Haute-Ariège, le portrait d'un médecin de campagne (1972)
Haute-Ariège, le portrait d'un médecin de campagne
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Title | Haute-Ariège, le portrait d'un médecin de campagne |
Series | JT Toulouse |
Year of production | 1972 |
Country of production | France |
Director(s) | Claude Stéphane |
Duration | 6 minutes |
Format | Parlant - Couleur - |
Original language(s) | French |
Production companies | ORTF |
Archive holder(s) | INA |
Main credits
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voice-over : Yes.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : No.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
How are health and medicine portrayed?
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
National
Description
Une voiture DS avance sur la route sinueuse tracée dans un paysage montagneux. Elle ne rencontre aucun autre véhicule sur son passage. De même, le paysage qui se déploie dans les plans larges sont solitaires. En incise, un plan dans la voiture, avec le médecin filmé tantôt en contre-plongée, tantôt de dos. C'est sa voix qui occupe la bande-son. Il parle de lui, de son expérience de médecin, de son rapport à la population. Aucune introduction de journaliste à son témoignage. Un accent de terroir marque sa voix. "Il y a quinze ans que je suis médecin dans mon canton de montagne. J'ai 27 communes. Et il est six heures du soir. Et j'en suis à ma quatorzième visite. Je connais toutes les familles. Je suis le seul médecin dans le coin. Je fais 70000 kms chaque année." Son ton est las alors qu'il aligne des chiffres précis qui témoignent de l'étendue de son ressort et de l'exigence de disponibilité et d'énergie qui en découle. Pas de musique, mais le bruit assourdi du moteur et un cliquetis dans l'habitacle au moment où il se tait : le son est pris de l'intérieur du véhicule, y compris quand celui-ci est filmé de l'extérieur depuis le bord opposé de la route. (01:09)
Une visite dans un hameau
A l'angle d'un muret de pierres sèches surgit le nez de la voiture qui s'immobilise. La caméra garde le même point de vue alors que le médecin sort de l'habitacle. Dézoom sur le médecin qui avance dans l'allée bordée par le muret, marche d'un pas résolu et tourne sans hésiter à droite pour passer un seuil de maison voilé par un rideau à franges. Le plan large ainsi créé montre en vis-à-vis de la maison une bâtisse fruste aux grandes ouvertures sans vitres, avec un plancher supportant des cageots empilés. Alors que la voix du médecin se fait entendre, disant "Bonjour", pano qui rejoint un des murs pignons avec une étroite ouverture en son centre. Léger zoom sur cette ouverture qui donne aussitôt sur un plan en intérieur, pris de l'autre côté. Le médecin se penche sur une femme âgée. "Ouvrez les yeux", lui dit-il. Alors qu'il continue son examen, dézoom qui extrait le regard de l'intérieur de la maison pour lui faire épouser un point de vue depuis la chaussée sur la fenêtre à côté de la porte d'entrée. Pano vers la gauche, comme en promenade. Le muret est franchi, des poules picorent le sol sous le plancher de l'étage du bâtiment qui fait face à la maison, la masse noire d'un chien occupe le bord cadre gauche. Tout ce soin apporté à la description des abords de la maison où se passe la visite témoigne d'un souci d'évoquer son contexte. Ce sont comme des notes filmiques qui se succèdent pour rappeler la configuration caractéristique d'un hameau et le voisinage des animaux avec l'habitant. La voix du médecin continue d'interroger, en off : "La tête vous fait mal?" Il sort par la porte à rideau, va rejoindre sa voiture. Une voix se fait entendre : "Au revoir monsieur!", travelling d'accompagnement jusqu'au moment où il ouvre la portière et s'installe au volant. Alors qu'il manoeuvre pour s'extraire de l'étroite allée, un piano fait entendre ses arpèges en roulis mélancoliques. (02:43)
Dans son cabinet médical : auscultation d'une petite fille (bébé) Le médecin : "je rentre au cabinet, j'espère que c'est fini." Dans son cabinet, il examine une toute petite fille.
Le médecin, interviewé dans son bureau : "il est impossible de dire à quel moment la journée prend fin. La journée est finie, mais la nuit commence. Je pense que je fais de la médecine, je ne veux pas dire la meilleure médecine, mais ce que je fais est très varié. Seul évidemment, parce que je dois décider seul. La médecine c'est difficile. Ca progresse, il faut se recycler. Il n'est pas possible chaque fois qu'on a un problème de faire hospitaliser les malades, ce qui serait la solution idéale et de tout repos : d'abord parce qu'ils sont souvent réticents, ensuite parce qu'on ne peut pas encombrer les hôpitaux. Il ne faut donc compter que sur soi. C'est ce qui ennuie le plus les médecins comme moi, car si on se trompe... Il y a des avantages heureusement : la liberté, la gentillesse des gens, la considération c'est fini, mais il parfois même de la reconnaissance et surtout la satisfaction personnelle."Supplementary notes
References and external documents