Das Märchen deines Lebens (1931)
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Title | Das Märchen deines Lebens |
Year of production | 1931 |
Country of production | Allemagne |
Director(s) | Julius Pinschewer |
Duration | 28 minutes |
Format | Parlant - Noir et blanc - 35 mm |
Original language(s) | German |
Subtitles and transcription | French, English |
Production companies | PINSCHEWER FILM AG |
Commissioning body | Bayer |
Archive holder(s) | Bayer |
Main credits
HERRN GEHEIMRAT PROF DR CARL DUISBERG ZUM 70. GEBURTSTAG
GEWIDMET VON DER PHARMAZEUTISCHEN ABTEILUNG BAYER-MEISTER-LUCIUS LEVERKUSEN AM RHEIN
MITARBEITER :
WILHELM R. MANN
DR. CARL LUDWIG DUISBERG
DR. HEINRICH GATTINEAU
OTTO EGGERT
MANUSKRIPT :
HANS FREIHERR VON WOLZOGEN
MUSIK : DR. BECCE
REGIE :
JULIUS PINSCHEWER
HERSTELLER :
Content
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : No.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : Yes.
- Intertitles : Yes.
- Host : No.
- Voice-over : No.
- Interview : No.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
Exemples de références culturelles :
- Le titre du film, Das Märchen deines Lebens renvoie au titre allemand de la biographie de Hans Christian Andersen, Das Märchen meines Lebens (Mit livs eventyr en danois) et le met sur le même pied qu'un homme célèbre dont le talent est universellement reconnu
- Le poème Der Erlkönig de Goethe dont un vers est imité (7'04)
- Le personnage du Struwwelpeter d'Heinrich Hoffmann (8'17)
Exemples de références plus directement liées à Carl Duisberg :
- En bon chimiste, C. Duisberg est le produit d'une réaction chimique réalisée dans un laboratoire.
- Dès le plus jeune âge et tout au long de sa vie, C. Duisberg prononce le mot Vorwärts! ("En avant !"). C'était manifestement son exclamation fétiche. De même, il frappe souvent du poing sur la table pour appuyer ses propos, probablement une de ses habitudes.
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Audience
Local, national, or international audience
National
Description
Dieu, âgé, barbu, ventripotent, coiffé d'un chapeau à gland et portant une cape, est assis sur un nuage et fume une longue pipe en faisant des ronds de fumée. Un angelot debout à ses pieds tient le "Journal céleste". L'une de ses joues est gonflée, un foulard est noué autour de sa tête et il a un air maussade. Les bouffées de fumée de Dieu se transforment en cinq angelots qui se mettent à jouer de la musique. Le premier angelot présente le journal céleste à Dieu. Il s'ouvre à la page du couple Duisberg qui, marié depuis 7 ans, prie ardemment pour avoir un fils.
Nous sommes le 30 septembre 1861. Un encrier volant se pose aux pieds de Dieu. Ce dernier arrache une plume à l'angelot et commence à écrire une "recette" pour fabriquer un petit garçon pour le couple Duisberg. La recette comprend à parts égale esprit (Gemüt), intelligence (Verstand), ardeur au travail (Fleiss), énergie (Energie) et caractère (Temperament). Ensuite, Dieu fait tinter une clochette pour appeler un angelot habillé en groom à qui il confie la recette. L'angelot-groom s'élance sur les nuages (dont l'un se transforme en cheval qu'il chevauche) en criant joyeusement "un petit garçon, un petit garçon !" ("einen Knabe, einen Knabe!"). C'est l'une des rares paroles prononcées par un personnage dans ce film. Divers bruitages facétieux accompagnent les mouvements de l'angelot-groom.
Il arrive au laboratoire céleste où il donne la recette à un ange. Ce dernier frappe sur un gong, sans résultat. L'angelot-groom se met alors à jouer du xylophone sur les tubes à essais et flacons du laboratoire. Cette musique a pour effet de réveiller trois anges laborantins restés invisibles jusque-là mais qu'on avait entendu ronfler. Accompagnés par une musique alerte, les quatre anges versent successivement et avec précaution les quatre premiers ingrédients (esprit, intelligence, ardeur au travail et énergie) dans un ballon en verre. Un cinquième ange, plus âgé, plus petit et plus gros que les autres, apparaît. Il porte un flacon de "caractère". Il commence à verser le liquide dans le ballon mais une guêpe se pose sur son nez, dégaine son dard comme une épée et le pique. Sous le coup de la douleur, l'ange verse trop de "caractère" et le ballon commence à déborder. Son contenu se met à tourbillonner, à dégager de la fumée et à émettre des ondes qui atteignent Dieu. Celui-ci se rend en tout hâte au laboratoire pour verser dans le ballon quelques gouttes de génie sous les yeux ébahis des anges laborantins. Le contenu du ballon se remet à tourbillonner et on y aperçoit par intermittence une forme qui rappelle un embryon. Après une explosion (coup de cymbale), un poupon joufflu et nu apparaît debout et s'écrie : "Hourra, me voilà" et "En avant".
Le bébé s'élance vers le bas tandis que l'angelot-groom envoie un parapluie à sa suite. Le carton qui suit fait allusion de façon humoristique à la météo souvent pluvieuse de la région de Wuppertal. Le bébé saisit le parapluie dans sa chute, ce qui le ralentit. Une grande maison à étages vers laquelle une femme se hâte apparaît. Une cigogne saisit brièvement les jambes du bébé pour l'orienter vers la cheminée de la maison. Il tombe dans les bras de sa mère qui sourit. On entrevoit son père très brièvement.
Même s'il est une réponse à la prière ardente de ses parents, Carl Duisberg vient donc directement de Dieu. Par conséquent, il n'est peut-être pas tout à fait d'essence humaine !
L'enfance
Tout petit déjà, assis dans une chaise haute, le petit Carl montre des prédispositions de chimiste puisqu'il "filtre" son repas dans son bavoir. L'enfant est montré à différents âges. À moment donné, on le voit jouer avec un fouet et un lion sur un chariot à roulettes. C'est la première apparition de ce lion qui accompagne Carl tout au long du film comme l'attribut qui accompagne une figure mythologique ou religieuse (la foudre pour Zeus, le marteau pour Thor, le bœuf pour saint Marc, etc.) Cet attribut omniprésent et souvent animé contribue à le définir comme un personnage d'essence divine tout au long du film.
Carl a maintenant l'âge d'aller à l'école. Le carton qui l'annonce reprend en les transformant deux vers du poème Der Erlkönig de Goethe (Wer reitet so spät durch Nacht und Wind? Es ist der Vater mit seinem Kind.) Manifestement, c'est aussi de nouveau l'occasion de faire une petite plaisanterie sur la météo à Wuppertal.
Carl entre successivement à l'école primaire, au collège et au lycée.
Naissance d'une vocation
Paradoxalement, C. Duisberg découvre sa vocation de chimiste à l'occasion d'une expérience qui tourne mal en cours de chimie. Elle le laisse noirci et échevelé, avec des symboles chimiques qui tournent autour de lui. Cependant, son père refuse qu'il s'engage dans cette voie et exige qu'il devienne rubanier comme lui. Laissé seul quelques instants, Carl fait divers mouvements exprimant colère et frustration. L'une de ces attitudes le fait ressembler très brièvement au Struwwelpeter d'Heinrich Hoffmann, l'enfant désobéissant par définition.
Cependant, la mère de Carl, figure tutélaire et protectrice, apparaît et lui désigne divers ustensiles de chimie posés sur la table. Grâce à elle, il pourra suivre les études qui l'intéressent.
Il obtient l'équivalent du baccalauréat très jeune (16 ans) et le nom de l'un de ses examinateurs est mentionné : le Dr Artopé. (8'55)
Les études
Au son de la mélodie de la chanson populaire wurtembourgeoise Muss i denn, Carl monte à bord d'un train à destination de Göttingen.
Assis à une table et fumant la pipe, C. Duisberg étudie les ouvrages de Lavoisier tandis que des équations de chimie défilent au-dessus de lui.
Apparition de la Fuchsturm (Tour du renard), monument emblématique de la ville d'Iéna. Carl apparaît volant dans le ciel (pouvoir surnaturel digne d'un personnage d'essence divine comme lui), à califourchon sur un livre. Toujours sur sa monture livresque, il rejoint trois amis chez un tavernier et trinque avec eux. Le bâtiment de l'université d’Iéna est présenté, accompagné des dates du séjour de Carl. Puis les dates disparaissent et Carl se saisit du bâtiment qu'il porte au-dessus de sa tête et "presse" comme un fruit pour en extraire le "jus", c'est-à-dire la connaissance. En effet, l'intertitre suivant annonce qu'en plus de la chimie, il étudie la minéralogie, la géologie et l'économie. Il obtient son doctorat avec des travaux sur l'acétylacétate d'éthyle et sort major de promotion. Plan rapproché sur Carl Duisberg qui porte une écharpe avec l'inscription CUM LAUDE en travers de la poitrine et qui salue avec son chapeau. Il est entouré d'ustensiles de chimie sur les côtés et du bâtiment de l'université au-dessus de lui. (10'41)
Début de carrière professionnelle et service militaire
C. Duisberg commence à travailler dans le laboratoire du professeur Geuther mais l'appel de l'armée (et du patriotisme que cela sous-entend) est irrésistible. On le voit se mettre au garde-à-vous en entendant un roulement de tambour militaire et la sonnerie d'un cor (matérialisés dans le coin supérieur droit de l'image). Le professeur Geuther ne veut pas le laisser partir (il s'agit d'un engagement volontaire et non d'une conscription), il essaie de retenir Carl par le pan de sa veste. Carl ne cède pas, brise une cornue et s'en va. Cette scène contribue à dresser le portrait d'un homme certes ferme dans ses convictions mais également colérique.
Dans une cour de caserne, Carl s'exerce à marcher au pas avec d'autres soldats. Soudain, il tombe à terre et des ustensiles de chimie venus d'un phylactère dans lequel on le voit étudier s'écrasent sur sa tête. La situation s'explique : il mène une vie de soldat le jour mais continue à étudier la nuit, d'où son épuisement. Cependant, il se relève et reprend l'entrainement. Au bout d'un an, il devient lieutenant de réserve car il a la "force d'un lion" (son attribut). Le film continue donc à brosser le portrait d'un être hors du commun, d'un surhomme doté de capacités physiques et intellectuelles hors norme. (12'10)
Un échec
De retour de l'armée, Carl Duisberg est embauché chez Bayer à Elberfeld par Carl Rumpff. On notera le jeu de mot sur le nom de Rumpff : "Rumpff" braucht 'n Kopf qui se comprend à la fois comme "un torse a besoin d'une tête" et "Rumpff a besoin de son intelligence".
Lorsque Carl entre chez Bayer, il passe devant la statue animée d'un lion ailé dont les pattes avant sont posées sur un globe terrestre. Indissociablement lié à Duisberg, cet animal figure également sur le blason d'Elberfeld.
Carl ressort de chez Bayer avec un contrat de travail. Il doit se rendre à Strasbourg pour voir s'il serait rentable de substituer de l'isatine (colorant synthétique) à l'indigo pour teindre du tissu en bleu. Carl enfourche le lion ailé pour faire le voyage jusqu'à Strasbourg. Les deux compères arrivent dans le ciel strasbourgeois et font le tour du clocher de la cathédrale. Cependant, il quitte Strasbourg au bout d'un an, sans résultat probant. Bien entendu, c'est à dos de lion qu'il retourne à Eberfeld. (12'59)
Désormais, le succès ne se démentira plus
Carl devient conseiller scientifique à l'usine de colorants d'Elberfeld. Son assistant, Heinrich Dornseif, ayant négligé de jeter différents résidus de leurs travaux et expériences, Carl réussit à en tirer la benzopurpurine 4B (un colorant rouge). Cependant, on ne le voit absolument pas travailler ou agir de quelque façon que ce soit. Un verre mesureur s'anime et danse d'un air moqueur à côté d'une flaque de produit renversé. Un carton annonce l'heureuse combinaison de la paresse et du génie (Faulheit plus Idee). Carl se saisit du verre mesureur redevenu inanimé, une équation chimique défile derrière lui et tandis qu'il regarde le verre mesureur d'un air ravi, celui-ci se met à rayonner. Cette image n'est pas sans rappeler la forme de certains ostensoirs, nouveau rappel de la part divine inhérente à la personne de Carl Duisberg.
Illustration musicale:
- 06:58: "Hänschen klein" (comptine).
Supplementary notes
References and external documents
Bonah, Christian, "Enseigner et faire de la publicité. Coup d'oeil sur un producteur de films industriels scientifiques : le service cinématographique de Bayer, 1924-1944" in Bonah, Sumpf, Osten, Moser, Close-Koenig, Danet (é..), "Le Pré-programme. Film d'enseignement, film utilitaire, film de propagande, film inédit dans les cinémas et archives de l'interrégion du Rhin supérieur, 1900-1970. Rhinfilm, Heidelberg-Strasbourg, 2015.
Contributors
- Record written by : Élisabeth Fuchs
- French subtitles : Julie Manuel
- English subtiles : Julie Manuel, Élisabeth Fuchs
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