La diphtérie (1927)

De Medfilm



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Titre :
La diphtérie
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
18 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Les causes et les conséquences de la diphtérie, maladie contagieuse qui touche de nombreux enfants, et les découvertes des moyens de préventions contre cette maladie au cours de différentes époques.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Au XVIIIe siècle, la diphtérie est une maladie qui fait des ravages en France car on en ignore le caractère contagieux. Au XIXe siècle, Pierre Bretonneau l'identifie et son disciple Armand Trousseau réalise des trachéotomies, permettant de sauver quelques enfants. Quelques décennies plus tard, Pasteur et les médecins travaillant dans son Institut étudient cette maladie. À la même époque, le médecin allemand Loeffler en cultive, pour la première fois, le bacille récemment découvert. La découverte du sérum antidiphtérique par les médecins Shibasaburo Kitasato et Emil Adolf von Behring et confirmée au Congrès de Budapest en 1894, par le médecin Émile Roux et ses assistants Martin et Chaillou. Le sérum antidiphtérique ainsi découvert peut sauver des milliers d'enfants. Le premier vaccin, développé en 1923 par le médecin-vétérinaire Gaston Ramon, est fabriqué à l'Institut Pasteur avant d'être administré aux enfants dans les écoles et au sein des familles. Le film se conclut par une ferme invitation à faire vacciner ses enfants et à acheter le timbre antituberculeux.

Contexte

Le biologiste français Gaston Ramon a mis au point le premier vaccin efficace contre la diphtérie en 1923. La mise en place de la vaccination de masses en France concerne d'abord les collectivités d'enfants. En 1931, elle devient obligatoire pour les conscrits, obligation qui s'étend à toute la population en 1938.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film se divise en deux parties. La première retrace l'évolution des moyens de prévention et de lutte contre la diphtérie. Au départ (XVIIIe siècle), la situation est dramatique, les médecins sont démunis devant des enfants mourant en masses. Leurs initiatives pour ralentir la maladie, les multiples avancées et progrès de la recherche permettent aux enfants de guérir. La seconde partie présente l’aboutissement positif de cette évolution : un vaccin qui permet de prémunir tous les enfants contre la diphtérie. D'où l'intérêt de faire vacciner ses enfants comme y invite la conclusion du film.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Santé et médecine sont présentes par les consultations à domicile, la préparation du sérum antidiphtérique en laboratoire et les campagnes de vaccination. Les consultations mises en scène permettent de constater l'évolution des pratiques de santé et de médecine entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

projections itinérantes et cinémas d'exploitants

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

La diphtérie : une maladie mortelle
Le film s'ouvre sur l'animation d'une diligence à quatre chevaux gravissant une côte, représentation du XVIIIe siècle finissant. À cette époque, la diphtérie fait des ravages en France. La description en image d'une consultation témoigne de l'ignorance de son caractère contagieux. Dans un appartement aisé, un père de famille fait les cent pas. Il attend l'arrivée du médecin qui doit examiner l'un de ses enfants alités. Un plan rapproché montre la mère et l'autre enfant essayant de soulager l'enfant malade qui semble avoir du mal à respirer. Arrive le médecin. La mère sort l'enfant malade de son lit, elle la pose sur ses genoux. Pendant que sa tête est maintenue un peu en arrière par les deux mains du père, la bouche est ouverte par le médecin à l'aide du dos d'une cuiller. Une image d'animation fait apparaître le mauvais état des tonsilles palatines et de la luette, qui semblent être rongées. La consultation terminée, la mère remet l'enfant malade dans son lit. Le médecin prend le père à part pour lui confier la gravité de la situation et l'exhorter au courage. Manière de lui faire entendre qu'il n'y a plus d'espoir. Quelques jours plus tard, les deux enfants, malades, sont dans le même lit et souffrent terriblement. Une image d'animation montrant leur tombe clôt cette première séquence.

La diphtérie : une maladie surmontable
La deuxième séquence ouvre par une ellipse temporelle. En animation, le télégraphe Chappe, symbole de la première moitié du XIXe siècle. Un plan rapproché montre le mât et les deux indicateurs en mouvement. Apparaît un portrait du médecin et professeur Pierre Bretonneau : il a mis en évidence le caractère contagieux de la diphtérie. Son disciple Armand Trousseau est le premier à appliquer la trachéotomie, permettant de garder en vie quelques enfants. Dans un appartement aisé de cette époque, une mère de famille veille, anxieuse, l'un de ses enfants alités. Son autre enfant, assis sur le canapé, lit un livre, puis va ouvrir au médecin qui vient de frapper à la porte. Après être entré et avoir salué la mère, le médecin lui remet son chapeau et son étui à instrument. Celui-ci les pose respectivement dans le vestibule et sur la table. Après avoir observé rapidement l'enfant alité, le médecin ouvre son étui, comme le montre un plan rapproché, et y prend un instrument pour lui ouvrir la bouche. Il se tourne ensuite vers la mère pour lui annoncer que son enfant a la diphtérie et lui demander « d'éloigner son frère pour éviter la contagion ». La mère, près de défaillir, prend son fils dans ses bras pour le faire sortir. Elle revient ensuite au médecin qui lui explique que des « peaux » empêchent son enfant de respirer normalement. Pour supprimer le risque d'étouffement, il va pratiquer une incision. Cette séquence se termine sur un plan rapproché montrant les mains du médecin préparant les instruments nécessaires.

La diphtérie : une maladie guérissable
La troisième séquence, et donc la troisième époque, débute sur une animation représentant l'un des premiers trains passant à travers la campagne sous l’œil d'un taureau. La France subit toujours les ravages de la diphtérie. Louis Pasteur reçoit la lettre d'une femme qui lui promet la gratitude de ses enfants, ainsi que celle de leurs parents, s'il trouve un moyen de vaincre la diphtérie. Visiblement touché au cœur, il se lance dans l'étude de cette maladie, suivi par ses amis et soutiens français et allemands. Après la découverte du microbe, le médecin allemand Friedrich Löffler en réalise une culture, comme le montre une vue au microscope en image d'animation. Un carton indique que le sérum antidiphtérique est découvert par les médecins Shibasaburo Kitasato et Emil Adolf von Behring, découverte confirmée par le médecin Émile Roux et ses assistants, Martin et Chaillou, au congrès de Budapest. L'usage de ce sérum est introduit au niveau mondial. La survie de milliers d'enfants est assurée. Un médecin rassure une mère de famille qui l'a appelé au sujet de son enfant malade. Aidé par elle, il prépare le sérum et l'administre à l'enfant. Après cela, il retire sa blouse blanche et se lave les mains tout en conversant avec la mère. Il n'y a chez eux aucun signe d'inquiétude ou d'anxiété, ils sont calmes et posés. Dans son lit, l'enfant est paisible et se repose. Durant sa convalescence, il est éveillé et sourit, comme sa mère qui veille à ses côtés.
La diphtérie : préparation et inoculation du vaccin
La quatrième séquence et époque sont annoncées par un train de voyageurs filant à toute vapeur et des avions biplans volants groupés dans le ciel. Suivant le principe « Mieux vaut prévenir que guérir », un vaccin immunisant les enfants contre la diphtérie a été découvert par le médecin-vétérinaire Gaston Ramon de l'Institut Pasteur. L'Institut apparaît par un plan panoramique lent montrant un ouvrier fauchant l'herbe. Suit un plan fixe du bâtiment et un fondu qui laisse apparaître la salle de préparation des vaccins : des bocaux contenant des cultures de diphtéries sont groupés sur une table et l'un d'entre eux est traité par un laborantin. Dans une pièce voisine, des laborantines conditionnent les vaccins dans des capsules. Sur un des murs, une plaque rappelle que Pasteur vécut ici dix ans avant d'y décéder. Par une fenêtre ouverte est visible la nature en fleurs. Une séance de vaccination antidiphtérique est organisée à l'école départementale primaire et professionnelle de Vitry-sur-Seine. Quelques élèves conversent avec un homme qui semble être un de leurs professeurs. Ils sont tous rassemblés devant le bâtiment de l'école, puis introduits quatre par quatre à l'intérieur. Après que la zone d'inoculation a été désinfectée par une infirmière, les enfants sont dirigés vers deux médecins qui leur inoculent le vaccin sous le regard d'un troisième homme qui surveille toute l'opération. Un plan rapproché montre deux coupelles d'eau stérilisée, contenant l'une, les aiguilles à utiliser, l'autre, celles qui ont été utilisées. Ainsi est soulignée la qualité de la prophylaxie médicale mise en œuvre. Une deuxième infirmière prend un enfant sur ses genoux pour lui administrer ce qui semble être des cachets. Après la vaccination, les enfants reprennent une activité normale. La vaccination est aussi mise en œuvre dans les familles. Assis avec son grand-père dans un salon de style « art déco », un médecin lui explique qu'il est très heureux d'exercer sa profession à une époque où il s'agit de préserver les enfants de la diphtérie. Il lui annonce qu'il va vacciner son arrière-petit-fils – qui semble être plutôt une arrière-petite-fille – devant lui. Celle-ci joue avec une poupée sur le tapis, tandis que la femme du médecin prépare le nécessaire pour cette vaccination. Sous les yeux attentifs du grand-père, le médecin se lève pour préparer le vaccin tandis que son épouse prend leur fille, qui laisse tomber sa poupée, dans ses bras, la fait asseoir sur ses genoux et lui dégrafe sa petite robe. Un gros plan nous montre les mains du médecin cisaillant avec une lame la pointe de la capsule contenant le vaccin, puis fixant avec une pince un petit tube creux qu'il introduit ensuite dans la capsule pour aspirer le vaccin. Avec la même pince, il remplace le tube creux par une aiguille. Il ouvre un bocal contenant du coton et, toujours avec cette pince, en sort une boule de coton. La laissant malencontreusement tomber sur la table, il en prend une autre qu'il enduit de formol avant de l'appliquer sur la zone à inoculer. Il procède ensuite à la vaccination elle-même comme nous le montre un plan rapproché. Après cela, la fille reprend sa poupée et va sereinement dans les bras de son arrière-grand-père. La mère range le nécessaire de vaccination à la demande de son mari. Celui-ci va chercher un certificat de vaccination antidiphtérique par l'anatoxine qu'il tend à son grand-père. L'image nous en montre le détail : Lucien Aubrun, âgé de trois ans, a été vacciné. Après que le vénérable vieillard le lui a rendu, il va le ranger. Assis avec son arrière-petit-fils dans les bras(ou petite-fille aussi bien : il semble que ce soit une fille à l'image, mais le prénom sur le certificat est masculin), le très vieux monsieur songe à l'époque où les enfants devaient vivre avec leur mal avec le risque élevé d'en mourir. Apparaît en surimpression l'enfant vu au début du film. Rassuré par les progrès réalisés depuis, il embrasse affectueusement l'enfant.
Conclusion
Carton : "Les temps ont changé... Vivez avec votre époque!". Séquence qui reprend, en les mélangeant, plusieurs images et animations du film : la diligence, le train de voyageurs qui repasse en sens inverse, les avions, le télégraphe Chappe. Suivent des images d'une ligne électrique, d'un poste-émetteur radiophonique et d'un récepteur radio dont le haut-parleur produit, à destination des parents, une invitation à faire vacciner leurs enfants. Soulignant le propos, les dernières images du film, prises sur les plateaux de tournage, montrent les mères des petits figurants faisant vacciner leurs enfants sitôt les prises de vues terminées. Un dernier carton invite les spectateurs à acheter le timbre antituberculeux.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Christian Bonah, Emmanuel Nuss, Hamurcu Zeynep