La tuberculose cutanée et ses traitements actuels (1951)

De Medfilm



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Titre :
La tuberculose cutanée et ses traitements actuels
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
26 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

les films Art et Science presentent
LA TUBERCULOSE CUTANÉE ET SES TRAITEMENTS ACTUELS
par le Professeur Claude HURIEZ
de la Faculté de Médecine LILLE
et le Docteur Robert DUMONT
Presentation de 65 malades par les Equipes cliniques et biologiques
de la clinique DERMATOLOGIQUE de la Faculté de Médecine de LILLE
Enregistrement Magnethafilm et Tirage Color Film Seize des STUDIOS AUSTERLITZ
Realisation
Eric DUVIVIER

LA TUBERCULOSE CUTANÉE

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La tuberculose cutanée, présentation de la maladie et de ses récents traitements.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ce court métrage dresse un panorama complet, clinique et thérapeutique, sur les tuberculoses cutanées. Claude Huriez incorpore des animations schématiques sur les modalités de dissémination de la maladie et sur quelques données épidémiologiques. La description séméiologique des lésions y est très rigoureuse, faisant appel à la vitropression ou encore au grattage à la « curette ». Les malades sont filmés à visage découvert, laissant apparaître les séquelles parfois importantes dont est responsable cette maladie. Enfin, le traitement y est discuté, à la fois l’antibiothérapie (notamment la streptomycine et le PAS) mais également les cures de vitaminothérapie D, avec aspect évolutif des lésions.

Contexte

Le Nord ouvrier

Le film se déroule dans la région du Nord, caractérisée après-guerre par la rigueur de son climat, ses industries et ses mines, ainsi que par la pauvreté de sa population, visible au travers de séquences tournées dans la vie quotidienne de ces « gueules noires ». Cette région est la plus phtisiogène de France après-guerre. Les tuberculoses cutanées y sont donc particulièrement fréquentes à l’époque, alors qu’elles ont pratiquement disparu à l’heure actuelle.

Le traitement de la tuberculose

Deux grandes avancées dans la lutte contre la tuberculose ont été réalisées dans la première partie du XXe siècle. Les années 1920 ont en effet vu naître le premier vaccin contre cette maladie, le bacille bilié de Calmette et Guérin (le BCG). Les premiers essais cliniques multicentriques d’efficacité réalisés en France entre 1924 et 1926 sur plus de 5 000 enfants ont montré une efficacité de 93 % contre la tuberculose mortelle chez le jeune enfant. La vaccination avec le BCG a dès lors été recommandée afin de protéger les nourrissons, dès la naissance, contre les formes les plus graves de cette maladie.La deuxième grande avancée dans la lutte contre la tuberculose a été la découverte du premier antibiotique actif contre la tuberculose : la streptomycine. Découverte par Selman Abraham Waksman en 1943, la streptomycine a montré son efficacité en monothérapie dans un essai clinique randomisé trois ans plus tard. Cependant, dès les premières utilisations, les premières souches résistantes à cette antibiothérapie ont émergé, mais au vu du succès du traitement de la tuberculose par antibiotiques, un effort considérable a été déployé pendant une bonne dizaine d’années, entre 1950 et 1963. Cette période a vu naître l’ensemble des anti-tuberculeux encore aujourd’hui en usage, comme l’isoniazide (en 1952), le pyrazinamide (en 1954), l’éthambutol (en 1961) et la rifampicine (en 1963).

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Après quelques séquences d’animations schématiques, le court métrage montre des scènes de vie quotidienne. Certaines sont filmées en hauteur, par survol en avion, quand d’autres sont issues de présence sur le terrain, n’hésitant pas à effectuer quelques gros plans sur les visages emblématiques de la population du Nord. Dans une troisième séquence, ce sont les malades qui sont filmés, assis devant un fond noir, le cadrage se limitant le plus souvent à leur visage. Une attitude neutre leur est demandée pendant que le Professeur Claude Huriez effectue les gestes nécessaires au diagnostic (curette, vitropression, stylet cutané). Pour certains d’entre eux, la main professorale intervient parfois dans le champ, se posant posée sur les têtes, les obligeant à accomplir un mouvement de rotation, de sorte que l’ensemble des lésions soient parfaitement bien orientées et visibles pour le public. Enfin, les lésions évolutives sous traitement sont représentées au moyen de photographies antérieures au tournage, avec une stricte conformité dans la localisation et le cadrage.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Ce court métrage donne un bref aperçu de la médecine ancienne, se montrant toute-puissante. Ici, le Professeur déploie une emprise totale sur la position du malade, sur son attitude et sur son traitement.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le film était destiné à l’enseignement des étudiants en médecine des différentes facultés de France, particulièrement celle de Lille. Il a également été diffusé au cours de congrès nationaux de dermatologie.

Communications et événements associés au film

Public

Étudiants en médecine, médecins.

Audience

Descriptif libre

Générique (01:24)
Les pénétrations du bacille de Koch :
Animations schématiques sur l’origine du bacille de Koch, endogène ou exogène, et les modalités de dissémination, y compris lymphatique et sanguine menant à l’apparition des tuberculoses cutanées comme les scrofulodermes et le lupus. (3:54)
Les facteurs de la tuberculose dans le Nord :
La relative fréquence des tuberculoses cutanées dans la région du Nord est expliquée par la rigueur de son climat, l’importance des industries et par la présence des exploitations minières avec à l’appui des images tournées au sein de la population locale. (8:31)
Nos statistiques sur 230 tuberculoses cutanées :
Il y est fait mention des différents types de tuberculoses cutanées, à savoir : verruqueuses (mineurs, agriculteurs), gommeuses (nord-africains), ulcéreuses, végétantes et enfin lupiques (la plus fréquente). Des données épidémiologiques sur le sexe et l’âge des sujets atteints sont également fournies. (9:56)
Le lupus :
Après quelques photographies montrant le caractère extrêmement mutilant de certains lupus, on y voit des malades filmés pendant l’examen du dermatologue, illustrant le caractère lupoïde à la vitropression et la mollesse des lésions dans lesquelles le stylet cutané s’y introduit facilement. Une description séméiologique rigoureuse y fait suite, comprenant les modalités évolutives, comme les séquelles atrophiques et les dégénérescences carcinomateuses. Enfin, on y voit l’évolution des lésions sous traitement, comme l’antibiothérapie (streptomycine, PAS) et la vitamine D, sur les différents types de tuberculoses cutanées. (26:10)

Notes complémentaires

Références et documents externes

Marcant P., De la lutte contre le péril vénérien à la construction de la Médicopolis ː l'épopée du Professeur Claude Huriez, Thèse pour le diplôme d'état de docteur en médecine, Faculté de médecine Henri Warembourg, Université de Lille, 2019.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Pierre Marcant