sex shops. Un barman est interviewé et montre à la caméra les deux sortes de poppers vendues dans son établissement. Une voix off donne des informations sur la vente de poppers. En France, 200 000 poppers sont vendus par an sans compter ceux importés ou achetés illégalement. Sur les flacons les risques ne sont pas forcément indiqués. Il faut donc se méfier. Plusieurs clients du bar interviennent. Ils sont filmés en plan moyen ou en gros plan. L’un d’entre eux déclare que les utilisateurs connaissent les risques. Cependant, nous pouvons nous rendre compte que ce n’est pas toujours le cas puisque le second client interviewé pense que les poppers détériorent les neurones. Or comme l’indique Serge Hefez, aucune étude n’a démontré l’effet néfaste du poppers sur le plan neurologique. Dans le bar, Jean Francois Chassagne, membre du syndicat national des entreprises Gay, pointe du doigt une affiche portant un message clair : « Poppers + Viagra = mort ». Jean-François Chassagne , filmé en gros plan, insiste sur ce risque méconnu et sur la perte de vigilance pouvant conduire à des pratiques à risque telles qu’un rapport sexuel non-protégé.

Réduire les risques [10’31-11’00]
Serge Hefez reprend une dernière fois les risques cités précédemment et insiste une dernière fois sur le danger de l’association du poppers au viagra ou du poppers à d’autres drogues. De plus, il rappelle l’importance de ne pas laisser du poppers à la chaleur.

Conséquences judiciaires [11’01-11’40]
Didier rend compte de la facilité de se procurer du poppers en France que ce soit dans les sex shops ou par importation d’Angleterre. Des images sur un fond blanc se succèdent tout au long de la séquence. La législation change d’un pays à l’autre. Certains poppers anglais ou belges sont interdits en France. Le décret du 26 mars 1990 interdit à la vente les poppers contenant du nitrite de butyle ou du nitrite de pentyle. De plus, le décret du 5 décembre 1996 interdit la vente de toluène, acétones et éther éthylique. Les vendeurs de ce type de produits risquent une contravention. Cependant, les usagers n’encourent aucune poursuite judiciaire.

Et après ? [11’41-12’33]
Pour Didier, généralement le poppers ne rend que peu dépendant, pour lui le manque peut toutefois se faire ressentir lors des rapports sexuels. Serge Hefez indique que la prise de ces produits chez les jeunes dans les années 80 a suscité de vives inquiétudes mais à l’heure actuelle leur usage reste épisodique. Les jeunes ont en effet plus facilement accès à d’autres drogues et à l’alcool. La pratique s’est cependant répandue dans les milieux festifs afin de répondre à une quête du plaisir omniprésente dans notre société.

Générique [12’34-12’49]

Notes complémentaires

Il est possible d’accéder aux autres épisodes de la série « Accro » sur la plateforme Medfilm. La série a une valeur pédagogique et s’adresse tout autant à de possibles usagers qu’à de futurs usagers.

Références et documents externes

Informations complémentaires sur le poppers :

Beck (François), Romain Guignard (Romain) , Richard (Jean-Baptiste), « Poppers at top, Usages des nitrites d’alkyle en France », in médecine/sciences, 30, 2014, file:///Users/grody/Downloads/ 152048_medsci20143010p916.pdf, (consulté le 7/12/2020).

Rapport fait à la demande de l’Afssaps, «Intoxication par les poppers, Analyse préliminaire des données de la BNCI, 1999 – 2009 », décembre 2009, http://www.centres-antipoison.net/CCTV/ Rapport_CCTV_Poppers_2009.pdf.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Adèle Grody


Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).