Drogues: plaisir et dépendance (1998)

De Medfilm



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Titre :
Drogues: plaisir et dépendance
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
13 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Le générique composé des crédits se trouve à la fin de la vidéo (13’01 – 13’26)

Sur une idée originale de Didier Jayle et Antonio Ugidos/ A l’écoute, Mustapha Benslimane / Denis Galin / Agnes Sztal / Nathalie Truchet / Antonio Ugidos / Directeur de la photographie > Gilberto De Azevedo / Montage image > Ermanno Corrado / Preneur de son, sound-design et mixage > Gérard Chiron / Graphisme > Les graphistes associés / Trucages > Frédéric Scherer / Réalisation > Miroslav Sebestik / Direction de production > Francine Jean-Baptiste / Régisseur > Gilles Romera / Stagiaires > Émilie Altwegg > François Brochet > Marcus Herrmann / Postproduction > Mikros Image / Avec le soutien de > Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie / Conseil Régional d’Île-de-France / Comité Français d’éducation pour la santé / Communauté Européenne / Remerciements, Marie-Hélene Gibert – Académie de Paris / Josette Mulet, Annie Ferraton – lycée professionnel Eric Satie / René Fuchs, Claude Colombani – École Alsacienne / Olivier Jospin, Francine Dernoncourt – C.F.T. de la C.C.I.P. - Andresy Michel Kazatchkine – Hôpital Broussais – service immunologie / Mustapha Benslimane – Nova Dona / Marie-Ange Rousseau – Mikros Image/ Et tout particulièrement, Andeve / Antonin / Arnaud / Aurélie / Benjamin / Bruno / Christian Huchet / Christine / Didier / Edwige / Eric / Elisabeth / Franck / Fabrice / Jimmy / Julien / Laurent / Marie-Jocelyne / Marina Karmochkine / Marion / Maurice / Mélanie / Mickaël / Monjia / Mustapha Benslimane / Myriam / Pierre / Pierre Raissa / Ludovic / Sarah / Saul / Shaktia / Souhila / Sylvie Michaud / Thomas / Vanessa, sans qui ce film n’existerait pas. / Paris et Région Île-de-France / Septembre – Octobre 1998 / Crips 1998

Contenus

Sujet

Les drogues : leur nature, leurs effets, les dépendances qu’elles engendrent.

Genre dominant

Émission de plateau

Résumé

Le film se déroule sous la forme d’une émission de plateau où les interrogés répondent à des questions relativement simples et très courtes (deux mots comme « Dépendance ? » ou encore « Libre ? ») autour de sujets liés à la drogue. Ces entretiens sont filmés en plan champ/contre champs, le sujet étant face caméra alors que celui qui l’écoute (un professionnel de santé) est dos à la caméra. Il découle de ce dispositif une suite de récits personnels de chaque intervenant en rapport avec la ou les drogues qu’il a rencontré dans sa vie.

Contexte

Destiné à initier un débat, ce film présente, au travers d'interviews, les opinions, les points de vue et les expériences de jeunes d'âges et d'horizons différents sur la consommation de drogues. Il évoque les motifs et les différents contextes d'utilisation des drogues, leurs effets et les conséquences qu'elles peuvent engendrer. Ce film a été possible grâce au travail d’Antonio Ugidos, l’initiateur de ce projet. Il est ancien délégué général d’ASP fondatrice. Avant de s’engager pour les soins palliatifs, ce militant a été l’un des premiers en France à combattre le sida.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film utilise de nombreuses techniques pour introduire le spectateur au sujet évoqué que sont les drogues. Il met en place une certaine forme de proximité avec le spectateur en donnant la parole à différentes personnes. Celles-ci, montrées en gros plan, sous la forme champ / contre-champ, expliquent les rapports qu’elles entretiennent avec la drogue. La multiplicité des interventions permet d’avoir une pluralité de points de vue. La définition même de drogue est ici remise en question. Le spectateur peut lui aussi répondre aux questions car celles-ci ne sont pas énoncées à l’oral mais inscrites sur un fond noir. En effectuant des allers-retours entre les témoignages, le spectateur peut comprendre la complexité du sujet. Sont ainsi évoqués divers thèmes en lien avec la drogue comme la loi, les risques, la substitution. De plus, la plupart des participants de ce film sont des jeunes de moins de 20 ans, le but étant de confronter le public à la réalité de la drogue et ses dangers. Ce film n’est en rien porteur de moralité ou de normativité. Chaque sujet expose son point de vue sur les drogues, décrit celles-ci, donne ses solutions mais à aucun moment un quelconque jugement n’est émit par celui ou celle qui écoute. Ce genre de format, loin des explications scientifiques, permet de se rapprocher de la vraie vie des usagers de drogues.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont incarnées par le personnel qui écoute les personnes interrogées. C’est notamment Mustapha Benslimane, président de l’association NOVA DONA, un centre d’addictologie à Paris. Antonio Ugidos, déjà évoqué plus haut, fait aussi parti de l’équipe devant et derrière la caméra. Le projet a aussi eu le soutien de professionnels reconnus comme Michel Kazatchkine, alors à la tête de l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virale).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le documentaire est diffusé dans les réseaux du CRIPS Île-de-France, à savoir le Centre Régional d’Information et de Prévention du SIDA et pour la Santé des Jeunes, un organisme de prévention santé associé à la région Île-de-France.

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Introduction générale

Le film commence par un écran noir avec écrit en blanc « Le CRIPS Île-de-France et Mandala Productions présentent ». Il y a aussi un fond sonore, comme des bruits de foule (cour de récréation par exemple). Celui-ci prend fin pour laisser place à la voix d’un jeune homme. Apparaît à 0’04 un jeune homme, que l’on présente plus tard comme étant Julien. Il a 19 ans et il vient de Limay. Titre du film en blanc sur fond noir. S’en suit de nouveau le témoignage de Julien. Il est comme tous les autres participants de ce programme en champ contre-champ, lui étant en format portrait face à la caméra alors que celui qui l’écoute est dos à la caméra. Ainsi, dans son histoire, il explique le rôle des forces de l’ordre, pour lui elles ne cherchent plus qu’à contrôler si les jeunes consomment de la drogue, les autres risques liés par exemple à l’oubli d’une ceinture de sécurité ne les préoccupent pas autant. En effet, selon lui, elles délaissent la sécurité routière et les autres formes de contrôle au profit des stupéfiants. La deuxième partie de son intervention insiste sur sa vision de la drogue. En effet, pour lui, le cannabis (qu’il fume) n’est pas dangereux s’il est fumé à petite dose, contrairement par exemple à l’héroïne ou le crack qui eux peuvent détruire des vies. Nouveaux témoignages : une jeune femme affirme que pour elle, la drogue symbolise la mort ; un homme assimile la drogue à du venin ; une autre jeune voit dans la drogue un rêve, une utopie. (01:36)

Drogues ?

Un témoin explique qu’il considère la cigarette comme une drogue car il en est accro, il doit d’ailleurs acheter un paquet par jour. Un autre témoin raconte que sa drogue c’est le sport, cela l’occupe et lui fait passer le temps. Un autre témoin explique qu’il existe une multitude de drogue, en fonction des gens. Un autre témoin explique à la caméra que sa drogue c’est le sexe. Une autre témoin explique que la drogue de son frère c’est le chocolat. Selon un autre témoin, la passion, de par son côté addictif peut être considérée comme une drogue. (02:14)

Drogues ?

Un homme plus vieux que les témoins précédents interrogés annonce que sa drogue à lui c’est le SIDA. Une jeune femme explique avoir choisi la religion plutôt que la drogue. Une femme explique que les conséquences de la prise de drogues sont la dépendance. Cette notion de dépendance est reprise par le témoin suivant qui évoque notamment la dépendance psychique. Pour lui, le manque se ressent surtout au niveau mental, il y a une certaine accoutumance. Nous apprenons qu’il s’appelle Laurent, qu’il a 30 ans et qu’il est Parisien. Une femme milite pour une plus grande liberté dans la consommation de drogues. Cette idée d’interdiction est reprise par le participant suivant. Selon lui, l’État interdit la consommation de drogues car cela est mauvais pour l’humain et sa santé.(03:49)

Libre ?

Un jeune homme déjà intervenu reprend la parole et explique que même s’il est dans un pays libre, il a fait le choix de ne pas consommer de drogues car elle ne l’attire pas. La question de liberté est reprise par un autre participant. D’après lui, si l’usager de stupéfiants est capable de gérer sa consommation, pourquoi la lui interdire. Mickaël, un jeune homme de 19 ans, raconte son histoire avec la drogue. Il s’agit du récit d’un de ses amis, mort d’une overdose. (05:13)

Souffrir ?

Des participants prennent la parole pour expliquer pourquoi ils ou elles prennent de la drogue. Ils se droguent pour justement ne plus souffrir. C’est au tour d’Eric, un homme de 30 ans et venant de Paris de prendre la parole. Il raconte face caméra son parcours avec la drogue. Il parle par exemple de sa consommation d’héroïne et de méthamphétamine. S’en suit l’intervention d’un jeune homme, déjà apparu au début du film. Comme lors de sa premier interview, il explique sa réticence à l’idée de consommer des drogues. Pour lui, la drogue est un plaisir dans lequel on perd conscience du plaisir. (07:56)

Plaisir ?

Le film enchaîne avec l’intervention précédente en abordant la notion de plaisir. Le jeune homme se demande ce qu’il peut savourer et donc lui donner du plaisir. Par la suite, dans les différentes interventions, la drogue est associée au plaisir car elle permet au consommateur d’oublier son quotidien et de s’évader. Le thème du plaisir revient aux travers de diverses interventions, avec différentes situations. Un premier participant compare par exemple la défonce liée à l’absorption de drogue à l’adrénaline provoquée par un match de foot.

Pour un autre témoin, le plaisir n'est accessible que lors de la première prise de substance. Par la suite, une femme, présentée comme se nommant Myriam, développe sa propre définition de ce qu’est la drogue. Ainsi, pour la trentenaire parisienne, la drogue est multiple, il peut s’agir de la substance consommée illégalement en France mais aussi de son compagnon, qu’elle considère comme « sa » drogue. Les deux dernières interventions parlant de la question du plaisir montrent ses limites à savoir que celui-ci peut amener à la dépendance. (11:22)

Dépendance ?

Le film reprend sur l’interview du participant précédent. Pour lui, les drogues rendent les gens « comme des loques ». La dépendance est pour lui quelque chose de mal et dangereux et rend l’homme faible. Ici, un intervenant émet une comparaison entre les drogues et l’amour. Pour lui, dans les deux cas, le sujet fini par en dépendre, il en devient même soumis. Cependant, il constate quand même que l’amour, contrairement à la consommation de drogue, n’est pas néfaste pour l’homme.

Le dernier participant quand à lui raconte les échanges qu’il entretient avec sa grand-mère au sujet de la drogue. Celle-ci semble assez ouverte au sujet. Son petit-fils, présenté comme s’appelant Bruno explique sa vision de la dépendance. Pour lui, il existe deux types de drogues, celles qui provoquent des dépendances comme l’héroïne ou le crack et les drogues douces comme le cannabis qui elles ne provoquent pas d’aussi fortes accoutumances et qui donc ne rendent pas systématiquement les consommateurs accros.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Clémentine Böhm


Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).