Des ouvriers en usine (1966)
Des ouvriers en usine
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Title | Des ouvriers en usine |
Series | L'homme et son milieu |
Year of production | 1966 |
Country of production | France |
Director(s) | |
Duration | 27 minutes |
Format | Parlant - Noir et blanc - |
Original language(s) | French |
Commissioning body | CNDP |
Archive holder(s) | Canopé (CNDP) |
Main credits
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : No.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : Yes.
- Host : No.
- Voice-over : Yes.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
How are health and medicine portrayed?
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
National
Description
Le film commence par un panoramique et débouche sur deux ouvriers et un journaliste. Le journaliste s’entretient avec eux à propos de leur métier. Il leur demande par exemple si leur métier se rapproche de l’artisanat pour eux ou encore s’ils pensent qu’ils peuvent faire le travail d’un artisan en étant ouvrier. Il y a également une interview d’un artisan mais celle-ci ne nous est pas montrée. Les propos de l’artisan sont rapportés par le journaliste lui-même aux ouvriers. Les ouvriers réagissent aux propos de l’artisan et les commente. Sur le plan technique, durant l’interview, la caméra est neutre : pas de plongée ou de contre-plongée. Quand la caméra nous montre le travail des ouvriers, les plans sur leur travail s’enchaînent rapidement, le montage est dynamique et les visages des ouvriers ne sont pas montrés – par contre, les machines elles sont souvent au cœur des images - ou très peu au contraire de l’artisan qui nous est montré par des plans moyens qui le montre de la tête au pied. Le montage est moins saccadé. Le travail ouvrier paraît déshumanisé par rapport à celui de l’artisan.
Descriptif libre 2
La 1ere partie du film (6.15-12.40) s’intitule « De l’atelier à l’usine ou la division du travail ». Dans cette partie, la caméra souvent fixe nous montre des plans des ouvriers en train de travailler. Quand la caméra est en mouvement c’est généralement pour réaliser un panoramique afin de nous montrer l’ensemble du travail. La partie est montée de façon montrer au spectateur tout le processus de transformation et de fabrication du bois. De nombreux dézoom sont présents tout au long de cette partie. La voix off présente durant cette partie du film le processus et insiste sur un principe clé : la division des tâches et les effectifs ouvriers. On en arrive à comprendre que les ouvriers sont là en complément des machines, ils sont presque comme faisant partie intégrante de la machine. On apprend également que sur l’ensemble des effectifs, seul 15% des ouvriers sont dits « qualifiés ». Les autres peuvent donc quelque part être considérés comme faisant partie du prolétariat n’ayant que sa force de travail à vendre. La notion de division des tâches dont il est fait mention dans cette partie renvoie au fordisme. Enfin, la voix-off nous présente aussi tout un panel de chiffres divers et variés (productions de portes, d’escaliers, de fenêtres, nombre d’ouvriers…). Ce flot de chiffres à pour but de nous montrer l’immensité de l’usine et la spécificité du travail par rapport à l’artisan. Encore une fois, le travail est déshumanisé mais là c’est l’immensité de l’usine et les chiffres à profusion qui donne cette impression.
Descriptif libre 3
La 2e partie du film (13.23-21.10) s’intitule « Le rendement des travailleurs ». Ici il est question de la stratégie qu’emploie l’entreprise afin d’accroître sa production et améliorer ses rendements. L’important ne semble pas être les Hommes qui travaillent mais bien le rendement. Si les machines aident, l’entreprise motive ses salariés en leur versant une prime de rendement. La question est traitée par des mouvements de caméra comme le zoom ou le panoramique pour montrer ce que la politique mise en place par l’usine a permis. Il y a également des interviews d’ouvriers à propos de cette course à l’augmentation des rendements. De nombreux plans nous montrent les ouvriers en train de travailler le bois. On trouve également dans cette partie une interview du PDG qui assume totalement cette stratégie. On trouve également l’interview d’un ouvrier qui exprime se sentir en un sens comme intégré à la machine, comme dépendant d’elle. Enfin, afin de rendre la stratégie plus compréhensible, une expérience est faite : mettre 2 équipes de travailleurs l’une à côté de l’autre afin de montrer en quoi cette stratégie permet d’accroître les rendements. Les interviews d’ouvriers nous montrent pour la première fois leur visage, ils semblent retrouver un peu d’humanité. À l’image, cette stratégie est illustrée par un montage assez dynamique, assez rapide avec chaque tâche découpée par le montage. Un plan montre une action, pas plus. La musique est aussi très rythmée, avec beaucoup d’amplitude dans les aigues : ça provoque un ton stressant, une précipitation qui n’est même pas cohérente par rapport à ce qu’on voit à l’image où les ouvriers ne paraissent pas aussi tendus Encore une fois, l’opposition avec l’artisanat est claire : on demande au spectateur ce qu’il préfère être : ouvrier ou artisan ? Travailleur asservi à une machine ou travailleur indépendant ? Ouvrier affecté à une seule et unique tâche ou sachant faire tout le processus du début jusqu’à la réalisation du produit finit ? Le film ne semble pas neutre.
Descriptif libre 4
La 3e partie du film s’intitule « L’ouvrier et sa condition ». Ici, la plupart de cette partie est consacrée à l’interview des patrons qui évoquent dans cet entretien la stratégie qui est la leur pour produire. Ils évoquent le fait d’utiliser des ouvriers « spécialisés » plutôt que des ouvriers « qualifiés ». Un ouvrier spécialisé, est spécialisé dans la réalisation d’une seule tâche qu’il réalise rapidement. C’est donc une course à la productivité. Les patrons défendent leur modèle d’organisation comme étant plus productif et plus rentable économiquement. Ils font également l’éloge de la formation, du modelage des ouvriers comme bon leur semble. Durant cette interview, la caméra fait plusieurs mouvements. Premièrement, l’interview s’ouvre avec un mouvement latéral qui passe en revue différents rabots. Puis, la caméra arrive sur les patrons. Zoom sur l’un d’entre eux, celui qui parle le plus.
Le dernier plan du film est en opposition par rapport à ce qui a été montré tout le long du film concernant les ouvriers. On assiste à une sortie d’usine, de nombreux ouvriers sont présents et on voit ces personnes en entiers contrairement au reste du film. Comme si, c’est en sortant de l’usine que les ouvriers retrouvent un peu d’humanité.Supplementary notes
References and external documents