La dépression jour après nuit (1985)
La dépression jour après nuit
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Title | La dépression jour après nuit |
Year of production | 1985 |
Country of production | France |
Director(s) | Éric Duvivier |
Scientific advisor(s) | |
Duration | 18 minutes |
Format | Parlant - Couleur - |
Original language(s) | French |
Commissioning body | Rhône-Poulenc |
Archive holder(s) | CIL, CERIMES |
Main credits
Patrick LEMOINE, Jacques MOURET, Patrick SANCHEZ (Unité de psychiatrie biologique, Hôpital Le Vinatier, Lyon ; Laboratoire de physiologie, U.E.R. médicale Lyon-Sud)
Images : Antoine ROCH, Pol BRIAND
Animation : Nicole ARMAGNAC, Yolande LE BEC
Réalisation : Éric DUVIVIERContent
Theme
Main genre
Synopsis
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : No.
- Set footage : Yes.
- Archival footage : Yes.
- Animated sequences : Yes.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voice-over : Yes.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
How are health and medicine portrayed?
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Local, national, or international audience
Local
Description
Cette synchronisation se fait avec le cycle jour-nuit (la lumière), mais aussi les rythmes sociaux (prise de repas, sommeil, travail). On prend ensuite comme exemple de désynchronisation les voyages transcontinentaux (appelée aujourd’hui le syndrome du décalage horaire) : les différents paramètres cités mettent en moyenne ainsi jusqu’à dix jours pour se synchroniser avec le nouvel horaire.
Après quatre minutes, et ayant courtement abordé le sujet de la qualité du sommeil selon la phase de sommeil dans laquelle se situe un sujet, la voix-off introduit le sujet de la dépression. L’humeur dépressive est, elle aussi, cyclique : un témoignage vidéo rapportent comment des individus sont de meilleure humeur en soirée qu’en journée. Ce témoignage rapporte également les étapes de sommeil de la personne interrogée, ce qui permet d’enchaîner avec les troubles des cycles biologiques chez les dépressifs. Scientifiquement, on mesure ceux-ci aux taux hormonaux et des paramètres physiologiques, et on observe surtout l’évolution de ceux-ci. De même, on mesure durant le sommeil la tension musculaire, les mouvements oculaires, et l’activité cérébrale par électro-encéphalogramme. On en obtient, après analyse automatiques d’un ordinateur, un « hypnogramme ».
Les résultats montrent qu’au niveau des températures corporelles, les phases chez le dépressif sont décalées dans le temps, et moins amples que la moyenne. Pour le taux de cortisone, le taux moyen est plus élevé mais les taux minimum et maximum sont moins amples que la moyenne. Les taux de mélatonine enfin, sont « effondrés » durant la nuit du dépressif.
On explique cela par les cycles du sommeil observés : le sommeil lent en début de nuit est fortement raccourci, tandis que le sommeil paradoxal arrive quasiment instantanément, suivi d’une phase de quasi-éveil quelques heures après le début du sommeil. On compare ensuite, à l’aide de graphiques animés sur écran d’ordinateur, les phases de sommeil entre le sujet moyen et le sujet dépressif. On observe que la seconde partie de la nuit est beaucoup plus instable (nombreux micro-réveils), mais que la principale différence est la latence d’apparition du sommeil paradoxal en début de sommeil. Enfin, le sommeil d’un dépressif sous antidépresseurs tricycliques est plus stable, et ses taux retournent tous dans la moyenne.
Au bout de la douzième minute, on aborde les moyens non-chimiques de traiter les troubles cycliques de la dépression : par exemple, modifier les horaires de sommeil. La privation d’une nuit entière de sommeil provoque ainsi une courte amélioration de l’humeur ; de même, une privation partielle de sommeil peut avoir le même effet, lorsque celle-ci est faite dans la seconde moitié de la nuit. Le simple décalage des horaires de sommeil est un autre moyen illustré. Ainsi, décaler le sommeil de six heures en avant améliore également l’humeur du patient. Si ces méthodes permettent une amélioration immédiate, elles ne sont toutefois utiles qu’à court terme ; tandis que les antidépresseurs permettent une amélioration lente, mais sur le long terme.
On parle ensuite des dépressions inscrites dans des cycles à échelle plus large, comme la dépression saisonnière dite « d’automne ». Suit un témoignage d’une femme qui décrit sa fatigue, sa frilosité, et son envie de sucreries durant les mois de fin d’année. On peut observer sur de nouveaux graphiques qu’il y a corrélation entre la baisse des taux de mélatonine, les équinoxes, et les taux de suicide. Ces dépressions, dues à l’exposition raccourcie à lumière du jour, sont montrées comme pouvant être traitées grâce à des lampes assez puissantes pour émuler la lumière du soleil. La voix-off conclut enfin en disant que l’approche chrono-biologique de la dépression complète les connaissances cliniques, et apporte de nouvelles possibilités thérapeutiques et pistes de recherche.
Supplementary notes
References and external documents
Contributors
- Record written by : Mathieu Hoffmann