Phobie d'impulsion (1967)

De Medfilm



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Titre :
Phobie d'impulsion
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
24 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Assistant réalisateur : Albert Luzuy
Image : Pierre Fournier
Arrangement musical : André Dauchi, Monique Matagne, Serge Depannemacker, Hubert Varron
Acteur : Florence Guerfy

Contenus

Sujet

Illustration de la phobie d'impulsion : la peur pathologique d'une mère par rapport à la mort de son enfant.

Genre dominant

Film de recherche

Résumé

Le film illustre la phobie d'impulsion par l'exemple d'une mère angoissée et terrifiée par le fait de tuer son enfant. Dans divers moments du quotidien, cette femme lutte contre cette obsession. Comme déchirée entre l'idée de tuer son enfant et son devoir de protection, ces ruminations envahissent complètement sa pensée ; elle hallucinera plusieurs fois la réalisation de l'acte.

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

La séquence introductive, en forme de cours magistral, se place comme un garant du sérieux et de l'aspect scientifique et médical de l'histoire qui suit. Cette histoire se place alors comme une illustration d'une pathologie précise. Le reste du film se déroule sans aucun commentaire, nous laissant seuls témoins de l'obsession de cette femme. Le film multiplie les plans serrés ; les raccords sur le regard s'alternent pour mieux montrer l'angoisse de la malade et l'objet ou la situation qui déclenche cet état. Les enchaînements de séquences sans raccords (ou raccords son), les alternances plans d'ensemble / plans serrés renforcent l'angoisse et perturbent le spectateur.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Circuit médical

Communications et événements associés au film

Public

Corps médical

Audience

Descriptif libre

Préambule didactique
Le sujet du film (la phobie d'impulsion) est introduit par une séquence préambule qui rappelle un cours magistral. Celui-ci présente un texte qui défile, commenté par une voix en hors-champ qui explique quelques caractéristiques de la maladie et certains exemples. La voix du professeur s'estompe progressivement pour laisser place à l'illustration du cours : l'histoire de cette femme obsédée par la crainte de tuer son enfant.
Le film débute par un cours magistral. La caméra zoome sur une pochette portant le titre « phobie d'impulsion » ; une main tourne la page et défile alors le texte qui est lu (voix en hors-champ) : « ...il s'agit dans ce dernier cas d'une phobie d'impulsion. L'acte que le malade redoute de commettre étant interdit, parce que ridicule, odieux, sacrilège, nuisible, voir criminel... Par exemple, le prêtre aura peur de proférer des grossièretés au cours de son prêche - l'employé de manquer de respect à son patron - la jeune mère – et cette variété de phobie d'impulsion s'observe fréquemment – aura peur, à chaque instant et au gré des événements les plus banaux, de tuer son enfant. Devant cette sorte d'envahissement du champ de la conscience, par ce désir monstrueux, le malade est anxieux, épouvanté ; Le passage à l'acte est d'ailleurs le plus souvent, et sur ce point la presque totalité des observations concorde ... ».
au moment du biberon : première pulsion meurtrière
Fondu noir. Sous une douce musique rappelant une comptine enfantine (en allemand), un plan d'ensemble montre une mère au petit matin assise au second plan, son bébé dans les bras, devant une coiffeuse. Un zoom avant pendant le générique la montre feuilletant un journal et touillant un bol ; elle se lève pour aller dans la cuisine. L'air de la comptine est fredonné en extra-diégénique. La femme cherche le biberon dans la cuisine. À nouveau assise devant la coiffeuse, elle lui donne le biberon, qu'il refuse. Elle prend alors une aiguille, regarde l'aiguille – un son angoissant survient - elle perce le biberon et brise les aiguilles en deux dont elle jette les morceaux dans un verre de lait, qu'elle renversera finalement en un mouvement brusque ; elle se lève et sort rapidement du champ de la caméra. Les plans serrés sur le visage de la femme, sur le verre de lait et sur les aiguilles s'alternent pour créer une ambiance angoissante.
Seconde impulsion, matérialisation du fantasme sur une poupée
Sans raccord, la mère est à présent dans la chambre ; elle installe son enfant pour le changer. La même comptine est fredonnée, suivie rapidement par un son strident. Le son angoissant survient lorsque la femme, dans un bref moment d'égarement, semble bloquer son regard dans le vide. Elle change le bébé, prend une épingle à nourrice, la regarde - ses gestes sont lents - elle s'empare d'une paire de ciseaux, puis à nouveau d'une épingle à nourrice qu'elle approche de la tête de son enfant (seuls ses mains et le bébé sont dans le champ de la caméra). Suit un plan serré sur son visage dont l'expression la montre comme torturée, déchirée. Dans une vue d'ensemble, la musique devient plus forte, elle approche les ciseaux de la tête du bébé. Un nouveau plan serré sur son visage la montre en train de se mordre les doigts ; les ciseaux tombent brusquement au sol et se plantent dans le parquet. La caméra montre une poupée avec le crâne éclaté, étendue sur le sol. Les plans serrés visage / poupée se succèdent. Elle part en courant.
Fondu noir. Pendant la nuit, la maison est plongée dans le noir, le bébé pleure ; la mère allume la lumière pour aller le voir. On entend des bruits de tic-tac et un son angoissant rappelant la comptine ; succession des plans serrés sur la poupée, les épingles, le bébé et le visage de la femme. C'en est trop : elle s'habille et prend son bébé.
Égarement dans la nuit
La mère et son enfant sont dehors. La caméra en plan large, axe de dos, la montre qui marche sur une route, son enfant dans les bras. Léger zoom ; elle court. D'autres plans, de profil, suivent la femme qui court, puis qui marche le long d'un sentier, puis au milieu de feuillages pour arriver au bord de l'eau. Le tout sous le même son angoissant rappelant l'air de la comptine, mais déformé. Dans un plan d'ensemble, de dos, elle avance sur un ponton, puis court. Elle se retrouve sur une plage pour enterrer la poupée. Elle marche au bord de l'eau sur la plage ; on aperçoit que les vagues rejettent finalement la poupée. Nous retrouvons la jeune mère assise au milieu de ruines, puis qui marche au milieu de la rue principale du village martyr d'Oradour-sur-Glane, et enfin à nouveau sur des ruines. Elle marche et s'assied devant une croix (sur une tombe ?). Sans raccord, elle se retrouve au bord d'un sentier puis court. Arrivée au bord d'une rivière, elle s'imagine jetant son enfant dans l'eau, puis court le long d'un fleuve et arrive sur la plage.Sans raccord, elle est maintenant sur le quai d'une gare (plan large, de profil). Dans un plan poitrine, axe ¾ dos, un train arrive sous un bruit strident, elle jette le bébé sur le train. Un nouveau plan, frontal : au premier plan, le train avance ; au second plan, on distingue la femme avec le bébé dans les bras, puis plus de bébé, puis à nouveau. Raccord-son du train, dans un plan moyen, axe frontal, elle court avec le bébé dans les bras, puis se retrouve sans son enfant, puis à nouveau avec.
Dernière tentation
Sans raccord, la jeune mère marche dans la rue avec son enfant, sous les bruits d'une calèche qui avance à côté d'elle et sous la musique douce de l'air de la comptine. Elle court. La femme et son bébé se retrouvent dans lune cage d'escalier. Caméra en plongée, elle monte les escaliers sous la musique angoissante. Un plan serré – avec la musique de la comptine et des bruits stridents du train – montre qu'elle transpire. Elle se retient de jeter le bébé d'en haut. Son regard commence à vaciller : enchaînement rapide de plusieurs plans : vues d'en haut de la cage d'escalier plans serrés sur le visage de la femme qui lutte bruits de calèche, de train, comptine visage de la femme qui se floute.
Un fil rouge sonore : la comptine
Sans raccord, sous la musique de la comptine allemande, elle est chez elle et se brosse les cheveux ; la caméra tangue en suivant les oscillations du berceau.
FIN
Fonds Éric Duvivier code 172.

Notes complémentaires

Réf. du doc au CIL : Cote 172 + dossier sur le film (Affiche, préambule en français)
Réf du doc au CERIMESDVD n° 08452 (+ BétaSP)

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Caroline Ruebrecht