U.S. troops and Red Cross in the trenches before Caloocan (1899)

De Medfilm



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Titre :
U.S. troops and Red Cross in the trenches before Caloocan
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
01 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

Reconstitution d'une charge, suivie d'une intervention des secours auprès des blessés, pendant la bataille de Caloocan qui s'est déroulée le 10 février 1899 dans le contexte de la guerre américano-philippine.


Cf. la notice correspondante dans le catalogue Edison : "Our troops have driven the Filipinos out of the trenches, and, after firing one or two volleys, press on in pursuit. The enemy returns the fire and the forward rush is marked by a trail of dead and wounded. Following close behind is the hospital corps. Stretchers are quickly brought out and the nurses tenderly care for the fallen and carry them to the rear. 65 feet".

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Dans une tranchée où est planté un drapeau fédéral, un officier ordonne l'intervention de ses soldats pour riposter à une attaque. Il se décoiffe et saisit le drapeau au moment où il ordonne la contre-attaque. Des soldats blessés restent au fond de la tranchée, secourus par deux infirmiers et trois infirmières alors qu'un officier monté sur un cheval fait irruption dans la scène en tirant un coup de feu.

Contexte

La guerre américano-philippine

La guerre américano-philippine, également connue sous le nom d'insurrection des Philippines, s'est déroulée de 1899 à 1902 aux Philippines. Elle oppose les États-Unis à la Première République philippine à la suite de la guerre hispano-américaine. Après avoir apporté son soutien à la révolution philippine contre l'Espagne, les États-Unis, en signant le traité de Paris avec l'ancienne puissance coloniale, lui ont acheté l'archipel des Philippines alors en pleine révolution pour son indépendance. Afin d'asseoir leur présence dans l'océan Pacifique, les États-Unis lui ont imposé leur protectorat. Selon Nathan Leinot, cet épisode militaire symbolise le processus de conquête coloniale militaire par les EU, bien avant l'intervention à Cuba par les troupes de Theodor Roosevelt. Il souligne que la puissance militaire des EU reposait alors sur la Navy : qu'Edison ait mis en scène l'armée de terre dans ce film vise peut-être àe promouvoir son importance minorée par le prestige de la flotte états-unienne. Pour Nathan Leinot, le rôle de la guerre américano-philippine dans l'histoire internationale des EU reste un point controversé : "Les exactions de l'armée à la fin du conflit ont longtemps occupé la mémoire populaire américaine ainsi que l'historiographie. De plus, le terme de colonisation lui-même est soumis à débats outre-Atlantique. Les États-Unis réfutèrent le terme de colonialisme à propos de leur occupation des Philippines. Et même au niveau universitaire cette ambiguïté est toujours présente. Sans oublier que cette expérience frustrante aux Philippines, qui provoqua plus de pertes que de profits, conduisit les États-Unis à renoncer à la colonisation au profit d'un empire informel. " Le film d'Edison, tourné peu après les faits, ne cherche-t-il pas à glorifier ce fait d'armes en réaction au débat qu'a déclenché la guerre dans laquelle il est inscrit? (LEINOT Nathan, « L’armée américaine dans la tentative de pacification des Philippines, 1899-1902 vue par les attachés militaires français », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, 2017/1 (N° 45), p. 15-26.)

Les films Edison

Le film correspond à une reconstitution, tournée dans la région de New Jersey, d'une action qui se serait déroulée pendant la bataille de Caloocan. Outre l'objectif de propagande que le film cherche à atteindre, son sujet correspond à un besoin de sophistiquer la narration des premiers films réalisés par Edison. En mars 1893, Edison a lancé le Kinetoscope, un appareil qui ne peut être sollicité que par une unique pièce, moyennant l'insertion d'une pièce de monnaie. En 1896, le Vitascope est mis au point : cet appareil permet la diffusion devant un public. Pour tourner ses films, Edison cherche la plupart de ses sujets dans le New Jersey où il habite. Les premiers films saisissent une scène simple comme un groupe de personnes en train de danser : il s'agissait avant tout de tester l'innovation de l'outil. Le public, bientôt lassé de ces films rudimentaires, en réclame de plus élaborés.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

La caméra est ici placée dans l'axe latéral de la tranchée. Le plan séquence est parfaitement rythmé par une succession d'événements sans temps morts : l'ordre donné par l'officier à ses troupes restées hors champ, l'irruption de celles-ci bord cadre droit, leur installation synchronisée au poste de tir, le déclenchement de l'assaut marqué par le geste partagé par les soldats et l'officier qui consiste à se décoiffer et faire tourner en l'air son couvre chef, la continuation du combat par le hors champ du bord cadre gauche, l'intervention des secours au moment même où l'officier quitte à son tour la tranchée en emportant le drapeau, et pour finir, l'arrivée en fond de champ d'un officier à cheval qui tire en direction du bord cadre gauche (un film qui se finit sur un coup de feu, annonçant en cela le dernier plan mythique de Great train Robbery réalisé en 1903 par Edwin S. Porter).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Alors qu'il s'agit d'une bataille, le drame se termine non sur le résultat de la contre attaque suite à la défense de la tranchée, mais par l'intervention des secours auprès des blessés restés au fond de celle-ci. Il s'agit bien d'un film qui promeut le rôle de la médecine militaire au front, laquelle s'est structurée de manière pérenne pendant la Guerre de Sécession.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Dans les théâtres populaires où sont produits des vaudevilles, parfois à la suite d'une représentation.

Communications et événements associés au film

Public

Tout public

Audience

Descriptif libre

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet