Tranquillisants (1999)
Tranquillisants
| |
---|---|
Title | Tranquillisants |
Series | Accro |
Year of production | 1999 |
Country of production | France |
Director(s) | |
Duration | 12 minutes |
Format | Parlant - Couleur - VHS |
Original language(s) | French |
Production companies | La Cinquième |
Main credits
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : Yes.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voice-over : No.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
How are health and medicine portrayed?
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
National
Description
S'ensuit une séquence pédagoqique et illustrée par des pictogrammes, qui rythmera régulièrement le documentaire. Une question apparaît à l'écran : Qu'est-ce que c'est ? Nous distinguons en arrière-plan, un homme ingurgitant un comprimé. Dr Serge Hefez, médecin psychiatre vêtu d'une chemise jaune et apparaissant sur le côté de l'écran, présente le produit de manière informative dès 1'01. Il utilise un champ lexical à connotation négative, pendant que sur la première moitié de l'écran défilent des boîtes d'anxiolytiques. Il explique qu'il est question de médicaments traitant l'anxiété et appartenant à la classe des benzodiazépines. Il précise qu'ils sont efficaces, bien tolérés, ne provoquent généralement pas à court terme d'effets secondaires ou de dépendance. "Peut-être en possédez-vous dans votre armoire à pharmacie". Or est alors énoncée la première mise en garde vis-à-vis de ces substances très efficaces mais à haut risque de dépendance.".
1'35 : Ca concerne qui ? Selon le Dr Vellay - assise à gauche de l'écran, vêtue d'une veste sombre dans une pièce aux murs jaunes, semblable à un bureau - toute la population peut être touchée par le problème quelque soit le niveau d'étude, l'origine sociale, la profession, l'âge. Une voix off cite de nombreux chiffres et statistiques illustrant l'importante proportion de consommateurs de psychotropes, en fonction notamment des pays que nous pouvons voir simultanément à l'écran. Elle insiste a fortiori sur le risque de dépendance chez certains. 2'37: nouvelle intervention du psychiatre. Nous apprenons qu'au moment du tournage 60% de la population française se plaint de mal-être. Tranquillisants et hypnotiques s'inscrivent aux sources-mêmes d'une souffrance psychique malheureusement très commune, dans un contexte social de performance, de réussite et d'obligation au bonheur qui laisse peu de place au désarroi ou à la tristesse. 2'54 : Qu'est-ce que ça fait ? Effets recherchés : Une patiente décrit l'aide que lui apportent ces médicaments, notamment à l'endormissement pour être en forme le lendemain matin. Sur l'angoisse pure : le médecin interrogé explique qu'en prenant un tranquillisant, le patient est en partie calmé : la tension interne qu'il ressent tend à disparaître. Les effets secondaires à cette détente globale sont somnolence, apathie, ralentissement des réflexes et relâchement des muscles. A dose plus élevée, ils sont prescrits pour l'effet hypnotique (faciliter le sommeil et lutter contre l'insomnie). Ces médicaments sont également indiqués pour combattre crises de panique, phobies, TOC. Pris pendant de courtes périodes et sur stricte prescription médicale, ils permettent de surmonter un moment difficile. Effets indésirables : Il y a les troubles de mémoire, concentration et parfois pour de petites quantités de psychotropes, un oubli total de quelques heures ; ce qui est extrêmement angoissant pour les gens. Les médicaments provoquent fréquemment des amnésies qui peuvent être gênantes pour les étudiants anxieux en période d'examen, voire des confusions chez des personnes âgées qui peuvent se perdre dans leur propre quartier. Enfin ils ont parfois tendance à augmenter l'appétit. Ce informations nous sont successivement apportées par un médecin, une patiente, le présentateur et la voix off qui complètent leurs dires. Le présentateur, dont le propos est illustré à gauche de l'écran, expose les risques de la prise régulière de ces médicaments, qui commence souvent dans le strict respect des règles. Un médecin les prescrit en réponse à une indication très précise. Il suffit parfois d'une prise régulière sur plusieurs semaines pour que le corps s'y habitue et s'équilibre d'une nouvelle manière. Lorsqu'on arrête, le corps réclame en renforçant les symptômes. L'insomnie devient totale, les angoisses encore plus fortes. C'est ce que l'on appelle le rebond. On ne songe alors bien sûr qu'à en reprendre. Souvent, ces médicaments traînent dans les armoires à pharmacie, prescrits dans d'autres circonstances ou pour un autre membre de la famille. C'est le début d'une automédication hélas très banalisée même auprès des jeunes enfants. Isabelle, patiente : "j'ai réalisé que j'étais dépendante le jour où j'ai voulu arrêter." Lorsque l'usage devient abusif, il peut s'installer une tolérance.
Nous est ensuite présentée l'histoire de Kevin, dans son parcours de sevrage. Celui-ci témoigne de la difficulté et du manque de connaissance et reconnaissance de la part de la population vis-à-vis des risques et conséquences de ces traitements. Nous apprenons qu'une hospitalisation peut être nécessaire afin de se sortir complètement de ce cercle vicieux. Nous sont cités par la voix off les effets liés à un arrêt brutal. S'ensuivent des conseils quant à un meilleur usage des anxiolytiques, pouvant préserver le patient de symptômes indésirables ou d'une dépendance.Supplementary notes
Les couleurs et illustrations attractives qui accompagnent le discours rendent le thème de la dépression plus abordable au grand public et plus pédagogique. La voix off permet de faire le lien entre le discours spécialisé du professionnel et l'auditeur, lui rendant le contenu plus accessible.
Nous retenons entre autres messages que le médicament psychotrope ne remplace pas la psychothérapie dans laquelle la parole a une place prépondérante. Ce documentaire met en garde contre une utilisation erronée ou abusive des chimiothérapies.References and external documents