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Rennes. Rééducation des mutilés à la terre
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Title | Rennes. Rééducation des mutilés à la terre |
Year of production | 1918 |
Country of production | |
Director(s) | |
Scientific advisor(s) | |
Duration | 09 minutes |
Format | Muet - Couleur - |
Original language(s) | French |
Archive holder(s) | ECPAD |
Main credits
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
La Première Guerre mondiale a causé beaucoup de pertes humaines mais elle a aussi laissé un nombre important de blessés. Pour la plupart, il s’agit surtout de lésions dû aux obus. Parmi les plus de trois millions de blessés, il y a 300.000 mutilés et amputés. Un nombre important d’hommes qui ne peuvent pas retrouver une vie et un statut normal. Malheureusement, ces blessés sont incompris de la population et souvent rejeté pour leur invalidité. Quelques écoles spécialisées dans la rééducation de ces mutilés de guerre ont été créé, la première à Lyon en 1914. Puis en 1916, l’école de rééducation de Rennes aussi appelé école de Jean-Janvier est créé. Elles permettent une réintégration professionnelle dans le but de réapprendre un métier, et qui débouche par la suite tout simplement par une réintégration sociale. Ces écoles font parties d’une politique publique mis en place par le service de santé puis l’Office national des mutilés. L’Etat veut agir pour aider ces hommes qui se sont battus pour la France et combattre le courant de l’après-guerre qui rejettent ces mutilés afin d’oublier le passé.
1918 sonne la fin de la Grande Guerre, l’heure est alors au bilan de ce premier conflit mondialisé. En France, pour ce qui est des mutilés, on en dénombre jusqu’à un million. Cependant, malgré les pertes immenses, il s’agit de reconstruire et c’est dans cette optique qu’un intérêt tout particulier, dès le début de la guerre, est porté aux blessés de guerre - aux mutilés : ces anciens soldats représentent des enjeux politiques mais surtout économiques dans un contexte de reconstruction : ils doivent être réinsérés dans une société qui tend au développement pour mieux se relever. La pratique médicale de la rééducation va donc être massifiée pour répondre aux besoins français. En effet, c’est dans l’ensemble du pays que vont se développer des centres de rééducation (plus particulièrement nommés « écoles professionnelles », leur visée est ainsi soulignée) et c’est en leur sein que vont être expérimentées de nouvelles techniques visant à faciliter la réinsertion du blessé de guerre.
Structuring elements of the film
- Reporting footage : No.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voice-over : No.
- Interview : No.
- Music and sound effects : No.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
Le film montre avant tout aux spectateurs le progrès des prothèses pour les mutilés de guerre et l’action des prothèses en mouvement. La caméra se concentre sur ces hommes et y reste de manière appuyée.
How are health and medicine portrayed?
La médecine est représentée à travers la présentation et le bon déroulement de l’utilisation de ces prothèses. Cela permet de montrer que la médecine et ses recherches sont au service de la population et en particulier des soldats mutilés de la guerre.
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
National
Description
[Carton 00 :00] : Rennes – Rééducation des mutilés à la terre (en anglais : Rennes The re-education of the mutilated for agricultural work). Nous pouvons comprendre qu’il s’agit ici de documenter sur la prise en charge des mutilés de guerre et leur réinsertion dans un travail ici le travail aux champs.
[Carton 00 :10] : Les faucheurs (Mowing) : une première séquence qui se concentre sur deux hommes, des mutilés de guerre amputés tous les deux du bras droit reconnaissables aussi par leur couvre-chef, qui fauchent du blé à l’aide d’une faux. Puis un plus gros plan sur l’homme au premier plan. Cela nous permet de voir de près la prothèse mécanique de l’homme et nous pouvons comprendre comment elle marche de manière plus détaillée. Une autre séquence où nous pouvons voir trois hommes aussi équipés d’une prothèse au bras. Ils se chargent de charger le foin dans la charrette.
[Carton 01 :07] : Mutilés à la charrue (Ploughing done by the mutilated): Un plan de devant où nous pouvons voir deux hommes, un qui tire les deux chevaux et un autre qui accompagne la charrue dans son chemin. Un autre plan prit de derrière où nous voyons les deux hommes tourner avec la charrue. L’homme s’occupant de la charrue montre que malgré son handicap, il arrive à manœuvrer la charrue et la remet dans le chemin à retourner. Tout cela sous l’œil attentif de plusieurs personnes que nous voyons en arrière-plan.
[Carton 02 :03] : L’appareil du mutilé (The appliance for the mutilated) : Nous pouvons voir un plan centré sur la prothèse mécanique du mutilé. Il nous montre qu’au bout de la prothèse, il s’y trouve un bout de métal cylindrique où l’on peut incorporer un outil de travail en le resserrant. Cela permet une manipulation plus aisée de l’outil. Puis l’homme fait l’action de pousser la charrue pour nous montrer l’action accomplie. Un autre plan où à nouveau la caméra se concentre sur la prothèse et nous voyons l’homme dévisser et revisser sa prothèse avec la charrue.
[Carton 03 :04] : Mutilés liant des gerbes avec un appareil à plusieurs usages (Mutilated men binding with an appliance adapted for several uses) : Un homme s’aide d’une faucille incorporée à son bras amputé et dans l’autre main aussi. Il lie des paquets de gerbes de manière simple et il montre plusieurs fois l’action. Puis nous pouvons le voir en train d’entasser les gerbes liées toujours avec l’aide de sa prothèse.
[Carton 03 :58] Mutilés fauchant de l’herbe (Mutilated men moving grass) : Un plan centré sur un mutilé qui fauche des herbes avec deux faucilles. Puis un plan plus rapproché sur son action où il lie l’herbe coupée.
[Carton 04 :29] Le béchage de la terre. Tous les mutilés sont munis d’appareils spéciaux pour le travail de la terre. (Digging the ground. All the mutilated are supplied with special appliances for agricultural labour) : Le film nous montre un plan où plusieurs hommes retournent la terre avec une pelle intégrée à leur prothèse avec le même système que la faux que nous avons pu voir avant. Puis il y un plan centré sur un homme en particulier pour qu’on puisse voir en détail son action et le mouvement de la prothèse.
[Carton 4 :49] Le ratissage et le sarclage des betteraves (Raking and weeding beetroots) : Il y a un plan d’ensemble sur des hommes qui ratissent la terre à l’aide de la prothèse et d’un ratissoir et un des hommes tient une fourche à la place d’un ratissoir. Puis nous avons un plan centré sur un homme pour voir son mouvement et la prothèse. Puis un second plan centré sur un autre homme qui fait le même geste et cela permet de voir l’action sur quelqu’un d’autre.
[Carton 05 :31] Le sarclage et le repiquage des betteraves (Weeding and pricking out beetroot) : Tout d’abord nous avons un plan sur des hommes qui à l’aide d’un sarcle sortent les betteraves de la terre. Puis ils les repiquent le long d’un fil avec aide d’un pieu en bois intégré à leur prothèse. En arrière-plan nous pouvons voir deux hommes qui regardent la scène et en discutent.
[Carton 06 :41] Mutilés étendant le fumier (The mutilated spread manure) : Il s’agit d’un plan sur trois hommes qui tiennent des fourches grâce à la prothèse et qui étendent du fumier sur la terre. Nous pouvons constater que l’action se fait toujours sous l’œil d’une personne qui se trouve en arrière-plan.
[Carton 07 :03] : Tracteur pour le labourage (The Tractor for plouging) : un homme mutilé conduit un tracteur où il y est accroché une machine pour retourner la terre. Il est accompagné d’un autre homme. Le tracteur est suivi par plusieurs hommes qui ont l’air d’être des personnes hauts gradés. Il descend du tracteur pour montrer aux spectateurs qu’il a un problème à la jambe, il a surement été amputé de la jambe et porte une prothèse.
[Carton 07 :58] : Mutilé coupant de l’herbe avec un appareil spécial (A mutilated man cutting grass with a special apparatus) : La caméra filme deux hommes qui ont chacun une faux à leur prothèse. Nous les voyons couper l’herbe. Puis la caméra se recentre sur un des deux hommes pour qu’on voit clairement la prothèse.
[Carton 8 :29] : Section cinématographique de l’armée française : Cela montre bien qu’il s’agit d’un documentaire explicatif officiel créé par le gouvernement. Nous voyons clairement une statue de la Marianne pour symbole.
Le film se compose de plans fixes – gros plans mais aussi de plans suivant l'activité des mutilés de guerre de sorte à ce que les gestes et les prothèses médicales de rééducation professionnelle (mécanothérapie) soient toujours mises en avant – soient visibles par le spectateur. Ces caractéristiques sont notamment observables dans une première scène liée au fauchage (divisée en deux : présence de deux cartons, fauchage en tant que tel puis exploitation de ces bottes d'herbe fauchée), on y voit tout d'abord deux mutilés fauchant de l'herbe – ces amputés des membres supérieurs portent des prothèses, celles-ci sont face caméra. Puis un gros plan est ensuite effectué afin de mettre en valeur la prothèse mais aussi les gestes des mutilés au travail. Ensuite, un autre plan met en scène des mutilés chargeant les bottes d'herbe séchée : la caméra suit leurs mouvements. La manière dont se fait la rééducation est au cœur du film.
L'activité du labour est aussi filmée : il s'agit de rushs mis bout à bout. Le spectateur peut à nouveau observer de façon détaillée, ceci grâce à un gros plan, l'appareillage mis à disposition du mutilé afin qu'il puisse réintégrer une vie professionnelle. Le mutilé adapte sa prothèse à la charrue : elle est pensée par la médecine à partir de l'objet.
Un carton de ce film peut attirer l'attention : « un mutilé liant des gerbes avec un appareil à plusieurs usages », ceci vise à montrer toute la praticité que présentent les prothèses médicales. Elles sont étudiées afin de varier au maximum les activités du blessé : il peut ainsi se rendre utile à la société – il est doté d'une capacité d'adaptation à des situations diverses.
Les mutilés sont mis en scène en train de travailler la terre afin de cultiver des betteraves. L'accent mis sur les prothèses et les gestes est davantage visible dans cette séquence : la caméra effectue des gros plans – filme le groupe de travailleurs dans son ensemble (mouvement droite – gauche) mais surtout change d'angles afin que le spectateur ait une idée bien précise de l'appareillage, pour qu'il se rende compte de la facilité qu'ont les mutilés à le manier : ils réalisent leurs tâches avec aisance. Ce film est donc un moyen de démontrer aux soldats les bienfaits de la rééducation : les soldats démobilisés doivent reprendre confiance en eux car ils sont de véritables enjeux politiques et économiques pour le pays. Et, dans cette veine, il est aussi important de souligner que ces travailleurs sont supervisés : on voit un grand nombre de personnes (officiers ?) qui assistent (surveillent) les mutilés dans leur rééducation : ceci témoigne de l'intérêt porté à la rééducation professionnelle de ces hommes blessés qui constituent une main d’œuvre potentielle importante.
Sur les dernières images du film, plusieurs activités sont portées à l'écran : on voit les mutilés répandre du fumier – un autre (mutilé d'un membre inférieur visiblement) laboure à l'aide d'un tracteur (avancée technique). Puis le film se clôt sur des soldats qui fauchent, début et fin ont un sujet commun.Supplementary notes
References and external documents
Contributors
- Record written by : Thomas Givaudan, Lara Leckler, Florine Marmigère