Bactéries, nos amies ? (1990)

De Medfilm



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Titre :
Bactéries, nos amies ?
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
13 minutes
Format :
Parlant - Couleur - Video
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Conseillers scientifiques : Professeur agrégé J. F. Acar, Hôpital Saint-Joseph ; Docteur Dapres-Gallou, Unilabo ; Docteur R. Ducluzeau, Centre National de Recherches Zootechniques ; Docteur J. F. Vieu, Institut Pasteur ; Docteur R. Vilain, Hôpital Boucicault »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Les bactéries, les régions du corps humain propices à leur développement et les dangers auxquelles elles sont exposées.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

L’Homme se croit maître de lui-même et du monde, il est pourtant peuplé d'innombrables bactéries. À la surface de la peau, celles-ci se trouvent principalement au niveau des narines, des oreilles, des cheveux et des aisselles, et très peu sur le thorax ou les avant-bras. Elles sont dix fois plus nombreuses à l'intérieur du corps humain, notamment dans l'appareil digestif et dans la bouche. Les bactéries s'efforcent continuellement de préserver leur espace et l'immunité du corps humain, mais les activités de la vie quotidienne, les accidents et les infections menacent constamment leur existence et l'organisme.

Contexte

Ce film d'animation permet de (re)découvrir le monde bactérien et son fonctionnement. Pouvant être défenseurs du corps humain qu'elles habitent ou, inversement, agents pathogènes menaçant celui-ci, les bactéries sont en outre présentes dans tous les milieux et donc sont incontournables. De ce fait, ce film qui leur est consacré présente un intérêt certain pour l'ensemble du corps scientifique et médical.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film d'animation part d'une certitude apparente pour introduire un élément perturbateur et poser une question qui retient l'attention du spectateur. Les bactéries sont présentées via des notions empruntées à la géographie humaine, avec de nombreux comparatifs, voire une référence mythologique.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

S'agissant d'un film d'animation sur les bactéries, la santé est seule représentée et de manière très imagée par la lutte entre bactéries. Les images ne sont d'ailleurs pas sans rappeler la série télévisée "Il était une fois... la Vie".

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Facultés et écoles de médecine

Communications et événements associés au film

Public

Médecins, enseignants-chercheurs et étudiants en médecine

Audience

Descriptif libre

(In)conscience de l'existence d'un monde bactérien
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Le film d'animation débute sur une représentation clignotante du "Penseur" de Rodin et d'un soleil qui s'agrandit jusqu'à recouvrir tout le fond de l'image, alors que six silhouettes humaines évoluent au premier plan. Autant de symboles d'un Homme qui est convaincu de maîtriser la Création, sa vie, ses activités et jusqu'à ses jeux, comme le montre un enfant barbotant dans l'eau et voulant saisir un canard qui passe devant lui. Les véritables « dessins animés » d'un couple s'embrassant, d'une femme marchant avec son chien sous le bras et d'un agent de police réglementant la circulation semble confirmer la vision acerbe d'un homme uniquement intéressé par « le commerce de ses semblables », considérant les animaux comme un simple élément de décor et persuadé de dominer la nature. Mais le dernier dessin devient une silhouette parcourue par une multitude d'infimes petits points blancs représentant les bactéries, qui partagent chacun de ses faits et gestes et que l'on voit au microscope. Des centaines de petits points blancs autour de trois silhouettes humaines figurent ces organismes qui peuplent son quotidien. Un technicien de laboratoire regardant au microscope symbolise leur découverte, source d'inquiétude pour l'Homme. D'autres vues au microscope montrent le développement rapide de bactéries, non pas amies ou ennemies mais sources d'un équilibre qui peut cependant être rompu par la volonté humaine. L'image d'un homme recroquevillé et tournant sur lui-même traduit le refus de l'Homme d'admettre que des organismes l'habitent comme lui-même habite le monde. Comme le montre l'image d'un homme regardant pensivement l'extrait d'un documentaire, l'étude des bactéries chez l'être humain doit faire appel à des notions d'ethnologie, de sociologie et de géologie. Le passage de l'image à une silhouette humaine permet de visualiser des différentes régions de corps propices au développement des bactéries.
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Les bactéries vivant à la surface du corps humain
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Un zoom rapide nous fait entrer de plain-pied dans l'animation et nous amène d'abord au visage où cocci et diphtéroïdes peuvent en toute quiétude se développer. Elles y privilégient entre autres les narines, où se trouvent les staphylocoques dorés dont on voit un spécimen à l'air sévère, et le conduit auditif externe, où staphylocoques blancs et diphtéroïdes se détendent. Les cheveux apparaissent ensuite comme une forêt dense dans laquelle la plupart des bactéries ne font que transiter et où l'on voit, autour de leur repas, des bâtonnets à Gram négatif qui sont, avec les staphylocoques dorés, les seuls habitants de cette région. L'aisselle et son aspect de forêt tropicale sont aussi favorables aux bactéries dont certaines évoluent sur des pirogues. D'autres sont groupées autour d'un des nombreux orifices des glandes sudoripares ou apocrines, d'où jaillit un liquide contenant du sel et de l'azote, qui favorise le développement des germes et dont s'enivre une bactérie. Des bactéries s'engagent dans une zone d'évaporation, d'autres nagent dans une zone de sécrétion, d'autres encore jouent sur une comptine. Ce ne sont pas moins de 2 millions de germes par cm² qui ont été dénombrés dans ces régions, dont la moitié de diphtéroïdes. La reproduction et le maintien à un niveau constant sont des buts que tous recherchent. Un zoom lent nous fait découvrir ces régions sèches que sont le thorax ou les avant-bras, espaces tristes et désolés où seules quelques bactéries peuvent vivre. Deux d'entre elles jouent aux cartes lorsque la fonte de l'une provoque le dédoublement de l'autre.
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Les bactéries vivant à l'intérieur du corps humain
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Un autre zoom lent introduit l'étude des bactéries vivant à l'intérieur du corps humain, qui sont dix fois plus nombreuses que celles vivant à la surface. Quelques-unes de celles-ci entourent un conduit de glande sudoripare. L'une d'elles veut y plonger mais une autre l'en empêche. Le travelling descendant d'un follicule pileux nous amène jusqu’à une colonie anaérobie facultative installée à proximité du sébum. Suit un plan général du périnée, dont la chaleur, l'humidité, les poils grossiers et les glandes apocrines sont les caractéristiques. Il abrite principalement des microcoques et des diphtéroïdes auxquels s'ajoute le transit de colibacille et de proteus, qu'un plan rapproché fait apparaître. Une suite de zooms lents permet de se rendre compte de l'immense population se trouvant dans le tube digestif où un seul gramme de seul peut contenir jusqu'à 100 milliards de bactéries. Un schéma comparatif indique que les bactéries contenues dans le colon de l'homme sont dix fois plus nombreuses que les cellules qui forment ses tissus. Le faisceau d'un projecteur se braque sur plusieurs endroits d'une foule de bactéries, d’où en émergent successivement différents spécimens représentant les 113 types bactériens résidant dans le colon, sans compter ceux qui sont encore inconnus. Un plan rapproché montre une bactérie essayant de s'intégrer à un groupe mais se heurtant au refus de celui-ci. Un zoom lent permet de voir des colonies bactériennes accrochées aux parois de la muqueuse du colon et d'autres évoluant dans l'intestin. Une autre vue montre des bactéries se laissant porter passivement à la surface d'un liquide. Une nouvelle succession de zooms lents laisse apparaître une raréfaction de la population bactérienne à l'approche de l'estomac et un travelling le long de l'intestin grêle permet de constater l'élimination des bactéries de celui-ci. L'estomac et les conditions difficiles qui y règnent permettent pourtant à des bactéries d'y vivre comme nous le montre trois d'entre-elles qui sont en train de s'alimenter. Un zoom lent nous fait remonter de l’œsophage à la cavité buccale. Divers plans présentent des bactéries effectuant une figure artistique dans la salive, d'autres groupés sur l'épithélium ou au niveau de la plaque dentaire. Un streptocoque y prépare un ciment polysaccharidique à partir des sucres de l'alimentation, ce qui permet à ses congénères de coller des débris alimentaires sur les dents. Une population diverse et nombreuse se développe dans ces abris, comprenant certaines bactéries anaérobies particulièrement sensibles à l'oxygène et dont deux de celles-ci « travaillent » une dent. Un zoom arrière nous fait quitter la cavité buccale qui se referme.
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L'activité insoupçonnée du monde bactérien
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L'image de la silhouette humaine composée d'une multitude de points blancs représentant les bactéries réapparaît successivement debout et en mouvement puis immobile et couchée. Elle est le symbole d'un homme dont l'activité est ridiculement faible comparée à celles des millions de bactéries qui grouillent en son sein et dont plusieurs générations se succèdent rien que pendant les 8 heures consacrées au sommeil. La silhouette d'un homme marchant du lever au coucher du soleil, d'abord rapidement, puis lentement et enfin progressant difficilement dans une tempête symbolise la soumission de la vie humaine aux alternances des jours, des nuits et des saisons. Des bactéries sont vues évoluant en file indienne et l'image se concentre sur l'une d'elles, visiblement épuisée. Sa fonte provoque le dédoublement de la bactérie précédente, soulignant la vitesse et le rendement inimaginables qui caractérisent leur évolution et leur reproduction.
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Les menaces pesant sur les bactéries
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Les bactéries sont cependant perpétuellement menacées. La séquence suivante s'ouvre sur deux bactéries indigènes dressant une clôture pour l'empêcher les bactéries étrangères, visibles au fond, de s'introduire. L'une de celles-ci est frappée d'un coup de massue par une bactérie effectuant son tour de garde à la limite d'une colonie. Une autre est repoussée d'un coup de tête par une bactérie d'humeur bagarreuse. Une troisième est elle-aussi mise hors d'état de nuire alors qu'elle voulait s'en prendre à un groupe de bactéries. Autant de signes de la volonté des bactéries indigènes de défendre leur territoire face aux bactéries étrangères, et des luttes permanentes qui en résultent. Une vue générale permet d'observer les colonies indigènes et étrangères face à face. Les images suivantes présentent quelques-unes des calamités qui menacent en permanence l'équilibre bactérien : une main tapant sur la peau tel un aérolithe s'écrasant sur la Terre, l'eau de la douche quotidienne emportant les bactéries cutanées tel le Déluge, le renouvellement de la peau qui disperse un nombre important de bactéries sur des lambeaux de kératine. Un schéma comparatif des silhouettes de l'enfant, de l'adulte et du vieillard permet d'indiquer que si la flore est stable dans le second cas, elle change beaucoup dans le premier et le troisième cas. Une simple poignée de main entraîne le passage des bactéries d'un individu à un autre. Des bactéries ayant l'apparence d'Esquimaux ou d'Indiens montrent que les changements de climat ont aussi une grande influence sur les variations de populations. Une bactérie du tube digestif entrant dans un restaurant et en ressortant malade indique que des variations alimentaires ne sont pas sans conséquence sur l'équilibre bactérien et peuvent favoriser l'implantation de bactéries pathogènes, lesquelles entrent à leur tour dans ce restaurant. Des bactéries contraintes, par un changement de musique, de laisser la place à d'autres rappellent que ces modifications peuvent aussi se produire au sein de la population indigène. Quelques bactéries victimes d'une brûlure cutanée sont remplacées par une multitude de bactéries étrangères, signe que cet accident et d'autres peuvent rompre l'équilibre hôtes/habitants. Les brusques changements de l'enveloppe bactérienne sont aussi provoqués par l'Homme lui-même. Ainsi des bactéries indigènes effectuant une ronde au-dessus d'une infection sont-elles victimes d'un traitement antibiotique et antiseptique qui ne les épargnent pas plus que les bactéries pathogènes. Une bactérie en manque d'air finit par s'effondrer au milieu d'autres bactéries mortes ou mourantes. Elles sont remplacées par des bactéries sélectionnées, qui arrivent équipées de masques à gaz, mais auxquelles se mêlent quelques bactéries pathogènes.
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Conclusion
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La conclusion, reprenant quelques images du film d'animation, estime que l'action commune des différentes espèces composant la population bactérienne empêcherait l'invasion de germes pathogènes et souligne la complexité et l'importance du rôle des bactéries dans le métabolisme humain. Le film se termine sur le texte suivant : « Aspect révolutionnaire de la bactériologie, dimension nouvelle de la médecine, l'écologie microbienne nous apprend à vivre en harmonie avec le monde bactérien. »
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Fonds Eric Duvivier code SP4.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss