Le contrôle de la tuberculose dans les poulaillers et les porcheries (1949)

De Medfilm



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Titre :
Le contrôle de la tuberculose dans les poulaillers et les porcheries
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
10 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

« Produit par le Département d’Agriculture des Etats-Unis – Bureau de l’Industrie Animale ; Scénario : Dr Elmer Lash, Direction : Maurice Ricker, Prises de Vues : C.A. Carrello »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La protection antituberculeuse des poulaillers et des porcheries.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

La tuberculose touche fréquemment les porcs et les poules et constitue à ce titre un danger pour le consommateur. Le risque de contamination de l’homme est cependant écarté par les contrôles rigoureux auxquels est soumise la viande porcine et de volaille. La contagion entre animaux peut être aussi évitée par la séparation des populations jeunes et plus âgées, l’aménagement de porcheries et de poulaillers, leur entretien et leur désinfection régulière.

Contexte

Ce film a été réalisé par le Service d'Information des États-Unis dont l'objectif était de promouvoir la démocratie et l'économie libérale dans tous les pays alliés des États-Unis. Le but de ce film était de rappeler les règles d'hygiène de rigueur dans les basses-cours. Il a été distribué dans une France qui, en pleine reconstruction, commençait à bénéficier de l'aide du Plan Marshall pour relever son agriculture et son industrie.


Maladie infectieuse et contagieuse encore redoutée en 1950, la tuberculose s’est considérablement raréfiée grâce au vaccin BCG, au dépistage et aux thérapeutiques antituberculeuses. Trois bacilles (humain, bovin et aviaire) sont à l’origine de cette maladie dont la forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire, due au bacille de Koch, avec fièvre, asthénie, amaigrissement, toux et hémoptysie. Beaucoup plus rare est la phtisie, forme aiguë qui se décline en tuberculoses osseuses, rénales, génitales, digestives et ganglionnaires. Le dépistage se fait par injection de tuberculine. L’apparition d’une zone rouge indique que le sujet a déjà été tuberculeux ou vacciné.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Partant d'un constat de l'existence d'un danger pour les poules et les porcs, le film en montre les conséquences et en livre le diagnostic. Les moyens et procédés à mettre en œuvre pour prévenir la tuberculose sont exhaustivement décrits.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé est représentée dans sa dimension hygiéniste, même si le sujet est d'abord animalier : il s'agit de garantir une bonne santé des porcs et surtout des poules en vue de la production d'œufs sains. Le but est de fournir une alimentation saine à la population. La médecine est aussi présente par les analyses faites en laboratoire.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Projections itinérantes dans les villages

Communications et événements associés au film

Public

Agriculteurs et éleveurs de volailles, grand public

Audience

Descriptif libre

Le diagnostic de la tuberculose chez les poules
Le générique défile sur fond de paysage champêtre et le film commence par une brève présentation des poules et de leurs caractéristiques. Les premières images montrent une poule blanche seule, une poule noire avec son poussin et plusieurs poules blanches dans une basse-cour, ou en compagnie de porcs. Selon le commentaire, l'autonomie totale et la volonté de protéger leurs progénitures sont des caractéristiques des poules, et bien entretenir leur espace est source d'économie, l'inverse provoque immanquablement des pertes. Deux poules blanches visiblement malades apparaissent successivement à l'écran, la deuxième sur une balance, tandis que le commentaire donne les caractéristiques de leur apparence et insiste, pour la deuxième, sur son faible poids et sur le risque de contagion qu'elle représente. Une poule noire se voit administrer par piqûre « une dose de tuberculine », ce qui est montré en gros plan. Le commentaire souligne qu'il doit être procédé ainsi dès le moindre doute. Un deuxième gros plan sur la tête de la poule permet de constater que le pavillon gauche est enflé alors que celui de droite reste normal. Le commentaire affirme que la poule réagit positivement. Un autre gros plan sur « le foie et la rate » d'une poule autopsiée révèle la présence de « taches jaunes »: ce sont des « tubercules » chargés de bacilles tuberculeux. Le commentaire indique que rien n'avait été extérieurement constaté avant la tuberculination. L'autopsie d'une autre poule révèle un stade plus avancé de la maladie avec propagation de celle-ci à l'intestin. L'ouverture des boyaux permet de découvrir des germes contenus dans les lésions et en transit vers l'intestin, d'où ils auraient été rejetés avec les excréments.
La détection de la tuberculose dans l'industrie agroalimentaire
Les images suivantes montrent une poule noire évoluant dans l'auge des cochons, une poule blanche s'abreuvant à « un récipient de fortune » et d'autres poules blanches rassemblées avec des porcs. Le commentaire insiste sur le risque de contamination que représente, pour toute la basse-cour, la poule tuberculeuse et sur les pertes volailleuses et porcines qui en résultent. D'autres images présentent une fabrique de conserves de porcs pour laquelle, précise le commentaire, les pertes causées par une viande tuberculeuse peuvent être « plus importantes » que pour une ferme. Il ajoute que les viandes porcines devant être exportées à l'international « doivent être examinées par le Bureau de l'Industrie Animale du Département de l'Agriculture des États-Unis ». Un employé de la fabrique examine les porcs suspendus devant lui et dont la tête est quasiment tranchée. Le commentaire indique que « les ganglions de la tête » sont le premier organe où la tuberculose peut-être repérée, du fait de la présence de « tubercules jaunâtres » et de leur « surface granuleuse ». Un plan rapproché fait apparaître ces ganglions. Le commentaire précise que les germes tuberculeux qui y sont contenus se révèlent, à l'examen microscopique, d'origine bovine, volailleuse ou humaine. Une étiquette avec la mention À contrôler est accrochée sur les carcasses présentant des « lésions tuberculeuses ». Elles sont mises à part, sur une « ligne spéciale ». Un autre employé procède à l'examen des organes internes avant examen de l'ensemble de la carcasse par un vétérinaire. Avec un "sceau de saisie", il en marque les différentes parties. La viande est ainsi déclarée « impropre à la consommation de l'homme ». Elle peut néanmoins être transformée « en engrais ou farine de viande » après avoir été totalement stérilisée. Sur l'écran déroule un rapport signalant l'origine des animaux tuberculeux. Il est rédigé par les inspecteurs et envoyé au Bureau précédemment cité. Ceci permet aux vétérinaires de se rendre à l'exploitation concernée. L'un d'eux est montré examinant la basse-cour d'une ferme en compagnie du fermier. Il lui fait remarquer l'aspect déplorable de ses porcs dont l'infection, précise le commentaire, a été révélée par la tuberculine. Le vétérinaire donne au fermier des conseils pour améliorer cette situation. Les images qui suivent montrent des truies et leurs porcelets sur des terrains conformes aux recommandations établies par le Département de l'Agriculture. Le commentaire les détaille : « terrains propres, bien labourés, sans accès à de vieux enclos ou pâturages, bien éloignés de la ferme et défendus par des fils de fer contre l'intrusion des poules ».
Une nouvelle séquence débute par l'image d'une technicienne de laboratoire préparant des cultures « à partir de tissus d'animaux infectés ». Un de ses collègues examine une de ces cultures au microscope afin de déterminer s'il s'agit d'une tuberculose « aviaire, bovine ou humaine ». Chaque tuberculose en jeu est illustrée par une image microscopique. Des poules blanches dans leur enclos: le commentaire souligne que celles-ci peuvent être préservées de la maladie à condition de ne pas être mélangées à des poules malades et de ne pas être placées sur des terrains contaminés par ces dernières.
L'élevage de poules: méthodes, procédés et exemples
L'image de poussins rassemblés dans un bac introduit la description des méthodes et procédés à appliquer pour l'élevage des poules. Une petite fille dans les bras de sa mère caresse un poussin devant une couveuse où sont incubés des œufs soigneusement sélectionnés. Le commentaire ajoute qu'il est possible à des agriculteurs avisés de parvenir à réaliser « de bonnes souches pondeuses », qu'ils peuvent ensuite déposer dans de petites couveuses ou remettre à des « incubateurs spécialisés ». Des poussins d'un jour sont mis dans un colis pour expédition. Selon le commentaire, leur conditionnement a reçu l'approbation des fermiers et « la qualité de la volaille » en a été augmentée. Les poussins expédiés sont, à leur arrivée, déposés par le fermier « dans un appareil spécial », à l'écart du reste de la volaille, pour les préserver de la contamination. Après qu'ils ont atteint une certaine taille, ils se retrouvent dans un enclos doté d'un « abri portatif » comme le montre un plan panoramique. Cet abri est fréquemment et régulièrement nettoyé. De jeunes coqs sont concentrés dans un enclos réservé et bien entretenu où ils bénéficient d'une bonne alimentation. Ils sont ensuite chargés dans une camionnette en vue de la vente, ce qui libère l'enclos pour de jeunes poules. Celles-ci y sont maintenues tant qu'elles ne peuvent pas pondre. Selon le commentaire, il est important que les espaces qui leur ont été aménagés soient toujours propres et qu'ils leur restent réservés. Si la maladie survient parmi les vieilles poules, toute la volaille doit être vendue, quel que soit son âge. Ceci permet d'élever le nombre de jeunes poules et celui des œufs pondus. Pour appuyer le propos, des images de jeunes et vieilles poules mélangées dans un enclos et de jeunes poules seules sortant de leur abri.
Scène de chargement de caisses de poules avant expédition. « Lourdes et en bonne santé » elles sont cependant devenues inutiles, sauf pour l'élevage, car ne pouvant plus pondre. Deux images d'un vieux poulailler et d'un fermier en plein travail de désinfection soulignent le propos du commentaire sur la nécessité de démolir les abris et installations trop vieilles. Celles en bon état pouvant être simplement mais soigneusement désinfectées. Vues sur un poulailler « bien construit », comme « certains fermiers des États du Nord » en ajoutent à leurs greniers regorgeant de paille. D'autres vues sur un poulailler d'une capacité de « 300 poules » : il comporte trois compartiments permettant de séparer les poules d'âge différent. Des plans rapprochés sur des poules blanches installées sur un treillis « séparant le perchoir des excréments » et sur une poule pondeuse dans un « nid à trappe ». Ces plans mettent en évidence les bons équipements innovants et sains.
Le film se conclut par la présentation d'une exploitation modèle réalisée par un fermier ayant mis en œuvre «  les méthodes recommandées par les publications du département de l'agriculture »: « un abri d'été mobile » au milieu « d'un champ de trèfle » avec abreuvoir et mangeoire propres et un poulailler construit « sur une colline bien drainée et séparée des autres bâtiments de la ferme ». Le mot « FIN » apparaît sur fond du même paysage champêtre qu'au début.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Nelly Yildirim
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